vendredi 31 août 2012

COOPÉRATION ENTRE L'ALGÉRIE ET LES LABORATOIRES NOVO NORDISK : PARTENARIAT "STRATÉGIQUE" DANS LE MONDE ARABE ET EN AFRIQUE


Le Président-directeur général des laboratoires Novo Nordisk Algérie, M. Jean Paul Digy, a qualifié l'accord de partenariat entre la firme danoise et des laboratoires algériens de partenariat "stratégique" dans le monde arabe et en Afrique.

Dans un entretien à l'APS, le PDG de Novo Nordisk Algérie a précisé que les investissements de la firme danoise en Algérie étaient parmi les plus importants réalisés dans le monde arabe et en Afrique. Leader mondial dans la production d'insuline, Novo Nordisk accorde un intérêt particulier au marché algérien, a souligné M. Digy, précisant que le partenariat avait débuté par l'ouverture de l'usine d’Oued Aïssi (Tizi Ouzou) avant de s'étendre au partenariat avec le groupe Saidal pour répondre aux besoins nationaux en insuline. Avec l'usine de Oued Aïssi qui produit des comprimés de Metformine utilisés dans le traitement du diabète de type 2, Novo Nordisk couvre entre 60 et 70% du marché national en termes de volume et compte augmenter sa production de 40%, a précisé le PDG de la firme danoise. L'usine d’Oued Aïssi, qui est dirigée par des cadres algériens à hauteur de 99 %, emploie actuellement 100 personnes, a indiqué M. Digy. Outre la vente de leurs produits sur le marché algérien, les laboratoires Novo Nordisk oeuvrent pour le développement de la production locale, le transfert de technologie et la formation des techniciens, a-t-il affirmé. Selon M. Digy, les laboratoires Novo Nordisk devraient occuper la première place sur le marché algérien en matière de production d'antidiabétiques et de médicaments destinés au traitement d'autres maladies non transmissibles. Les laboratoires danois mettent l'accent depuis trois ans sur la sensibilisation et le dépistage précoce du diabète à travers sa clinique mobile qui a visité la wilaya de Blida en 2010, dans la wilaya d'El Oued et ses alentours en 2011 et la wilaya d'Oran en 2012.   Les personnes qui se sont présentées à la clinique mobile ont ainsi subi tous les examens de dépistage nécessaires et les diabétiques qui ignoraient leur maladie ont été orientés vers les structures sanitaires les plus proches, a fait savoir M. Digy. Depuis qu'ils sont présents en Algérie, les laboratoires Novo Nordisk ont oeuvré au développement des ressources humaines et au transfert des connaissances a travers la formation et l'échange d'expériences, a affirmé M. Digy. S'agissant du développement de la recherche en Algérie, il a souligné que les laboratoires ont pratiqué des expériences cliniques de 4e degré concernant les molécules inconnues en Algérie. Des résultats "satisfaisants" ont été réalisés dans ce domaine. Il a été également question de la formation de médecins sur la qualité et la bonne pratique, initiée par 3 ou 4 laboratoires en Algérie. Outre la prise en charge du diabète, les laboratoires Novo Nordisk s'intéressent également au retard de la croissance chez les enfants qui souffrent de nanisme dans le but d'améliorer la qualité et l'espérance de vie chez les jeunes malades. Ils ont en outre mis sur le marché algérien, ajoute M. Digy, un nouveau médicament pour le traitement de la déficience en facteur 13, maladie rare qui empêche la coagulation du sang. Dans le cadre du partenariat avec le ministère de la Santé et la Fédération internationale d'hémophilie, il a été procédé à la mise en place d'un registre national pour l'amélioration du diagnostic de la maladie et le développement de la prise en charge à domicile.   Concernant les objectifs futurs des laboratoires, ces derniers, a-t-il indiqué, ont tracé un programme d'action qui vise la bonne pratique et le respect de l'éthique de la profession en vue de garantir un traitement efficace et sensibiliser le malade quant à l'importance de l'autonomie dans la prise en charge de sa maladie à travers des séances d'éducation en parallèle avec le traitement prescrit. A ce propos, l'intervenant a mis l'accent sur le nécessaire remboursement des séances d'éducation par la Caisse nationale de Sécurité sociale à l'instar de ce qui est en vigueur dans les pays européens.   Les laboratoires Novo Nordisk ont investi, rappelle-t-on, plus de 25 millions d'euros dans l'usine de production de médicaments pour diabétiques de Oued Aissi ainsi que près de 7 millions d'euros dans les opérations de sensibilisation, tels que les cliniques mobiles pour le diagnostic précoce de la maladie, auxquels s'ajoute le projet baromètre pour la mise en place de données électroniques concernant le suivi du dossier du malade.
« 49 mille personnes en visite à la clinique mobile de dépistage précoce du diabète entre 2011 et 2012 »
Près de 49 personnes ont visité entre 2011 et 2012 la clinique mobile de dépistage précoce du diabète organisée dans le cadre du partenariat entre le ministère de la santé, de la population et de la réforme administrative et les laboratoires Novo Nordisk à Blida, El Oued et Oran, selon une source des laboratoires et du ministère. Lors de la visite organisée par Novo Nordisk au profit de la presse, Blida a été la première wilaya à abriter la clinique mobile en 2011 à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le diabète qui a vu l'affluence de 16450 personnes, suivie d'El Oued en mars 2012 avec 23403 personnes dont 3492 de Mghayer et enfin Oran en juin de la même année avec 9059 personnes. L'opération de dépistage précoce du diabète a duré de 8 à 15 jours sous la supervision de 292 professionnels de la santé publique de diverses spécialités dont la médecine interne, la cardiologie, l'ophtalmologie et la médecine générale outre le personnel paramédical (189 agents). 9102 personnes diabétiques ont bénéficié de différents types d'examens et 6402 cas de diabète ont été détectés dans les trois wilayas.   D'autre part, ce projet s'inscrit dans le cadre du partenariat entre le ministère de la santé et les laboratoires Novo Nordisk au titre du  plan national de lutte contre le diabète et la stratégie arrêtée par l'Etat pour la prévention du diabète. Cette initiative devra englober de façon progressive d'autres wilayas du pays afin de sensibiliser la société au diabète et aux moyens de prévenir les complications de la maladie.  Elle vise en outre la promotion d'un mode de vie sain pour réduire la propagation du diabète et permettre aux personnes diabétiques en milieu rural et citadin de bénéficier d'examens gratuits. Par ailleurs, cette opération a permis à 57 médecins généralistes à El Oued de bénéficier d'une formation pratique pour une meilleure prise en charge des malades. Plusieurs forums ont à cet effet, été organisés en direction des associations de diabétiques, des médias et des élèves qui se sont rendus à la clinique mobile. Les organisateurs de la manifestation dans les trois wilayas avaient prévu aussi des activités sportives auxquelles avaient pris part les populations de ces wilayas tous âges confondus. Selon les spécialistes, l'opération a connu un grand succès au regard de l'affluence des populations et la participation des professionnels de la santé. Elle a permis un dépistage précoce du diabète ce qui a réduit de façon considérable son impact socio-économique outre la promotion de l'approche de proximité qui est une expérience à intégrer dans le plan national de lutte contre le diabète. Le rôle du partenariat dans le domaine de la politique nationale de la santé et celui des autres secteurs dans la réussite de l'opération ont également été mis en relief lors de ces rencontres.
S.B.

36ème réunion annuel le de l'Association des banques centrales africaines: La Banque d'Algérie face aux nouveaux défis

L'Association des banques centrales africaines (ABCA) a organisé la 36ème réunion ordinaire du conseil des gouverneurs, hier, à l'hôtel "Hilton" (Alger). Cette rencontre sous le thème "défis pour les banques centrales africaines face à la volatilité des mouvements de capitaux et des cours des matières premières" a été présidée par le ministre des Finances, M. Karim Djoudi. Lors de son intervention, le ministre a fait part de ses propos concernant les mouvements des capitaux attestant qu'il faudrait "mettre en œuvre des politiques adaptées pour atténuer les effets de cette instabilité qui affecte la conduite de notre politique économique au sens large et ses objectifs". S'agissant de la valorisation des cours des matières premières, M. Djoudi a affirmé qu'elle a engendré dans les pays exportateurs un afflux des capitaux qui est potentiellement générateur de surchauffe inflationniste s'il n'est pas régulé par une politique monétaire adéquate conjuguée à une politique budgétaire prudente. Il est à noter qu'après avoir été relativement stables mais élevés au cours du 1er semestre 2011, les taux d'inflation en moyenne annuelle ont enregistré en Algérie un rythme haussier de juillet 2011 à juin 2012 qui s'est même accéléré à partir de janvier 2012 atteignant un niveau record de 7,29% à juin 2012 contre 5,91% à mars 2012. Cette élévation peut s'apparenter à une persistance en la matière, suite au choc sur les prix intérieurs de certains produits de base (produits agricoles frais) début 2011. Les évolutions de ces prix intérieurs des produits alimentaires contrastent avec les mouvements des prix internationaux au cours du 1er semestre 2012, d'autant que la relative appréciation du taux de change, en termes effectif nominal, au cours de ce semestre a contribué à atténuer l'impact de la légère hausse des prix internationaux. De plus, le premier semestre 2012 a enregistré une décélération du rythme d'expansion de la masse monétaire M2 à 7% contre 8.9% au premier semestre de l'année 2011. En glissement annuel, l'expansion monétaire est estimée à 17,88% à juin 2012, alors qu'elle a été haussière en 2011 (16,27% à juin). En conséquence, le phénomène d'inflation au cours du 1er semestre de cette année est plus de nature endogène, lié aux disfonctionnements persistants des marchées intérieurs de ces biens où la formation des prix relève plus de position dominante et de spéculation. En outre, les anticipations inflationnistes alimentées par l'augmentation substantielle des revenus provenant de la sphère budgétaire, comme en témoigne la forte expansion des dépôts au Trésor et aux CCP (24.8% au premier semestre 2012 et 40,6% en 2011), ont contribué au phénomène de persistance de l'inflation. Toutefois, après examen des principales tendances monétaires du 1er trimestre 2012 et des risques d'inflation, la Banque d'Algérie a pris deux mesures de politique monétaire visant à résorber l'excès de liquidités sur le marché monétaire et à atténuer son effet inflationniste. Ainsi, le taux des réserves obligatoires a été porté à 11% à compter de mi-mai, soit deux points de pourcentage d'augmentation, pendant que le niveau de la reprise de liquidités s'est accru de 250 milliards de dinars dès avril pour atteindre un encours de 1350 milliards de dinars. En outre l'excès de liquidités s'est amenuisé au second trimestre 2012 corrélativement à la forte contraction des dépôts du secteur des hydrocarbures. C'est dans un tel contexte que la Banque d'Algérie a renforcé davantage la prévision à court terme du taux d'inflation pour assurer le suivi de l'objectif d'inflation en 2012; le premier semestre étant marqué par une accélération du taux d'inflation. En effet, le modèle de prévision de l'inflation à court terme (6 à 9 mois) développé par la Banque d'Algérie à partir de fin 2009 vient d'être complété, au 1er semestre 2012, par des développements récents prenant en charge un horizon pouvant aller jusqu'à 24 mois. Au 1er semestre 2012 l'inflation annuelle moyenne est restée en phase avec le prévision à court terme. En ce qui concerne la volatilité des taux de change des principales devises, la Banque d'Algérie par ses interventions sur le marché interbancaire des changes poursuit l'objectif de stabilisation du taux de change effectif pour atténuer l'effet de l'inflation importée tout en confortant, à court terme, le rôle des instruments de politique monétaire dans la lutte contre l'inflation. 
Bady S.

Nommé par Sarkozy Jean-Pierre Raffarin reconduit


Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a confié à l’ex-premier ministre Jean-Pierre Raffarin une mission sur l’Algérie, selon le Quai d’Orsay.
Cette nomination intervient dans le cadre de la nouvelle «diplomatie économique» souhaitée par Laurent Fabius, qui avait annoncé la semaine dernière que des personnalités de stature internationale seraient désignées pour accompagner la diplomatie française auprès de quelques pays afin d’y dynamiser les relations économiques et commerciales. Nommé fin 2011 par l’ancien président Nicolas Sakrozy, Jean-Pierre Raffarin a été reconduit, ce mardi 28 août, dans sa mission algérienne par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. L’annonce a été faite par le Quai d’Orsay en même temps que la nomination de la Première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, pour une mission sur la Chine et celle de l’ex-patron de Renault, Louis Schweitzer, sur le Japon.

Le ministre des Finances rassure «La loi de finances 2013 n'est pas un plan d'austérité»


Ce n'est pas un plan de rigueur, comme cela a été annoncé auparavant. La loi de finances  2013 n'a rien de similaire. Elle ne contient pas des mesures drastiques sur les dépenses publiques. Mais l'Algérie doit adopter une gestion beaucoup plus prudente face aux fluctuations des prix du pétrole.
Le ministre des Finances tient à mettre fin à la spéculation qui entoure ce sujet ces derniers jours et rassurer les Algériens. «Il n'y aura pas de programme de rigueur au sens économique du terme. Il y aura plutôt une gestion (des finances) beaucoup plus prudente», a déclaré hier Karim Djoudi en marge du symposium des banques centrales africaines qui se tient à Alger. Le premier argentier du pays a affirmé que la loi de finances 2013 prévoit un budget «de prudence» et non pas d'austérité, qui ne contient pas de restrictions sur la création de nouveaux postes budgétaires. Le premier argentier du pays qui n’a pas donné plus de détails sur ce projet, a indiqué que la LFC 2013 a été approuvée déjà par le gouvernement en attendant son adoption en Conseil des ministres avant d’atterrir en session ouverte à l’APN. Selon lui, le prochain budget de fonctionnement ne va pas opérer des coupes sur les transferts sociaux, ni même sur le soutien des prix des matières premières. Mieux encore, le budget 2013 «va maintenir la cadence de l'investissement public», seul créateur actuellement de croissance et d'emplois, a-t-il dit. «L'économie ne tire sa croissance, ne crée de l'emploi, ne distribue les revenus que s'il y a une demande publique forte. Si on devait la réduire elle aura un impact immédiat sur la vie des entreprises et l'emploi», a-t-il déclaré. D’après le ministre des Finances, «l’important pour nous est de trouver le point d'équilibre d'une politique prudente en matière budgétaire et la nécessité de conserver la croissance économique, l'emploi et l'activité économique», a-t-il ajouté. L'action du gouvernement sera axée sur l'achèvement du programme d'investissement en cours, qui sera complété par des projets nécessaires au développement du pays, enchaîne le ministre. Côté emploi, le ministre a implicitement démenti les restrictions annoncées par la presse sur la création de nouveaux postes dans le secteur public. Il affirme que tous les nouveaux investissements publics réceptionnés vont bénéficier de postes budgétaires et de ressources de fonctionnement. Le ministre table sur une baisse du budget de fonctionnement pour 2013 du fait qu'il n'inclura pas des dépenses ponctuelles comme celui de 2012, qui a explosé par le versement des rappels des augmentations salariales. Le budget de 2012 a consacré 2 850 milliards de DA (environ 39 milliards de dollars) pour les augmentations de salaires pour certaines catégories de personnels. La réduction de la dépense publique, notamment celle de fonctionnement a été au centre d'un vif débat en juin dernier lorsque la Banque d'Algérie avait révélé qu'un baril à moins de 110 dollars impacterait l'équilibre budgétaire de l'Algérie. Les cours de brut évoluaient alors autour de 80 dollars, alimentant les craintes sur la capacité du pays à mener à terme ses projets d'investissement. Mais le gouvernement avait rassuré que la gestion prudentielle des dépenses publiques qu'il prônait  pour faire face à la baisse des prix du pétrole, excluait toute réduction de salaires, de transferts sociaux et de soutien des prix. Mais d’ici à quelques années, l’Algérie n’aura le choix que de développer son tissu économique. Le moindre choc pétrolier induira certainement une réduction drastique des dépenses publiques, vu la dépendance du pays aux exportations du pétrole. Une réduction qui risque d’attiser davantage le front social, déjà en pleine effervescence.      
Par Mehdi Ait Mouloud

Colocation à Alger Une formule « chère » aux célibataires


Un phénomène nouveau s’est imposé depuis plusieurs années dans Alger. Il s’agit de la location de logements par leurs propriétaires au profit de jeunes hommes et de jeunes filles célibataires issus de l’intérieur du pays travaillant ou poursuivant leurs études dans la capitale. Les locataires ont recours au bouche à oreille ainsi qu’aux annonces via les journaux, principaux supports des offres. Ce type de location a pu se développer à cause du manque de logements et de la cherté du loyer, mais également au désir des propriétaires d’obtenir des revenus supplémentaires. Dans le quartier de Mohamed-Belouizdad (ex-Belcourt), un immeuble de quatre étages appartenant à un particulier est mis à la disposition des gens de passage d’un jour ou de plusieurs années. Moyennant 6000 DA par mois, les locataires ont droit à un lit. Autrement dit, chaque pièce on y trouve trois canapés. La location d’une chambre reviendrait à 18.000 dinars/mois. Dans le couloir, une télé accrochée au mur permet aux couches-tard de combler leur soirée. Une cuisine collective, des toilettes et une salle de bain est mise à leur disposition. L’inexistence d’armoire ou de placard mural dans les chambres pénalise les pensionnaires qui sont contraintes de garder leurs vêtements dans les cabas. « Le sérieux, la propreté des lieux m’ont incité à venir ici », dira une journaliste exerçant dans un titre privé, et originaire d’Annaba. En effet, d’après notre interlocutrice, « la propriétaire de l’immeuble ferme la porte d’entrée à 21h. Une manière de mettre un terme aux abus et de préserver la bonne réputation des lieux ». Des particuliers disposant de niveaux de villa ou vivant seuls ont également investi dans ce créneau. C’est le cas de cette dame vivant dans le quartier de Aïn Naâdja. Pour mieux gérer sa solitude et sous les conseils de ses voisines, elle a ouvert sa porte à trois jeunes filles, des amies, pour une durée déterminée. Les consignes de sortie et d’entrée ainsi que le ménage sont appliquées à la lettre. Ces filles, originaires de Chlef dont deux sont des cadres supérieurs dans des institutions de l’Etat, déboursent 4000 DA par mois. « Pour mieux me sécuriser, j’ai remis le duplicata des cartes d’identité nationale de mes locatrices au commissariat du quartier. C’est la première fois que j’adopte une telle activité que ma voisine m’a suggérée », dira-t-elle. La colocation de la chambre chez les particuliers a aussi trouvé des émules chez la gent masculine. En effet, ils cotisent pour un loyer jugé fort. Makhlouf et Riad originaires de Béjaia exerçant dans la même entreprise ont opté pour la colocation. « Il m’est impossible de débourser 20.000 DA pour la location donc en commun accord avec mon collègue et deux autres copains, nous avons loué un F4. Chacun dispose de sa propre chambre, de la cuisine et des sanitaires dans de meilleures conditions que celles d’un hôtel. Le loyer mensuel est de 9000 DA pour chacun de nous », explique Makhlouf. Ahmed, venu de Tizi Ouzou, est également de ceux qui ont préféré la colocation. A raison de 9000 DA par mois pour chacun des trois pensionnaires, Ahmed, qui en est à sa sixième année de location, s’est dit satisfait de cette formule. « J’ai galéré durant deux années dans un hôtel mais les horaires de fermeture et d’ouverture (5h-22h) ne m’ont guère arrangé. Il m’est arrivé de passer des nuits blanches dans un cybercafé car sachant que j’arriverais tard pour entrer à l’hôtel », se rappelle-t-il tristement.
Souhila H.
Expression

Téléphonie mobile Avec plus de 35 millions d’abonnés, les Algériens sont de vrais « accros »


Le secteur de la téléphonie mobile a enregistré une croissance notable au cours de ces dix dernières années. L’usage du téléphone portable est devenu une « nécessité » pour toutes les personnes, même les plus jeunes.
D’ailleurs, les statistiques confirment ce constat. Selon un bilan fourni par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), l’Algérie compte 35,61 millions d’abonnés de téléphone mobile de norme GSM, fin 2011, avec un taux de pénétration de 96,52%, soit une hausse de 6,22 % par rapport à 2010 (32,78 millions d’abonnés, soit un taux de pénétration de 90,30%). Cette hausse est due, selon le directeur général de l’ARPT, Abdelhak Yacine, au développement technologique. « Le téléphone mobile offre plus de possibilités à l’utilisateur, notamment en matière d’autonomie, de gain de temps et de mobilité. Aussi, l’usage du portable est plus simple que le recours au téléphone fixe », explique-t-il. Le faible taux de pénétration du réseau de téléphone domestique (fixe) est également un facteur qui a contribué au recours au mobile. En effet, dans certaines régions enclavées du pays, surtout dans les wilayas du Sud, le téléphone domestique est quasiment inexistant, obligeant les populations à avoir recours au mobile. « Le fixe, de par la faible pénétration de son réseau, surtout dans les régions du Sud, a été supplanté par le mobile », a-t-il encore fait savoir. Cette progression de la téléphonie mobile ne risque pas de ralentir, puisque les trois opérateurs sur le marché algérien offrent l’option prépayée à leurs abonnés et à des prix accessibles. Sur ce point, l’ARTP a enregistré 33,51 millions d’abonnés soit 94,11% pour le prépayé contre 2,09 millions d’abonnés, soit 5,89% pour l’option postpayé en 2011. Ce chiffre a, toutefois, enregistré une légère baisse, par rapport à 2010, où les statistiques indiquent 30,91 millions d’utilisateurs, soit 94,31% pour le mode prépayé contre 1,86 million d’abonnés (5,69%) pour le postpayé. Un autre fait à relever est la durée des appels des abonnés. Les statistiques révèlent 199 minutes/mois d’usage du téléphone, en moyenne, par abonné.
OTA EN TÊTE
Pour ce qui est des parts de marché des opérateurs de téléphonie mobile, Orascom Télécom Algérie (OTA) arrive en tête avec 46,59% d’abonnés, suivi d’Algérie Télécom Mobile (ATM) (29,53%). Wataniya Télécom Algérie (WTA) se classe en troisième position avec 23,88% d’abonnés. M. Abdelhak explique les parts d’OTA par l’ancienneté du groupe. « OTA a été le premier à se lancer dans la téléphonie mobile en Algérie. Il a eu tout le temps nécessaire pour s’implanter et se déployer sur la marché algérien et ainsi gagner plus de clients », a-t-il déclaré. Pour ce qui est de Thuraya Satellite Algérie, il estime que « le coût est la principale raison du faible taux d’abonnés de cet opérateur ». Par ailleurs, « Thuraya est réservée plus particulièrement aux professionnels, surtout dans les régions du Sud », a-t-il ajouté. Sur le plan financier, le revenu engendré par abonné sur un réseau mobile, a augmenté de 8% en passant de 566,3 dinars/mois en 2010 à 611,4 dinars/mois en 2011. En termes de chiffre d’affaires global, les recettes de la téléphonie s’élèvent à 250,89 milliards de dinars en 2011 contre 222,58 milliards de dinars en 2010. Selon les experts, la téléphonie mobile en Algérie est encore appelée à se développer après le lancement de la 3e génération (3G). Ce que le premier responsable de l’ARTP a confirmé. « Absolument », a-t-il déclaré, précisant toutefois que l’engouement serait dû à l’usage d’Internet. Concernant les prérogatives de l’ARPT en matière de contrôle des différents points de vente,M. Abdelhak a précisé que l’ARPT possède un organisme de contrôle « qui avise les différents opérateurs en cas de problèmes pour qu’ils puissent entreprendre les mesures nécessaires ».
Rym Boukhalfa
Expression

FESTIVAL DE LA CHANSON ET MUSIQUE KABYLES DE BÉJAÏA En hommage à Youcef Abdjaoui


cette nouvelle édition se tient sur le fond de la célébration du Cinquantenaire de l'Indépendance.
Instituée par le ministère de la Culture en 2008 pour valoriser et promouvoir la création artistique et inciter, encourager et accompagner les jeunes talents dans leurs oeuvres, la 5e édition du Festival culturel local de la chanson et musique kabyles s'ouvrira le dimanche 2 septembre prochain dans la ville de Yemma Gouraya et s'étalera jusqu'au 7 du même mois.
Dédiée à l'une des figures emblématiques de la chanson kabyle, Youcef Abdjaoui en l'occurrence, cette nouvelle édition qui se tient sur le fond de la célébration du Cinquantenaire de l'Indépendance, a pour thème «la chanson Kabyle, avant, pendant et après l'indépendance». «Cette cinquième édition s'inscrit dans le même esprit que les précédentes, faire perdurer, ou ressusciter un héritage ayant gagné le rang de l'universel grâce au génie des pionniers, Taos Ammrouche, Iguerbouchen, ou encore Idir...» peut-on lire dans le prospectus présentant cette nouvelle édition.
Pendant six (6) jours, les habitants de la capitale des Hammadite et leurs hôtes de la fin de saison estivale vibreront aux rythmes de la musique et chanson kabyles. Spectacle de rue au chef-lieu, concerts de chants et musique, ateliers de musique, expositions et conférences sont au programme. En plus des deux sites principaux retenus à cet effet, à savoir, la Maison de la culture et le théâtre régional Malek-Bouguermouh, huit (08) autres communes de la wilaya de Béjaïa, en l'occurrence El Kseur, Akfadou, Tinebdar, Barbacha, Amizour, Aokas, Kheratta et Akbou seront touchées par des animations afférentes à ce festival
Des tables rondes et des conférences débats sont au programme. Pour marquer l'évènement dans son volet hommage, une projection d'un documentaire sur le parcours de Youssef Abdjaoui suivie d'une opérette en trois actes, une conférence-témoignage sur la vie et l'oeuvre du chantre de la chanson kabyle, avec un témoignage de la légende vivante Kamal Hamadi en compagnie des proches de Youssef Abdjaoui. Quatre autres conférences thématiques sont prévues pendant les trois autres jours du festival avec Azri Ben Mohamed sur les bijoux berbères, Abdenour Abdeslam sur «Les quatre étapes de la chanson kabyle», ou encore une conférence intitulée «Slimane Azem, entre poésie et chansons», présentée par Rachid Mokhtari. Des ateliers de musique et de chant destinés aux enfants de 8 á 16 ans sont au menu, du lundi 3 au 5 septembre prochain. Un gala spécial enfants baptisé «Graine de Star» est aussi programmé à la Grande Salle le jeudi 6 septembre. «Tout est fin prêt pour la tenue de cette 54e édition sur tous les plans. Nous avons essayé de faire un pont entre les différentes générations qui ont marqué la chanson et la musique kabyles. Nous avons aussi donné la chance aux jeunes talents pour faire valoir leur talent, un volet qui est l'essence même du festival» nous déclare M.Gaoua, la directrice de la Maison de la culture et commissaire dudit festival.
Pour la soirée inaugurale, l'honneur est réservé à une icône de la chanson kabyle, Akli Yahiathen en l'occurrence, qui donnera le coup d'envoi des festivités le dimanche 2 septembre l'esplanade de la Maison de la culture en compagnie d'Ali Meziane et Ahcen Aït Zaïm. Plus de 40 artistes se produiront sur différentes scènes, en plus des vedettes nationales programmées chaque soir. Sur le volet, concours, l'objectif même dudit festival, dix groupes issus de huit wilayas, Béjaïa, Jijel, BBA, Sétif, Bouira, Boumerdès et Tizi Ouzou, Alger se présenteront devant le jury présidé par Ahmed Tamghart qui aura la tâche de désigner les trois lauréats du festival durant la cérémonie de clôture prévue le vendredi 07 septembre.
Lesquels lauréats représenteront la chanson kabyle dans le Festival national de la chanson amazighe qui aura lieu en décembre prochain à Tamanrasset.
L'expression

SALON NATIONAL DU BIJOU TRADITIONNEL AU PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA Au bonheur des dames


Bijoux d'Algérie
Placé sous la thématique le Cinquantenaire dans ses plus beaux atours, ce Salon qui s'est ouvert dimanche à Alger avec la participation der soixante-treize artisans venus de plusieurs wilayas, se poursuivra jusqu'au premier septembre.
Au premier regard, tout le territoire algérien est bien représenté. On peut citer Alger, Tlemcen, Tamanrasset, Bouira, Ilizi, Souk Ahras, Tizi Ouzou etc. Un Salon expo-vente de bijoux de toute sorte, du traditionnel au moderne, aux pierres et couleurs chatoyantes qui raviront à coup sûr le visiteur et ce, jusqu'au 1er septembre date de clôture du salon.
Des bijoux originaux, aux motifs bigarrés, entre fashion et classique, en passant par les incontournables bijoux de la mariée, la mhazma de Tlemcen, collier en corail ou la croix du Sud, tout est étalé au regard émerveillé du badaud. Ici, le mot «traditionnel» revêt une vague notion toute relative, tant le traditionnel tend à se transformer par certains endroits et prendre une «allure» tout à fait moderne si l'on regarde de bien près.
Inauguré par le secrétaire général par intérim du ministère du Tourisme et de l'Artisanat, M.Bachkir Kechroud, le salon vise à rassembler les artisans «pour un échange d'expériences et de connaissances en vue de développer et de promouvoir la production des bijoux traditionnels. Cette manifestation s'inscrit dans le cadre du programme promotionnel du ministère du Tourisme et de l'Artisanat et organisé par la Chambre de l'artisanat des métiers de la wilaya d'Alger. M.Kali Ali Azzedine, directeur de la Chambre d'artisanat et des métiers (CAM) de la wilaya d'Alger a souligné que lors de ce salon, l'Agence nationale des métaux précieux (Agenor), qui fournit la matière première aux artisans, annoncera une remise du prix de la matière première au profit de ces derniers. Pour sa part, la directrice générale de l'Agence nationale de l'artisanat, Mme Bakchiche, a annoncé l'organisation, en octobre prochain, d'une rencontre internationale sur l'artisanat au Palais des expositions pour mettre en exergue les progrès enregistrés dans ce domaine.«On est en train de tendre vers l'organisation par filières. Ici c'est le Salon national du bijoux.
Ses cinq objectifs sont: rassembler les artisanats pour les stimuler à la compétitivité, à s'organiser en professionnel, pouvoir exposer de la matière première, que ce soit en platine, argent ou en or». Et de confier: «On va préparer une formation qu'on va lancer avec les Brésiliens sur 18 mois. On va ouvrir une école de taille de gemme, de pièces de semi-précieuses à Tam pour initier les artisans à cette nouvelle demande du marché international. Le 5e objectif consistera à choisir les meilleurs produits de bijoux qui vont participer au Salon national de l'innovation qui va se tenir à l'occasion du Salon international de l'artisanat et là, on choisira le meilleur produit d'artisanat pour l'année 2012, et ce à l'occasion du dixième anniversaire du Prix national de l'artisanat, c'est-à-dire au cours de la journée de l'artisanat, le 9 novembre dans le cadre du Salon international», nous indiquera M. Bel Abdelhadi Hmed, directeur général de l'artisanat au ministère. Témoin d'un art de vivre et de finesse qui évolue au gré des goûts et du temps, le bijou rencontré n'a rien à envier à celui fabriqué à l'étranger. Sur place, nous avons fait la connaissance de véritables artistes en la matière. Pour Mehdi Ramdani, à peine 25 ans et déjà artisan de père en fils, sa passion se traduit par son amour à moderniser le bijou berbère qu'il soit chawi, touareg ou kabyle. Travailler l'argent en le façonnant artistiquement est son dada. D'ailleurs il participe au concours du meilleur produit avec un joli bracelet au motif calligraphique. Pour sa part, la jeune Birem Fafa, créatrice en bijoux, revisite sur des pierres naturelles les bijoux de l'Est et des Aurès en leur insufflant une touche de gaieté et de modernité.
Des bijoux contemporains, souligne-t-elle dont des ceintures qui peuvent être aussi portées en collier mais aussi des bracelets... Madame Bekhouche Amouli Souad est aussi artisan en bijoux. «Je viens avec une nouvelle collection. Mis a part le traditionnel que j'emporte avec moi toujours dans mes expos, j'ai créé de nouveaux bijoux à base de semi-précieuses et d'argent dessinées et confectionnées par moi. On reconnaît mes bijoux, c'est-à-dire oser donner au bijou traditionnel un peu de couleur, un cachet moderne qu'on puisse le porter soit avec une tenue traditionnelle, une tenue de ville et pas obligatoirement sur une tenue de mariage.
Comme on dit, je suis pour la beauté du bijou pratique. Je suis artiste-peintre également, je travaille à la galerie à Bab Ezzouar. Mon atelier est chez moi. Les gens peuvent venir chez moi, visiter, commander. Je travaille aussi avec des défilés de mode. Là c'est une expo-vente.
Les tarifs varient entre mille dinars le petit pendentif jusqu'au collier à cent cinq mille dinars, mais la moyenne est entre huit mille et dix mille dinars. Ce sont des bijoux de collection comme des grandes pièces en argent.»
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45E FESTIVAL DU THÉÂTRE AMATEUR DE MOSTAGANEM La troupe Mohammed Touri et Imuzar ouvrent la compétition


Kamel Bouakaz metteur en scène de Wa sakata el Kinaâ
Les pièces Wa sakata al kinaâ de la troupe Mohammed Touri et SDF mais de la compagnie Imuzar, toutes deux en lice pour le Grand Prix du festival, ont successivement abordé les thèmes de la création artistique et le malaise de la jeunesse.
La troupe Mohammed Touri de Aïn Défla et la compagnie «Imuzar» de Tizi Ouzou ont ouvert lundi à Mostaganem la compétition du 45e Festival du théâtre amateur qui se tiendra jusqu'au 3 septembre à la maison de la culture Ould Abderahmane Kaki.
Les pièces «Wa sakata al kinaâ» (Et le masque est tombé) de la troupe Mohammed Touri et «SDF mais» de la compagnie «Imuzar», toutes deux en lice pour le Grand Prix du festival, ont successivement abordé les thèmes de la création artistique et le malaise de la jeunesse devant un public nombreux composé d'amoureux du 4ème art et d'acteurs algériens célèbres l'instar d'Ahmed Benaïssa et de Sid Ahmed Agoumi. Mise en scène par le comédien Kamel Bouakaz et écrite par Salah Eddine Khelifi, «Wa sakata Al kinaâ» relate l'histoire d'un auteur de théâtre qui n'arrive pas à concrétiser son entreprise de création à cause de divers obstacles. Dans un décor en noir et blanc, rappelant les motifs d'un échiquier, l'auteur et son assistant entament un «casting» et auditionnent plusieurs comédiens sans jamais arriver à trouver satisfaction. Ces auditions, riches en dialogues, servent de prétexte pour aborder le difficile chemin de la création artistique et son rapport à des tabous sociaux ou encore au manque de professionnalisme de certains acteurs. Avec une mise en scène sobre, des dialogues jouant sur plusieurs registres de langue, «Wa sakata el Kinaâ» réussit à transmettre l'incompréhension que rencontrent certains auteurs et la solitude qui en découle. Dans un tout autre registre, «SDF mais» de la compagnie «Imuzar» met en scène la vie d'une bande de jeunes sans abri et de leur chef. Dans un décor urbain sous la forme d'un échafaudage qui sert de lieux de vie, plusieurs trames évoluent en parallèle avec, en arrière-plan, la solidarité d'un groupe de marginaux reconstitué en famille après que chaque personnage ait fui la scène pour diverses raisons.
La pièce, écrite et mise en scène par Draoui Sid Ahmed, se distingue par un jeu de scène très rythmé et les déplacements parfois acrobatiques des acteurs qui introduisent dans la mise en scène des pauses musicales et chorégraphiques permettant de passer d'une trame à une autre sans lasser les spectateurs. Ainsi, histoires d'amour impossible, querelles de bandes rivales et drames familiaux se mélangent et se succèdent sur un ton tragi-comique sans que la compréhension du texte ne soit altérée. La pièce, initialement écrite en langue tamazight et jouée en arabe pour le festival, a trouvé un écho très favorable du public qui a d'ailleurs gratifié les acteurs d'une «standing ovation» à la tombée du rideau.
Le 45e Festival du théâtre amateur de Mostaganem se poursuivra jusqu'au 3 septembre prochain avec la participation de douze troupes théâtrales de différentes wilayas du pays, mises en compétition pour briguer le Grand Prix récompensant la meilleure oeuvre.
En marge des représentations théâtrales, le public de la Maison de la culture de Mostaganem est également convié à d'autres activités, dont des conférences dédiées aux grandes figures du 4ème Art algérien, des expositions sur l'évolution du théâtre national, et des «halaqate» autour de récitals poétiques déclamés sous une kheima dressée pour l'occasion.
D'autres troupes amateurs participent à une tournée «hors compétition» prévue dans les espaces culturels de différentes communes de la wilaya de Mostaganem.
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EL HACHEMI GUEROUABI Vibrant hommage au maître du chaâbi


Un maître du chaâbi

Un vibrant hommage a été rendu lundi à Alger, par plusieurs grands noms de la musique algérienne, au grand maître de la chanson chaâbi, El Hachemi Guerouabi, en commémoration du sixième anniversaire de sa disparition. Organisée par la toute nouvelle association culturelle El Hachemi Guerouabi, la soirée a attiré de grandes figures artistiques ou médiatiques algériennes venues honorer la mémoire du regretté maître telles que les actrices Chafia Boudraa et Farida Saboundji, ou la première speakerine de la télévision algérienne, Amina Belouizdad.
En ouverture de la soirée, Chahira Guerouabi, veuve d'El Hachemi Guerouabi et présidente de l'association a rendu un émouvant hommage à l'homme et à l'artiste considéré par ses pairs comme «une école et un patrimoine en soi». Pour cette première soirée depuis la création de l'association culturelle El Hachemi Guerouabi, la présidente explique qu'elle ne fait que «continuer sur la lancée du défunt» en créant cette association qui vise à rassembler les artistes algériens autour du legs laissé par les premiers maîtres. Après une brève déclamation de textes que Guerouabi affectionnait particulièrement, l'association présente un petit film biographique, réalisé par Djaâfer Kassem, sous forme de montage photo et vidéo retraçant le parcours artistique d'El Hachemi Guerouabi depuis ses débuts dans le music-hall «El Arbi» et à l'Opéra d'Alger jusqu'à ses dernières apparitions sur scène en passant par son rôle dans l'établissement d'une musique algérienne au lendemain de l'indépendance.
Le meilleur moyen de rendre hommage à un chanteur étant de chanter, Abderrahmane El Kobi, Abdelkader Chaou et le jeune Dahmane Derriche se sont relayés pour interpréter des qacidate que le cheikh chantait avec brio et qui ont marqué plusieurs générations de mélomanes. Afin de varier le programme musical et de ne pas confiner El Hachemi Guerouabi dans un cercle restreint d'amateur de chaâbi l'association a convié le Malouf sur scène par la voix de Hamdi Benani, le haouzi avec la chanteuse Nardjes et aussi la musique kabyle qui devait être représentée par Akli Yahyaten lequel a dû se décommander pour des raisons de santé selon les organisateurs. Décédé le 17 juillet 2006 à l'âge de 68 ans, l'inoubliable interprète D'El Harraz aura participé à édifier la musique algérienne en innovant un style propre à lui et loin de toute imitation.
Sa rencontre avec les textes et les compositions de Mahboub Bati lui aura permis de marquer les esprits avec des chansonnettes comme «El bareh». Plus tard son expérience de la scène et ses interprétations magistrales feront de lui le maître de référence de la chanson chaâbi jusqu'à son dernier récital en 2005 à Alger.
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