mardi 29 mai 2012

CLÔTURE DE LA 3E ÉDITION DU FESTIVAL DE LA CHANSON FOLKLORIQUE Rabah Asma enflamme Tizi-Gheniff

La clôture de cette troixième édition a été marquée par le passage de Rabah Asma qui a tout simplement enflammé Tizi-Gheniff.

Si durant ces trois jours, Idhaballen ont été en parfaite symbiose avec le public de toute la région, avant-hier, il a fallu beaucoup de ténacité aux organisateurs pour canaliser les 2 000 personnes, voire plus, venues de tous les villages jusqu’à Chabet El Ameur. Avant même l’arrivée de l’artiste, les lieux étaient déjà pris d’assaut et la joie remplissait l’air. Ce n’est que vers 18 heures que Rabah Asma est monté sur scène en compagnie des autres musiciens. Sans perdre de temps, il commence à chanter ses premières chansons d’amour qui ont bercé les jeunes de son âge. A chaque fois qu’une est achevée, le public en redemande. Des tours de danse sont alors effectués sous la voix mélodieuse du chanteur. Même des balcons, des femmes suivaient le gala en poussant des youyous. Ahya Thanina ou encore Adkem ihamlegh (c’est toi que j’aime) sont reprises en chœur par tout le monde si bien qu’on entend les cris à des kilomètres à la ronde. Il faut dire que le public a été enflammé durant plus de deux heures. A la fin de cet après-midi artistique qui s’est prolongé jusqu’en début de soirée, l’ambiance a été inégalable. D’ailleurs; même l’artiste n’a pas trouvé les mots pour remercier le public. “Je suis très content de l’accueil que vous m’avez réservé. Merci beaucoup. Je viendrai à Tizi-Gheniff tant que vous le demanderez. Je ne veux pas vous quitter. Vous êtes merveilleux !“, a-t-il clamé devant les ovations des spectateurs. De son côté, M. Mohamed Bougaci, président du comité culturel de Tizi-Gheniff a tenu à féliciter tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette troisième édition du festival de la chanson folklorique et a clôturé cette manifestation culturelle tout en donnant rendez-vous pour la quatrième édition. “Je vous annonce que tous les artistes veulent se produire à Tizi-Gheniff. Vous êtes un public formidable. Restez toujours un exemple”, a-t-il conclu.

Amar Ouramdane

Al-Jazira lance une chaîne d’info en Français

La chaîne du Qatar Al-Jazeera a décidé de lancer une chaîne d’info en continu en Français depuis Dakar, la capitale du Sénégal, révèle le Figaro lundi.

D’après le journal, la chaîne entend en effet « faire du continent africain son nouveau terrain de jeu ». La chaîne devrait être aussi accessible aux téléspectateurs de l’Hexagone via le satellite et aux francophones du Maghreb, croit savoir Le Figaro.

Clôture du Festival Mawazine 2012 : Mariah Carey retient la nuit

C’est l’une des plus voix au monde. Une diva du R’N’B. Celle qui  a été révélée par le hit Without You dans les années 1990. La chanteuse américaine, Mariah Carey a eu l’insigne honneur de clôturer, en beauté, hier soir, à Rabat ( Maroc), le 11eFestival Mawazine, musiques du monde s’étant tenu du 18 au 26 mai 2012.


 

Rabat( Maroc)

Hier, il y avait dans la ville de Rabat, une je ne sais quoi de fébrile dans l’air. Et pour cause ! La vedette internationale  de R’N’B donnait un concert événement au grand bonheur d’un public hétéroclite-des jeunes, des fans de la première heure et même des enfants accompagnés par leurs parents. Bref, un show festif familial. D’ailleurs, Mariah Carey, était plutôt décontractée et pas du tout dépaysée. C’est qu’elle personnalise son concert discute avec le public avant et après chaque titre. Son « truc » ? Elle commente, interroge, interpelle, taquine le public ou encore commente sa discographie…en chantant a capella. Une reine de « l’impro ».

Elle remercie ses aficionados en poussant une petite : Thank youuuuuuuuh( merciiiiiiii !). Et tout de suite l’auditoire l’a adoptée. C’est qu’elle a réussi à gagner le cœur des « festivaliers ». Aussi, Mariah Carey, la voix altière, moelleuse et soul, au charme aguicheur, déclinera un tour de chant résumant sa discographie et autres hits. Elle ouvre sa playlist avec Fantasy, un remix, et puis embrayera sur  It Like That, Shake It Off, Underneath The Stars, Touch My Body, Mariah Theme, Heartbreaker, My All, Honey et How You Got Me. Mariah Carey fera fort avec Hero-demandé avec insistance par le public-, I’ll Be There, une reprise des Jacksons Five et Butterfly.

 

Il donnera des frissons avec le tube qui la fit connaître, Without You une autre cover (reprise) de Harry Nillson, l’auteur original et original ( en 1972). Mariah Carey est connue pour la réussite de ses reprises tels que I Want to Know What Love Isde Foreigner, Against All Odds  de Phil Collins, The Beautiful Onesde  Prince, Bringin on the Heartbreakde  Def Leppardou encore Do You Know Where You're Going Tode Diana Ross. Justement, Maria Carey lors de ce concert, elle lui rendra hommage ainsi qu’à Donna Summer et Michael Jackson à travers le titre Rock With You interprété par un de ses choristes.  

Respect, pour les voix arabes

 

« Je suis très excitée de me produire au Maroc. C’est la première fois que j’y viens. Je chanterais les anciens titres et ceux nouveaux. J’ai prénommé mon fils Moroccan. L’intérieur du salon de ma maison à New York, est une décoration de maroquinerie conçue par un ami et grand décorateur…J’ai écouté des chansons arabes, des standards. C’est merveilleux. Que de belles voix. Vraiment, respect ! Oui, un projet avec un artiste arabe, qui sait ?  Je vous le ferai savoir… » confiera-t-elle.

A propos de sa carrière, Mariah Carey indique qu’elle est une selfmade woman( elle s’est faite construite elle-même : «  Je sais que cela n’est pas facile de percer en tant que femme. C’est énormément de travail  dur. Je suis  heureuse d’être un auteur et compositeur. Glamour. Fière de rencontrer de rencontrer mes fans. Etablir une connexion  et communier avec eux à travers le monde à travers le monde. Et puis collaborer avec des gens que vous aimez vraiment. Par exemple, la réalisatrice( marocaine) Sana Hamri avec qui j’ai  longtemps travaillé. Je suis fière de son succès.  J’écris moi-même mes chansons. J’adore chanter, me produire sur scène et rester en contact avec les gens. Je fais ce que j’aime et sens. Je ne fais pas de « transe ». Je fais cela pour mes fans, mon cœur, ma musique et mon monde. J’aime mes fans.. J’en ai à travers 54 pays à travers le monde. C’est très dur de sélectionner un… ». Bref,Mariah Carey, est une sister soul, dont acte !

K. Smail

El watan

lundi 28 mai 2012

13e édition du SITEV : La communication, une force d’attraction touristique La 13e édition du Salon international du tourisme et du voyage (SITEV) a enregistré une fréquentation beaucoup plus importante que les précédentes éditions.

13e édition du SITEV : La communication, une force d’attraction touristique
La 13e édition du Salon international du tourisme et du voyage (SITEV) a enregistré une fréquentation beaucoup plus importante que les précédentes éditions.


La 13e édition du Salon international du tourisme et du voyage (SITEV) a enregistré une fréquentation beaucoup plus importante que les précédentes éditions. Un espace réservé aux non-voyants a été aménagé en utilisant des techniques de communication adaptées pour eux et des excursions programmées au profit des enfants non voyants.

Six mille cinq cent visiteurs ont été recensés cette année, selon le directeur général de l’Office national du tourisme, M. Mohamed Amine Hadj Saïd. Dans une déclaration à El Moudjahid, il souligne : «Nous avons remarqué qu’il y avait un fort pourcentage de jeunes, notamment les vendredis et les samedis, avec un très fort engouement par rapport à l’introduction de la nouvelle technologie de l’information et de la communication (TIC)», a-t-il expliqué. Il a ajouté que «tout le pavillon central a été alimenté, cette année, en Internet à travers le wifi. Nous avons ainsi donné la possibilité à tous les participants d’être connectés, d’utiliser leur facebook et leur boîte en temps réel». Des écrans géants ont été installés afin de capter l’attention des visiteurs. «Ils nous ont permis de véhiculer des images et des documentaires sur l’Algérie touristique», précise-t-il. En ce qui concerne les participants, M. Hadj Saïd affirme : «Nous avons enregistré 250 participants, dont 25 étrangers représentant des tours-opérateurs de 14 nationalités. Nous avons eu des participations étrangères extratouristiques, avec, pour la première fois, Egyptair. Il y avait aussi Tassili Airlines, Aigle Azur, Turkish Airlines, qui sont venus exposer à côté d’Air Algérie. C’est une très bonne chose, sachant que le tourisme ne peut pas fonctionner sans le transport, notamment le transport aérien.» Par ailleurs, le premier responsable de l’ONT a affirmé que «pour la première fois, nous avons introduit l’espace non-voyant. Un stand a été aménagé pour les non-voyants baptisé «On ne voit vraiment qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux». Nous avons utilisé des techniques de communication adaptées. Par exemple nous avons utilisé du braille dans la documentation, ainsi que l’audio, des techniques qui sont appréhendées par le toucher». «Nous avons même organisé une petite excursion au profit de 21 petits enfants non voyants, vers la forêt de Baïnem et du côté de Tipasa, histoire de dire que l’Algérie est un pays qui peut offrir un voyage dans l’espace pour les voyants mais aussi dans le temps pour les non-voyants (histoire, archéologie, etc.)».
Enfin, le DG de l’ONT a estimé que ce SITEV a été une réussite marquée par une forte participation qualitative. «Les participants étaient là pour se concurrencer les uns les autres à travers des stands innovants et diverses animations», conclut-il.
Sihem Oubraham

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M. Mohamed Amine Hadj SaÏd, Directeur Général de l’Office National du Tourisme, à El Moudjahid :
“Les maisons d’hôte, un atout à valoriser”

La 13e édition du SITEV a été marquée, cette année, par la programmation d’un Eductour …
En marge du Salon, nous avons organisé un Eductour au profit des médias et des 60 tour-opérateurs étrangers conviés par l’ONT, avec une première étape vers Tlemcen. Au retour, ils sont revenus par l’autoroute Est-Ouest pour leur montrer que nous avançons en matière d’infrastructures routières. Nous le savons très bien, le développement passe par le développement de la route. Ils sont partis pour Ghardaïa et El-Oued. Par ailleurs, un work-shop a réuni 56 participants, soit 40 agences de tourisme et de voyages algériennes et 16 étrangères, et beaucoup de choses se sont passées en «be to be», pour permettre aux agences de voyages de faire des transactions. Elles ne révèlent pas toujours ce qui se fait, c’est le secret professionnel. Cela dit, nous avons eu quelques indiscrétions, entre autres un tour-opérateur russe, «Miracle Tour», si ma mémoire est bonne, qui a déclaré séance tenante qu’il reviendrait avec 10 tour-opérateurs après le SITEV pour leur faire découvrir le produit Tlemcen, parce qu’il avait été émerveillé par la région. Donc, ces Eductours servent à donner un avant-goût du produit algérien pour vendre le produit Algérie, et pour les journalistes étrangers, cela permet de refléter la véritable image. Il y a donc un double objectif : marketing pour les tour-opérateurs et communication pour les journalistes étrangers.

Quel est le rôle de l’ONT dans la promotion du tourisme en Algérie ?
C’est justement de faire la promotion du tourisme, que ce soit le tourisme local ou réceptif. Au niveau local, l’ONT a la noble mission de susciter l’intérêt des nationaux sur l’attractivité de la destination Algérie, c’est-à-dire faire de la promotion touristique vis-à-vis des sites touristiques de notre pays pour attirer l’attention de nos concitoyens sur la nécessité de passer ses vacances en Algérie, d’autant plus que nous avons un pays susceptible d’offrir des produits touristiques aux touristes les plus exigeants, avec toutefois la nécessité d’améliorer la qualité des prestations pour nos opérateurs hôteliers. On évoque aussi, à chaque fois, le problème du coût des prestations ; là aussi, nous sensibilisons à travers nos moyens et nos canaux  à la nécessité d’adapter le produit à la clientèle. Je veux dire qu’il faut penser à des tarifs étudiants, tarifs couple, tarifs familles, tarifs haute saison ou basse saison, s’insérer, professionnellement parlant, dans tout ce qui fait la variante du produit touristique au cours de l’année. Là aussi nous faisons beau- coup dans ce sens. Je crois que nous sommes quand même arrivés à réaliser quelques objectifs, dans la mesure où, grâce au concours d’Air Algérie, et en partenariat avec le ministère du Tourisme, nous avons réussi à avoir des réductions sur les billets à destination du Sud et du Grand Sud.

La saison estivale approche. Quelles sont les dispositions pri-ses par l’ONT ?
L’ONT participera à l’inauguration de la saison estivale, qui aura lieu le 1er juin, à travers des brochures de sensibilisation. L’ONT est en train de préparer, en coordination avec la Chaîne III de la radio et plusieurs autres partenaires l’opération «Les éboueurs de la mer», pour justement sensibiliser les estivants sur la nécessité d’adopter une écocitoyenneté, c’est très important. J’ai beaucoup aimé une communication qui a été faite, en marge du SITEV, sur la conduite que devraient avoir les automobilistes sur la route et les actes de citoyenneté envers l’environnement, et c’est très important. Chacun doit avoir «la culture du tourisme» en soi-même. Que peut-on attendre d’un enfant dont les parents jettent des bouteilles de plas- tique à travers la fenêtre ? Aussi, l’ONT prépare la deuxième «Caravane des plages» ; l’année dernière on avait fait la première, passée un peu sous silence, et on va encore une fois sillonner les 1.200 kilomètres de littoral à travers une caravane aux couleurs de l’ONT avec des cadeaux, des brochures, des dépliants. L’année dernière nous avons distribué des gilets de sauvetage et des cerfs-volants. Cette année, nous sommes en train de finaliser le programme qui va s’étaler de la wilaya de Tlemcen ,à l’extrême Ouest, jusqu’à la wilaya de Tarf et El Kala, à l’extrême est du pays, pour aller au-devant encore une fois des estivants, leur dire combien l’Algérie est belle, combien il y a nécessité de préserver l’environnement et pour les informer que sitôt la saison estivale achevée, fin septembre, la saison saharienne débutera. Donc, l’Algérie, c’est du non-stop. Faire la promotion d’un produit touristique pendant la saison qui n’est pas la sienne, c’est-à-dire faire la promotion du tourisme saharien pendant la saison estivale et la promotion du tourisme balnéaire pendant la saison saharienne, c’est le rôle de l’ONT pour dire que l’Algérie est un pays touristique comme il n’y en a pas d’autres.

Les infrastructures touristiques sont-elles à même de répondre au flux croissant de touristes ?
Franchement non. Nous n’avons pas aujourd’hui les infrastructures touristiques que mérite l’Algérie. Le parc existant est insuffisant sur le plan quantitatif mais il est insuffisant aussi sur le plan qualitatif, il faut le souligner. Mais il ne faut pas oublier que le produit hôtelier de haute facture s’enrichit. D’ailleurs, à Tlemcen, les voyagistes étrangers qui ont passé la nuit à l’hôtel «la Renaissance», étaient émerveillés par la structure. Ils ne s’attendaient pas à trouver, loin de la capitale, une structure de ce confort. À El-Oued, ils ont séjourné à la résidence Daouya. C’était pour eux «les mille et une nuits».

Quelles sont les perspectives dans ce sens ?
Nous avons 700 projets en cours de réalisation que nous allons réceptionner avant 2014. Ces 700 projets vont donner 23 000 lits en bonne et due forme, il y a de quoi être extrêmement optimiste car dans moins de deux ans, l’Algérie aura le parc hôtelier qu’elle mérite.    A ce moment-là ,nous aurons vraiment les moyens de faire preuve de notre désir d’aller vers le tourisme d’excellence.

S’agissant des maisons d’hôte, quel est leur rôle dans la promotion du tourisme en Algérie ?
Les maisons d’hôte ont un rôle extraordinaire, C’est le séjour chez l’habitant. D’ailleurs, c’est une formule qui vient d’être adoptée officiellement. Les maisons d’hôte permettent de recevoir dans le sens «hospitalité» le touriste, de lui faire partager sa culture, de lui faire partager ses traditions et son art culinaire. L’expérience nous a montré que les touristes qui sont acheminés par les maisons d’hôte en repartent les larmes aux yeux. Le tourisme n’est pas uniquement les buildings, c’est le hard et le soft. Le soft, c’est la dimension humaine, c’est le partage.
Le touriste sent quand il est bien reçu. Les maisons d’hôte, c’est un atout que nous devons exploiter.
Interview réalisée par
S. O.
El Moudjahid

Le chanteur et poète d'expression kabyle Lounis Aït Menguellet a lancé son site internet.

En montant son site internet, Lounis Aït Menguellet se démarque. Se met à la page des nouvelles technologies et à l'écoute de ses fans. Un design pur sur un fond noir, le portrait du poète en toile de fond, www.aitmenguellet.net s'ouvre avec le mot de bienvenue du chanteur. Passée l'intro, on y trouve tout un ensemble de services : actualité, biographie, discographie, vidéo et quelques entretiens radiophoniques accordés par le chanteur.

Le site se veut aussi un outil de communication puisqu'on y trouve des informations sur ses concerts et une lien de contact. Pour ceux qui souhaitent l'écouter un certain nombre de chansons résumant tous les albums est disponible en streamer sur le site. Enfin, les fans trouveront aussi un extrait d'un article-analyse de l'album Ayagu écrite par Amar Aït Messaoud un des fins connaisseurs de la poésie de Lounis Aït Menguellet.

Bon vent l'artiste.

Yacine K. 

Site internet : www.aitmenguellet.net

Il a animé hier une conférence conjointe avec Taïeb Hafsi à Tizi Ouzou Rebrab : “Il faut que les institutions voient grand pour créer des richesses”

“Le port de Cap Djinet (…) sera réalisé un jour, qu’on le veuille ou non, parce que l’Algérie n’a pas de port de taille mondiale, et notre pays perd ainsi 3,6 milliards de dollars par an”, a-t-il expliqué.

Pour parler à la fois de la réussite dans l’entreprenariat et en même temps susciter l’espoir chez une jeune génération en perte de confiance en son pays, il est sans doute utile de passer par le cas de ce grand capitaine d’industrie qu’est Issad Rebrab. C’est ce que s’est employé à faire, hier, Taïeb Hafsi, l’auteur de Commencer petit, voir grand et aller vite, qui a animé conjointement avec le P-DG du Groupe Cevital une conférence devant un public constitué majoritairement de jeunes.
À l’occasion de cette conférence organisée par l’institut international de management, Insim, à la Maison de la culture de Tizi Ouzou, le professeur Taïeb Hafsi, ainsi que le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, se sont longuement étalés sur l’environnement institutionnel algérien hostile à l’entreprenariat privé et, par conséquent, à la création de richesses et d’emplois. “Si on libère les initiatives en Algérie, on a des énergies extraordinaires qui peuvent contribuer à la construction du pays, mais l’Algérie est le seul pays où il faut demander une autorisation pour créer des emplois et des richesses, et ce n’est même pas sûr qu’on vous la délivre”, dira Issad Rebrab avant d’énumérer les longues péripéties et entraves auxquelles il a été confronté depuis son lancement dans les affaires et auxquelles il continue de faire face encore aujourd’hui. À titre d’exemple, le patron de Cevital, qui a rappelé ses mésaventures sous l’ère de Belaïd Abdesselam alors chef du gouvernement, a cité plus particulièrement les deux projets du complexe de pétrochimie d’Arzew et le port de Cap Djinet. “Le projet de pétrochimie d’Arzew peut pourtant donner lieu à la création de 3 000 PME/PMI qui peuvent créer 300 000 emplois et devenir exportatrices, et surtout à la valorisation de la matière première locale, mais on ne cessait de me traîner en long et en large, tantôt en m’invoquant que je dois m’associer avec Sonatrach, tantôt en me signifiant que cette dernière ne me fournira pas la matière première. Il aura fallu évoquer l’éventuelle délocalisation du projet vers le Maroc pour qu’on revienne à de meilleurs sentiments”, a-t-il expliqué. Abordant le projet du port de Cap Djinet qui pourrait créer un million d’emplois, Issad Rebrab dit être confronté à de nombreuses difficultés mais se montre confiant et optimiste.
“Le port de Cap Djinet relève d’une volonté politique, mais il sera réalisé un jour, qu’on le veuille ou non, parce que l’Algérie n’a pas de port de taille mondiale, et notre pays perd ainsi 3,6 milliards de dollars par an. Toutes les études menées depuis les années 70 jusqu’à aujourd’hui sur l’espace allant de Ténès jusqu’à Cap Djinet montrent que Cap Djinet est le mieux indiqué”, a-t-il expliqué non sans citer plusieurs autres grands projets bloqués, qui depuis 5 ans, qui depuis 10 ans. Des blocages qui ont convaincu Issad Rebrab qu’“entre les années 70 et aujourd’hui, il n’y a pas eu beaucoup de changement”, et que “tant que les institutions ne voient pas grand, il sera toujours difficile de créer des emplois et des richesses”.
Ce constat est établi aussi par Taïeb Hafsi qui, tout en mettant l’accent sur l’honnêteté et l’intégrité comme atouts essentiels dans la réussite dans l’entreprenariat en Algérie, comme en témoigne le cas Cevital, explique qu’“aujourd’hui même, ceux qui sont chargés de punir Rebrab ne croient plus, eux-mêmes, au système”. “Un État qui ne respecte pas ses propres lois est un État hors la-loi”, dit-il avant de plaider pour un État fort qui impose les règles du jeu à tous et qui crée les conditions pour que ses lois soient respectées. “Les États faibles sont ceux qui piétinent leurs propres lois”, et “la corruption s’étend autour des lois qui ne sont pas applicables”, a-t-il averti non sans souligner que l’opposition idéologique public/privé est inappropriée.
Interrogé sur d’éventuels investissements à Tizi Ouzou, Issad Rebrab répondra que c’est son “plus grand souhait”. “Nous avons des projets pour cette région que nous voulons vraiment aider”, a-t-il déclaré en révélant son intention de réaliser immédiatement une cimenterie non polluante dans la wilaya. Mais, a-t-il poursuivi, “il faut changer les mentalités” pour éviter que des oppositions se fassent jour comme ce fut le cas pour le projet de Lalla Khedidja. Mais il n’y a pas que l’épineux problème du foncier industriel. Il faut  d’abord, estime-t-il, régler le problème de l’insécurité dans la région.

SL liberté

Journée d’information à Polytech L’urgence de promouvoir les startups en Algérie

Une journée d’information sur l’organisation d’une compétition de Business Plan (rédaction d'un plan de développement) s'est déroulée ce dimanche 27 mai à l’école polytechnique d’Alger. Elle a été organisée par Algerian startup Initiative (ASI) en présence de plusieurs dizaines d’étudiants, représentants différentes écoles et universités algériennes, ainsi que des enseignants de l’ENP (Ecole Nationale Polytechnique).

Une compétition dont l’objectif, comme l’a souligné, à Liberté, Brahim Embouazza, co-fondateurs de l’ASI, est « d’initier les étudiants à l’esprit entrepreneurial et leur expliquer le concept du business plan ». Quand à l’autre organisateur, également co-fondateur de l’ASI, Yassine Rahmoune, il s’agit avant tout d’ « une plateforme éducationnelle qui a permis de faire le tour des universités, de toutes les régions du pays pour les inciter à devenir les entrepreneurs de demain, et cela en partageant notre expérience ».

Pour la journée de ce dimanche, Brahim Embouazza a ouvert la présentation en exposant les différents points qui seront abordé par intervenants.

Pour le programme qu’a préparé l’ASI, il est prévu des rencontres du même genre dans pas moins 20 pôles universitaire algériens. Une activité à travers laquelle ils comptent mettre en application leurs objectifs à travers les plateformes et réseaux sociaux. Pour cela, un site est mis à la disposition des intéressés www.algerianstartupinitiative.com pour recevoir les business plan et « d’offrir de meilleures séances éducatives aux étudiants ». .

Pour rappel Algerian Startup Initiative est à sa deuxième session. Une aventure qui semble passionner Brahim Embouazza « on a fait le tour de 15 pôles universitaires pour promouvoir l’idée d’organiser une compétition de business plan à destination des étudiants, des sans emploi des jeunes qui sont en poste pour pouvoir atteindre le pouvoir de l’innovation. On a reçu 150 à l’issu de cette compétition, on a présélectionné 12, et on a honoré 3, une se porte bien et une autre en stagnation, et une a du abandonné à cause des problèmes de financement parce qu'on a eu des promesses du gouvernement algérien, un ministère n’a pas rempli ses engagements ».

Une autre journée d’information est ainsi prévue, par l’équipe de l’ASI, le 30 mai prochain à l'HEC (Ex-INC) de Ben Aknoun (Alger).


Imène Amokrane

Fondation Casbah : Hommage à Bachir Hadj Ali La Fondation Casbah a organisé samedi à Alger une rencontre sur l’œuvre poétique, largement inspirée du patrimoine musical algérien et marquée par l'espace citadin, de Bachir Hadj Ali.

La Fondation Casbah a organisé samedi à Alger une rencontre sur l’œuvre poétique, largement inspirée du patrimoine musical algérien et marquée par l'espace citadin, de Bachir Hadj Ali. Lors d'une conférence animée par M Abdelkrim Meziani, vice-président de la fondation et de l'universitaire et écrivain Mme Yamilé Haraoui-Ghebalou au côté de M. Belkacem Babaci qui préside la fondation, la conférence a été l'occasion d'une évocation du parcours politique et poétique de l'enfant de la Casbah que fut Bachir Hadj Ali.
A travers une exploration des travaux sur la musique citadine algéroise de Bachir Hadj Ali, les conférenciers ont mis en exergue la présence dans les « rythmes vivants » de ses poèmes, de la culture populaire algéroise, symbolisée par le chaabi, mais aussi de cultures musicales populaires étrangères, comme le jazz, le blues ou le reggae. Les intervenants ont aussi souligné le caractère précurseur de l’œuvre du poète en comparaison avec des théories critiques récentes, notamment celles ayant trait au bilinguisme ou à la «déconstruction» culturelle. Abdelkrim Meziani a rappelé, pour sa part, le « rôle primordial » joué par le poète et militant communiste dans la « prise de conscience nationale » qui a conduit le peuple algérien à se libérer, rappelant que les travaux de Bachir Hadj Ali sur la musique ont permis « d'apporter au sein du parti communiste algérien une dimension humaine, plus ancrée dans la société ». Le plus grand mérite de Bachir Hadj Ali, reste, selon l'orateur, « d'avoir fait accéder la musique populaire algérienne » à l'universalité par ses études techniques. Il illustre son propos en citant un texte de la revue française « Nouvelle critique », paru en pleine guerre de libération et dans lequel le poète voyait dans la « sauvegarde de notre patrimoine l'un des plus grands enjeux de cette guerre », qualifiant chaque manifestation de la culture populaire algérienne, notamment les concerts radiophoniques de chaabi, « un coup asséné à la thèse ”Algérie : néant avant 1830”», ainsi que l'a rappelé M. Meziani. Yamilé Haraoui-Ghebalou a mis en évidence le « travail plus profond que l'on ne pense » de Bachir Hadj Ali, relevant sa « compréhension très fine du terroir » qui se traduit selon elle, dans les « rythmes vivants » et « rhizomatiques » de sa poésie, le dernier concept étant emprunté aux philosophes français Gilles Deleuze et Félix Guatari signifiant la présence multiple et simultanée de plusieurs référents culturels. C'est justement cette pluralité et ces «passerelles culturelles» qu'a voulu analyser l'universitaire. La poésie de Bachir Hadj Ali, bien qu'en langue française, traverse «plusieurs espaces culturels». Le poète est en ce sens, « fidèle à la mémoire de la Casbah », un lieu où différentes populations se sont mélangées en s'appropriant et en développant une culture inédite et riche, résume l'écrivaine. Les rythmes présents dans la poésie de Hadj Ali témoignent d'une connaissance « des rythmes propres » à la culture algérienne. Ce qui place « le poète dans sa société », selon l'intervenante pour qui cette position d'«ouverture» et de « modernité » fait que Bachir Hadj Ali a opéré une « critique au sens positif » des éléments culturels, traduite par « son engagement » à donner une dimension universelle à la culture populaire algérienne. L'intérêt porté par le poète à d'autres musiques, comme le jazz ou le blues sont une illustration de cette volonté d'ouverture, affirme l'écrivaine. Selon elle, ces éléments font de Bachir Hadj Ali un « poète citadin », c'est-à-dire un homme « engagé » dans la cité, espace moderne par excellence, car, conclut-elle, « être un homme de culture, c'est être un militant ». Bachir Hadj Ali est né le 10 décembre 1920 à la Casbah d'Alger. Dirigeant du Parti communiste algérien (Pca), il est en 1948 rédacteur en chef du journal Liberté, organe du même parti. Après l'indépendance, il est aux côtés de Mouloud Mammeri, Jean Sénac et Mouloud Bourboune, un des fondateurs de l'Union des écrivains algériens qu'il quittera en 1963. Il meurt à Alger le 8 mai 1991. Egalement poète, Bachir Hadj Ali est l'auteur de plusieurs essais sur la musique algérienne dont « Caractéristiques et perspectives de la musique algérienne » « El Anka et la tradition chaabie ».

El Moudjahid

Recueillement à la mémoire de Warda El-Djazaïria au Caire : Ministres et ambassadeurs assistent à la cérémonie Plusieurs ministres, ambassadeurs, personnalités égyptiennes et arabes, ainsi que de nombreux artistes ont assisté samedi soir à une cérémonie de recueillement organisée par l'ambassade d'Algérie au Caire et le Syndicat des artistes égyptiens à la mosquée d'El-Hamidia Chadlia au Caire

Plusieurs ministres, ambassadeurs, personnalités égyptiennes et arabes, ainsi que de nombreux artistes ont assisté samedi soir à une cérémonie de recueillement organisée par l'ambassade d'Algérie au Caire et le Syndicat des artistes égyptiens à la mosquée d'El-Hamidia Chadlia au Caire, à la mémoire de la regrettée Warda El-Djazaïria, décédée la semaine dernière.
La cérémonie s'est déroulée en présence notamment des ministres égyptiens de l'Information, Ahmed Anis, de la Culture, Mohamed Saber Arab, et l'ancien ministre de la Culture, Chaker Abdelhamid, et le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe Ahmed Benhelli, le gouverneur du Caire, des ambassadeurs de pays arabes, ainsi que plusieurs figures artistiques, des musiciens égyptiens et arabes qui ont présenté leurs condoléances à la familles de la défunte. De nombreux journalistes et photographes, ainsi que les membres de la communauté algérienne au Caire ont également assisté à la cérémonie de recueillement à la mémoire de feue Warda El-Djazaïria. Le ministre égyptien de la Culture, M. Mohamed Saber, a indiqué, dans une déclaration à la presse à l'issue de la cérémonie, que la regrettée Warda El-Djazaïria, "artiste algéro-égyptienne et arabe qui était un modèle pour les artistes arabes, a laissé un héritage musical exceptionnel pour le Maghreb et le Machrek".
Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, M. Ahmed Benhelli, a estime, pour sa part, que Warda El-Djazaïria "était une icône de la chanson arabe authentique", rappelant que la cantatrice disparue a contribué par ses chansons patriotiques à nourrir l'esprit de résistance et de lutte contre le colonialisme. Soulignant que la disparition de Warda El-Djazaïria constitue une grande perte pour l'art arabe authentique, M. Benhelli a rappelé son attachement indéfectible à l'Algérie et à l'Égypte, soulignant qu'elle avait demandé avant sa mort que son cercueil soit recouvert des drapeaux des deux pays. Son vœu a été exaucé, a-t-il affirmé.
L'ambassadeur d'Algérie au Caire, M. Nadir Larbaoui, a tenu à cette occasion à remercier les ministres, les ambassadeurs, les responsables égyptiens et étrangers, les artistes, les journalistes et tous ceux qui ont présenté leurs condoléances et ont fait part de leur compassion suite à la disparition de la diva.

El moudjahid
Festival de Cannes: Merzak Allouache remporte le prix Label Europa Cinémas pour son film « Le Repenti »


Le cinéaste algérien Merzak Allouache a remporté vendredi à Cannes le prix du réseau salles européennes de cinéma, « Europa Cinémas », pour le film « El Taiib »(Le Repenti), présenté à la quinzaine des réalisateurs, selon le site officiel du réseau. Le prix « Label Europa Cinémas » récompense chaque année un film européen présenté à la quinzaine des réalisateurs après délibération d’un jury composé de quatre exploitants de salles de cinéma en Europe, afin d’encourager les salles du réseau à « prolonger l’exploitation du film sur les écrans », peut-on lire sur le même site.

« Après un long débat, nous avons décidé de décerner le Label au film Le Repenti (El Taiib). C’est un film courageux et puissant sur la possibilité donnée à un terroriste de se racheter et l’impact de cette décision sur sa famille. La puissance cinématographique et les solides performances des acteurs font de ce film une réussite… », ont déclaré les membres du jury.

Le Repenti raconte l’historie du retour d’un terroriste, Rachid, interprété par Nabil Assi, dans un village des hauts plateaux algériens et la difficile confrontation avec un couple endeuillé par le rapt de son enfant, interprété par Khaled Benaïssa et Adila Bendimerad.

Algérie1

Clôture du sixième festival de musique Diwane El Waha de Béchar en première place

La troupe Diwan El Waha de Béchar a décroché le premier prix du concours du sixième Festival  de musique diwane de Béchar, clôturé jeudi dernier au stade En Nasr, après une semaine de compétition. Abdelaoui  Abdelhakem (Maâlem Hakem), leader du groupe El Waha, a obtenu le prix du meilleur joueur de gumbri du festival.

Nassim Chetouhi du groupe Diwane El Bahdja d’Alger a partagé la même distinction. Diwane El Bahdja a également été classé à la deuxième position devant Nora Diwane de Béchar. Un hommage particulier a été rendu à Mohamed Bahaz de Blida, 72 ans, pour l’ensemble de sa carrière dans le domaine de la tradition diwane. Le président du jury, l’ancien ministre Lahcen Moussaoui, a estimé que la décision a été prise «en toute âme et conscience», selon les critères retenus pour le concours. «Le diwan n’est pas un genre musical particulier. Il est plus que cela compte tenu de ses racines et de ses secrets. Quel que soit le poids de la modernité, il faut veiller à préserver ce patrimoine, ses spécificités, ses instruments et ses chorégraphies», a-t-il déclaré lors de l’allocution d’annonce des résultats.

Nora, la seule femme à avoir participé au concours, n’a pas apprécié le verdict du jury. «Je mérite la première place. J’ai représenté l’Algérie dignement en Ethiopie. Personne ne m’a dit merci ici à Béchar. On méprise les artistes. On n’arrive pas à sortir du clivage entre les Noirs et les Blancs. Pourtant, nous sommes tous Algériens. Pourquoi ne sort-on pas de cette mentalité. Je suis la seule femme à jouer du gnawi. Et pourtant !», a protesté Nora. Pour certains festivaliers, Nora fait plus dans la variété que dans le diwan pur, d’où son classement en troisième position. Hocine Zaïdi, commissaire du festival, a qualifié de normale la réaction de colère des candidats et a précisé que l’évaluation se fait sur le travail exécuté sur scène.

«Tout le monde a la prétention d’être le meilleur. C’est légitime d’y penser. Le jury a fait son travail en toute indépendance. Le niveau artistique des troupes participantes n’était pas le même. Il faut peut-être faire un travail en amont en organisant des présélections au niveau des régions avant d’arriver au festival. On va y penser, même si nous sommes une équipe réduite. Nous n’avons toujours pas de local pour le commissariat du festival. On se réunit à la maison de la culture. Les conditions de travail ne sont pas encore bonnes. On ne peut pas préparer un programme sur la durée», a-t-il regretté. Il a reconnu l’absence d’un maâlem (qui joue le gumbri dans une troupe de Diwane) du jury. «Faut-il instaurer un concours entre des groupes interprétant du diwane, une musique traditionnelle ? Il faut revoir les critères. Il est important de passer à une phase qualitative puisque le festival est aujourd’hui bien installé», a soutenu Hocine Zaïdi précisant que la composante du jury sera également revue pour les prochaines éditions.

Pour lui, les master-class avec les enfants et la parade d’ouverture étaient une réussite pour la sixième édition du Festival de Béchar. «Parmi les moments forts, la présence parmi nous du groupe marocain Lemchaheb. La projection de films lors du volet réservé aux conférences doit être encouragé dans le futur, car nous avons vu que cela avait provoqué un certain débat. Les films sont plus accessibles que les conférences elles mêmes. Il faut peut-être susciter des vocations et encourager les gens à produire des documentaires sur le diwane», a proposé le commissaire du festival, reconnaissant au passage être quelque peu fatigué.

Il a appelé à doter Béchar d’infrastructures culturelles dignes de ce nom, comme un théâtre de plein air pour permettre l’organisation d’activités culturelles dans des conditions adéquates. Parmi les heureux de la soirée, Maâlem Hakem, doublement primé. «Ce premier prix va m’encourager à continuer la recherche dans mon travail. Je vais répéter et répéter jusqu’à atteindre la perfection. Je suis pour la rénovation du diwane à condition de respecter les règles de base. Il faut séparer entre le diwane traditionnel et le diwane fusion», nous a-t-il déclaré. Les trois lauréats du Festival de Béchar sont qualifiés d’office au Festival international du diwane d’Alger, prévu en juillet prochain.

La soirée a été animée par la troupe Sarwiya, composée d’enfants, qui a rendu un hommage à la défunte Warda El Djazaïria en reprenant Aïd Al karama. Ce récital, résultat de master-class, a été suivi par un concert en fusion entre trois groupes de diwane, Tourath d’Oran, El Bahdja d’Alger et El Waha de Béchar.
La plupart des bradj du diwane ont été repris par ces trois groupes qui ont créé une ambiance festive au stade En Nasr. Enfin, les présents ont été agacés par le cérémonial de «distribution» d’hommages (takrimate) inutiles et sans raison au wali, Abdelghani Zaâlane, et à ses collaborateurs lors de la clôture du festival. Faut-il à chaque festival donner des petits cadeaux aux représentants de l’administration locale ? La question se pose.

Fayçal Métaoui
El watan

Diversification de l’économie à l’horizon 2020 Nabni propose un plan Marshall

Le projet Nabni recommande l’adoption d’«une nouvelle approche des politiques de l’emploi et de la formalisation de l’économie».


De l’économie centralisée du début des années 1960 en passant par la gestion de la crise des années 1990 jusqu’à une transition économique «inachevée, sans vision ni stratégie cohérente» sous le règne de Bouteflika, l’Algérie navigue à vue, 50 ans après l’indépendance. «Le pays se dirige droit sur un iceberg», a prévenu Nadji Benhacine, économiste et membre de l’équipe Nabni, faisant allusion à la fin des hydrocarbures, seule mamelle du pays, qui se profilerait autour de 2020-2025, selon une hypothèse qualifiée de «raisonnable». Du coup, si rien de sérieux n’est entrepris à court terme, l’Algérie risque le naufrage. «Si on attend encore 5 ans, il sera trop tard», ajoute-t-il.

C’est dans cet objectif de la nécessité de diversifier l’économie algérienne afin de préparer l’après-pétrole que l’initiative citoyenne Nabni a commencé à publier ses travaux, réalisés dans le cadre de la préparation du rapport du «Cinquantenaire de l’indépendance : enseignements et vision pour l’Algérie de 2020». Hier, les initiateurs de Nabni ont rendu publics, lors d’une conférence-débat organisée à Alger, leurs premiers travaux consacrés au «Développement économique et création d’emplois», premier thème d’une série de propositions. 

Le projet de Nabni identifie quatre leviers «fondamentaux de  rupture» nécessaires à mettre en œuvre afin de réussir la diversification de l’économie nationale. En appui de ces leviers, le projet propose 15 premiers «chantiers de rupture» qui constituent, selon les initiateurs de Nabni, des «tournants» dans chaque domaine d’activité. Le premier levier consiste à «couper le cordon de la rente». A ce titre, Nabni suggère que l’Etat inscrive dans la Constitution un échéancier planifiant la fin de l’allocation de la fiscalité pétrolière au budget de l’Etat, la mise en place de trois fonds d’investissement et engage une refonte de la politique fiscale et budgétaire qui prépare la transition vers la fin de la rente.

Le second levier que propose Nabni est d’«engager la nation dans une stratégie économique cohérente» en préconisant de mettre en place un cadre de l’investissement et des affaires qui soit parmi les trois premiers de la région méditerranéenne et parmi les 50 meilleurs mondiaux d’ici 2020, d’engager une stratégie industrielle de soutien aux secteurs émergents, aux exportateurs, aux secteurs pourvoyeurs d’emplois ainsi qu’aux entreprises innovantes.

Aussi, il est exhorté de redéfinir la politique commerciale des taux de change qui soit en ligne avec la stratégie industrielle et, enfin, de réformer en profondeur le secteur financier pour le mettre pleinement au service du financement de l’économie. Pour son troisième levier, le projet Nabni recommande l’adoption d’une «nouvelle approche des politiques de l’emploi et de la formalisation de l’économie». Pour y arriver, le projet en question suggère la refonte des politiques du marché du travail pour encourager l’emploi formel et l’insertion des jeunes et la mise en place d’une stratégie nationale d’incitation à la formalisation de l’économie.

Le dernier levier auquel appelle Nabni est de «changer de manière fondamentale le cadre de gouvernance économique». Au chapitre des chantiers à engager, il est recommandé de réorganiser les institutions en charge des politiques économiques, de reformuler, de manière fondamentale, le rôle de l’Etat, de revoir la gouvernance et les capacités des institutions économiques et des organes de régulation, de mettre l’entreprise au centre du processus de conception, de décision et d’évaluation de programmes économiques, enfin d’évaluer des politiques publiques et de promouvoir la transparence. Autant dire un plan Marshall.

Vision et contraintes

Selon la vision économique de Nabni, l’Algérie entamerait, à l’horizon 2020, une trajectoire «soutenue de croissance forte, diversifiée et créatrice d’emplois». En termes d’objectifs chiffrés, le projet table sur une croissance hors hydrocarbures d’au moins 7% à partir de 2015, ramener la part de l’industrie dans le PIB à 10%, doubler le taux d’investissement privé pour atteindre 20% du PIB contre moins de 10% aujourd’hui et ramener le taux de chômage à 7%.   Les initiateurs de Nabni escomptent aussi porter à 10% la part des exportations hors hydrocarbures, atteindre 20 entreprises par 1000 habitants en termes de densité des entreprises (proche de la moyenne des pays émergents à forte croissance), faire figurer l’Algérie parmi les 3 meilleurs du pourtour méditerranéen et les 50 meilleurs mondiaux en matière du climat des affaires.

Enfin, le projet de Nabni propose que soit mis en place un budget de l’Etat en grande partie indépendant des recettes de la fiscalité pétrolière. Ceci dit, de nombreuses contraintes minent la concrétisation de cette vision, soulignent les concepteurs de l’initiative. Il s’agit du poids de la rentre pétrolière, principale contrainte à la diversification, d’un environnement économique qui bloque toute dynamique de diversification, de politiques d’emploi déficientes et d’une approche répressive du phénomène de l’informel ainsi que des tâtonnements des institutions de conduite des politiques économiques et de la déficience de la gouvernance économique.

Saluant le travail accompli par l’équipe de Nabni, Abderahmane Hadj-Nacer, ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, a souligné qu’il est nécessaire de «définir les équilibres des pouvoirs et la richesse licite» car, selon lui, la nature du régime empêche le libre investissement et la rente pétrolière est distribuée sans aucune contrepartie au détriment de l’intérêt collectif.

 

Hocine Lamriben
El watan

dimanche 27 mai 2012

Après ses contacts avec Mohamed VI et Bouteflika Hollande à l’épreuve du Maghreb

Audience non officielle accordée à Mohammed VI et entretien téléphonique avec Bouteflika : le président français joue les équilibres avec le Maghreb. Mis lourdement en difficulté par l’ONU, le Maroc éprouve le besoin de solliciter de Paris un soutien fort sur le dossier sahraoui.


Vertement décrié par un rapport du secrétaire général des Nations unies, le Maroc se tourne vers son allié traditionnel dans son conflit avec le Sahara occidental, la France, dont le pouvoir est passé à gauche à la faveur de l’élection de François Hollande. En visite «privée» à Paris, depuis l’entre les deux tours de la présidentielle française, le roi Mohammed VI a été reçu par le nouveau locataire de l’Elysée jeudi. La présidence française a pris soin de préciser que l’audience est intervenue à l’occasion d’une visite privée du souverain alaouite.

Dans un communiqué laconique, l’Elysée a indiqué : «Le président de la République a reçu cet après-midi (jeudi), au palais de l’Elysée, sa majesté Mohammed VI, roi du Maroc, à l’occasion d’une visite privée qu’il effectue en France.»
Dans le même temps et pour ne pas «froisser» Alger, l’Elysée a rendu compte d’un entretien téléphonique entre François Hollande et son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui a eu lieu la veille. Pour les deux chefs d’Etat, le président français a réaffirmé «son attachement profond aux relations d’amitié» entre les deux pays.

Nouveau contexte

Ainsi, à peine élu chef de l’Etat, François Hollande se retrouve face à l’épreuve du Maghreb. Si rien n’a filtré du contenu des discussions entre F. Hollande et Mohammed VI, il est fort probable, au regard du contexte actuel, que le dossier sahraoui a été au cœur de l’audience. Le Maroc se trouve dans une mauvaise posture diplomatique sur ce dossier. Après le rapport très critique du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, désignant le Maroc comme étant la partie qui entrave le travail de la Minurso, Washington, contrairement à Paris, a assuré l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, de son soutien infaillible.

Le rapport du département d’Etat sur les violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc vient de porter un autre coup au makhzen. Le Maroc est lourdement mis en cause. La France étant un allié traditionnel et inconditionnel de Rabat, notamment sur le dossier sahraoui, le souverain alaouite veut s’assurer ses faveurs. Il y a sans doute, dans la visite «privée» du monarque chérifien à l’Elysée, un besoin du Maroc de solliciter de Paris un soutien fort dans son bras de fer avec l’envoyé spécial de l’ONU au Sahara occidental, Christopher Ross.

En somme, pour le nouveau pouvoir français, «l’obligation» de soutenir le Maroc s’est posée très rapidement. Mais François Hollande saura-t-il être le président de la rupture avec le soutien traditionnel et sans réserve de Sarkozy à la «cause» de son ami le roi ? Probablement.

Doctrine française

Et si des observateurs se disent sceptiques quand à l’évolution dans la doctrine de la politique étrangère française, «le nouveau gouvernement français n’entend pas changer de sa politique traditionnelle hostile à l’application des résolutions de l’ONU sur l’autodétermination des Sahraouis. Ce sera la continuité, les liens sont ceux du corps à corps entre les élites françaises et le Maroc», estime-t-on. Le ton est donné par le Quai d’Orsay. En prenant «acte» de la décision du Maroc de «retirer» sa confiance à Christopher Ross, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères rappelle «le soutien de Paris au plan d’autonomie» défendu par Rabat. Cependant, d’autres analystes estiment que, au sein de la gauche française, le soutien au palais royal au sujet de la question sahraouie ne fait pas l’unanimité. Le Premier ministre et proche du président, Jean-Marc Ayrault, est présenté comme le chef de file des partisans de l’autodétermination du peuple sahraoui et qualifie d’«occupation» la présence marocaine sur les territoires sahraouis.

Jeu d’équilibre

François Hollande, lui, ne figure pas sur la liste des amis socialistes du roi, contrairement à Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn et Pierre Moscovici. D’où la difficulté, pour le monarque chérifien, de réussir son opération de séduction auprès de François Hollande. Mohammed VI avait clairement jeté son dévolu sur Martine Aubry pour la présidentielle.
Soucieux des équilibres dans ses relations avec les deux pays du Maghreb - Algérie et Maroc - le nouveau président français est en tout cas très attendu sur ce terrain où les positions se sont avérées jusque-là inconciliables en raison de l’entêtement marocain à vouloir imposer sa logique, au mépris de la légalité internationale.

Cependant, il y a lieu de souligner que d’autres dossiers, tout aussi importants, conditionnent les rapports entre Paris et la rive sud de la Méditerranée.Pour le gouvernement français, ses intérêts stratégiques déterminent la conduite à tenir vis-à-vis de ses partenaires maghrébins. Hollande et Bouteflika ont convenu de «se rencontrer dans les meilleurs délais». Une occasion pour tirer les choses au clair. 

Hacen Ouali
El watan

Quand l'Algérie s'éveillera... |

Tarik Ghezali est l'auteur de "Un rêve algérien, Chronique d’un changement attendu", paru aux éditions de l’Aube.

Le 10 mai prochain se tiendront les élections législatives algériennes, deux petits mois avant le cinquantenaire de l’indépendance (5 juillet 2012). L’occasion opportune de s’interroger sur l’avenir de ce pays. Non pas pour savoir si l’Algérie est ou non une « exception au printemps arabe » - cette apparente « exception » s’expliquant très bien (1). La question centrale à laquelle l’Algérie doit répondre est bien davantage de savoir comment enfin réussir à concrétiser son immense potentiel.
Car l’Algérie a des atouts exceptionnels qu’elle s’évertue à ne pas valoriser à leur juste mesure.
Des atouts géopolitiques évidents. Pays le plus grand d’Afrique et de la Méditerranée (le 10e au niveau mondial), l’Algérie dispose d’une position géostratégique unique, à la croisée du monde arabe, de l’Europe et de l’Afrique. Et si l’Algérie d’aujourd’hui est hélas atone sur la scène internationale, il n’en a pas toujours été ainsi : dans les années 50-70, porté par l’aura de la révolution algérienne, ce pays occupait alors une place importante et reconnue, à l’ONU, dans le Tiers-Monde ou au sein des « Non-Alignés ». A quand le réveil diplomatique ?

L’Algérie a des atouts exceptionnels qu’elle s’évertue à ne pas valoriser à leur juste mesure.

Des atouts humains également. La population algérienne est jeune - les 2/3 des 37 millions d’Algériens ont moins de 35 ans - et qualifiée : chaque année sortent de l’enseignement supérieur plus d’1,5 million de diplômés dont une majorité de femmes. Et la large diaspora algérienne, souvent très bien formée, constitue aussi une ressource précieuse.
L’Algérie compte par ailleurs de plus en plus d’entrepreneurs de haut niveau (regroupés dans des réseaux comme le FCE, Forum des chefs d’entreprise) qui, s’ils sont encore insuffisamment nombreux, portent une réelle volonté de réforme et de progrès, veulent changer l’Algérie mais sans pour autant la casser, en respectant son histoire, ses institutions et son héritage.
Des atouts économiques ensuite, avec de potentielles filières d’excellence (hors hydrocarbures) qui ne demandent qu’à décoller et changer d’échelle, comme les énergies vertes (plus grand gisement solaire du bassin méditerranéen), l’agroalimentaire, l’agriculture, la santé ou encore le tourisme.
Réveiller la Belle au bois dormant
Ce dernier secteur est particulièrement révélateur. Comme à la Samaritaine, vous trouverez de tout en Algérie : de très nombreux sites d’intérêt culturel ou historique mais aussi 1200 km de côtes, le vaste et magnifique Sahara, plus de 200 sources thermales, etc. Et pourtant ce secteur pèse moins de 2 % du PIB national et la « destination Algérie » 1 % seulement du trafic touristique méditerranéen – les « touristes » actuels étant de plus surtout des émigrés algériens... Peut mieux faire, c’est sûr !
Des atouts financiers enfin. L’Algérie dispose d’une force de frappe financière considérable et sans précédent dans la région, avec environ 200 milliards de dollars de réserves de change, une dette extérieure de seulement 2 % du PIB et une épargne des ménages d’environ 30 milliards de dollars (à laquelle il faut ajouter celle de la diaspora, encore plus importante).
Cette capacité financière extraordinaire pourrait être mobilisée de manière bien plus offensive, d’une part au service du développement économique algérien, maghrébin et méditerranéen, notamment via un ou plusieurs fonds souverains ad hoc ; d’autre part, au service de l’intégration politique et culturelle de la région, à travers par exemple une participation et un soutien renforcés à des initiatives comme l’Union pour la Méditerranée ou l’Union du Maghreb Arabe.
Gâchis
Alors, pourquoi ce gâchis ? Comment réveiller cette Belle au bois dormant et concrétiser véritablement ses considérables atouts ? Nous ne pouvons développer ici les réponses dans le détail, mais citons néanmoins quatre leviers clés et complémentaires.
D’abord, moderniser les institutions politiques en permettant un large renouvellement des élites et la mise en place d’ un régime présidentiel « à l’ américaine » (président fort et Parlement fort), garantissant un Etat de droit et un authentique pluralisme d’opinion, notamment à la télévision.
Ensuite, passer d’une économie de rente à une économie d’innovation qui libère le potentiel entrepreneurial algérien, ramène dans le giron de la légalité la vaste économie informelle et améliore fortement le climat des affaires, sa stabilité, sa lisibilité et sa pertinence.
Parallèlement, réformer profondément le système éducatif, ses programmes, ses méthodes, sa cohérence ainsi que le Code la famille - le plus rétrograde du Maghreb - pour instaurer une égalité hommes-femmes réelle, telle que le prévoit d’ailleurs la Constitution algérienne.
Enfin, poursuivre et achever l’éradication de l’islamisme terroriste et favoriser simultanément l’émergence d’un courant politique véritablement démocrate-musulman (à l’instar des démocrates-chrétiens européens), comme en Turquie et, de plus en plus, comme en Tunisie et au Maroc.
Un Brésil méditerranéen
Bien sûr, aucun de ces défis n’est aisé à relever. Mais, techniquement faisable, leur réalisation n’implique aucunement de faire table rase de l’existant ou de replonger dans la violence révolutionnaire.
En réalité, les obstacles les plus importants sont ailleurs. L’Algérie, si elle est indépendante depuis 50 ans, doit encore se libérer d’autres « colons », plus internes et psychologiques, qui l’empêchent de prendre son envol : le rejet permanent de la faute sur les autres, notamment sur les forces étrangères (France, USA, Europe, Chine...) ; le manque de confiance dans ses capacités propres, dans sa créativité, dans sa jeunesse ; une tendance à trop regarder en arrière, à ressasser un passé mythifié, par peur des incertitudes de demain.
L’Algérie a les moyens, les compétences et les capacités pour devenir un grand pays émergent, un Brésil méditerranéen. Et pour rejoindre le club des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui, avec d’autres pays comme la Turquie, le Mexique ou la Corée du Sud, sont en train de dessiner un nouvel ordre mondial, libéré de la suprématie de l’Occident.
Dans ce monde en pleine évolution, l’Algérie a clairement sa carte à jouer dans les dix ans à venir. C’est à sa portée si elle le veut vraiment : il lui manque la confiance, l’envie, l’audace. Au fond, le véritable adversaire de l’Algérie, c’est elle-même. Ce n’est pas une fatalité, c’est même une bonne nouvelle : car il ne tient qu’à elle de changer la donne.
(1) Parmi les nombreuses raisons : un printemps qui a déjà eu lieu en 1988, une décennie noire de plus de 100 000 morts qui ne donne pas envie de risquer un nouveau chaos, de très nombreuses révoltes sociales qui ne débouchent pas sur une alternative politique crédible et populaire, des protestations vite étouffées dans l’œuf par une coercition efficace de forces de l’ordre aguerries, un Bouteflika qui malgré tout n’est pas Kaddafi, une paix sociale achetée par les pétrodinars, etc.

Jeune Afrique


Bonjour,

A quelques semaines du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie (5 juillet 2012), j’ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon livre :
 
 Un rêve algérien
Chronique d’un changement attendu
aux éditions de l’Aube
 
Voici également une première tribune, publiée dans Jeune Afrique, qui fait écho au propos du livre : Quand l’Algérie s’éveillera
 
Vous retrouverez sur cette page Facebook toutes les infos sur le livre.
 
Je suis à votre disposition pour toute question ou échange. 
 
Bien cordialement,
 
Tarik Ghezali

www.unrevealgerien.net

jeudi 24 mai 2012

Festival national de la création féminine : accessoires pour les costumes

Le Bastion 23 accueillera, du 23 au 30 mai, la troisième édition du Festival national de la création féminine.


Devenu un rendez-vous incontournable pour la gent féminine, cette troisième édition est placée sous le slogan «Les atours de toujours». Lors de la traditionnelle conférence de presse, tenue au Bastion 23, Mme Hamida Agsous a indiqué à la presse nationale que cette  édition se présente comme un thème transversal dans la mesure où, englobant plusieurs disciplines et domaines. «Derrière ce slogan, explique-t-elle, nous avons voulu réunir toutes les créations qui accompagnent le costume féminin, ce que certains nomment les ’’accessoires de la beauté’’, définition sans doute pratique mais quelque peu réductrice.

Ces atours regroupent des activités créatrices très diverses, telles que la bijouterie dans toute l’étendue de ses matériaux, traditions et styles ; le travail de la couture et de la broderie pour la fabrication de châles, étoles, b’nika, ’’abrouk’’ (coiffes traditionnelles de sortie de bain, etc.) ; la maroquinerie et l’art de la chaussure… Tous ces ornements et objets sont liés à des artisanats anciens qui constituent des pans de notre patrimoine. Ils recouvrent aussi, par leurs usages, des traditions de notre société qui continuent à être honorées de nos jours dans des circonstances précises de l’existence.

A travers eux, il s’agit donc aussi de mettre en scène, indirectement, une mémoire collective précieuse». Pour le conférencier, il s’agira de se pencher lors de cette édition sur ces ornements et de souligner leurs     relations étroites avec les différents costumes. Ouvert du jeudi 24 au mercredi 30, y compris le week- end, de 10h à 18h, le programme  de ce festival est des plus riches. En effet, il comporte des expositions d’œuvres de plus d’une trentaine de créatrices venues des quatre coins du territoire national, ainsi que d’Espagne et du Sénégal.

Des ateliers de démonstration et d’initiation seront au menu, tous les jours, dans le patio des palais, animés par des créatrices. Ces dernières dévoileront, entre autres, les gestes de base, les différentes techniques, les outils et les matériaux. Les conférences débat ne seront pas en reste. Le samedi 26 mai, à 14h30, la Conservatrice au Musée national des arts et traditions populaires, Radia Drici, animera une conférence sur «Le châle, entre prestance et prestige».

Une deuxième conférence sera présentée le lendemain à 15h par Salima Mazri-Badjadja, architecte et enseignante au département d’architecture de Constantine et créatrice de la salle de conférence du Palais des raïs. Sa communication portera sur «L’habit : une peau sensible». La dernière conférence débat du 29 mai, à 15h, permettra aux créatrices espagnoles, Lala De Dios Teijeira et Maria José Mendoza Tertre, de revenir sur leurs parcours respectifs et activités. Un défilé de mode sera consacré aux accessoires du costume.
 En outre, un concert de musique sera donné, le 26 mai à partir de 18h, par l’artiste tlemcénienne Meriem Benallal, accompagnée de son orchestre. La soirée de clôture sera axée autour de la thématique de la «haninaya» ou le rituel du henné dans le mariage à travers les régions : Alger, Tamanrasset, Tizi Ouzou et Tlemcen. La troupe des Aïssaoua de Constantine offrira un large panel de chants de son répertoire.


Nacima Chabani
El watan

Khaled au Festival Mawazine : Maghreb United

Contre toute attente, Khaled a fait mieux qu’ Evanescence, Pitbull et LMFAO l Il a drainé…175 000 spectateurs au concert qu’il a donné, lundi soir, à l’OLM Souissi de Rabat (Maroc) lors du Festival Mawazine qui se tient du 18 au 26 mai 2012.


Déjà dans la journée, le nom de Khaled bruissait dans la ville. Son concert était un événement très attendu. Il fallait voir cette impressionnante marée humaine avant et surtout après. On dirait une marche ou une manifestation nocturne. Des jeunes, des anciens, des fans de la première heure du Maroc et d’Algérie, des touristes américains, britanniques, canadiens, français parmi cette «foule sentimentale», comme dirait Alain Souchon. Un monde fou… de sa musique ! Même la conférence, qu’il a donnée, l’après-midi à la villa des Arts, a été suivie par plus de 150 journalistes du monde entier. Un record ! Ni Marouan Khoury, ni Nancy Ajram, ni Evanescence n’ont pu rivaliser avec lui.

C’est du crédit, respect et admiration à l’endroit de Khaled. Il s’est produit, sur la prestigieuse scène internationale de l’OLM Souissi, en tant que star internationale, au même titre que Pitbull, LMFAO, Lenny Kravitz, Jimmy Cliff, Evanescence, Scorpions ou encore Mariah Carey, se relayant sur cette scène très convoitée. Il est le seul artiste maghrébin, arabe et africain à donner un concert à l’OLM Souissi. Aussi, ce fut une sahra où il y avait, pas de la rumba, mais du raï dans l’air ! Et Khaled le dit si bien : «Ce soir, je suis avec mes amis, je suis invité chez eux, sahra...!». Et ce, sur la chanson-titre Sahra  (soirée).

Harraga, un inédit

Deux heures de pur bonheur ! Soit une playlist de circonstance d’une quinzaine de chansons. Khaled donnera la chair de poule en entonnant un istikhbar choral long, puissant et émouvant. La voix est toujours là, haute, altière et parfaitement intacte. Il a du coffre... fort, Khaled. C’est El Marsam. Et puis Melha (in l’album Kenza, produit par Steve Hillage). Sheba immortalisée par son alter ego et comparse Safy Boutella, sur le mythique Kutché (l’auteur initial de Sheba est le regretté Ahmed Zergui, le raïman electro de Sidi Bel Abbès). Avec Rouhi Ya Wahran au beat latino, le public se «lâche». C’est la fiesta ! Oueli ldarek (Retourne chez toi, in Sahra, 1996) fut une destination rastafa... raï.

Du reggae-raï ! Oran-Rabat-Kingston. Après Sahra, Khaled embraye sur Bakhta du maître et prince des poètes du ch’ir el melhoun, Abdelkader El Khaldi. Du wahrani copieux dont le texte sera repris par le public. C’est un moment fort. Khaled se drape des emblèmes marocain et algérien. C’est Maghreb United ! Il enchaînera sur Abdelkader Ya Boualem du trio 1,2, 3,  Raba Raba de Boutaïba Seghir alias Mohamed H’fif, pionnier du raï, ou encore l’incontournable Trig lycée (la route du lycée). Sur Didi, le tube planétaire, il jouera du clavier… debout. L’embrasement du public, c’est avec Ouine El Harba Ouine, une cover (reprise) indie  (indienne) et zouk de Zwit Rwit en kabyle du grand Idir dont les paroles en arabe sont signées Mohamed Angar,. La Camel de Cheikha Rimitti revisitée par Safy Boutella. Khaled interprétera aussi une chanson inédite, Harraga, très émouvante.

Du chaâbi-assimi. Et en guise de bouquet final, Khaled interprétera Aïcha, composée par Jean-Jacques Goldman. Du coup, l’espace OLM Souissi devient un karaoké à ciel ouvert : «Comme si je n’existais pas...» Les paroles ne lui appartiennent plus. Le public numériquement en or... massif aura chanté, communié, vibré, bougé, raillé et dansé «kolé-séré» (comme aux Antilles) en chœur et cœur avec Khaled. Simply the best (simplement le meilleur), comme dirait Tina Turner.

K. Smail
El Watan

Bouira : Clôture du salon du livre et du multimédia amazighs

La 8ème édition du salon du livre et du multimédia amazighs tire à sa fin. Editeurs, écrivains et lecteurs se sont quittés mardi après midi  et se donnent rendez-vous pour l’an prochain, même endroit, même date et dans la même wilaya.


La cérémonie de la clôture s’est déroulée dans la grande salle de spectacle de la maison de la culture de Ali Zâamoum entre 17h et 18h. Au programme, une séquence du film « M’imezran » du réalisateur Ali Mouzoui, un spectacle qu’a donné une troupe qui active dans la préservation du patrimoine des M’zab. Puis des hommages.

Le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) a rendu hommage à trois personnalités dans le domaine de la culture qu’a enfanté la wilaya de Bouira. Il s’agit bien évidemment de Said Chibane, ex-ministre des affaires religieuses, l’écrivain Kaddour M’Hamsadji et Mohamed Djellaoui, docteur en linguistique de langue amazighe et chef de département de langue et culture amazighes de l’université de Bouira.

Les ratages du salon

En ce qui concerne la prochaine édition de ce salon, les responsables du HCA tablent sur une participation des d’autres écrivains maghrébins de l’expression amazighe. Le SG du HCA a déclaré que dans les prochaines années, plus pays participeraient à ce salon du livre, comme l’Espagne, le Canada, la France, etc. Il convient de souligner l’objectif du HCA de faire de Bouira la capitale du livre et du multimédia amazighs.

Cependant, l’organisation de ce 8ème salon du livre amazigh n’a pas fait que des heureux. Mais aussi des déçus. Et pour cause ? Lors du point de presse tenu le 08 mai dernier à Bouira, les responsables du HCA avaient annoncé la projection des films en présence des réalisateurs à travers certaines communes au cours de la semaine que durera le salon.

Il a été également convenu l’organisation des visites guidées pour les élèves de différents paliers au salon. Pour la projection des films, à part la ville de Bouira, les habitants d’autres villes ont attendu vainement la venue du réalisateur avec son film. Les écoliers, quant à eux, aucun établissement n’a jugé utile de les ramener visiter les stand des éditeurs et rencontrer des auteurs. 

Ainsi, l’engagement des autorités de la wilaya d’acheter, une fois le salon se termine, tous la totalité des livres que les éditeurs exposent pour bien meubler les bibliothèques communales, a été « partiellement » tenu, puisque les mêmes services ont décidé d’acquérir de petites quantités de chaque éditeur. Selon des informations, il a été décidé d’acheter une dizaine de livre pour chaque maison d’édition. D’aucuns estiment que c’est un début prometteur.         

Ali Cherarak
El watan

Tamazight : Une pétition pour introduire Berbère Télévision dans le câble canadien

Un groupe de techniciens berbérophones de l’opérateur de télécommunications et de télévision Bell vient de lancer une pétition pour demander l’introduction de BRTV dans le câble canadien.


Le constat est simple. « La demande est là. Mais les compagnies ne la mesurent pas encore pour la communauté berbérophone », estime Mourad Benarab, technicien chez Bell solutions techniques. « Chaque fois que l’un de nos techniciens installe chez un client berbérophone le service Bell Télé Fibe, la première question que le client lui pose est : avez-vous BRTV dans votre offre ?», explique-t-il. Son collègue Khelifa Hareb abonde dans le même sens. Cette pétition prouvera aux responsables que la masse critique de clients potentiels existe bel et bien. « Vous savez, nous vivons dans un environnement capitaliste, cette pétition sera le déclic pour les responsables du marketing, entre autres, qui ne voient pas encore clairement le potentiel que représente la communauté berbère au Canada », affirme-t-il. Les autres communautés ont déjà réussi à introduire les programmes dans leurs langues (chinois, tamil, espagnol, portugais, arabe, italien...).

Transmission

 Le problème de transmission de langue et de culture aux enfants se pose pour les Algériens et autres  berbérophones. Car après la phase d’installation et de stabilisation dans le pays d’accueil, surgissent les questions auquelles on n’avait pas pensé avant le mariage et la naissance des enfants.  « La télévision est importante dans l’apprentissage de la langue. Ma fille en a marre que je lui passe en boucle le même DVD, li Mucucu, la version doublée en kabyle d’alvin et les chipmunksJ », affirme Mourad Benarab. « Les cultures et langues minoritaires peinent de plus en plus à se faire une place et à se rendre visibles dans les sociétés où celles de majorité s'imposent dans les médias notamment. Le maintien et la transmission de génération à génération de ces cultures et langues deviennent difficiles d'autant en l'absence d'organes (associatifs, médiatiques...) qui contribueront à leur diffusion et, partant, à leur sauvegarde », peut-on lire dans le préambule de la pétition. Khelifa Hareb a présenté son idée au PDG de la chaîne franco-berbère, Mohammed Saadi. Ce dernier lui a donné son feu vert pour continuer les démarches. Les gens intéressés par la pétition devraient envoyer un email à l’adress (brtvcanada@yahoo.ca) en mentionnant leur nom, prénom, code postal, ville et numéro de téléphone.  Ils seront contactés individuellement pour confirmation afin d’éviter tout abus. La pétition concerne tout le Canada et il est clair que tout se jouera au départ au Québec et dans une partie de l’Ontario (la région d’Ottawa).

Les signatures amassées permettront aux inistiateurs de défendre ce projet auprès des opérateur de câbles, de BRTV elle-même et du CRTC (l’équivalent canadien du CSA français dans le télévision).

Lien : Pour signer la pétition : envoyer email à l’adresse brtvcanada@yahoo.ca en mentionnant leur nom, prénom, code postal, ville et numéro de téléphone.

 

Samir Ben
El watan

Marché de l’emploi en Europe les migrants, victimes expiatoires de la récession économique !

Bien qu’ils diffèrent sensiblement d’un pays à l’autre, les effets de la longue et sévère phase de dépression dans laquelle se trouve l’économie européenne se sont vite traduits par une hostilité publique inédite envers les migrants.


Les différents sondages et recherches, menées par des experts de l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM) dans certains pays d’immigration, traditionnels et même récents, tels que la France, l’Italie, l’Espagne ou encore l’Irlande et le Royaume-Uni, livrent un constat sans équivoque : «Les comportements à l’égard des migrants ont changé depuis l’éclatement de la crise en Europe. Dans nombre de pays d’immigration, traditionnels et même récents,  où l’opinion publique était relativement favorable à la migration, les tendances actuelles pointent vers le durcissement des attitudes envers les migrants».

Ce constat, nombreux sont les spécialistes de la question des migrations à le partager. Même s’ils pensent que les retombées globales de la crise économique ne se feront entièrement ressentir que dans les années à venir, d’aucuns parmi eux sont déjà formels quant à l’ampleur de l’impact du repli économique subi de plein fouet par les marchés de l’emploi en Europe. Là où les travailleurs étrangers ont été les premiers à être sacrifiés, l’écart entre leur taux de chômage et celui des ressortissants nationaux ne cesse de s’accroître. On estime, en effet, qu’il s’élève à 24% pour le taux de chômage des non-ressortissants de l’Union européenne, pour un taux de 8 à 9% pour les nationaux.

Pis, les perspectives d’emploi pour migrants s’amenuisent et le marché a tendance à devenir hermétique, de plus en plus d’obstacles se dressent devant les immigrants lorsqu’ils veulent le réintégrer. Une réalité que les politiques européens, français en particulier, ont toujours niée, clamant en chœur : «Notre seul souci est la lutte contre l’immigration clandestine pour éviter qu’elle n’entame l’image de la migration économique réussie». Les chiffres de l’Observatoire des inégalités en matière de pertes d’emploi chez les migrants du fait de la crise démentent cet «angélisme».

37,3% des algériens en France sans emploi

S’agissant plus précisément des Maghrébins de l’Hexagone - pôle d’attraction de migrants nord-africains incontestable -, l’Observatoire note que pour la seule tranche des 30-39 ans, le taux de chômage est de 37,3% pour les Algériens, de 35,4% pour les Marocains et de 38,8 pour les Tunisiens. «A cela, il faut ajouter les effets de la concentration des populations issues du Maghreb dans les quartiers sensibles où, globalement, le taux de chômage est de deux fois supérieur au taux de chômage moyen du pays, voire trois à quatre fois supérieur dans certains quartiers», tient à préciser Hocine Zeghbib, coordinateur des Programmes du Grand-Maghreb et de l’Afrique sahélienne (université Montpellier III).

D’où les appels incessants de plusieurs ONG de défense des droits des migrants, dont la Cimade, Migreurop ou AFAD (Algérie) aux sociétés d’accueil à plus de discernement, à moins de discrimination, à cesser de percevoir les migrants comme des personnes qui s’approprient les emplois des travailleurs locaux et comme étant responsables de tous leurs maux. Du côté des experts de l’OIM, le langage est beaucoup plus «diplomatique» : «Le resserrement des contrôles d’immigration de travail auquel ont recours plusieurs pays  peut sembler attrayant à court terme, mais il ne faut pas occulter l’éventuelle demande à long terme de travailleurs migrants en Europe», car «si l’Europe veut devenir une économie plus compétitive et répondre de manière adéquate aux évolutions démographiques, il est probable que la migration doit suivre une courbe ascendante à l’avenir», mettent-ils en garde.

Ce à quoi, a également appelé l’Organisation internationale du travail (OIT) qui, à son tour, exhorte les gouvernements nationaux, l’UE et les employeurs à ne pas se limiter à l’évaluation de l’impact de la crise sur l’emploi /chômage à court terme, mais également sur le besoin de croissance de l’emploi et de mise en adéquation des  compétences à long terme. Car à ne pas omettre que même si elles n’ont pas été radicalement modifiées, les politiques migratoires ont, tout de même, été ajustées par nombre de pays d’Europe pendant la crise. A cette dernière, les réponses allaient d’«admissions plus restrictives, comme des réductions de quotas ou de permis de travail ou des restrictions en matière de regroupement familial, à des programmes de retour volontaire comme ceux mis en place en Espagne en passant par les mesures drastiques visant à lutter contre la migration et l’emploi irrégulier», souligne l’OIM.

Effet boomerang

Plus conciliante, l’Organisation intergouvernementale de défense des droits des migrants dans le monde a, en revanche, admis que les ajustements dans les politiques de migration en vue de les adapter à la conjoncture économique morose n’avaient pas seulement des fins restrictives : «Ils incluaient également des dispositions relatives à l’extension de visas et une opportunité de trouver un nouvel emploi pour les migrants se trouvant déjà dans le pays et ayant été licenciés, comme ce fut le cas en Irlande, ou encore de nouveaux canaux de migration du travail et l’introduction d’une nouvelle politique de migration, comme ce fut le cas en Suède de par le  programme où ont été arrêtées une série de mesures visant à faciliter la migration du travail pendant la crise».

L’adoption par les 27 du programme de Stockholm et  la Stratégie Europe 2020 mise au point montrent que la migration demeure une question prioritaire au sein de l’UE. Dès lors, la mobilité des travailleurs migrants devrait être intégrée dans la relance économique au niveau national et européen, s’accompagnant de réformes du système financier ou de nouveaux programmes de mesures de relance. Car, soulignent l’OIM et l’OIT, il est aujourd’hui clairement admis que «les politiques qui excluent les migrants des mécanismes de relance vitaux risquent simplement leur propre exclusion du marché du travail», ajoutant : «Le capital humain en migrants existants et potentiels pourrait jouer un rôle crucial sur la voie de la relance économique et du renforcement de la compétitivité de l’économie européenne en comblant les pénuries de main-d’œuvre et en apportant les compétences nécessaires». C’est dire à tel point le violent vent de récession qui s’abat sur l’Europe suite à la crise économique qui a impacté l’économie mondiale dans son ensemble et les marchés de l’emploi à des proportions plus prononcées surtout en Europe.

Naima Benouaret
Elwatan

Abderrahmane Hadj-Nacer dans un entretien à Jeune Afrique «L’opacité est consubstantielle au système»

Dans un entretien qu’il a accordé au magazine Jeune Afrique, l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Abderrahmane Hadj-Nacer, fait un diagnostic des plus critiques de la situation politique, sociale et économique du pays.


Dans son analyse sur la nature du système politique algérien, il estime que l’opacité est telle qu’on ne sait même plus où est le centre du pouvoir. «Il existe un système opaque qui ne permet à personne, ni à ceux qui en sont éloignés ni à ceux qui y travaillent, de répondre à la question : qui est responsable ?» Personne ne sait où se situe le pouvoir. C’est une combinaison qui «vise à maintenir le statu quo. Et les dirigeants de ce système ne sont pas en mesure de le faire évoluer». Hadj-Nacer estime qu’un tel système est unique en son genre : «Même dans l’ex-URSS, il n’y avait pas d’équivalent, puisque la caste a pu évoluer et se transformer en une quasi-classe sociale, avec son mode de reproduction. Ce qui manque au système algérien, au-delà de sa capacité à se maintenir et à gérer un statu quo instable.»

Pour l’ex-gouverneur, l’incapacité du pouvoir «à se construire autour d’une conscience de classe explique qu’il se suicide en permanence sans le savoir. La transmission fondamentale, ici, ne concerne pas l’argent, mais la culture». Il développe : «L’absence de lisibilité du système algérien, par manque de conscience de classe, explique l’incapacité de se projeter dans laquelle toutes les catégories sociales sont placées. En Algérie, ni un général ni un pauvre hère ne peuvent se projeter dans le futur.» L’analyste considère que l’opacité «est consubstantielle au système. Sans elle, il n’existe pas. Cinquante ans après l’indépendance, je défie quiconque de me dire où se trouve le centre du pouvoir».

Interrogé si c’est au niveau du DRS (Département du renseignement de la sécurité) que se situe le pouvoir, Hadj-Nacer rétorque : «Vous pouvez dire aussi l’état-major ou la Présidence. Mais ce n’est pas vrai. On a affaire à un ensemble flou, ce qui est à la fois une force et une faiblesse.» Affinant sa dissection du fonctionnement du système algérien, Hadj Nacer avance : «C’est un collège autodésigné et dont la composition n’est pas figée. L’erreur à ne pas commettre est de désigner un responsable en particulier. Quand on désigne un individu, on le condamne d’une certaine façon. Dès qu’il est connu, il est remplacé par un autre. Des milliers d’années après, on a le sentiment que le système algérien, par réflexe, a retrouvé le fonctionnement des anciennes djemaâs berbères. A défaut d’Aguellid, figure de l’autorité dans les sociétés berbères, la collégialité fonctionne, avec l’opacité en plus.» 

Renvoyé par le journaliste à l’époque des années 1990 où, dit-on, Khaled Nezzar était maître du jeu politique, l’ancien gouverneur réplique : «On parlait aussi de Larbi Belkheir, de Mohamed Lamari… On a désigné Smaïn Lamari… Ils sont tous partis. On a parlé de Toufik, comme on pourrait désigner le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika. La seule certitude, j’insiste, c’est que chaque fois qu’un supposé maître du jeu vient à disparaître, on constate que le système ne change pas et l’on se rend compte qu’après lui, tout continue comme avant.» Abordant la situation économique, Hadj-Nacer souligne que «dès 1962, l’Algérie a été un champ d’expérimentation qui n’a bénéficié ni d’une préparation conceptuelle ni d’une participation de la population et s’est retrouvée dans une impasse».

Le système passe à une nouvelle étape

Il précise que c’est «seulement dans les moments d’absence de recettes pétrolières excédentaires qu’on laisse les techniciens faire leur travail. Situation plus grave dans les années 1990-2000 : les techniciens ont été de tous les rouages économiques, le système est passé à une nouvelle phase, peut-être sans expertise, mais sûrement sans témoins gênants». Abderrahmane Hadj-Nacer n’exclut pas non plus une main étrangère qui a contribué à aggraver la situation dans le pays : «On a toujours affaire à un système opaque. Mais on ne peut pas écarter la main de l’étranger. Pour autant, cela n’enlève rien à notre responsabilité.» Il cite Jacques Berque qui, en 1986, disait que «deux pays arabes – l’Algérie et l’Irak – ne pouvaient pas exercer leur puissance car ils possèdent à la fois la terre, la population, l’eau et le pétrole et jamais l’empire ne le tolèrera».  «Dans mon livre La Martingale algérienne, c’est cette logique folle que j’essaie de décrypter : nous subissons les desiderata de l’empire sans même nous demander pourquoi.»

Invité à être plus précis sur la nature de l’empire, Hadj-Nacer indique ceci : «En fin de compte, on a affaire à deux électeurs, le français et l’américain. Et puis il y en a un troisième, que l’on fait voter de force et qui est ignoré par tous : la population. Dans notre région, ceux qui légitiment le système depuis l’extérieur ont besoin, pour des raisons de contrôle du rééquilibrage du monde, que les régimes s’adaptent. Ils ont conscience que ces systèmes locaux ne parviennent plus à endiguer l’émergence d’une citoyenneté. Le phénomène de l’émergence citoyenne, observé en Algérie dès les années 1980, se répandant à travers la région, il s’agit de redéfinir ces pouvoirs locaux.»

En réponse à une question sur «la réserve des Algériens vis-à-vis du Printemps arabe», M. Hadj-Nacer considère que les Algériens «sont instruits par ce qui s’est passé en octobre 1988 et par la tragédie de la décennie noire. Ils ne sont pas naïfs. Ils sont capables de vous expliquer ce qui se passe en Tunisie, en Libye et en Syrie. Ils savent ce que c’est qu’une manipulation et que c’est toujours le peuple qui paie à la fin». Et de s’interroger à son tour : «Pourquoi diable fait-on exploser des pays pétroliers ? Le chaos est-il nécessaire à la gestion des économies pétrolières ? C’est ce qu’on voit en Irak ou en Libye. Faut-il s’attendre à ce que l’Iran et l’Algérie connaissent à leur tour le chaos ? Une chose est claire : les populations se massacrent, mais personne ne touche à l’économie pétrolière.


Nadjia Bouaricha
El watan

dimanche 20 mai 2012

19 mai 1956 : Les étudiants rejoignaient en masse les djebels


La grève générale du 19 mai 1956, déclenchée à l’initiative de la section d’Alger de l’Union Générale des Etudiants Musulmans Algériens (UGEMA), a été une preuve, s’il en fallait encore une, de l’engagement massif des étudiants Algériens pour la cause nationale indépendantiste. Bien qu’il ait existé des réticents parmi eux, il n’en reste pas moins que  beaucoup d’entre eux ont rejoint le Front de Libération Nationale (FLN) et son bras armé, l’Armée de Libération Nationale (ALN). D’ailleurs, la lutte des étudiants, depuis la création du mouvement nationaliste en 1926, s’inscrivait en parfaite symbiose avec les revendications du mouvement national. En effet, dans les années 1920 et 1930, les étudiants Algériens avaient créé respectivement l’Association des Etudiants Musulmans d’Afrique du Nord (AEMAN) et l’Association des Etudiants Musulmans nord-africains (AEMNA). Toutefois, l’existence de plusieurs partis  a fait que chaque parti nationaliste avait ses militants et sympathisants parmi  les étudiants. D’où l’existence de plusieurs associations estudiantines.

Cependant, le combat politique ne pouvant conduire le peuple algérien à son émancipation, les militants nationalistes  avaient opté, deux ans plus tôt,  pour la lutte armée. Et dans ce contexte, toutes les organisations algériennes ont été invitées à rejoindre le front de libération. Sous la houlette d’Abane Ramdane, tous les partis algériens, ayant existé avant 1954, ont accepté de rejoindre individuellement le FLN et l’ALN. Tout compte fait, les dirigeants du front avaient indubitablement besoin des étudiants pour participer à l’organisation et à l’encadrement de la lutte. C’est dans ces conditions qu’a eu lieu, le 8 juillet 1955, le congrès constitutif de l’UGEMA en vue d’unifier les syndicats estudiantins. D’ailleurs, la présidence est revenue à Ahmed Taleb El Ibrahimi, de l’association des Ulémas. Ainsi, tout en gardant un lien étroit avec le FLN, l’UGEMA a mené un combat sans discontinu, aux cotés des syndicats internationaux, pour que le peuple algérien recouvre son indépendance.

Itinéraire des étudiants et de leur syndicat pendant la guerre

Dix mois après la création de l’UGEMA, les dirigeants ont invité leurs camarades, inscrits à l’université d’Alger et ailleurs, à boycotter les cours et les examens. Ainsi, les universitaires algériens, mais aussi les lycéens, rejoignaient sans réticence les maquis pour lutter contre le joug colonial, imposé injustement au peuple algérien. D’emblée, l’appel du 19 mai a souligné qu’ « avec un diplôme en plus, nous ne ferons pas de meilleurs cadavres ! » A quoi serviraient-ils, a-t-on argué, ces diplômes qu’on continue à nous offrir pendant que notre peuple lutte héroïquement. En outre, l’appel a suggéré la voie à suivre en notant à juste titre : « Nous observons, tous, la grève immédiate des cours et des examens et pour une durée illimitée. Il faut déserter les bancs de l’université pour le maquis. »

Par ailleurs, une semaine plus tard, le comité directeur de l’UGEMA, dont le siège se trouvait à Paris,  a exhorté, à son tour,  les étudiants algériens en France, au Maroc et en Tunisie à adhérer au mouvement lancé par la section d’Alger. Au même moment, les étudiants, établis en Algérie, ont pris le chemin du maquis. Pour ces derniers, le rôle qui leur a été assigné  était celui de renforcer l’organisme politique, le FLN. Cet apport a été, bien entendu,  bien accueilli par les dirigeants du FLN. En revanche, la puissance coloniale qui tablait sur la compréhension des universitaires algériens en vue d’une éventuelle coopération a été vite déçue. C’était en effet un pari insensé dans la mesure où les étudiants étaient pour la plupart acquis, depuis au moins les événements de mai 1945, au combat nationaliste. Bien que la scolarisation, dans les années de colonisation, ait été réservée à certaines familles préconisant l’assimilation, il en reste pas moins que leur progéniture avait une conscience nationaliste précoce. D’ailleurs, plusieurs étudiants et lycéens avaient quitté, suite aux événements de Sétif et de Guelma, les bancs de l’école pour militer au sein du principal parti nationaliste le Parti du Peuple Algérien (PPA) et ensuite le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD).  Ainsi, anticolonialiste, l’étudiant se trouvait du coup comme un poisson dans l’eau aux cotés des maquisards de l’ALN. Et l’organisation à laquelle elle appartenait, l’UGEMA en l’occurrence,  s’est assigné quelques objectifs dont :

― La proclamation de l’indépendance du peuple algérien ;
― La libération de tous les patriotes emprisonnés ;
― Des négociations avec le Front de Libération Nationale.

Toutefois, l’engagement de l’UGEMA a été aperçu positivement par les congressistes de la Soummam, le 20 août 1956. En effet, dans le texte soummamien, le rôle des universitaires a été mis en exergue et souligné en notant que « Le FLN devra assigner aux étudiants et étudiantes, d’une manière rationnelle, des taches précises dans les domaines où ils peuvent rendre le mieux service : politique, administratif, culturel, économique, etc. »  Et en signe de reconnaissance, l’étudiant Brahim Chargui a été nommé à la direction de la Zone Autonome d’Alger (ZAA), créée à l’issu du congrès.

Cependant, bien que la mission ait été périlleuse, les étudiants en France ont été chargés d’expliquer au milieu ouvrier, désorienté par le Mouvement National Algérien (MNA), mouvement concurrent créé par Messali Hadj, que le FLN se battait pour la libération nationale sans qu’il y ait la moindre compromission avec la France. Sur le sol hexagonal, le président de l’UGEMA a rejoint la direction de la fédération de France. Cependant, sur le plan international, l’UGEMA devait mener le combat sur trois fronts : l’anticolonialisme, l’indépendance et l’action. Pour ce faire, l’UGEMA a défini sa politique en clarifiant sa politique : « Notre but était clair : informer, expliquer la tragique réalité algérienne, démystifier le monde étudiant qui distingue mal la France culturelle de la France colonialiste, gagner les sympathies à notre juste cause, obtenir l’engagement concret de la communauté étudiante mondiale dans la lutte que nous menons. » Cet engagement a été chèrement payé. Du côté colonial, les étudiants subissaient, durant toute la période de la guerre, les arrestations, les procès voire les liquidations physiques. Mais grâce à la mobilisation, ces abus ont été sus par la communauté internationale du fait de la campagne menée par l’UGEMA auprès de l’Union Internationale des Etudiants (UIE). Du côté algérien, l’intoxication des maquis par les services psychologiques ont semé le doute chez certains maquisards. Le capitaine Paul Alain Léger et le colonel Godard ont inventé l’infiltration et la manipulation dans le but de déstabiliser l’ALN. Cette tactique,  qui a déclenché la terrible vague de « bleuite »,  a causé la disparition d’un nombre considérable des étudiants.

Pour conclure, on peut dire que les étudiants algériens ont été à la hauteur des attentes placées en eux. Bien qu’ils aient rompu la grève,  pour la rentrée 1957-1958, les étudiants ont poursuivi leur combat de mobilisation de l’opinion internationale. Toutefois, l’indépendance apparaissant inéluctable, les responsables du FLN ont envoyé nombre d’entre eux vers des facultés européennes et maghrébines pour former les cadres susceptibles d’assumer  des responsabilités dans l’Algérie indépendante. D’ailleurs, dans son message au IV congrès de l’UGEMA, Ferhat Abbas, président du GPRA, a admis ceci : « En six ans, la Révolution algérienne a formé parmi vous plus de techniciens que le régime colonial n’en a formé en 130 ans d’occupation. »  En somme, lors des négociations franco-algériennes, plusieurs militants de l’UGEMA ont représenté le peuple algérien lors des pourparlers ayant abouti le 18 mars 1962 au cessez-le-feu.

Boubekeur Ait Benali

HEC ALGER SIGNE UNE CONVENTION AVEC L'ÉCOLE HOLLANDAISE BSN Les cadres algériens accéderont à des formations de très haut niveau

HEC Alger et l'école hollandaise Business School Netherland ont procédé hier à la signature d'une convention de coopération. Par cet accord, les deux écoles s'engagent à mettre sur pied un MBA (cf PJ) destiné aux cadres d'entreprises. L'école hollandaise, qui est venue visiter HEC, a été préparée par la venue d'une enseignante de cette école. C'est ce qu'on appelle une triangulation. C'est-à-dire une coopération entre le secteur public (HEC) et le secteur privé (Red-Med) algérien et une institution étrangère (Business School Netherland). Cette école étrangère a émis le voeu de s'implanter dans l'Afrique francophone, elle qui est établie en Chine, au Ghana, en Afrique du Sud, aux Caraïbes et bientôt en Indonésie. «Dans son désir de s'implanter en Afrique francophone, cette prestigieuse école va commencer par l'Algérie», nous fait-t-on savoir. Ce qu'il faut savoir aussi, c'est qu'un établissement public comme HEC, ne pourra pas travailler seul, d'où l'intégration d'un autre partenaire, en l'occurrence le groupe RED-Med, qui lui, veut travailler avec une institution publique. C'est un travail qui a commencé à être exploré pour connaître ce qui peut se faire ensemble. Il se trouve que l'opportunité de la venue des Hollandais voit sa concrétisation entre ces trois institutions. La convention a été signée entre M.Abdeslam Sadi, directeur de HEC Alger de la partie algérienne et M.Dick Gerdzen, le fondateur de BSN, pour la partie hollandaise. Une convention du genre n'est pas une première pour HEC, car il faut savoir que d'autres, similaires, ont été signées par le passé avec l'ESC Toulouse, ESC Grenoble, l'université de Michigan, etc. En d'autres termes, il s'agit là de l'ouverture de l'HEC à l'international sans oublier que cette école est en relation avec Insa de Lyon.
Une triangulation aura lieu aussi, c'est-à-dire que chacune de ces trois institutions signera une convention avec l'autre.
La finalité est que, par cet accord, les deux écoles s'engagent à mettre sur pied un MBA (cf, PJ) destiné aux cadres d'entreprises suivant la méthode «Action learning». Un MBA, bien entendu, au profit des cadres algériens qui ont entre 5 à 7 ans d'expérience. «C'est une autre façon de travailler. Ce n'est pas un cours académique. Ce n'est pas un étudiant qui vient prendre des notes ou qui vient pour chercher un savoir. «Action learning» c'est le cas d'un cadre qui vient avec le problème de son entreprise et à partir de ce problème que va se faire sa formation», nous explique M.Abdennour Nouiri, directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger. Toute la formation se fera avec des coachs, avec des collègues de MBA, avec les différents intervenants qui devront trouver des solutions aux problèmes posés. Le programme, selon M.Nouiri, se fera en langue française, et probablement en langue anglaise. La grande première est que «ce programme se fera pour la première fois dans le sud du pays. Le MBA va s'adresser aux compagnies pétrolières algériennes et étrangères qui voudront avoir des cadres de très haut niveau», fait-il savoir. Le fondateur de BSN, M.Dick Gerdzen, effectue en Algérie (Alger et Hassi Messaoud) sa première visite au Maghreb.
Par ailleurs, en marge de cette signature, il y a eu une projection du film «Algériens du monde, 5 parcours, une dynamique». Un film qui entre dans le programme de la FIE (Formation Innovation Entreprendre) lancée par sept écoles algériennes en liaison avec l'Insa Lyon sous l'égide du Mesrs.
L'Expression

Algérie Unesco - La vallée du Mzab à l’honneur à la semaine africaine de l’Unesco à Paris



La vallée du Mzab, classée patrimoine national par l’Algérie en 1971 et reconnue patrimoine universel par l’Unesco depuis 1982, sera à l’honneur à l’occasion de la semaine africaine de l’agence onusienne qui se tiendra du 21 au 25 mai à Paris, a-t-on appris mercredi auprès des organisateurs.

Les multiples facettes de la wilaya de Ghardaia seront mises en relief lors de cette manifestation annuelle, organisée par les délégations permanentes africaines auprès de l’UNESCO. C’est ainsi que des photos représentant Ia vallée du Mzab et un diaporama sur Ia vie de ses habitants seront diffusés en permanence au stand Algérie, a-t-on indiqué à la mission nationale à l’Unesco.

Des produits de l’artisanat traditionnel local (Tapisserie, broderie, bijouterie, dinanderie, poterie et vannerie), des outils et ustensiles traditionnels utilises dans les différents travaux quotidiens dans les ksour et palmeraies du Mzab constitueront l’autre décor de la représentation algérienne.

Le Métier à tisser avec un tapis en cours de réalisation et des spécimens de vieux manuscrits et autres documents du Mzab seront aussi exposés à l’occasion.

Une conférence intitulée "Le Mzab, une leçon de développement durable" sera animée par le Dr Brahim Cherifi, écrivain et anthropologue, tandis que Mounia Bouali-Messahel, doctorante algérienne en développement durable, communiquera sur le thème de la "coopération en matière de changement climatique et la promotion du développement durable".

Des projections de films, des expositions artistiques et des conférences thématiques marqueront par ailleurs l’édition 2012 de la Semaine africaine, organisée par le groupe africain des Etats membres de l’UNESCO sous la présidence de l’Afrique du Sud. Un hommage particulier sera rendu à Wangari Maathai, militante écologiste et lauréate du Prix Nobel de la paix disparue en 2011.

Un accent particulier sera mis sur les sciences en Afrique à travers une présentation de l’Académie des sciences pour le monde en développement (Trieste, Italie) et de l’Institut International d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (Burkina Faso).

Sont également prévus un défilé d’enfants en tenue africaine, des expositions culturelles et une soirée artistique et culturelle aux couleurs de l’Afrique, animée notamment par une troupe de l’Association Ticit du Mzab.

(APS)