jeudi 13 juin 2013

EMPLOI : Le gouvernement prépare une réforme de l’Ansej et de la Cnac

Le gouvernement entend inciter les jeunes à créer des entreprises dans le BTP et l’agriculture en leur accordant de nouveaux avantages dans le cadre d’une réforme des dispositifs d’aide à la création d’entreprises via les dispositifs Ansej et Cnac (Caisse nationale d'assurance chômage). « Aujourd’hui, toutes les activités financées dans le cadre des dispositifs Ansej et Cnac d’aide à la création d’entreprises par les jeunes bénéficient des mêmes avantages fiscaux et parafiscaux. Cela doit changer. Ceux qui créeront des entreprises dans des secteurs où il y a un déficit seront avantagés », affirme une source gouvernementale.La majorité des jeunes se sont rués vers des métiers faciles et rentables, comme la location de voitures et le transport de voyageurs. Résultat, l’Algérie s’est retrouvée sans main-d’œuvre qualifiée ni suffisamment d’entreprises dans le BTP et l’agriculture. « L’Algérie n’arrive pas à trouver des entreprises pour participer à la construction de logements. Beaucoup de projets peinent à trouver preneurs. Nous sommes obligés de faire appel aux étrangers, alors que nous faisons face au chômage massif des jeunes », ajoute la même source.Le gouvernement Sellal constate également que les aides massives de l’Etat pour permettre aux jeunes de créer des entreprises peinent à produire les effets attendus, notamment dans le BTP et l’agriculture, deux secteurs clés pour lutter contre le chômage et assurer la sécurité alimentaire du pays. Au contraire, la ruée vers la location de voitures a vidé les chantiers algériens de leur main-d’œuvre. « Les jeunes fuient le BTP et l’agriculture parce que ce sont des métiers réputés durs et peu rémunérateurs. Ils préfèrent la location de voitures, l’agence de communication ou le transport. Or, ces activités ne créent ni richesses ni emplois, comparativement au BTP et à l’agriculture », explique encore la même source.Parallèlement à la réforme des dispositifs d’aide à la création d’entreprises, le gouvernement s’attelle à modifier les programmes de formation professionnelle, pour mieux les adapter à la demande nationale. « Nous devons former des jeunes dans des secteurs où nous avons un déficit en main-d’œuvre qualifiée, comme le BTP et l’agriculture, et qui doivent être opérationnels dès la fin de leur formation », estime notre source.                                         

Réflexion

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