mercredi 19 novembre 2014

CONCOURS À SONATRACH, AIR ALGÉRIE ET AU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES : Les vannes de l'emploi s'ouvrent

La Compagnie aérienne nationale compte renforcer son effectif de pilotes de lignes

Plusieurs grandes entreprises et institutions du pays ont lancé des concours de recrutement et du coup, c'est le rush.
Alors que l'Agence nationale de l'emploi (Anem) a entre les mains 1,2 million de demandes, l'Etat ouvre au compte-gouttes les vannes de l'emploi. En effet, en ce début d'année sociale, plusieurs grandes entreprises et institutions du pays ont lancé des concours de recrutement. Le plus remarqué de ces concours est celui lancé par la plus prisée des entreprises nationales: Sonatrach. Depuis le 1er de ce mois de novembre, l'inscription en ligne au concours d'accès à l'Institut algérien du pétrole (iap), relevant de la compagnie nationale Sonatrach, a été lancé avant d'être clôturé samedi dernier. Ce concours ouvre droit à la formation d'ingénieurs spécialisés (IS) et de techniciens supérieurs spécialisés (TSS) en vue d'un recrutement à la Compagnie nationale des hydrocarbures. Les titulaires du diplôme d'ingénieur d'Etat, de master de l'université, d'une licence LMD, et même d'un diplôme d'études universitaires appliquées (Deua), peuvent y prétendre. L'autre concours de recrutement qui a fait parler de lui est celui d'Air Algérie.
La Compagnie aérienne nationale qui compte renforcer son effectif de pilotes de lignes a mis en place une formation-recrutement. Elle est accessible aux jeunes âgés entre 19-26 ans, et titulaires d'un bac dans les filières math, math-technique ou sciences, avec une justification de deux années universitaires dans la filière. Le ministère des Affaires étrangères a également organisé des concours sur épreuves pour le recrutement dans les grades de secrétaire des affaires étrangères et attaché des affaires étrangères. Au total, 83 postes budgétaires sont mis en jeu, 22 pour le grade de secrétaire des affaires étrangères et 61 pour celui d'attaché des affaires étrangères. Le concours est ouvert aux jeunes diplômés âgés de moins de 35 ans et titulaires du diplôme de l'Ecole nationale d'administration, sciences juridiques et administratives, sciences économiques, financières et commerciales, sciences politiques et relations internationales, sciences de l'information et de la communication, lettres et langues, histoire et géographie. Le rêve de devenir cadre des affaires étrangères est donc devenu réalité pour nos jeunes diplômés. En plus de ces concours, il faut ajouter ceux que l'on retrouve chaque année dans le secteur de l'éducation, la police et la Protection civile.
En parallèle à ces petits recrutements, l'Etat est en train d'enquêter sur les 43.000 postes vacants au niveau de la Fonction publique. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a relancé la direction de la Fonction publique pour l'établissement d'un rapport détaillé sur ces emplois vacants et les raisons de leur vacance. Ce rapport, Sellal a exigé qu'il lui soit remis avant la fin de l'année pour débuter 2015 avec une nouvelle politique de l'emploi. Lui qui a demandé à ce que les postes recensés par la Fonction publique soient attribués en priorité aux jeunes recrutés dans le cadre du préemploi. Le chef de l'Exécutif veut que ce dossier qui traîne depuis bien longtemps déjà, soit définitivement réglé avant la fin de l'année pour avoir une idée réelle de la demande d'emplois en Algérie et concrétiser ainsi l'une des principales promesses de campagne du président Bouteflika qui est: de l'emploi pour nos jeunes. Car, il faut dire que malgré cette bonne volonté, l'offre d'emplois reste insuffisante en Algérie. Ce pays composé majoritairement de jeunes, souffre d'un chômage endémique qui frappe tant les jeunes sans formation ni instruction que les diplômés de l'enseignement supérieur. Ils sont ainsi des millions à «naviguer», comme on appelle l'art de la débrouille dans le jargon populaire, pour vivoter grâce à l'économie informelle: vente de tout et n'importe quoi à la sauvette, gardiens de parking autoproclamé pour quelques pièces.
D'ailleurs, en première ligne de la protesta sociale se positionnent les chômeurs. Le mouvement des chômeurs du Sud qui par la suite est devenu national a fait parler de lui durant l'année 2013.
La Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (Cncld) avait montré aux autorités la réalité d'une jeunesse... perdue. Ce qui leur fait prendre conscience de ce problème qui menace l'équilibre social du pays et sa stabilité...
L'EXPRESSION

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