mercredi 9 novembre 2011

Où sont les pôles de compétitivité ?
On lance une idée, on dit plus tard qu'on en fait un projet, puis on mobilise tous les médias, on convoque des bureaux d'étude étrangers, on voit la vie en rose puis, catastrophe, on n'en parle plus. Nous avons tous entendu parler des pôles de compétitivité, des pôles d'excellence , d'une stratégie nouvelle d'industrialisation ; il y a eu même des assises industrielles, puis il n'y eut plus la moindre allusion à tout ce qui avait mobilisé les médias, mais pas l'ensemble du gouvernement. Juste un seul ministère. Projet annulé pour quelles raisons ? Il est vrai que ce projet avait repris minutieusement tous les concepts utilisés dans le lancement d'un projet similaire pour la France et abandonné lui aussi avec le départ de son promoteur, à savoir le chef du gouvernement, Jean Raffarin.  On avait, à l'époque du lancement de ce qui était un projet algérien, pensé que le projet algérien portant nouvelle stratégie industrielle pourrait bénéficier de l'expérience française en la matière. Ceci pour dire que de plus en plus, le caractère  dit spécifique des modèles algériens de développement ne l'est plus  et que la mondialisation tend à l'uniformisation des systèmes économiques, alors que les économies ne sont pas au même stade de développement. Les chemins empruntés, peuvent-ils et doivent-ils être les mêmes ? Arriverons-nous au même stade sur les mêmes itinéraires ?  C'était à la rentrée sociale de l'année 2004 que le gouvernement  Raffarin avait choisi de développer " les pôles de compétitivité ", dans le cadre de la nouvelle politique industrielle sur laquelle le gouvernement  planchait déjà depuis deux années. Le gouvernement Raffarin   était inquiété par les délocalisations  dont s'était saisies  l'opinion publique qui en assombrissait la lecture.  De toute façon, ce n'était pas un sujet  qui pouvait passer dans la clandestinité. Les enjeux étaient de taille. Les Français voyaient les emplois quitter le pays pour s'installer plus particulièrement en  Asie où les coûts de revient étaient extrêmement bas par rapport aux pays occidentaux. Les syndicats s'y étaient mis de la partie. Il fallait en sortir en trouvant une solution  moins radicale, celle à éviter étant celles de la privatisation, encore faudrait-il y réfléchir. L'idée était adoptée car facile à assimiler, mais il n'était pas évident  qu'elle devienne un éclat. De  toute façon, l'horizon sur le quel  se braquait la nouvelle  politique industrielle ne pouvait pas être trop proche. Il y avait assez de franchise   pour admettre que la nouvelle politique industrielle avait besoin d'une durée pour la tester. On a toujours reproché aux autorités algériennes  de trop différencier nos modèles  de ceux des étrangers au point où on a inventé la spécificité algérienne. Le socialisme spécifique, c'était encore hier.  Mais, pourquoi l'abandon du projet français avait-il suscité l'abandon du projet algérien ? Simple copie car pas panne d'imagination ?   
 NB

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