samedi 22 novembre 2014

Des spécialistes évoquent un environnement défavorable : Jeunes entreprises : quelles chances de survie ?



Coaching
L’État affiche depuis plusieurs années sa volonté de booster la création de jeunes entreprises via les dispositifs Ansej, Cnac et Angem et les start-up et/ou les très petites entreprises dans le domaine de l’innovation ou les secteurs à forte valeur ajoutée. À l’épreuve du terrain, le nombre d’entreprises créées n’a pas dépassé en moyenne les 50 000, alors qu’il en faut au moins 200 000 par an pour atteindre l’objectif des pouvoirs publics de créer un million d’entreprises en cinq ans.
À l’épreuve du terrain, de multiples obstacles se dressent face au jeune promoteur qui s’engage dans la création d’entreprises : manque de locaux, encadrement et suivi insuffisants, difficultés de financement, savoir-faire entrepreneurial limité, une réglementation sur la location dépassée, manque de qualification ou maîtrise du domaine par les jeunes promoteurs, manque de portefeuille relationnel. Du coup, la mortalité des jeunes entreprises est importante, assurent différentes sources concordantes. En fait, nous n’avons pas encore un écosystème favorable à la création d’entreprises, en particulier de jeunes entreprises. Conséquence, l’Algérie peine à résorber le chômage des jeunes, et à avoir la taille critique de TPE dans les domaines à forte valeur ajoutée, les start-up, n’a pas d’impact suffisant sur la croissance et l’amélioration des services destinés à la population. Contrairement à l’Égypte ou Israël, l’Algérie n’a pas un modèle réduit de la Silicon Valley où pourraient activer des centaines, voire des milliers d’entreprises dans le domaine de l’innovation.
En fait, on a en présence de multiples initiatives pour encourager l’entrepreneuriat et la création d’entreprises par de jeunes promoteurs : Napeo, Indjaz, grandes écoles, l’Usthb, ministères de l’Industrie, de la Formation professionnelle, du Travail, de la Jeunesse, de la Solidarité, le cyberparc de Sidi Abdallah. Mais sans synergies ou coordination pour atteindre une plus grande efficacité et une plus grande rapidité dans la création de jeunes entreprises. Résultat des courses, nous sommes loin d’atteindre le 1,5 million de PME, c'est-à-dire un tissu de petites et moyennes entreprises susceptibles de contribuer fortement à la croissance, de favoriser l’intégration de l’industrie, d’inverser la tendance en matière de chômage des jeunes.
Par ailleurs, faute de mise en œuvre d’une stratégie globalisante, les grands donneurs d’ordres comme Sonatrach, Sonelgaz, Sider, Snvi et les sociétés de télécommunications ne poussent pas assez en direction de la création de petites entreprises dans le domaine de la sous-traitance dans les énergies
renouvelables ou dans les technologies de l’information et de la communication.
Enfin, les grandes écoles et les universités sont des mines d’or. Mais le potentiel des étudiants à créer leur propre entreprise n’est pas suffisamment exploité, faute de pépinières d’entreprises en leur sein ou de coaching. Du coup, la plupart des créateurs d’entreprises en Algérie ont le niveau secondaire, révèle une étude du Cread. On ne peut espérer ainsi une avancée technologique. Paradoxalement, les secteurs où on peut gagner de l’argent en créant sa propre entreprise sont légion : technologies de l’information et de la communication, énergies renouvelables, tourisme, agriculture, sous-traitance…
Liberté

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