mercredi 9 avril 2014

L'essor socio-économique est tributaire de la formation de la ressource humaine


Intervention du ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Noureddine Bedoui, lors du séminaire sur "la détermination des qualifications et des spécialités de formation de la branche de l'industrie automobile", organisé à Oran

Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Noureddine Bedoui, a insisté, lundi à Oran, sur l’importance de la formation de la ressource humaine pour réaliser l’essor socio-économique, insistant sur le rôle du partenariat et de la coopération pour établir un système de formation efficace. Une réflexion est dégagée pour la réalisation, à Oran, d’un centre d’excellence de formation spécialisée dans les branches de l'industrie automobile, comme amorce d'une démarche qualitative de développement de la formation, en collaboration avec des entreprises référentielles dans les domaines des industries stratégiques de l’économie nationale, a indiqué le ministre lors d'un séminaire sur "la détermination des qualifications et des spécialités de formation de la branche de l'industrie automobile", organisé par la direction de wilaya de la formation et de l’enseignement professionnels en collaboration avec la société "Renault Algérie production" (RAP).
Ce centre sera créé à Oued Tlélat, à proximité de l’usine Renault, qui a exprimé un grand besoin de main d’oeuvre qualifiée pour le lancement de la production en novembre prochain, a précisé M. Bedoui.
Ce centre spécialisé sera opérationnel au courant de cette année et sera suivi par quatre autres structures similaires à Constantine (2), Sidi Bel-Abbès et Rouiba (Alger).
Des centres d’excellence spécialisés en électricité et en électronique seront créés dans d’autres régions du pays, a ajouté le ministre, soulignant que "l’avenir repose sur l'importance à accorder à la bonne formation de la main d’œuvre algérienne".
Le secteur de la Formation a initié, pour le prochain quinquennat, un programme en vue d'améliorer la qualité de la formation basée sur quatre axes principaux ayant trait au partenariat et à la coopération intensifiée entre les acteurs de la formation et de l'enseignement professionnels, notamment entre les établissements de formation et les entreprises.
M. Bédoui a expliqué qu’il s'agit notamment de renforcer la concertation à travers un conseil et des comités de wilaya de partenariat, de promouvoir la formation et de développer les centres d’excellence, ce qui exige des centres de compétences gérés selon les exigences de la qualité imposée par les critères et les normes internationaux en vigueur.
Le secteur dispose actuellement de 1.200 centres de formation à travers le pays encadrés par 20.000 formateurs et cadres accueillant 600.000 stagiaires dans différentes filières, ce qui représente un important investissement destiné à la ressource humaine et à la performance des entreprises, a relevé le ministre.
Il a également indiqué que les objectifs assignés, pour le prochain quinquennat, consistent à favoriser la qualité à travers les quatre axes cités afin de concrétiser un bond qualitatif adaptant les formations aux exigences exprimées par les secteurs d’activités.
En pratique, 112 conventions cadre ont été signées à ce jour avec des départements ministériels, à savoir le secteur économique, les instances de l’Etat et les entreprises publiques et 8.643 conventions au niveau local, a-t-il énuméré, indiquant que 493481 travailleurs ont bénéficié de formation dans le cadre de ces conventions.
Le représentant du ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Bachir Dehimi, a souligné, pour sa part, que la plupart des projets en mécanique et industrie automobile au niveau national ont été lancés, d’où l’importance des centres de formation d’excellence pour offrir une main d’œuvre qualifiée.
A titre d’exemple, la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) envisage, en partenariat avec le groupe mondial "Daimler", de produire 15.000 véhicules industriels et 1.500 bus. Un autre projet à Tiaret de la SNVI prévoit la fabrication de 8.000 véhicules tout terrain par an.
A Constantine, le projet de fabrication de 5.000 tracteurs/an sera concrétisé avec le partenaire américain "Massey Fergusson", en plus de 1.000 moissonneuses batteuses avec un partenaire finlandais, 500 engins de travaux publics avec le partenaire allemand "Deutz", entre autres.
Pour sa part, le directeur général de "Renault Algérie production" (RAP), Guillaume Josselin, a insisté sur l’importance de la formation dans ce domaine, surtout avec l'entrée en production de l’usine automobile "Renault" d’Oued Tlélat en novembre dernier.
Il a mis l’accent sur l’importance d’assurer la qualité du produit de la première voiture Renault de fabrication algérienne. La capacité de production de l’usine atteindra 25.000 voitures/an, 75.000 en deuxième phase et 150.000 en troisième phase.
Le RAP a exprimé des besoins de 350 travailleurs qualifiés en fin de l’année en cours pour atteindre 500 au début 2015.
Par ailleurs, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels a visité le groupe "Knauf" de gypse, basé dans la commune de Benfréha, et s’est enquis du système de formation adopté sur place.
Le centre spécial du groupe "Knauf" assure une formation de 700 stagiaires par an dans les métiers de commercialisation et de bâtiment.

APS

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