mardi 13 janvier 2015

BOUCHOUAREB À L'APS "2015 sera un tournant pour l'économie"

M.Bouchouareb compte rompre avec l'ancien mode de gestion. Dans un entretien qu'il a accordé hier à l'APS, le ministre de l'Industrie et des Mines a donné les grandes lignes de son programme d'action. «L'année 2015 sera un ´´tournant´´ pour l'économie nationale avec l'amorce de la première année du nouveau plan quinquennal et la mise en place des leviers pour conforter la croissance», a-t-il affirmé. Pour le ministre, la conjoncture que traverse le marché pétrolier «rend encore plus impérieux la nécessité d'activer la diversification de notre économie». Le ministre a indiqué que d'importantas chantiers ont été engagés en vue d'entamer la relance à travers la reconfiguration du secteur public marchand industriel, l'amendement du Code des investissements pour l'amélioration du climat des affaires et la réforme des agences chargées de soutenir les PME. Interrogé sur le contenu du schéma de réorganisation du secteur public marchand industriel, M.Bouchouareb a annoncé la création prochaine de 12 groupes industriels à partir des Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) relevant de son ministère. Il explique que la mise en place de ces groupes s'effectuera par un processus de fusion-absorption et aussi par la modification des raisons sociales des SGP et groupes industriels déjà constitués tels que le Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica) ou la Société nationale des véhicules industriels (Snvi). Il explique que cette démarche a été rendue nécessaire «en raison du constat de la situation de délitement dans lequel se trouvent les SGP qui ont révélé leurs limites, et de la nécessité de rompre en toute urgence avec ce mode d'organisation». Pour ce qui concerne l'impact social de ce projet, le ministre assure les travailleurs des SGP qu' «aucun acquis social ou professionnel ne sera remis en cause et qu'aucun salarié ne sera laissé en marge de cette opération de réorganisation». Interrogé sur le potentiel de réussite de cette nouvelle réorganisation alors que celles qui ont précédé n'avaient pas réussi à relancer l'industrie algérienne, M. Bouchouareb estime que chacun des modes d'organisation (Fonds de participations, Holdings et SGP) se voulait une réponse à des objectifs de la période déterminée. Selon lui, le nouveau schéma du secteur ne peut atteindre, toutefois, ses objectifs sans l'amendement du Code des investissements pour libérer l'acte d'investir et rendre le climat des affaires en Algérie plus attractif. A ce sujet, il indique que l'avant-projet de Code des investissements, destiné à asseoir un cadre durable et incitatif pour encourager les investisseurs nationaux et étrangers, a été finalisé. Sans verser dans les détails, le ministre fait savoir que ce nouveau texte porte sur quatre volets relatifs à la simplification des procédures, à l'adéquation entre le système d'incitations et la politique économique, à l'ajustement du cadre de régulation des investissements directs étrangers (IDE) et à la révision du statut et des missions de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi). Cette agence, insiste-t-il, doit retrouver l'essence de sa vocation pour qu'elle soit un «provocateur», au sens positif du terme, des investissements dont a besoin l'économie nationale.
L'EXPRESSION

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