jeudi 5 juin 2014

DROIT DE L'INVESTISSEMENT ET DE L'ARBITRAGE : Une école franco-algérienne lancée hier

Le manque d'expérience dans le domaine de l'arbitrage international, qui pénalise les entreprises publiques algériennes, ne sera bientôt plus flagrant. Une école franco-Algérienne du droit de l'investissement et de l'arbitrage a été lancée officiellement hier, pour combler cette insuffisance et ce en marge «des ateliers franco-algériens de l'arbitrage et de la médiation pour les PME» organisés par le réseau Finances et conseils Méditerranée. Néanmoins, cet enseignement ne sera pleinement effectif qu'à partir de la rentrée 2015. Cette école a été créée sous l'égide du cabinet Lysias Partners, le Management développement international institut d'Alger (MDI-Business) ainsi que l'université de Paris VIII. Souffrant d'un manque accru d'expertise et de juristes spécialisés dans l'arbitrage international et en droit des affaires, les entreprises publiques et les PME algériennes ont été pénalisées par ce procédé qui est en plein essor et est devenu le mode phare de règlement des litiges. Il faut ajouter à cela l'absence de la culture du recours à l'arbitrage international qui prédomine également en Algérie. Face à cette situation, combler le déficit d'expertise et de juristes spécialisés était plus que nécessaire. L'information à retenir c'est que cette école, dont la convention de création a été signée hier, en plus de proposer un savoir-faire issu d'un panel d'experts en la matière, proposera également «un diplôme universitaire international délivré par l'université Paris VIII et avec le label du MDI» aux suiveurs du cursus. Des professeurs de droit de l'université de Paris VIII, et de l'université de Sherbrooke au Québec assureront les cours. Mais également des intervenants algériens au cours de plusieurs séminaires d'une dizaine de jours chacun et dispensés au siège du MDI d'Alger. Lors des ateliers d'hier, les intervenants francais et algériens ont abordé les modes alternatifs de règlement des litiges commerciaux (arbitrage commercial international, médiation... etc.). De son côté, Sebastien Mabile, docteur en droit et professeur à l'université de Sherbrooke, a fait savoir qu'un processus de mondialisation est enclenché, et que «l'Algérie ne peut pas rester en marge de ce processus d'où la nécessité de l'associer». Pour sa part, Pierre Bodeau-Livinec, avocat associé du cabinet Lysias Partners, a souligné que les avantages de ce projet s'inscrivent «dans une logique binationale».
Pour le docteur Brahim Benabdeslem, ce projet est d'envergure. Il a souligné à cet effet «tout l'intérêt du MDI de travailler avec l'université Paris VIII sur ce projet».

L'expression

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