lundi 1 août 2011

Une hausse de 1031% dans le dépôt et de 330% dans le traitement

ANSEJ : envolée spectaculaire des demandes de soutien à l’emploi


image
Hasna Yacoub 
Les chiffres avancés par l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej) sont extraordinaires, voire même surprenants : une augmentation de 1031% dans le dépôt des dossiers et une validation de ces mêmes dossiers de projets d’activité de 330% durant le premier semestre 2011 par rapport à la même période 2010.   «Sur les 333 705 dossiers de projets d’activité déposés durant
le premier semestre 2011 - contre 29 499 dossiers durant la même période 2010, ce qui représente une hausse de 1031% - 108 573 dossiers ont été validés dans le cadre du dispositif de l’Agence de soutien à l’emploi de jeunes, contre 25 256 dossiers validés durant le premier semestre 2010. Ce qui représente une évolution de 330%», a affirmé à l’APS le directeur général de l’Ansej, M. Mourad Zemali.         Selon ce responsable, cette célérité dans le traitement des dossiers est précisément due à l’application des nouvelles mesures arrêtées en Conseil des ministres du 22 février 2011 relatives à la promotion de l’emploi. Ces nouvelles mesures avaient fixé l’apport personnel exigé au postulant au crédit à 1% du montant global du projet d’activité lorsque celui-ci est inférieur ou égal à 5 millions de dinars, et à 2% du montant global du projet d’activité lorsque celui-ci se situe entre 5 millions et 10 millions de dinars. Quant au taux du prêt non rémunéré (PNR) octroyé par les dispositifs d’emploi (Ansej-Cnac), il a été fixé à 29% du coût global de l’investissement lorsque celui-ci est inférieur ou égal à 5 millions de dinars, et à 28% du coût global de l’investissement lorsque celui-ci est situé entre 5 millions et 10 millions de dinars. M. Zemali a indiqué que ces nouvelles mesures permettraient la création de quelque 50 000 micro-entreprises annuellement, dont 35 000 dans le cadre de l’Ansej et 15 000 dans le cadre de la Caisse nationale d’assurance chômage (Cnac). En plus de ces mesures, d’autres démarches ont été entreprises par les dispositifs d’emploi, notamment l’allégement des dossiers administratifs relatifs à la création de ce type d’entreprises, le renforcement des moyens humains et matériels au niveau de toutes les structures locales et le lancement d’un programme de formation au profit des employés. Réorganiser les conditions d’accueil visant à assurer une meilleure prise en charge des flux très importants de jeunes, enregistrés ces derniers mois au niveau des différentes structures locales de l’emploi, et à mieux informer et orienter les postulants sur ces mesures ont été parmi les principales démarches de l’Ansej dans l’application des nouvelles mesures», a souligné M. Zemali.  La convention tripartite regroupant les représentants de l’Ansej, des banques et du  Fonds de garantie, qui a également été revue et adaptée au contenu des nouvelles mesures, a permis une meilleure application des mesures du Conseil des ministres.Cette célérité dans le traitement des dossiers des jeunes promoteurs a également été constatée auprès des banques concernées. Le directeur général de l’Ansej a assuré, à cet effet, que «les banques sont en train de financer dans des délais record», ajoutant que «le délai de financement fixé aux banques est de deux mois. Dans certains cas, des dossiers ont été financés en 48 heures». Une question s’impose : cette célérité dans le traitement des dossiers n’a-t-elle pas de conséquences sur l’étude minutieuse des projets ? Offrir de l’argent aux jeunes pour libérer les inventivités est certes une bonne chose, mais avec la création de 50 000 micro-entreprises annuellement, est-ce qu’une étude sur les besoins de l’Algérie de ce type d’entreprises a été faite sur un plan macro-économique ? Absorber le chômage est le rôle de ces agences de l’emploi de jeunes, prévoir de la main-d’œuvre pour répondre aux besoins des grands chantiers d’investissement lancés par l’Etat est le rôle des gestionnaires de ce pays. 
 H. Y./APS
Plus de 500 demandes de véhicules ateliers déposées au niveau de l’AnsejPlus de 500 dossiers ont été déposés par de jeunes chômeurs, depuis janvier dernier, au niveau des structures de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej) pour pouvoir bénéficier de véhicules ateliers dans le cadre du dispositif d’emploi créateur d’activités, a appris l’APS auprès de cette agence. «Au total, 512 dossiers ont été déposés par de jeunes chômeurs au niveau des structures de l’Ansej durant le premier semestre 2011, afin de bénéficier de véhicules ateliers dans le cadre de la création d’activités», a indiqué M. Mourad Zemali, directeur général de l’ Ansej. Ce dernier a précisé qu’en application des décisions du Conseil des ministres du 22 février 2011 relatives à la promotion de l’emploi, notamment au profit des jeunes promoteurs diplômés de la formation et de l’enseignement professionnels ayant choisi d’investir dans les métiers, il est prévu l’octroi d’un prêt sans intérêt d’une valeur de 500 000 DA aux jeunes diplômés du secteur de la formation dans les spécialités liées aux métiers manuels tels que la plomberie, la ferronnerie, la mécanique, l’électricité automobile et de bâtiment. Ce prêt est accordé pour l’acquisition d’un véhicule aménagé en atelier de travail dûment équipé dans le cadre de l’activité professionnelle exercée par le diplômé. Par ailleurs, 53 autres dossiers portant sur l’ouverture de cabinets groupés ont été déposés au niveau des structures de l’Ansej par des jeunes diplômés du secteur de l’enseignement supérieur, a signalé la même source. L’Etat accorde dans le cadre de l’application de nouvelles mesures relatives à l’emploi un crédit sans intérêt d’un million de dinars aux jeunes diplômés universitaires souhaitant ouvrir des cabinets groupés de médecins, d’avocats ou d’architectes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire