dimanche 31 juillet 2011


     

Célébration de l’année internationale de la jeunesse : 

Quelle stratégie pour l’avenir ?

La jeunesse, une tranche d’âge et le meilleur potentiel d’un pays, 
est supposée contenir la richesse et l’avenir d’une nation,
 sauf que les statistiques qui sont importantes 
quand elles décrivent les pourcentages des scolarisés, des diplômés, 
nous alarment quand elles évoquent les taux de chômage, des postes d’emploi à créer, 
des logements à construire...


La jeunesse, une tranche d’âge et le meilleur potentiel d’un pays, est supposée contenir la richesse et l’avenir d’une nation, sauf que les statistiques qui sont importantes quand elles décrivent les pourcentages des scolarisés, des diplômés, nous alarment quand elles évoquent les taux de chômage, des postes d’emploi à créer, des logements à construire...
Car, bien entendu, les jeunes qui montrent l’exemple en contribuant à la construction de leur pays, ne sont pas seulement les bénéficiaires passifs du changement, ils en sont également les acteurs. Résolus, enthousiastes et imaginatifs, ils contribuent au développement en s’attaquant aux problèmes les plus épineux de la société quand ils sont sollicités.
Partant de ces principes, la problématique de la jeunesse, un programme onusien inscrit sur une année internationale, renseigne sur la question qui se pose à l’échelle mondiale concernant la prise en charge de la juste reconnaissance des droits de cette catégorie de jeunes qui forme dans les pays émergents plus de 70% des populations.
Comme revendications, les jeunes dont les Nations unies les qualifient comme étant des personnes âgées entre 15 et 24 ans, représentant environ 18% de la population mondiale et dont 87% vivent dans des pays en voie de développement qui aspirent au plein emploi productif, un travail décent pour tous.
Alors que le programme onusien dont les travaux s’ouvrent aujourd’hui et se poursuivent demain consacrant, août 2010-août 2011, année de la jeunesse, un événement qui s’achèvera le 11 août prochain. Sur le thème «du dialogue et de la compréhension mutuelle», le monde qui, indirectement, célèbre les jeunes, un capital de plus d’un milliard de sa population, mesure les défis auxquels il est confronté et réfléchit à une stratégie pour intégrer ce formidable potentiel en trouvant les solutions nécessaires.
En Algérie, les statistiques du CNES indiquent que plus de 21% des moins de trente ans sont les plus touchés par le chômage, quand le chômage parmi les universitaires peut avoir un impact dangereux faute d’une politique nationale à même de répondre aux besoins divers de la société dans une conjoncture où les vents des changements se multiplient et aggravent les choses.
Soucieuse de l’importance de cette problématique, l’Algérie, qui vient d’organiser des assises nationales de la société civile, où la grande partie de la jeunesse encadre le mouvement associatif,  prend part avec la participation du représentant du Président de la République, M. Abdelkader  Messahel, à  la rencontre des Nations unies. Elle contribuera aux deux ateliers qui sont organisés à cette occasion en vue de mettre en exergue la situation et les propositions nécessaires en vue de relever les défis du développement des projets et des initiatives pour les jeunes, de les intégrer dans le marché de l’emploi et les insérer dans le processus du développement durable.
Une année mondiale dédiée à la jeunesse et un millénaire offert au développement, deux dates et les mêmes objectifs, se précisent à la faveur de cet anniversaire. Comment réduire la pauvreté et la faim, des facteurs qui contribuent à la promotion de l’égalité des chances et des droits et œuvrent davantage à la reconnaissance des droits des jeunes au sein de leur société pour atteindre le statut d’une jeunesse enrichissant le pays et responsable par ses actions, étant en changement permanent et en devenir d’un futur prospère.
Le monde se mobilise en se projetant au mois de juillet 2012 et se lance des défis à relever en optant pour des stratégies favorisant le plein emploi, le travail décent et productif pour réduire la pauvreté, un des autres objectifs de la déclaration du millénaire.
En proclamant l’année internationale de la Jeunesse, 2010-2011, l’Assemblée générale des Nations unies et la plaçant sous la symbolique du dialogue et de la compréhension mutuelle, a montré combien la communauté internationale tenait à intégrer les questions de la jeunesse aux activités de développement menées aux niveaux mondial, régional et national. La thématique, qui évoque l’intérêt que portent les grands de ce monde aux générations futures, vise à promouvoir les idéaux de la paix, du respect des droits de l’homme et de la solidarité entre générations, cultures, religions et civilisations.
Considérant que le monde vit de multiples crises et secousses, les Nations unies mettent en conjugaison les efforts et rassemblent les énergies sur les plans financiers, humains pour assurer les chances au processus de développement durable et général en investissant sur la jeunesse et en agissant en partenariat avec les jeunes, les premiers concernés.
Houria Akram


Réunion de haut niveau des Nations unies sur la jeunesse

M. Messahel : «La jeunesse est au centre des préoccupations nationales»

La question de la jeunesse est "au centre des préoccupations nationales", a affirmé hier à New York le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, soulignant que cette question est, à la fois, "partie prenante" et "finalité" de la stratégie nationale de développement. M. Messahel, qui a représenté le Président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, à la réunion de haut niveau des Nations unies sur la jeunesse, a indiqué que "les investissements considérables consentis depuis cinq décennies dans le domaine du développement humain ont doté les générations post-indépendance de capacités qui en ont fait des acteurs essentiels dans le processus de mutations politiques, économiques et sociales que le pays a connues". "Les jeunes, a-t-il poursuivi, sont appelés aujourd'hui plus que jamais à assumer leur rôle d'acteurs du changement dans le cadre de l'approfondissement des réformes multidimensionnelles décidées par le Président de la République et à se mettre au diapason des nouveaux défis induits par la mondialisation et les nouvelles technologies de l'information et de la communication".
M. Messahel a rappelé que "la nouvelle stratégie de la jeunesse, définie par la Conférence nationale tenue en 2007 sur la base d'un processus préparatoire participatif incluant, notamment des représentants des jeunes et des experts des différents secteurs d'intérêt pour la jeunesse, accorde une priorité élevée à la lutte contre le chômage". Cette stratégie, qui inclut, a-t-il ajouté, "le renforcement des actions d'éducation et de formation", "vise aussi une meilleure insertion des jeunes dans les activités politiques et sociales". "Dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie, une approche novatrice de lutte contre le chômage a été développée", a indiqué M. Messahel. "Fondée sur le recours au micro crédit, la facilitation de la création d'entreprises à travers l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes, les travaux d'utilité publique et les contrats pré-emploi, cette stratégie a permis de réduire progressivement le taux du chômage des jeunes", a-t-il relevé. "Afin d'intensifier la lutte contre le chômage des jeunes, a ajouté le ministre délégué, le gouvernement a pris au début de cette année de nouvelles mesures d'élargissement et d'assouplissement des dispositifs d'aide à l'emploi et à la création d'entreprises et les a dotés de ressources additionnelles conséquentes". M. Messahel a mis en relief, également, les nouvelles mesures décidées par le gouvernement pour permettre aux jeunes "de bénéficier de 30% du quota de logement social, en plus du programme quinquennal 2010-2014 qui alloue près de 100 milliards de dollars à des projets éducatifs, sociaux, culturels et sportifs en faveur de la jeunesse".
Le ministre délégué a, par ailleurs, rappelé que "l'un des principaux amendements de la Constitution en 2008 a porté précisément sur la consécration de l'accès équitable des femmes aux responsabilités politiques à tous les niveaux en tant que norme", précisant qu'"une Loi cadre est en cours de préparation pour fixer des objectifs précis pour la mise en œuvre de cette norme".
"Cet objectif, a-t-il ajouté, prend en considération la nécessité de prolonger l'égalité effective entre les sexes déjà réalisée dans les domaines de l'éducation à tous les paliers par l'élargissement de l'accès à la vie professionnelle, y compris aux responsabilités administratives, managériales et politiques". Revenant sur la thématique, retenue pour l'année de la jeunesse, M. Messahel a souligné que "la promotion du dialogue et de la compréhension mutuelle est la voie la plus indiquée pour créer un environnement propice à la pleine participation des jeunes à la vie politique, économique et sociale si nécessaire à la prise en charge efficiente de leurs problèmes et l'optimisation de leurs apports à leurs sociétés".
"Cette démarche, a-t-il encore ajouté, s'impose d'autant plus que la crise économique et financière mondiale a particulièrement affecté les jeunes dans tous les pays, et plus spécialement ceux des pays en voie de développement". Celle-ci, a précisé le ministre délégué, doit inclure le développement humain et l'emploi comme "tâches prioritaires pour accélérer l'autonomisation des jeunes et leur permettre ainsi de contribuer à la vie démocratique et au développement durable". C'est cette approche qui a été "retenue dans la Déclaration de Malabo sur la jeunesse adoptée par le récent sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine", a-t-il rappelé aussi. "Sa mise en œuvre aura sans doute pour effet de renforcer la dynamique économique que connaît l'Afrique depuis plus d'une décennie et qui a permis au continent d'émerger en tant que nouveau pôle de croissance de l'économie mondiale", a conclu M. Messahel.


Les ambitions des jeunes et les obligations 

de la classe politique :

 La jeunesse algérienne pilier des réformes politiques

Les partis politiques se déploient dans l’environnement des jeunes
Le Programme d’actions mondial pour la jeunesse joue aujourd’hui un rôle de premier plan dans le domaine de la jeunesse. Il consiste essentiellement en des mesures visant à renforcer les capacités nationales en la matière et à accroître, sur le plan de la qualité comme de la quantité, les occasions offertes aux jeunes de participer pleinement à la vie sociale, de façon tangible et constructive, notamment avec l’appui à l’élaboration des politiques misant sur l’épanouissement des jeunes.
Célébrée depuis 1985, l’année de la jeunesse revêt chaque année depuis cette date une importance et un intérêt grandissant. Elle est devenue une préoccupation internationale majeure en ce début du 21e siècle et un des plus grands défis pour les Nations unies qui ont déclaré 2010-2011, année internationale de la jeunesse avec l’ouverture des travaux de la réunion de haut niveau sur l’évaluation des 15 domaines d’activité prioritaires définis dans le programme onusien du haut et dont la célébration se fera le 12 août prochain au siège des Nations unies à New York. Tout comme les adultes, les jeunes d’hier qui ont inspiré les grandes œuvres, les jeunes d’aujourd’hui qui aspirent à la réalisation de leurs grandes œuvres, constituent des enjeux et des défis à eux et à leur monde. Ils recouvrent sous ce mot surtout des préoccupations qui s’inscrivent en force dans notre actualité et notamment dans nos sociétés pour un devenir en permanence urgente.
Dans un monde devenu un petit village aux ramifications inextricables, les jeunes rêvent à haute voix dans l’insouciance de l’âge qui les définit, en dépit des lourdes responsabilités qui donnent des sueurs aux dirigeants dans un contexte marqué par des politiques inconséquentes ayant conduit à tous les problèmes que vit la planète et ses habitants.
L’Algérie qui s’insère dans les mêmes soucis universels en vu de l’épanouissement de sa jeunesse, n’a ménagé aucun effort en investissant dans le développement des ressources humaines et préparant le terrain grâce aux grands projets structurant, aux chantiers colossaux pouvant donner l’assise matérielle à l’épanouissement et au progrès dans l’harmonie. Des programmes conséquents ont été mis  en œuvre et des décisions courageuses viennent d’être prises au plus haut niveau de l’Etat en vue de souscrire aux dimensions de ses responsabilités envers la jeunesse, cette tranche de vie qui constitue la part belle de notre pays, mais qui a du mal à trouver sa place, et, surtout, son rôle dans la vie politique.
On peut sans se tromper affirmer que les objectifs des réformes politiques lancées par le Président de la République sont une réponse devant la faiblesse des partis politiques et autres mouvements associatifs à jouer leur rôle en fournissant les rudiments du passage des jeunes à la vie d’adulte, les intégrer dans le processus social et politique sans trop de heurts.
Des réformes où les jeunes ont été invités à exprimer leurs visions et points de vue et une affirmation du Président de la République à les traduire dans la réalité, une certitude puisque le gouvernement est interpelé à leur donner corps dans des projets de lois qui seront présentés aux parlementaires dès la rentrées de septembre.
Les Nations unies qui plaident pour le renforcement de la coopération internationale en faveur de la jeunesse et l’amélioration du dialogue, de la compréhension mutuelle et de la participation active des jeunes, en tant qu’éléments indispensables des mesures à prendre pour réaliser l’insertion sociale, parvenir au plein emploi et éliminer la pauvreté, s’associent donc aux efforts des pays et de façon précise nous invitent à approfondir l’œuvre au service de notre jeunesse dans un développement durable et équilibré.                      H. A.
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Les partis politiques se déploient dans l’environnement des jeunes
Dans le cadre de l'Année internationale pour la jeunesse, dont les travaux se sont déroulés à  New York le 25 et 26 juillet 2011 sur le thème, la jeunesse : dialogue et compréhension mutuelle, il est utile de nous intéresser à notre jeunesse en allant dans le sillage de la société et des composantes qui la traversent à l’orée des changements politiques annoncés.
C’est ainsi qu’au FLN, la stratégie du parti repose sur la jeunesse et la volonté de lui ouvrir les portes afin de prendre la place qui lui revient de droit dans une vision de renouveau et de redéploiement en prévision des rendez-vous électoraux, du renouvellement et du rajeunissement de ses structures et instances de fonctionnement. Au RND, la jeunesse qui est le cœur et le pilier de la nation, les responsables politiques s’investissent  activement dans la dynamique nationale de relève et d’émergence d’une élite capable de relever les défis.
On intensifie les efforts en s’engageant derrière les jeunes pour l’approfondissement du processus démocratique la consolidation de la place des jeunes dans la vie politique au service du parti et du développement du pays.
Donc le débat de la problématique de la jeunesse algérienne quant à apporter sa contribution dans le processus des réformes politiques en vue du projet de société consiste à réussir à répondre aux aspirations et les attentes des citoyens et notamment des jeunes algériennes et des algériens.  La jeunesse qui représente un enjeu majeur pour l'avenir du pays, nécessite une prise en charge et une attention particulière tant les enfants algériens nourrissent de grandes ambitions, des aspirations que l'Etat doit assurer les moyens nécessaires de leur réalisation, en matière de  à la formation, de santé, d’emploi, d’épanouissement des droits et des libertés.
C’est tout un ensemble de responsabilités à l’égard des jeunes, aujourd'hui pour l’Etat, soucieux de l’enjeu que représente la jeunesse et qui a le devoir de satisfaire à leurs préoccupations, et faire renaître l'espoir au plus profond d'eux pour vivre leur siècle et avoir confiance en ses capacités.
Houria Akram

Représentation «Aqd El Djawhar» à Alger : L’Histoire de l’Algérie en mouvement


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Le spectacle « Aqd El Djawhar » de Djamel Guermi et Kaddour Zafoun a autant amusé que subjugué le public venu assister, en cette fin de week-end, à cette représentation, au vu des sujets abordés, en prise directe avec l’histoire de l’Algérie.
Cette pièce qui s’inscrit dans le registre du drame historique est une véritable parodie d’une réalité de la société algérienne dans la diversité de ses composantes, durant la période de la guerre de Libération nationale.
Vingt sept comédiens amateurs (issues de plusieurs wilayas) ont évolué sur les planches du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachetarzi, (TNA). Un rendement et une performance excellents. Le public n’a pas cessé d’ovationner.
Chacun dans son rôle, sans fausse note, certains avec beaucoup d’assurance et de maîtrise des textes. Les répliques entre les personnages étaient fortes en sens et pleines de métaphores et de symboles qui brossent un tableau noir de la vie que menait le peuple algérien pendant l’époque coloniale mais reflètent en même temps, son courage, sa bravoure, son éveil et son amour de la patrie, une patrie à laquelle il était prêt à sacrifier sa vie en toute fierté et détermination. Réalisé dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», ce spectacle historique est scindé en sept tableaux et le décor renvoie à l’image d’Al Mahroussa.
Ce spectacle a su plonger l’assistance dans une ambiance typiquement particulière en lui ouvrant une lucarne sur les multiples étapes de l’Histoire de l’Algérie. Un théâtre bien proche du réel.
Les comédiens évoluent avec aisance devant un public accroché pendant plus d’une heure de jeu où l’absurde, la dérision et le comique de la situation se disputent au drame. Ce genre de théâtre lie passion et réalité qui tissent le visage d’une génération à une autre. C’est tel un devoir de témoignage à la manière du théâtre que d’évoquer notre époque par une fantaisie qui joue à mettre en relief des concepts qu’on a forcément perdus en raison des multiples événements qui se sont succédé à travers le temps et l’espace.  Il faut dire que la guerre de Libération nationale a été pour le peuple algérien un océan de souffrances et de sacrifices. Des centaines d’Algériens y ont laissé leur vie. D’autres souffrent encore, jusqu’à aujourd’hui, des séquelles indélébiles. Cependant, comme dans toute société, des individus se sont soustraits de leur engagement.
Ce sont des opportunistes qui n’ont voulu goûter que la victoire sans vivre et subir les tortures qu’impose un combat aussi noble. Pour beaucoup, Djamel Guermi dont l’aura envahit l’espace scénique dès la levée de rideau, doit une bonne partie de son succès à son tempérament et à sa sensibilité artistique. Chose qu’il transpose, consciemment ou inconsciemment, dans ses productions.

- Fiche technique 

Mise en scène : Djamel Guermi et Kaddour Zafoun
Scénographie : Abdelhalim Rahmouni
Musique : Salim Hamdi
Chorégraphie : Aïssa Chouat
Régisseur : Mohamed Hamaïdi Zerrouki
Conseiller artistique : Rachid Djerourou
Coordinateur : Missoum Laroussi

Devant l’absence de Biyouna : Souad Sebki rejoint l’équipe de «N’sibti Laâziza»


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Alors que la célèbre comédienne Biyouna s’est vu dans l’obligation d’annuler ses engagements avec la série «N’sibti Laâziza» à cause d’un planning chargé, une autre comédienne algérienne vient d’être sollicitée. Il s’agit de Souad Sebki.
«N’sibti Laâziza» est une comédie en 15 épisodes (40 minutes) écrite par Younès Fehri et Farhat Henana, et réalisée par Salaheddine Essid. «N’sibti Laâziza» relate l’histoire d’un couple, Hassouna (Sofiane Chaâri) et Hayet (Kaouther Bardi), qui mène une vie paisible dans une maison située en plein cœur de la médina. Leur train de vie se trouvera complètement chamboulé par des invités «indésirables» et inattendus… Une ambiance pleine d’humour et de situations cocasses provoquées par des personnages aussi hilarants que loufoques. Ces comédiens poussent les thèmes de notre univers jusqu’au ridicule. L’intrigue se fonde sur des histoires de notre société autour desquelles viennent se greffer plein d’autres intrigues. Des mouvements qui se traduisent en dialogue rapide et souvent très comique et en revirements compliqués. Sans complexe ni trop de surcharge. Juste ce qu’il faut pour épater le public. 
C’est avec beaucoup d’humour et tout en finesse que les comédiens nous entraînent dans la reconstruction d’une nouvelle harmonie entre les différents protagonistes. Tout au long de cette comédie,  les personnages se surpassent dans leur performance. Les acteurs, grâce à leur talent, mettent en valeur les idées de mise en scène qui ajoutent à l’effet comique du texte. 
En tout cas, leur jeu reflète l’éclectisme de leur création artistique. Cela se ressent dans leur travail. Cette série est tout simplement exquise.  
Une explosion de talents. Une mise en scène géniale, somptueuse et subtile. Un très beau concept riche en émotions.  
Souad Sebki, comédienne professionnelle et membre de l’Association culturelle et théâtrale «Mohamed El Yazid», compte jouer dans une pièce tragique intitulée «Face-à-face» prévue après le mois de Ramadhan.

Galerie d’art de Didouche Mourad : Lakhdar El Gouizi expose sa collection jusqu’au 13 août


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L’être humain, son rapport avec son environnement et avec autrui sont au centre de la thématique de l’œuvre de l’artiste peintre Lakhdar El Gouizi qui expose actuellement jusqu’au 13 août à la galerie d’art de Didouche Mourad (Alger), à l’initiative de l’établissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger.
«J’ai voulu, à travers mes œuvres, évoquer l’être humain, sa force et sa faiblesse mais aussi parler du paysage algérien», a indiqué le plasticien dont les tableaux réalisés selon la technique peinture sur toile sont de style semi-figuratif tendant vers le symbolisme.
Ce même peintre, qui fait cohabiter les fragments de surface sans se laisser aller aux aplats géométriques, évoque, dans ses œuvres aux lignes épurées, les relations humaines harmonieuses mais également parfois tumultueuses s’exprimant aussi par l’utilisation d’une palette de tons mats, transparents ou patinés mais toujours d’une grande intensité. «Je considère le choix des couleurs comme l’étape la plus importante, voire même la plus difficile», a confié l’artiste dont les tableaux empreints d’une grande sensibilité dégagent une lumière délicate et puissante, à l’image de ceux portant les titres  «Coucher de soleil», «Les terrasses d’Alger», «Village en Kabylie».
 «L’important dans l’acte de peindre est de comprendre notre lien avec nous-mêmes et avec le monde. Les seuls arbitres restent l’émotion et la réflexion», a-t-il affirmé. 
Soucieux du cachet d’authenticité qu’il a voulu imprimer à son travail, Lakhdar El Gouizi nous offre des images saisissantes, loin de baigner dans l’essence banale du quotidien. Une simplicité faite d’ombres et de lumières et qui a constitué pour l’artiste le meilleur moyen d’explorer son travail. Tout un univers singulier caractérise cet espace où on peut traduire ces sujets qui renvoient, au concept de la  beauté, la création ou encore à la liberté. Concilier des instants de plaisir et de joies communicatives est le message que ces œuvres véhiculent comme message.
Lakhdar El Gouizi, artiste-peintre autodidacte, né le 13 octobre 1979, a suivi une formation dans un atelier à Hussein Dey, et en 2002, des études à la société des Beaux Arts pendant six mois avec l’assistance du grand peintre Mustapha Belkahla. Il travaille actuellement à l’APC de Sidi M’hamed, cela ne l’empêche pas de continuer d’apprendre les métiers de la peinture et de la décoration au centre culturel Azzedine-Medjoubi.

Piscines : L’autre destination des estivants


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Pour casser un tant soit peu une routine qui s’installe même pendant les longues journées d’été, certains estivants n’hésitent pas à échanger le sable fin des grandes plages contre une dalle trempée d’eau des nouvelles piscines qui font toute la splendeur de cette saison tant attendue. C’est dire combien, au cours de la saison estivale, les piscines rivalisent avec les plages, pourtant très fréquentées en cette période de l’année et ce, malgré l’éloignement, la qualité de l’eau et même la mauvaise fréquentation.
Ouvertes au grand public, ces nouvelles structures, qu’elles soient olympiques, dépendantes de complexes touristiques ou privées, sont devenues des lieux de rencontres et de détente par excellence. Comme c’est le cas au Kiffan-Club, à l’est d’Alger. Depuis quelques années, cette piscine accueille les amateurs de la glissade.
Une journée au niveau de ce nouveau parc aquatique nous a permis de découvrir les loisirs, les prestations de services et aussi la clientèle qui fréquente ce lieu. Il est à peine 10 heures du matin en ce 20 juillet et l’entrée est déjà bondée de monde. Les estivants attendent tous l’accès à la piscine pour y faire trempette. Ils s’impatientent. Sécurité oblige, les vigiles installés à l’entrée font passer les sacs au peigne fin. Une attente angoissante, voire stressante avant d’avoir accès à la piscine. Viendra ensuite le paiement. Ici, les adultes doivent débourser 900 DA par personne. Quant aux enfants, pas moins de 600 DA par bambin. Il faut tout simplement avoir les moyens pour passer une journée au Kiffan-Club, particulièrement quand les familles n’ont pas le droit de faire rentrer leurs «casse-croûtes». Ah oui ! Ici le règlement est strict. Il faut tout simplement consommer à l’intérieur, en plus de la somme déboursée pour l’entrée.
Une fois à l’intérieur, cinq piscines équipées et de différentes dimensions donnent l’aspect d’une maquette de projet grâce aux nombreux toboggans dressés sur une hauteur de plus de huit mètres de haut. Tout cela, au grand bonheur des amateurs de sensations fortes. Pour y prendre place, les estivants peuvent s’installer sur les transats disposés sur la grande terrasse enjolivée par des arbustes. Ce sont plutôt les enfants qui y trouvent leur compte.
Malgré le rush qui caractérise le lieu, leurs éclats de rire retentissent de partout. Leurs cris de joie résonnent. Ils sont émerveillés par les jeux aquatiques qui font toute la spécificité de cet endroit. «Je m’amuse bien ici», dira Anis, un enfant de 6 ans. Pour lui, cet endroit est l’idéal pour les enfants en vacances. «Je viens pratiquement deux fois par semaine pour profiter des jeux et revoir mes copains», s’est-il félicité. Et d’ajouter : «Dommage qu’il est impossible de se baigner en hiver, sinon je serais revenu.» Sous les yeux vigilants des maîtres-nageurs et des parents aussi, ces petits baigneurs intrépides n’hésitent pas à faire des sauts périlleux pour épater leurs copains. Ils se laissent, de façon innocente, transporter dans cet univers coloré.
Les adultes aussi sont de la partie. Eux, aussi, s’extériorisent et font ressortir l’âme «enfant» cachée en eux. Sans aucune hésitation, ils empruntent les fameux glisseurs à sensation. Une fois dedans, ils ne savent pas s’ils vont arriver au grand bassin sur la tête ou sur leurs pieds. Ce qui est certain, c’est qu’ils s’amusent tandis que les spectateurs laissent échapper d’interminables fous rires. Comme c’est le cas de Salem, un ingénieur en informatique. Pour lui, ce coin lui permet de s’extérioriser et de lutter contre le stress quotidien au boulot. Il vient en compagnie de ses amis pour se laisser transporter par l’un des toboggans. «La sensation de se retrouver dans l’eau après une longue glissade me fait beaucoup de bien», a-t-il révélé. Evoquant l’hygiène, ce dernier a souligné : «C’est mieux que d’aller dans les plages polluées par les eaux usées.» Et de poursuivre : «C’est l’une des principales raisons qui me pousse à venir dans les piscines.»
Ici, les familles passent des moments agréables dans un cadre particulièrement festif. En effet, le club offre plusieurs animations attractives. Les adultes peuvent, ainsi, participer à des concours de danse sous les applaudissements du public alors que les enfants ont le droit à des cours de danse aquatique animés par une équipe de jeunes.
Côté restaurant, les clients ne sont pas très enchantés. Les raisons ? La nourriture et les boissons proposées à la vente ne sont pas «fameuses». Particulièrement au moment du déjeuner. Les clients doivent patienter plus qu’il n’en faut pour se sustenter. C’est là un désavantage pour les estivants en quête d’une bonne nourriture. «Pourquoi payer une somme pareille quand la bouffe n’est pas de
qualité ?», s’est interrogé un père de famille venu se détendre en compagnie de ses trois enfants. «C’est décevant», dira-t-il. 
AUX SABLES D’OR……TOUT BAIGNE A l’opposé du Kiffan-Club, la côte Ouest d’Alger offre aux estivants plusieurs piscines. Comme c’est le cas au complexe touristique Les Sables d’or de Zéralda. Ici, une piscine bleue, de moyenne profondeur, est très fréquentée par les habitants de la périphérie. L’accès est à la portée des bourses. Pour 400 DA par personne, les clients ont droit à une table et chaises longues à volonté. Quand aux enfants, l’accès est gratuit. Mieux encore, les familles qui viennent profiter de leur journée peuvent ramener leur nourriture. Pour celles qui ne veulent pas s’encombrer, la pizzeria de l’hôtel fera l’affaire à des prix raisonnables. Selon Salima, une mère au foyer, cela fait plus de trois années que sa petite famille fréquente le lieu. «C’est calme et très convivial», dira-t-elle. Même constat pour ses deux filles âgées de 10 et 14 ans. Faisant allusion à la superficie notamment aux jeux gigantesques du Kiffan-Club, l’aînée dira : «On préfère venir ici parce que c’est moins dangereux par rapport aux autres piscines, particulièrement pour ma petite sœur qui adore courir et qui risque de se faire mal.»
Tant que les enfants approuvent cet endroit, leurs parents le sont encore plus. Ils sont même soulagés de débourser peu pour une aussi agréable journée. «Pourquoi payer des sommes exorbitantes alors que les prestations de services sont les mêmes dans tous les sites ?», rétorqué un chef de famille en train de faire trempette avec son petit garçon de trois ans.
Certes, cette structure n’égale pas le parc aquatique de Kiffan-Club mais la quiétude et le calme sont présents. Enfants et adultes s’adonnent ainsi aux bienfaits d’une eau fraîche dans la quiétude loin du tohu-bohu de la plage. Le site est parfaitement sécurisé grâce à la présence des agents de sécurité qui veillent au grain.
Plusieurs vacanciers ont jeté leur dévolu sur ce petit coin de la côte ouest algéroise en quête de dépaysement, de repos et d’évasion. L’essentiel, pour eux, c’est qu’il fait bon vivre.
Autrefois très portés sur les plages, les Algériens sont actuellement de plus plus nombreux à fréquenter les piscines, histoire de changer d’air ou de statut. Pour alterner les plongeons par-dessus les rochers, la serviette sur le sable fin pour faire bronzette, ils ont investi les piscines au cadre plus ou moins parfait. Désormais, les piscines font partie de leurs destinations favorites comme pour traduire l’appartenance à un milieu ou à un groupe plus ou moins huppés. 

Les artistes n’ont pas de vacances : Festivals, mariages et soirées musicales


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C’est l’été, la saison des vacances. Les étudiants ont terminé leur année universitaire et leurs examens. Les enfants n’iront plus à l’école pendant au moins deux mois. Les citoyens sont en congé ou se préparent à l’être. L’été donc est une saison propice pour les travailleurs comme pour les écoliers de prendre du repos après des mois et des semaines laborieux. Les vacances sont indispensables pour retrouver l’équilibre et l’énergie nécessaire pour reprendre son activité dans les meilleures conditions de santé et d’équilibre psychique et intellectuel. Une question se pose : que font nos artistes ? Est-ce que, durant l’année en cours, ils sont vraiment actifs ? La plupart ne le sont pas, sauf bien sûr quelques têtes d’affiche qui ont conquis le public. Nos artistes peinent en général à se faire un nom, particulièrement les jeunes talents. Il faut dire qu’ils ne sont pas aidés dans ce sens.
Les structures qui font travailler ces artistes ne leur proposent pas régulièrement des récitals où des concerts. Alors, ces artistes chôment pour la plupart tout au long de l’année. Heureusement qu’il y a l’été. Rares sont en effet les musiciens qui ne trouvent pas une activité. Le marché de la musique est ouvert, particulièrement celui des fêtes. Nos familles algériennes mettent à profit la saison estivale pour fêter un événement heureux. C’est d’abord la réussite aux examens. Le succès au baccalauréat en est un sommet. Nos familles algériennes peinent toute l’année avec des sacrifices indescriptibles à préparer leurs enfants au baccalauréat. Lorsque ceux-ci réussissent, c’est un bonheur immense pour ces familles qui ne lésinent pas sur les moyens pour fêter l’événement. Elles organisent des fêtes où la musique est reine. Nos musiciens sont à la première loge.
La fête du baccalauréat se prolonge avec les cérémonies chères à notre culture, celle de la circoncision et celle du mariage. Rares sont les familles qui ne célèbrent pas ces événements sans une présence musicale. Nos orchestres chaâbi, nos groupes musicaux, nos musiciens trouvent ici une occasion de se produire. La zorna est particulièrement privilégiée. Elle est présente dans tous ces événements. C’est le bonheur de nos artistes de pouvoir enfin exercer leurs talents, eux qui sont ignorés au cours des autres périodes de l’année. Nos chanteurs hawzi, chaâbi, andalous, sont ainsi sollicités. Ils s’accompagnent de musiciens prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes pour mettre en valeur ces chanteurs. Ainsi, nos artistes, qui rendent heureux nos citoyens, consacrent la quasi-totalité de leur temps à ces moments de bonheur. C’est le cas de l’interprète de la chanson sétifienne, Bariza.
Toute l’année, elle sommeille sans avoir véritablement une activité digne de son talent. Elle déclare : «Je profite durant la saison estivale pour avoir le maximum de soirées de fêtes. Au cours de cette période, je m’efforce à concilier ma vie de famille avec l’activité que je mène en faisant mon métier d’artiste. La saison estivale représente pour moi le temps idéal pour travailler et gagner ma vie.» Bariza est l’illustration de la situation de nos artistes. Comme elle, ils attendent la saison de l’été pour se manifester. C’est ainsi que la chanteuse kabyle, Anissa, regrette qu’elle soit oubliée dans la programmation des spectacles alors qu’elle est disponible lorsque l’on fait appel à elle.
Elle le dit, d’ailleurs, clairement : «Je réponds toujours présent lorsque l’on me sollicite».
L’été est aussi la belle saison pour organiser des soirées musicales. Nos structures d’organisation de spectacles publics et privés mettent à profit la saison estivale pour faire appel à nos artistes. C’est le cas de l’ONCI, l’établissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger…, qui organisent des festivals pendant l’été, à l’instar des festivals de Timgad et de Djemila. L’ONCI programme aussi le théâtre de plein air de Sidi Fredj. Ce théâtre fonctionne tous les jours pendant l’été. C’est le cas aussi de l’établissement Arts et Culture. Son théâtre de plein air du complexe culturel Laadi Flici est en activité pendant l’été. Nos artistes et nos groupes musicaux sont invités et sont présents dans leur programme. Il faut citer, également, l’Office de Riad El Feth. Les groupes musicaux et les chanteurs trouvent en cet espace une occasion de se produire sur scène.
Des organismes privés organisent aussi des soirées pendant l’été. Ces organismes animent ainsi des soirées dans des stations balnéaires un peu partout en Algérie, que ce soit sur la côte oranaise ou celle de l’Est du pays, en particulier à Béjaïa et à Jijel. C’est l’occasion pour nos artistes d’effectuer des tournées à l’intérieur du pays. Cette année, le mois de Ramadhan aura lieu en pleine saison estivale. Nos artistes ne chômeront certainement pas. Dès la première semaine de ce mois sacré, des veillées sont programmées partout dans le pays et particulièrement dans nos grandes villes. C’est le rêve pour nos artistes qui vont se produire d’une manière ininterrompue. Un nombre considérable de soirées sont ainsi organisées au grand bonheur de nos artistes. Nous y retrouvons tous les styles, la zorna, le chaâbi, l’andalous, le hawzi et même le raï. Bien que le mois de Ramadhan privilégie la musique de notre patrimoine, la musique moderne reste présente. Ainsi, nos groupes de jeunes musiciens, qui sont souvent ignorés au cours de l’année, mettent à profit le mois de Ramadhan pour se faire découvrir et fidéliser un public. C’est ainsi que bon nombre de groupes inconnus jusqu’alors se sont fait un nom grâce à des concerts donnés au cours de l’été et surtout pendant le mois de Ramadhan où les gens sortent massivement le soir.
L’été est une saison de détente et de divertissement. Les soirées fraîches et douces se prêtent à ces moments. La musique fait partie de la fête. Cette ambiance existe partout dans le monde et aussi en Algérie. Les têtes d’affiche qui sont très sollicitées ne peuvent pas être présentes dans tous les concerts. Il faut laisser place à d’autres moins connus, ceux qui travaillent seulement en été. Chez nous en Algérie, nos artistes trouvent un terrain propice durant la saison estivale à exercer leur art. Ils confirment ainsi leur talent et font savoir qu’ils sont toujours là.

“Devoir” de retour au pays : Comment les emigres passent-ils leurs vacances ?


Amokrane Hamiche.
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Ils sont venus. Les Algériens résidant à l’étranger n'ont pas manqué l'occasion cette année de se rendre, en cette courte période estivale, au bled pour les vacances. Si ces derniers ont choisi le pays qui les a vu naître pour se ressourcer, cela n’est pas sans raison.
«L’Algérie, c’est le retour aux sources, l’origine de notre culture, la destination du cœur qui n'a pas de prix», disent-ils avec une fierté non dissimulée. Reste à savoir maintenant comment ces derniers passent-ils leur temps. Yakouren, commune située à quelque 50 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, il est 9h en cette journée du vendredi. Le soleil n'a pas encore lâché sa fournaise sur la ville qui se réveille lentement dans la douceur d'une brise matinale. A quelques encablures d’ici se trouve la forêt, autrefois surnommé «la petite Suisse nord-africaine». Pour celui qui arrive pour la première fois, la première impression est celle d'une forêt splendide. Un havre de paix, par excellence. Le site continue de séduire toujours ses visiteurs. Ces derniers viennent des quatre coins du pays pour se ressourcer. Cette fois-ci ceux qui ont succombé à ses charmes sont venus d'ailleurs, de l'autre côté de la Méditerranée.
Rencontré sur les lieux, Samir, un jeune de 25, natif de Bougie, résidant dans la région parisienne, ne cache pas son admiration pour cet endroit. «J’ai tenu à être ici bien que j'habite un peu loin. Après tout, je suis en vacances… Cela fait du bien de prendre l'air de la montagne», dit-il, avant que son ami, au bord d'un véhicule, ne renchérisse : «C'est devenu pour moi une tradition.
Je viens au bled chaque année, et c'est toujours avec un immense plaisir que je découvre mon pays et cette Kabylie aussi splendide que mirifique.» Les Azzizi vivent à Lille depuis 30 ans. Malgré ces années vécues là-bas, cette famille originaire de Béjaïa n’a jamais coupé le cordon ombilical avec la mère patrie. «Notre pays est irremplaçable. C’est la destination du cœur. Rien qu'en retrouvant les miens, je décompresse. Le retour au bled est pour moi une bouffée d'oxygène. Il m'est impossible de passer mes vacances d'été dans un pays autre que l'Algérie», soutient Ahmed. Et d’ajouter : «Notre pays offre toutes les commodités possibles pour un séjour agréable. Certes, il reste encore quelques lacunes à combler, notamment au niveau des ports et aéroports où des lenteurs administratives subsistent toujours, mais cela ne peut en aucun cas constituer un empêchement.» Originaire de Bouzguène, Salem, quadragénaire, résidant à Marseille, abonde dans le même sens. «Cela fait dix ans que je n’ai pas mis les pieds au bled. Le boulot et la situation sécuritaire en sont les causes. A première vue, le bled s'est métamorphosé avec des nouvelles infrastructures, des nouvelles autoroutes, tous ça c’est positif», affirmera-t-il. «Notre pays et beau. Les paysages d'ici n’ont rien à envier à ceux de là-bas. Mère nature est gracieuse. Elle nous offre des tableaux tout autant beaux que somptueux. Sans exagération aucune, c’est paradisiaque», admira-t-il. 
«LA MER ! LA MER ! »Farida et M’hand viennent du Canada où ils résident depuis 10 ans. C’était une première pour eux depuis qu’ils ont quitté le pays en 2000. Farida adore la plage. «Pour moi c’est clair : rien ne remplace une journée au bord de la mer, allongé sur une plage de sable fin», soulignera-t-elle. Un avis pas totalement partagé par son époux. M’hand, lui, préfère plutôt la montagne. «Regardez ces paysages, allusion faite à la forêt de Yakouren, on ne les retrouvera nulle par ailleurs. J'ai sillonné plusieurs pays, mais un lieu comme celui-ci, c’est incontestablement le meilleur de tout ce que j’ai vu. C'est un éden», constatera-t-il.
Natif d’Azazga, Saïd, un quadragénaire, est venu pour la première fois au bled après l’avoir quitté pour l’Espagne en 1995. Premier sensation : il s’est dit émerveillé par la générosité, jamais perdue, des gens d'ici. Tout comme Farida, la femme de M’hand, Saïd préfère de loin le paradis marin pour passer le plus grand temps possible de ses vacances. Sa plage favorite, c’est le Petit Paradis. Pour lui, rien ne vaut la sensation de s'allonger sur la plage pour lézarder au soleil.
Azzefoun, l’heure affiche 12h30 en cette journée du mercredi. Le Petit Paradis est à quelques encablures du centre-ville. A 17 kilomètres environ, pour être précis. Et pour une mauvaise surprise, c’en est vraiment une : l’état de la mer, peu agité, n’incite pas trop à la baignade. «Cela fait maintenant quatre jours que la mer se trouve en cet état», indiquera un maître-nageur. Conseil : pas droit à l'aventure. La prudence doit être de mise. La plage, elle, grouille d'estivaux, essentiellement des familles. Celles-ci sont venues de partout. «Nous sommes ici très tôt le matin rien que pour passer le maximum de temps en mer. Certes, je suis un peu déçu de ne pas profiter de la baignade, il n'en reste pas moins que rien ne vaut une excursion en mer», lancera Kahina, originaire d’azzefoun établie dans la région parisienne. Et sa sœur de poursuivre, qualifiant la plage d’un joyau, même si en matière de prestations de services, il y a matière à amélioration.
VILLAGE QUAND TU NOUS TIENS…Natif d'Azazga, Hamid, la trentaine, établi dans l'Hexagone depuis un peu plus d’une décennie, est rentré au bled mi-juin en compagnie de sa femme et de ses deux fils. Interrogé sur son séjour au pays natal, il dira : «Si nous avons décidé de passer nos vacances au village, c'est avant tout pour des raisons familiales. Le mariage de ma sœur est pour bientôt. Bien sûr, cela permettra aussi à mes deux fils de connaître les gens du bled. On aura fait ainsi d’une pierre deux coups», indiquera-t-il.
Fait remarquable : le pays d’origine des parents n’a pas pour autant perdu la cote chez leurs enfants. Les preuves, ce n’est pas ce qui manque : Aït Bouhini, localité située entre la commune de Yakouren à l'est (4 km) et Azazga à l'ouest (5 km), il est 22h30 en cette soirée du mardi 19 juillet. Bonheur au village.
C'est la fête. Brahim, un fils d’émigré, célèbre son mariage parmi les siens. L'ambiance est bon enfant. Des youyous fusent de partout. Les gens dansent, chantent au rythme d’ idebalen, groupe folklorique traditionnel de Kabylie. Un fait qui n’a pas laissé de marbre les habitants, d’autant que Brahim n’est qu’un cas parmi d’autres : «Célébrer leurs mariages avec les gens du village dénote de l'attachement sans faille que ces enfants d'émigrés ont pour leur pays d’origine, pour leurs us», lance, tout heureux, un homme d'un certain âge.
«C'est la première fois que je suis venu en Kabylie. C'est mon père qui a insisté pour me faire visiter mon pays d'origine. Etant donné que je suis né en France, je ne connais de l’Algérie que le nom. Pas plus. Je dirais que je suis très heureux d’être ici parmi les miens. Les gens sont bien, les paysages sont paradisiaques. Je suis comblé», dira Khaled 13 ans. Sa sœur, plus âgée que lui, enchaînera : «Moi, c'est la deuxième fois que je viens au bled. Ici, je me sens chez moi. Je suis contente de rencontrer mes amis d’enfance. C'est toujours un immense plaisir de les rencontrer». Sur la question de savoir comment passent-ils leurs journées ? Khaled répondra : «En fait, notre journée est divisée en deux phases. La journée, nous la consacrons pour aller, soit à la plage, soit à la montagne, alors que le soir est consacré aux visites familiales.
C'est sacré.» Ali, un autre Algérien résidant en France originaire de Fréha préfère, lui, son village natal pour passer son séjour. Il expliquera : «La ville, j’en ai assez ! C'est mieux en village. Nous avons besoin de calme pour mieux se ressourcer et recharger les accus. Je suis si fatigué de vivre en ville.»
BONNES AFFAIRES… POURQUOI PAS ?Les vacances au bled pour les émigrés, ce n’est pas uniquement pour profiter du soleil et des plages de sable fin. L’attraction est également… affaires. Est-ce la fin d'une époque ?
Difficile de répondre. Ce qui est sûr, le temps où l'émigré ramenait dans ses valises des vêtements pour toute la famille est bel et bien révolu, du moins pour certains. Fini le temps où le fils, pas tous, parti gagner sa vie et faire vivre la famille revenait avec de l'argent dans les poches. La donne a changé. Témoignages : «Résider à l'étranger, la France où partout ailleurs, ne veut, en aucun cas, dire qu’on est riche. On est très modeste et parfois le niveau de vie d’une famille algérienne ici est nettement meilleure que le nôtre», confira Souad, avant de poursuivre : «La vie est devenue très chère en France. Beaucoup de familles ont mis, pour cause de difficultés financières, un trait sur les vacances.»
Cette femme originaire d’Azazga résidant en France depuis 7 ans a déjà son idée quant aux produits qu’elle compte acheter. «L’'électroménager, c’est moins cher ici, ajoutez au fait que vous pouvez négocier tout ce que vous achetez. Et puis, il y a des choses bien de chez nous qu'on ne peut trouver qu'au pays», dira-t-elle. Les objets d'artisanat, vêtements, chaussures, et même les portables sont les produits qui attirent les émigrés en cette période et qui fait le bonheur des commerçants ? Au centre commercial d'Azazga, les produits électroménagers attirent l’attention de cet émigré. Les tarifs, estime-t-il, sont abordables. A titre d’exemple, les prix des téléviseurs oscillent entre 37.000 et 39.900 dinars TTC. Un mixeur expert robotic s’affiche à 8.550 DA alors qu’une centrifugeuse clotronic est cédée à 4.850.00 DA.
Un vendeur tout heureux nous dira : «Nous avons ici des appareils qui n'ont pas bougé depuis leur exposition. Aujourd’hui, avec la présence des émigrés, nos produits se vendent». C’est la même frénésie pour les fruits et légumes. Un détaillant indiquera que ses produits, sans exception aucune, ont été écoulés en l’espace d'une journée alors qu’avant, ce n’était pas le cas.
C'est également la même chose chez les bouchers. «Ils achètent tout sans compter. Nous sommes heureux pour notre activité en cette période qui coïncide aussi avec les fêtes de mariage. Les affaires marchent bien», dira l’un d’eux. Autre exemple édifiant, les vendeurs d'articles d’artisanat à Fontaine Fraîche, à 2 km du chef-lieu de la commune de Yakouren, ont vu leurs chiffres d'affaires passer du simple au double en cette période. Pas besoin de promptes enquêtes pour claironner les raisons de cette augmentation… les émigrés sont passés par là.

samedi 30 juillet 2011

Sharon Shannon. Accordéoniste et violoniste irlandaise

«J’aimerais faire une tournée en Algérie»

Sharon Shannon est une musicienne irlandaise très célèbre. Elle excelle en tant qu’accordéoniste, violoniste et accessoirement comme flûtiste. Elle a travaillé avec Jackson Browne, le groupe Coolfin, Moya Brennan, Kirsty MacColl, Christy Moore, Belinda Carlisle ou encore Sinead O’Connor. Elle a officié aussi aux côtés d’hommes politiques tels que Bill Clinton, Mary Robinson et Lech Walesa. Rencontrée récemment au Maroc, lors du Festival Mawazine de Rabat, Sharon Shannon nous parle de cet héritage musical celtique.

- C’est votre première fois au Maghreb et notamment au Maroc…

Oui, c’est cela. Je suis très excitée et contente. C’est tellement magnifique de venir se produire ici en concert.

- Vous n’appréhendez pas la réaction du public ? Une chanteuse et instrumentiste irlandaise qui s’aventure sur un territoire qui vous est  étranger…

Non ! Je n’ai pas peur. Nous avons voyagé à travers le monde entier avec cette musique irlandaise. C’est un divertissement !

- Vous êtes instrumentiste, accordéoniste. Et accessoirement fiddler (violoniste irlandais) au sein de votre formation…

Oui,  souvent, dans ma formation, on évolue avec un fiddler. Ma sœur Mary joue des fois en fiddler. Elle joue aussi du banjo et de la mandoline. Moi, je joue de l’accordéon. Jim est à la guitare acoustique, Jack à la guitare électrique…

- Là, vous évoluez en  «unplugged», mais aussi  en électro…

Oui, c’est acoustique, à l’exception de la guitare électrique. Mais des fois, on évolue dans les concerts  en big-band avec une guitare basse, une batterie, des claviers…

- Connaissez-vous la musique du Magheb, entre autres celle d’Algérie, du Maroc ?

J’aime tous les genres de musique de par le monde.

- Vous voyagez  beaucoup à travers le monde. Vous côtoyez toutes les musiques du monde. Un partage, un legs, une expérience…

Oui, je suis d’accord avec vous. On est tellement en adéquation avec les musiques du monde qu’on effectue des sessions informelles avec des chanteurs, groupes et autres instrumentistes locaux. Oui, absolument ! Après les concerts, on s’est essayé aux standards des pays où nous nous produisions. Un réel partage d’une grande mélomanie. Une jam session où des musiciens de différents horizons évoluent ensemble en bonne intelligence, sans complexe et sans frontières.

- La musique irlandaise est célèbre maintenant…

Oui, un grand espoir ! (rire).

- De nombreux artistes intègrent des ballades irlandaises avec du «fiddle» (violon), flûte,  Uilleann pipes (cornemuse irlandaise) dans leur album tel que le grand guitariste Mark Knopfler (ex-Dire Straits) (Sailing to Philadelphia, Shagri-la ou Get Lucky)…

Marck Knopfler est fantastique. Je suis une grande fan de Mark Knopfler. Il invite souvent des musiciens irlandais sur ses albums et autres collaborations. Comme Michael McGoldrick qui joue de la flute et de Uilleann pipes. Un excellent musicien en matière de sonorités irlandaises. Il est multi-instrumentiste. Il joue de tout. Mais son instrument de prédilection est la flûte. Il est invité par les artistes pop. Michael McGoldrick est un guest (invité) sur l’album Get Lucky de Mark Knopfler. Que ce soit en studio ou en tournée, il est de la partie avec Mark Knopfler.

- Cela vous dirait-il de collaborer ou faire un jam avec un artiste ou autre formation maghrébine d’Algérie, du Maroc, de Tunisie ?

Oui, j’aime collaborer et partager la musique avec les autres musiciens. J’aurais aimé «taper un bœuf» (collaboration improvisée sur scène) avec des musiciens locaux. Oui, vraiment !

- On pourra vous voir en Algérie pour un concert…

Oui, j’aimerais faire une tournée en Algérie.

www.sharonshannon.com

Dates de concerts : 
-Les 3  et 10 août  2011, Sharon Shannon & Band, Gleneagle Ballroom, Killarney (Irlande)
-Le 13 août, au Ballina Festival with the Big Band. ( Irlande)
-Le 17 août, Sharon Shannon & Band, Gleneagle Ballroom, Killarney (Irlande)
-Le 25 août, au Eilert Sundthallen, Farsund (Norvège)
-Le 27 août, au Oranmore Festival with the Big Band (Dublin, Irlande).

Biographie :

Sharon Shannon est née le 12 novembre 1968 à Corofin, dans le comté de Clare. C’est  une musicienne irlandaise. Elle est surtout connue comme accordéoniste et violoniste, mais elle joue aussi du tin whistle et du mélodéon. Son album éponyme sorti en 1991 qui est un album de musique traditionnelle irlandaise, a été un best-seller.
Son œuvre est influencée par de nombreux styles musicaux : de la musique folk irlandaise au reggae, en passant par la musique cajun, portugaise et québécoise. Son single What You Make It (da, da, da, da) était une collaboration avec des artistes hip-hop. Elle a reçu un prix pour l’ensemble de sa carrière lors des Meteor Awards de 2009.
Sharon commence à enregistrer en 1989, alors qu’elle travaille avec le producteur John Duford et des musiciens comme Adam Clayton, Mike Scott et Steve Wickham. Ses collaborations avec Scott et Wickham ont eu pour conséquence qu’elle rejoingne leur groupe, The Waterboys. Sharon reste dans ce groupe dix-huit mois et contribue aussi bien au violon qu’à l’accordéon sur leur album Room to Roam.
Elle fait aussi sa première tournée mondiale avec eux. Comme Wickham, elle quitte le groupe quand Scott et un autre membre du groupe (Anthony Thistlethwaite) décident de changer le style de musique du groupe pour un son plus rock and roll. Sa carrière en solo est caractérisée par de nombreuses diffusions de son œuvre et un succès commercial, particulièrement en Irlande.
Suite à sa participation à l’album A Woman’s Heart (une compilation d’artistes irlandaises) et un hommage à son travail dans The Late Late Show. Son deuxième album, Out The Gap (1994), est produit par Dennis (Blackbeard) Bovell et a clairement des influences reggae. Le titre de Sharon Cavan Potholes, écrit par Dónal Lunny, apparaît sur la compilation parue en 1996 Common
Ground : Voices of Modern Irish Music parmi les titres d’artistes comme Sinéad O’Connor, Elvis Costello, Kate Bush et Bono.
Le quatrième album de Sharon paraît en septembre 1998 et mélange anciens et nouveaux titres, titres live et enregistrements en studio. En 1998, Nigel Kennedy demande à Sharon de se joindre à lui pour jouer sa Jimi Hendrix Suite, qu’ils jouent ensuite ensemble dans plusieurs villes européennes…