mercredi 24 septembre 2014

IL A ÉTÉ ÉLABORÉ LORS DE LA RÉUNION DU HAUT CONSEIL DE SÉCURITÉ : Le plan algérien pour abattre Daesh

Prêts à en découdre avec l'hydre terroriste
 
L'Algérie est sans doute le pays arabe le mieux préparé pour faire face à une menace terroriste d'envergure.
L'Algérie a réuni pour la troisième fois depuis trois ans, son Haut Conseil de sécurité. La première fois c'était juste après les manifestations de janvier 2012, la seconde fois après l'attaque contre Tiguentourine. Le président Bouteflika a présidé en effet la troisième réunion consacrée cette fois à la situation sécuritaire aux frontières méridionales et orientales de l'Algérie et ses efforts pour la paix et la stabilité au Mali et en Libye. Cette réunion a vu la participation de hauts responsables civils, militaires et des services de sécurité, à l'image du Premier ministre Abdelmalek Sellal, le ministre de l'Intérieur Tayeb Belaïz, le ministre de la Justice Tayeb Louh, le ministre des Finances Mohamed Djellab ou encore le directeur de cabinet du président de la République, Ahmed Ouyahia et le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, M.Ahmed Gaïd Salah. Une réunion à laquelle il manquait Ramtane Lamamra en mission diplomatique de paix aux Etats-Unis.
La réunion du Haut Conseil de sécurité avait pour objectif de dresser un plan pour faire barrage à la nouvelle menace terroriste internationale. Après avoir réussi à chasser l'Aqmi du nord et le confiner dans des zones de repli, l'Etat algérien entend préparer son plan pour barrer la route à toute infiltration de Daesh en Algérie et à ses frontières. Car l'Algérie prend très au sérieux les menaces persistances de l'État islamique en Irak et au Levant (Daesh) qui gagne du terrain en Irak et en Syrie, qui menace de s'étendre en Libye et en Egypte, qui viserait des intérêts occidentaux en Europe et en Afrique du Nord.
Après l'exécution du journaliste américain James Foley, le meurtre d'un second journaliste américain, Steven Sotloff et la décapitation d'un otage britannique, David Cawthorne Haines, l'EIIL menace nommément les Français. Dans un message audio diffusé hier et repéré par le groupe de surveillance Site, l'organisation terroriste appelle ses sympathisants à tuer tout «infidèle» américain, européen, -particulièrement les «méchants et sales Français»-, australien, canadien, «ou tout citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l'État islamique».
C'est essentiellement pour faire face à cette menace que le niveau d'alerte a été élevé en Algérie et dans tous les pays où la menace de Daesh est probable.
Sur ce plan, l'Algérie est sans doute le pays le mieux préparé à une menace terroriste d'envergure. Lamamra l'a déjà précisé il y a quatre jours au secrétaire d'Etat américain, John Kerry, que «la Libye et le Mali, pays voisins immédiats à l'Algérie, où comme vous le savez, le terrorisme et l'instabilité règnent, sont au centre de notre action diplomatique immédiate et nous apportons bien sûr notre contribution à la solution d'autres questions au-delà de nos frontières». Après avoir rappelé «la sécurité et la tranquillité» acquises par l'Algérie au bout d'une lutte continue contre le terrorisme. L'Algérie et son armée expérimentée l'ont également démontré en réagissant d'une manière courageuse, claire et directe à l'attaque de Tiguentourine, commise par des terroristes surentraînés et surarmés venus à travers la frontière libyenne. Depuis, aucune infiltration terroriste n'a été enregistrée ou signalée de la frontière Est du pays, démontrant l'efficacité de la barrière frontalière avec la Libye. Mieux encore, l'Algérie a rassemblé plus de 3000 hommes à la frontière avec la Tunisie et la Libye pour faire face à toute tentative d'infiltration. A cause de la menace de Daesh, l'insécurité en Libye et l'instabilité au Mali, l'Algérie est à chaque fois sollicitée par les capitales occidentales, pour des conseils, des éclairages ou encore pour des autorisations pour intervenir dans la région. Le 27 août, le commandant de l'Africom, le général David Rodriguez, a effectué une visite en Algérie pour demander une expertise sur la situation sécuritaire dans la région. Le 13 septembre dernier le chef d'état-major de l'armée française, le général Pierre De Villiers, a également effectué une visite inscrite dans le même cadre de coopération sécuritaire.
L'Algérie est devenue pour les Etats-Unis et la France, les deux nations qui sont intervenues militairement contre le Daesh au nord de l'Irak, un soutien indéfectible dans la région. Il faut dire qu'Obama et Hollande n'ont pas obtenu le O.K. de leurs Parlements pour autoriser une intervention militaire au sol et surtout sans l'aval des Nations unies.
Pour le moment, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon préconise la paix à l'intervention militaire. C'est dans ce sens qu'il a exprimé, avant-hier soir à New York, lors d'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra l'appui des Nations unies au rôle de médiation que joue l'Algérie pour la stabilisation de la situation en Libye, au Mali et dans le Sahel. L'Algérie qui entend sécuriser ses frontières contre toute menace extérieure refuse d'intervenir hors de ses limites territoriales pour porter secours à un pays en difficulté. Une attitude adoptée lors de la guerre du Mali, alors que l'Algérie a été victime du kidnapping de ses diplomates au consulat de Gao. Elle a refusé d'intervenir au Mali, optant pour le dialogue et la concertation entre les différentes factions et mouvements en conflit au Mali. La libération des deux derniers diplomates algériens pris en otage au Sahel et le succès de la réunion d'Alger sur le Mali ont donné raison à la diplomatie algérienne et renforcé l'idée sur l'efficacité des services de renseignements algériens. Avec son expérience sur le terrain sécuritaire, sa stabilité sur le plan politique et son efficacité sur le plan diplomatique, l'Algérie est devenue pour Paris, Washington, Londres et bien sûr Le Caire, l'unique partenaire arabe avec qui elle compte combattre le terrorisme dans la région. Après la réunion des pays du Golfe à Riyadh, des pays d'Afrique du Nord au Caire, l'Algérie participera aujourd'hui à New York aux travaux de la 5e réunion ministérielle du Forum global de lutte contre le terrorisme dans le cadre de ses efforts permanents pour l'éradication de ce fléau transfrontalier. Pour le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, l'Algérie réaffirmera au cours de cette réunion sa détermination à poursuivre sa lutte contre le terrorisme qu'elle avait entamée seule durant les années 1990.
L'expression

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