mardi 5 février 2013

5000 étudiants algériens partent chaque année en France

Le réseau culturel français et les services de l'ambassade de France, chargés de la coopération franco-algérienne, se sont réunis hier à l'Institut français d'Alger pour présenter les grands axes de la coopération et les temps forts du réseau culturel pour les années à venir.
L'Algérie serait le deuxième plus gros bénéficiaire du budget de la coopération alloué par le ministère des Affaires étrangères français et serait estimé à 12 millions d'euros, dont 400 millions de dinars pour la promotion culturelle.  Les orientations ciblent prioritairement l'appui au renforcement du capital humain, l'appui à la gouvernance démocratique, ainsi qu'au développement socio-économique et au secteur productif.
Les participants dont M. André Parant, l'ambassadeur de France, M. Joël Lascaux, directeur de l'Institut français d'Algérie, ont indiqué que ce bilan d'étape était particulier puisqu'il venait une année après la réforme qui a fusionné les centres culturels français et les secteurs traitant de coopération universitaire, éducative, linguistique et culturelle de l'ambassade de France. Six centres culturels français sont établis à Alger, Tlemcen, Constantine, Oran, Annaba. Le sixième est situé à Tizi Ouzou, mais fermé depuis la décennie noire.
Il n'a pas encore fait l'objet d'une réouverture. Selon l'ambassadeur, cette situation est due au délabrement du bâtiment qui nécessite une enveloppe budgétaire conséquente. «Nous avons l'intention de le rouvrir au plus tôt. Nous devons rassembler les moyens pour mener les travaux puis entamer des discussions avec la partie algérienne. Nous souhaitons vraiment sa réouverture car la demande locale est très forte et une partie se reporte sur notre institut d'Alger. Ne pouvant y faire face, certaines personnes qui voudraient apprendre notre langue se voient éconduites, ce que nous regrettons», nous a t-il expliqué.
Concernant la formation des cadres de la nation, les participants ont jugé qu'environ 10 000 personnes en ont bénéficié depuis 25 ans. Au niveau de l'enseignement de la langue, l'ambassadeur a indiqué que plus de 10 000 étudiants algériens ont suivi cet enseignement au sein des centres culturels au cours de l'année 2012 et que 5000 d'entre eux partent chaque année via le dispositif «visa France».
En France, la communauté estudiantine algérienne est estimée à 22 000 personnes, ce qui en fait la troisième nationalité la plus importante au sein du cursus universitaire français. Aussi, ce serait plus de 600 conventions qui auraient été conclues entre les universités algériennes et françaises. En outre, M. Joël Lascaux a indiqué que le ministère algérien de la Culture aurait demandé aux services culturels français de développer un partenariat dans le secteur du livre et de l'édition, et d'élaborer une réflexion conjointe sur le livre jeunesse.
Actuellement, les services qui estiment que la fréquentation est très bonne, notamment lors des débats d'idées, des concerts, réfléchissent sur la possibilité de nouer encore plus de contacts avec les institutions culturelles algériennes et étudient également les dispositifs susceptibles de cibler une autre frange de la population, notamment les personnes de culture arabophone qui ne viennent pas dans les instituts français.  
Les temps d'Algérie 
 S. B.

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