mercredi 12 octobre 2011


Batna
 Un schéma directeur de l'investissement agricole pour bientôt
 

 
Un schéma directeur de l'investissement en agriculture, visant à soutenir et consolider les performances réalisées ces dernières années par 12 filières à la faveur de la politique de Renouveau agricole et rural, est actuellement en voie d'élaboration par les services agricoles de la wilaya de Batna. A cet effet, une journée d'étude sur les potentialités et créneaux d'investissement en agriculture dans cette wilaya sera organisée durant le mois d'octobre. Les résultats probants enregistrés dans le domaine de l'agriculture dans cette wilaya,montrent que ce secteur peut servir de rampe de lancement pour l'économie locale et partant,  susciter une dynamique de l'investissement qui renforcera les capacités productives, élargira les mises en valeur et permettra la création de nouvelles exploitations agricoles sur les terres inexploitées. Un tel schéma directeur exige, entre autres, la mise en place d'un réseau spécialisé dans les services post-production à savoir les fournitures, facteurs de production, mécanisation, études et analyses de rendement. Et c'est dans cette perspective qu'une convention de partenariat a été signée en 2010 avec l'université de Batna, pour renforcer les capacités humaines du secteur et assurer un soutien technique de qualité. L'ouverture aux opérateurs de nouvelles perspectives pour prendre en charge les productions agricoles de la wilaya par un réseau adapté d'industries alimentaires et de transformation, à même de valoriser les récoltes actuelles et futures, demeure l'objectif principal de ce schéma. Et à la direction des services agricoles, l'on estime ainsi que d'ici 2020, la wilaya de Batna aura besoin de quelque 15 unités de transformation des fruits, particulièrement les abricots et les pommes, dont 14 unités pourraient être construites d'ici 2014. Ce qui au demeurant viendra booster une autre activité, à savoir celle du froid. A ce titre, l'on relève que les besoins de la seule filière fruits sont estimés à 130.000 m3 de chambres froides en plus de complexes frigorifiques pour le conditionnement des viandes. Le rythme de croissance particulièrement soutenu de la production laitière favorise ainsi l'implantation de nouvelles laiteries et de nombreux centres de collecte. Une nouvelle donne qui a conduit les services concernés à élaborer une carte de wilaya de l'animation des investissements parallèlement à une carte de l'investissement actuellement en cours de conception au profit des opérateurs économiques et des investisseurs potentiels en vue de créer des zones d'activités industrielles à travers la wilaya. Cette carte de l'investissement vise à concevoir des solutions pour l'exploitation des surplus de production agricole, notamment des abricots dont la récolte a atteint la saison écoulée 50.000 tonnes, mais également les pommes avec 60.000 tonnes et les légumes dont le volume a fait sauter la barre des 160.000 tonnes. La capitale des Aurès a réalisé au cours des dernières années un taux de croissance important, estimé par rapport aux contrats de performance à 120% en 2009, à 15,9% en 2010 et à plus de 20% cette année. Certaines filières ont réalisé des bonds exceptionnels à l'image de la filière lait dont la production est passée de 38 millions de litres en 2008 à 117 millions de litres en 2011 et de l'arboriculture fruitière, dont la production a excédé les 120.000 tonnes en 2011 alors qu'elle était de 59.000 tonnes en 2008. Le même cycle d'évolution a touché la filière élevage avec la production de 772 millions d'œufs, contre 254 millions d'unités en 2004, 22.400 tonnes de viandes blanches contre à peine 7.800 tonnes en 2008 et 12.000 tonnes de viandes rouges contre 5.300 tonnes en 2008. La filière céréalière n'est pas en reste. Celle-ci a également fait un bond quantitatif non moins négligeable avec une récolte de 185.900 tonnes en 2011 contre 40.000 tonnes en 2008 et 270.000 tonnes de fourrages contre 115.900 tonnes en 2008. C'est pourquoi à Batna, l'on demeure convaincu que l'investissement et la valorisation des produits agricoles demeurent les seules voies à même de participer activement à la sécurité alimentaire en Algérie et capable de tracer des horizons vers l'exportation des surplus de récoltes. La wilaya de Batna est-elle en passe de devenir un grenier de l'agriculture ? La réponse est évidente…
Azzeddine.K




Meftah
 54 projets de développement local en chantier
 

 
Pas moins de 54 chantiers relèvant des différents secteurs d'activités dans deux communes de la daïra de Meftah ont été passés en revue par M. Mohamed Ouchan, wali de Blida qui était accompagné lors d’une visite cette tournée par les directeurs de l'exécutif et les responsables locaux. Pour rappel, ces visites cycliques visent à redynamiser les projets en cours de réalisation et de relancer des opérations en dormance parfois sur la base de simples opérations de montages financiers. Cette démarche est aussi une opportunité pour le responsable de l'exécutif de tâter le pouls de la société civil lors des rencontres organisées avec les représentants pour d'une part recenser ses préoccupations et d'autre part les associer dans la hiérarchisation des priorités qui seront retenue dans le prochain programme annuel de développement local. Au chef-lieu de la Daïra de Meftah, le wali a fustigé les responsables locaux pour les retards accusées dans le lancement des projets inscrits en 2008 à l'exemple de l'aménagement urbain du centre ville pour lequel une enveloppe budgétaire de 41,3 millions de DA été allouée et non encore consommée, c'est le cas aussi de l'aménagement des arrêts de bus, des projets de 5 classes et du groupe scolaire de type B inscrits en 2009 et qui peinent à démarrer . " si vous ne lancez pas tous ces projets sous huitaine vous assumez  toutes vos responsabilités pour les conséquences qui en découlent "   a -t-il fulminé à l'adresse du chef du Daïra et du P/A P C. Sur un autre registre, la réalisation du réseau d'assainissement et du collecteur principal d'assainissement été confiée au directeur de l'hydraulique qui est chargé d'assurer la maîtrise d'ouvrage d'élaguée pour suppléer à la défaillances de la gestion de l'APC. En se rendant sur  les deux  sites où sont implantés les programmes des 4239 logements sociaux locatifs à Sidi Hamed et 578 unités a Hai Safsaf destinés à l'éradication  de l'habitat précaire de la wilaya d'Alger, l'accent a été mis sur le planning des délais de réalisation des travaux de réhabilitation  hors site et des équipements d'accompagnement . dans la même optique les programme de logements en cours de réalisation au niveau de 4 sites à savoir100+400 logements publics locatifs et 176 logements publics aidés et 6 de la même formule ont été supervisés . Cette visite d'inspection a été ponctuée par une rencontre avec les représentants de la société civile qui ont exprimé leurs doléances focalisées essentiellement sur  des problèmes de l'emploi, du logement et de l'amélioration du cadre de vie d'une manière générale. Après avoir décliné les projets du programme de la daïra de Meftah, le wali   a insisté sur l'implication des représentants de la société civile dans la hiérarchisation des priorités de développement en fonction des moyens financiers dégagés. En matière de logement, il a fait savoir à l'assistance que 2500 logements sociaux locatifs ont été distribués au niveau des daïras en l'espace de trois mois et il est prévu l'attribution de 1200 autres de la même formule.
Ali.G



Mekioussa Chékir
 Une distinction et des mérites
 

 
Notre consœur Mekioussa Chekir vient de recevoir une distinction pour son reportage sur les Chrétiens algériens et le dialogue interconfessionnel, un écrit intitulé "La tolérance à l'épreuve de l'unanimisme religieux". Elle est à égalité avec Rachel Shabi de Grande-Bretagne, récompensée pour son reportage  "We were looking for a nice, peaceful place near Jerusalem", publié dans The Guardian. Diplômée de l'Ecole des Sciences politiques d'Alger, Mekioussa Chekir est née le 12 mai 1967 à Bab El Oued Alger.  Elle a fait ses premiers pas dans le journalisme après le soulèvement populaire d'octobre 1988. Baptême du feu dans l'historique Alger-Républicain, journal progressiste proche alors du PAGS, oû elle signe ses premiers papiers. Après un bref passage au journal Liberté Mekioussa atterrira, une première fois, au quotidien La Tribune. Elle sera ensuite recrutée par le journal Le Matin oû elle y passera plusieurs années. Après la disparition du titre de Mohamed Benchicou, elle fera un crochet par la rédaction du Jeune Indépendant, puis elle opère un come back à la rédaction de La Tribune où elle travaille à la rubrique Politique depuis 2005. Le  6 octobre dernier, à la salle de l'Institut océanographique de Monaco, émue aux larmes, la lauréate du prix du journalisme méditerranéen Anna Lindh, et en présence du Prince Albert II, la lauréate a considéré que sa distinction est "un tournant" dans sa carrière. Mékioussa Chékir a surtout dédié son prix à ses défunts parents, notamment "à sa mère qui lui a appris le français et cultivé chez elle le goût de la langue de Molière". Fidèle à l'esprit de son reportage, primé par la fondation euro-méditerranéenne, elle a "espéré" que son pays, l'Algérie, "devienne un jour une terre de tolérance qui accepte toutes les différences". Mille bravos pour cette consécration.
LM    



Noureddine Bouterfa, P-DG de Sonelgaz, à propos des projets Desertec et Medgreen
 " Nous allons signer incessamment deux conventions de partenariat "
 

 
Le groupe Sonelgaz va signer incessamment deux conventions de partenariat et d'échange d'informations avec les groupes Desertec et Medgreen, dans le cadre de la promotion, de la production et de l'exportation de l'électricité à partir des énergies renouvelables, selon son P-DG, Nourreddine Bouterfa, qui n'a pas manqué de mettre l'accent sur les contraintes de la
production en termes, notamment, de marché des énergies renouvelables et d'exportation de ces énergies. " C'est le marché national ou international qui impose la nécessité et les règles du jeu de la production de ce type d'énergie en termes notamment d'économie et d'opportunité de son exportation " a-t-il expliqué, hier, lors des débats qui ont suivi la conférence de presse organisée au siége de Sonelgaz à Gué de Constantine, à l'occasion de la présentation du rapport d'activités et des comptes de gestion consolidés de 2010 des sociétés du groupe. Le Maroc et la Tunisie sont ainsi mieux placés que l'Algérie, en termes de distance les séparant de l'Espagne pour le premier et de l'Italie pour le second. Et  puis, le Maroc ne recèle pas d’énergies fossiles ; ce qui explique son choix pour le développement des énergies renouvelables en partenariat avec des groupes internationaux. Pour relier l'Algérie  à l'Europe par le biais de l'Italie ou l'Espagne, cela nécessite beaucoup d'investissements dans le transport de l'électricité par des câbles aériens ou souterrains. " Mais nous sommes membres de la METSO , une association méditerranéenne de transporteurs d'électricité. Nous développons des relations et des échanges  avec ces sociétés membres en vue de construire des relations de partenariat dans le domaine du transport d'électricité entre les deux rives de la Méditerranée " annonce-t-il Il   n'est pas rationnel, explique-t-il, de produire de l'électricité, encore plus des énergies renouvelables, si le marché n'existe pas au préalable. Ainsi, le PDG préfère  mettre l'accent sur le choix national portant sur la mise en œuvre du programme national de production et de maîtrise des énergies renouvelables qui fait appel surtout, dit-il, aux capacités nationales en mesure de produire au moins en grande partie des équipements au niveau local. Mais, Sonelgaz n'exclut pas pour autant les relations de partenariat avec les sociétés internationales ou des projets en cours de finalisation dans la région méditerranéenne. M Bouterfa a rappelé le projet de réalisation de panneaux photovoltaïques prévu avant la fin de 2013, en partenariat avec une société allemande. L'usine est en cours de réalisation à Rouïba.  Sonelgaz vient de lancer aussi, affirme-t-il, des appels d'offres nationaux et internationaux pour la réalisation d'une autre usine de production de silicium, une matière première importante qui rentre dans la composition des panneaux photovoltaïques. Un autre appel d'offres est également lancé, dit-il, pour la production localement des miroirs et des alternateurs, des composants déterminants pour la production de l'énergie solaire, dont l'Algérie a fait l'option première.  Ainsi, l'Algérie compte d'abord sur ses propres capacités pour développer les énergies renouvelables dans un cadre de marchés tournés essentiellement à l'exportation d'électricité vers les pays africains et européens. “L'Algérie a exporté vers le Maroc 200 Mégawats durant l'année 2011 " a-t-il ajouté, pour dire que l'exportation d'électricité est toujours un objectif de Sonelgaz qui s'attelle à mettre en place les équipements nécessaires et la recherche de partenariats avec des sociétés internationales capables de prendre en charge le partage du risque avec le groupe national.
Meziane Atmani

mardi 11 octobre 2011



CENTRE CULTUREL ALGÉRIEN

Aziz Chouaki et le 17 Octobre 1961




Le 50e anniversaire du 17 octobre 1961 sera commémoré le vendredi 14 octobre 2011 à 20h30 au niveau du Centre culturel algérien en France. Au menu la présentation de la pièce de théâtre La pomme et le couteau de Aziz Chouaki, d'après les écrits de Abdelmalek Sayad et Jean-Luc Einaudi. La mise en scène est signée Adel Hakim avec une vidéo de Michaël Dusautoy.(production de Les petits ruisseaux en partenariat avec le collectif Daja et l'association Les Oranges). Le 17 octobre 1961, la manifestation organisée par le FLN pour protester contre la guerre d'Algérie et le couvre-feu imposé aux Algériens de France est violemment réprimée par le préfet de police Maurice Papon. La répression fera plusieurs centaines de victimes. Dans le cadre des événements prévus pour commémorer le cinquantenaire de cette page sombre de l'histoire contemporaine de la France, l'association Les Oranges de Nanterre, le collectif Daja et des comédiens du théâtre des Quartiers d'Ivry dirigé par Adel Hakim, ont décidé de travailler ensemble sur un projet de spectacle consacré à cette tragédie. Cette pièce qui se veut aussi bien émouvante qu'éclairante sur cette page commune de notre histoire est l'oeuvre de ce grand dramaturge et romancier auteur entre autres de Les Oranges et L'étoile d'Alger, à l'humour cynique mais cinglant car la vérité est toujours au coeur des ses créations. Sa pièce de théâtre gagnerait aussi à être vue en Algérie.


CLÔTURE DU 4E FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA BANDE DESSINÉE D'ALGER

Des prix et des efforts encore à faire

Les lauréats brandissant leurs tableaux d'honneur
Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas à la salle Ibn Zeydoun qu'a eu lieu la clôture du 4e Fibda mais dans l'exiguë salle de conférences qui, hélas, n'a pu contenir tous les invités.
D'aucuns diront que cette année le nombre de participants a baissé en raison, dit-on, d'une coupe budgétaire. Néanmoins, le Fibda l'une des plus importantes rencontres annuelles dédiées au 9e art en Algérie, continue à s'affirmer année après année en ayant pour vocation principale l'encouragement des jeunes talents. Si les premiers jours de ce Salon de la BD, l'affluence était plutôt timide, le dernier jour et surtout vendredi, a enregistré un bon engouement de la part des grands comme des petits, familles accompagnées de bambins bien que cette année l'on a constaté un certain vent d'essoufflement qui devrait au contraire aller de l'avant.
Au programme de la 4e édition du Fibda, figuraient 37 pays qui étaient représentés à cette manifestation par près de cent participants (bédéistes, scénaristes, dessinateurs et éditeurs), algériens et étrangers. La cérémonie de clôture qui s'est déroulée en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, - venue aussi vendredi incognito, seule au Fibda - a été marquée par la remise des prix aux lauréats du concours de la meilleure affiche du Festival et autres prix d'encouragement aux jeunes talents. Le Premier Prix a été attribué à Youcef Ishak Idir Benali dont l'affiche a été choisie pour représenter le Fibda 2011, le Deuxième Prix est revenu à Abdelkrim Mebni et le Troisième a été décerné en ex aequo à Rebbah Redjem et Djilali Zanoun.
Notons que pour le reste des prix, l'Algérie a brillé par son absence sur le plan international. Le président du jury du concours international, Mahfoud Aider, dira qu'il faut prendre la chose de façon fair-play. «Ils sont tout simplement bien meilleurs que nous. A l'étranger, nous, on ne reçoit aucun prix à l'exception à Locarno en 1982.» Aussi le Cameroun s'est distingué par une Mention spéciale et un Prix du meilleur scénario. Le Prix du meilleur humour est revenu à la France avec l'album La vie c'est mortel. Un album de dessins dont Etienne Shcreder qualifiera de «plus beau projet» car des «plus aboutis» et prêt à la commercialisation. Le jury a t-on dit a adoré cette histoire de squelettes et cet humour à la «fois féroce et tendre pour la mort». Le Prix du Meilleur projet est revenu au jeune Marocain Omar Naceri dont M.Shcreder avouera l'avoir carrément démoli lors de sa rencontre à Tétouan. Il félicitera cette fois son «travail pictural immense et son sens de la narration». Le prix de la meilleur fanzine a été attribué notamment à Amazone (magasine fait exclusivement par les femmes) et Kig label du Congo Kinshasa et La Bouche du monde du Brésil. Aussi, les organisateurs ont estimé nécessaire de créer un Prix de la meilleure BD africaine qui est revenu ex aequo à l'Algérie et le Cameroun soit respectueusement à Dahmani Jips pour Walou et Le retour au pays d'Alphonse. Le Prix international du meilleur album a été décerné à la France représentée par la jeune Julie qui dans Le Bleu est une couleur chaude a abordé le thème de l'homosexualité féminine. Une audace récompensée.
Enfin, Etienne Schreder l'habitué du Fibda depuis quatre ans maintenant, s'est vu décerné un prix honorifique pour tout l'effort consenti et inégalable rendu au Fibda, et ce sous les applaudissement d'un public fort enthousiaste. Placé sous le slogan «Alger, bulles sans frontières», le festival qui s'est tenu sur l'esplanade de Riadh El Feth, a proposé un programme varié et riche en activités. Il a comporté huit expositions de bandes dessinées, dont «Voyages en terres obscures» de François Schuiten (Bruxelles), «Dans la nuit, la Liberté nous écoute» de Maximilien Le Roy (France), «Le bon génie» d'Aïder (Algérie), «Les passants» de Brahim Rais (Algérie) et le 17 Octobre 1962. Par ailleurs, des bédéistes, scénaristes, écrivains et éditeurs, algériens et étrangers, ont débattu de nombreux thèmes liés à la bande dessinée: «Les bandes dessinées du XXIe siècle», «Le rôle de la BD dans l'avènement de la paix et de la réconciliation en Afrique» et «L'édition, comment ça marche?», entre autres. Des projections de films d'animation fort intéressants et des ateliers de formation sur les techniques de la bande dessinée ont été organisés durant ce Fibda. Un seul bémol cependant. Bien que le public assoiffé de BD continuait à acheter sans compter, force est de constater les prix très élevés de ces livres que les parents consentent à acheter à leur enfants pour leur faire plaisir. Aussi, d'aucuns estimeront que les livres proposés étaient en déphasage avec la véritable demande du public lambda qui lui, reste encore attaché à la BD classique - introuvable au Fibda - et surtout à ses héros indémodables comme Pif, Mickey Mouse, Superman et Batman pour ne citer que ceux-là. Enfin, notons pour les amateurs de BD algérienne que le personnage mythique de la bande dessinée algérienne «M'quidech Boulahmoum», créé par Ahmed Haroun durant la fin des années 60, sera de retour bientôt dans les librairies par de nouvelles aventures rassemblées dans un album édité chez Dalimen.

Autoroute des Hauts-plateaux
 Lancement des travaux en 2012
 

 
Le ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul a indiqué que les travaux de réalisation de l'autoroute des Hauts- plateaux qui reliera Tébessa à Tlemcen, d'une distance de 1300 km, débuteront en 2012. Ghoul a précisé que l'étude du projet qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme quinquennal 2010-2014 a été parachevée, mettant l'accent sur l'aspect stratégique de cette infrastructure. Parallèlement à cet autre grand projet, il est question de la réalisation d'un câble de fibre optique, d'un gazoduc et de zones d'activité économique, ce qui insufflera une nouvelle dynamique au développement des wilayas qu'il traversera. Il s'agit, selon les plans du projet, des wilayas de Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Saïda, Tiaret, M'sila, Biskra, Batna, Oum El Bouaghi, Khenchela et Tébessa. Autre projet qui sera lancé en 2012, celui de la troisième rocade  qui va relier Bordj Bou Arréridj à Ain Defla et qui s'étend sur une distance de plus de 300 km. Pour ce qui est du projet de l'autoroute est-ouest dont le taux d'avancement a atteint 95 %, le ministre a précisé que le délai accordé par le ministère aux deux groupes chargés de la réalisation du projet est fixé à fin 2011, soulignant au passage que tout retard sera passible de mesures répressives. Les 5 % restant du projet seront réceptionnés fin 2011, a-t-il martelé, indiquant au passage qu'un retard ne serait-ce d'une journée de la part des groupes japonais Cojal et chinois Citic-CRCC sera passible de mesures répressives financières, administratives et économiques. En revanche, le coût global du projet, dont le tronçon Est qui s'étend de Bordj Bou Arerridj aux frontières tunisiennes et qui a été confié au groupe Cojal et celui reliant Bordj Bou Arréridj aux frontières marocaines à Citic-CRCC s'élève à 11 milliards de dollars. Sur un autre registre, le ministre a précisé que les tronçons encore en chantier se situent à Skikda et Constantine et dans les régions humides de la wilaya d'El-tarf. Quant aux travaux de l'axe reliant Boumerdès à Bouira d'une distance de 20 km et qui comprend 4 tunnels, ils ont atteint un taux d'avancement de 98 % après traitement des points de glissement de la région. Sur la question du péage auquel seront soumis les usagers de cette autoroute, le ministre a précisé que les tarifs seront raisonnables et seront fixés selon le pouvoir d'achat du citoyen.
Lyna D.

Selon l'indice de confiance Regus des entreprises
 Le Maghreb vole la vedette aux économies mondiales
 

 
En pleine crise économique mondiale, le Maghreb trace ses perspectives et tente de se détacher de l'Occident. En se montrant plus confiantes, les entreprises du Maghreb affichent de solides taux de croissance pour les profits et les revenus, ainsi elles managent l'aptitude mondiale positivement.Avec un taux de 119 points, le Maghreb est à cinq points au-dessus de la moyenne mondiale, selon l'indice de confiance Regus des entreprises, une similitude  captivante par rapport à la confiance globale de la plupart des autres pays.  Une majorité des entreprises maghrébines fait aussi état d'une hausse des revenus (55%) et des profits (47%), battant ainsi d'un pas de géant la moyenne mondiale et confirmant la confiance par des résultats solides.  Laissant la récession derrière elles, 29% des entreprises du Maghreb pensent que la reprise économique s'amorce sérieusement dans leurs pays. 67% des entreprises du Maghreb envisagent d'engager davantage de personnel en misant sur les travailleurs indépendants et les jeunes diplômés, dans une ligne droite d'une perspective haussière, confiante et performante. Le résultat de ce penchant positif du Maghreb est la chute  de la moyenne mondiale de l'indice Regus de confiance, qui a perdu 11 points depuis avril 2011 pour atteindre un taux de 114 points. La proportion des entreprises du Maghreb faisant état d'une hausse des revenus (soit 55% d'entre elles) est supérieure de quatre points par rapport à la moyenne mondiale.  En ce qui concerne la hausse des profits (47% des entreprises marocaines), ce chiffre est supérieur de cinq points par rapport à la moyenne. Alors que les entreprises du Maghreb cherchent, dans l'immédiat, à se différencier de la concurrence et à se développer dans les mois à venir, leurs intentions révèlent une forte tendance vers le recrutement de travailleurs indépendants (51%) et de jeunes diplômés (86%), témoignant ainsi de l'évolution de la situation du marché du travail. Pour sa part la vice-présidente de Regus, Joanne Bushell,   a commenté : " Ce rapport montre que si la tendance mondiale s'est presque partout fortement dégradée en six mois, il n'en est rien pour le Maghreb. La hausse des profits et des revenus est un signe clair de confiance. Dans ce climat positif de développement, il n'est pas surprenant de constater que les entreprises investissent activement dans leur atout le plus précieux : le personnel ". Elle a ajouté, qu' " Au Maghreb, les entreprises accueillent cet essor avec une touche de prudence et optent très souvent pour des travailleurs indépendants pour étoffer leur personnel et rester ainsi flexibles et rapidement évolutives ".  " En outre, en tirant parti de solutions d'espaces de travail flexibles déjà disponibles sur le marché, même de très petites structures peuvent s'implanter sur le marché qu'elles ont ciblé avec un risque limité, sans s'engager sur des baux à long terme ou des équipements, tout en ayant la possibilité de s'étendre ou de se retirer en fonction de la volatilité du marché " a-t-elle souligné . En résumant la situation, le Maghreb tente de se démarquer des grandes croissances économiques mondiales, en creusant l'écart par des taux solides pour les profits et les revenus, en gérant ainsi les dispositions mondiales avec confiance et positivisme.
Sefta L.

Nouvelles mesures d’encouragement au profit des exploitants agricoles
Le dinar symbolique à l’hectare dans le Sud et les Hauts Plateaux
La direction générale du Domaine national a décidé d’appliquer de nouvelles facilitations et d’accorder des avantages financiers au profit d’exploitants agricoles qui ont déposé des dossiers, fichés par l’Office national des terres agricoles (ONTA). Ces nouvelles formules de concession devront débloquer définitivement les grosses entraves administratives et permettront aux exploitants de bénéficier de crédits bancaires aux fins de lancer de nouveaux projets agricoles et de moderniser leurs activités de manière générale.
C’est ainsi qu’une nouvelle formule de concession va permettre aux bénéficiaires de décrocher un acte de concession établi par les services des Domaines, selon le principe de conversion du droit de jouissance perpétuelle en droit de concession encadrée par l’ONTA. A rappeler que la loi du 15 août 2010 fixant les conditions et modalités d’exploitation des terres agricoles du domaine privé de l’Etat ainsi que le décret exécutif n°10.326 du 23 décembre 2010 ont précisé les conditions et les procédures de conversion du droit de jouissance perpétuelle octroyé au profit des exploitations agricoles collectives et individuelles (EAC et EAI) en concession de longue durée.
Or, pour faciliter ce processus, les pouvoirs publics viennent de prendre plusieurs mesures incitatives, comme la suppression des frais dans les formalités d’enregistrement, d’établissement et de publication foncière de l’acte de concession, alors que la redevance annuelle sera fixée de manière administrée par la loi de finances, comme elle le fut cette année. Selon des sources responsables au niveau des Domaines, de gros avantages ont été décidés dans le calcul des taux de ces redevances afin de booster la mise en valeur des terres agricoles et de redynamiser l’activité agricole et l’élevage d’une manière générale, notamment dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux.
C’est ainsi que le dinar symbolique est encore une fois requis à l’hectare pendant une période de 10 à 15 ans, avec 50 % d’abattement sur la redevance domaniale au-delà de cette période pour les nouvelles exploitations situées des wilayas du Sud et des Hauts Plateaux.
Pour les autres régions du pays, c’est la nature des investissements qui déterminera les taux et les avantages : par exemple, 90 % pendant la période de mise en valeur des terres pour une durée maximale de cinq ans, ou 50 % pendant la période d’exploitation des terres pour une durée de cinq ans.
Ces mesures incitatives devraient alléger les charges des exploitants agricoles et leur permettre, avec la possession d’un acte de concession, de relancer le crédit bancaire, les différentes formules d’assurances agricoles pour les nouvelles exploitations, la mise en valeur d’autres surfaces, ainsi que des investissements de nature agroalimentaire ou rattachés à l’élevage.
Hani R.

Développement de partenariats dans le domaine industriel

Les investisseurs français en quête de projets en Algérie

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Bahia Aliouche
L’Algérie représente un marché intéressant, voire même attractif pour beaucoup d’investisseurs étrangers. Ces investisseurs multiplient les visites en Algérie et saisissent la tenue des salons professionnels pour y participer. L’objectif étant de s’informer sur les grandes tendances des marchés algériens et de rencontrer les entreprises algériennes pour discuter des possibilités
de conclure des relations de partenariat.Alors que la présence d’une trentaine d’entreprises françaises et une dizaine d’autres canadiennes à la 8ème  édition du Salon professionnel sur les technologies de l’information baptisé Med-IT, tenue à Alger du 26 au 28 septembre dernier, avait attesté de l’intérêt de ces entreprises étrangères à l’égard du marché algérien des technologies de l’information, la présence des entreprises étrangères notamment françaises à la 5ème édition du Salon international de l’industrie Alger Industries, tenue du 3 au 6 octobre courant à Alger, a, pour sa part, affirmé l’intérêt que portent les entreprises françaises au secteur industriel algérien.En effet, une cinquantaine d’entreprises françaises ont pris part au salon Alger Industries. Les exposants français activent dans différentes branches telles que la manutention, le levage, le stockage, le traitement de surface et l’usinage. Participant pour la quatrième fois à cette importante manifestation économique, Valves Meca est une société qui offre de nombreux avantages dans, entre autres, la fourniture de robinetterie industrielle et de tubes.Selon le gérant de Valves Meca, M. Maurice Petit Jean, le salon Alger Industries constitue une occasion propice pour se mettre en contact avec les entreprises algériennes et discuter d’éventuelles relations de partenariat.«Concrètement, nous avons réalisé des projets dans le domaine de la sous-traitance avec des sociétés d’ingénierie telles que Saipem Algérie», nous a-t-il  précisé.Estimant que le marché algérien de l’Industrie est «très prometteur», M. Maurice Petit Jean est, toutefois, revenu sur les obstacles juridiques et administratifs qui, selon lui, constituent le point d’achoppement pour son entreprise voulant décrocher des marchés en Algérie.«L’Algérie recèle de grands potentiels que nous espérons pouvoir développer», nous a-t-il révélé. De ce fait, a-t-il poursuivi, «Valves Meca travaille en collaboration avec La Chambre de Commerce et d’Industrie algéro-française dans l’optique de lever ces obstacles et arriver à commercialiser ses produits en Algérie».Il est important de rappeler que Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, a, dans un entretien à l’AFP, justifié les changements de lois sur les investissements. «Ce n’est pas de l’instabilité, c’est une rectification de fond», a-t-il, récemment, affirmé. Et d’ajouter : «Notre objectif est de mettre en place un mécanisme qui permette un développement des partenariats pour acquérir un savoir-faire, plus important que le simple commerce entre pays.»
Un développement de partenariat qui figure à la tête des objectifs de la participation de l’entreprise française Actimeca Jamois à la 5ème édition du salon Alger Industries.Existant depuis 1979, Actimeca Jamois est une société qui active dans la mécanique de précision.«Notre participation au salon Alger Industries 2011 nous a permis une prise de contact avec nos homologues algériens», nous a confié son directeur général, M. François Jamois. Et d’ajouter : «Le marché algérien de l’industrie est en plein développement. Nous avons participé à plusieurs salons industriels tenus en Algérie comme nous avons effectué des visites de travail dans la perspective de décrocher des marchés en Algérie.» La 5ème édition du Salon international de l’industrie va certainement ouvrir l’intervalle aux entreprises étrangères, notamment françaises, pour nouer des relations fructueuses de partenariat avec leurs homologues algériennes et par ricochet intensifier davantage la collaboration franco-algérienne. Une collaboration qui avance bel et bien, selon la dernière déclaration de M. Benmeradi, faisant allusion aux douze dossiers phare qui, précise-t-il, «sont réglés à 90%».
Il reste à finaliser les projets Renault (avec la question de la commercialisation des véhicules) et la plate-forme pétrochimique que Sonatrach négocie avec le groupe français Total. Idem pour le partenariat avec Sanofi-Aventis, Lafarge et dans l’industrie du verre avec Alverre.La concrétisation de ces projets devrait permettre le développement de l’Industrie nationale et, partant, sortir l’Algérie de sa quasi-dépendance du secteur des hydrocarbures.


Clôturant sa vaste campagne promotionnelle «Ramadhan 2011»

Le groupe agroalimentaire Ifri affiche ses ambitions à l’export


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Kamel Amghar
Au terme d’une vaste campagne promotionnelle et publicitaire qui aura duré plus de deux mois, le groupe agroalimentaire Ifri, spécialisé dans la production d’eau minérale et de boissons fruitées, a clôturé, hier, son jeu «spécial Ramadhan 2011» en tirant un bilan extrêmement satisfaisant. A cet effet, le siège de la société à Ighzer Amokrane (Béjaïa) a abrité une charmante cérémonie à laquelle les médias, les autorités locales et les partenaires de l’entreprise ont été conviés.  L’opportunité était également offerte aux responsables de l’entreprise pour exposer son historique, ses performances actuelles et ses projets de développement à court et moyen termes. En effet, la loterie lancée au début du mois de Ramadhan, avec à la clé plusieurs lots de cadeaux, a suscité «un intérêt jamais égalé», selon Mourad Bouattou, le chef du département marketing qui donne le chiffre record de 6 894 708 étiquettes collectées par les consommateurs. Quatre voitures de type Golf série 6, quatre scooters, quatre Omra (voyages aux Lieux Saints de l’Islam), des iPhone et des parures en or figurent parmi les alléchantes récompenses mises sur le tapis. Les heureux lauréats ont été conviés par la même occasion pour la remise de leurs gains. A son lancement en 1986, la petite entreprise familiale, Ibrahim et Fils, se limitait uniquement à la production artisanale de boissons gazeuses. Afin d’améliorer ses performances, l’entité familiale décide, au milieu des années 1990, de se spécialiser dans le conditionnement de l’eau minérale naturelle de la source d’Ifri. Le succès est immédiat. Plus de 20 millions de bouteilles, en formats de 1,5 litre et 0,5 litre, ont été commercialisées en 1995. En ouvrant une autre ligne pour la production de sodas, l’entreprise triple ses performances, trois ans plus tard, en plaçant 60 millions de bouteilles (eau plate et sodas) en 1998. A la faveur d’investissements successifs, l’entreprise augmente graduellement sa capacité de production en diversifiant sa gamme de produits. Elle emploie aujourd’hui plus de 1.550 personnes et s’érige dès à présent en holding.En moins de 25 ans d’existence, Ifri a connu un développement fulgurant. Poursuivant une incroyable ascension, Ifri quadruple quasiment sa production en 2002, atteignant les 220 millions de bouteilles. L’année suivante, est lancée la troisième gamme : l’eau fruitée, avec la même base d’eau minérale naturelle. Cela porte à 700 millions le nombre de bouteilles (tous formats confondus) écoulées en 2007. Depuis 2008, plus de 90 références sont proposées à la consommation. Fort de son succès en Algérie où il revendique 50% de parts de marché, Ifri se lance, ces dernières années, dans l’exportation, notamment vers la France où vit une importante communauté nationale. 5 à 10% de son chiffre d’affaires est aujourd’hui réalisé dans l’Hexagone où la marque est largement présente dans les supermarchés. Les produits Ifri sont aussi positionnés au Canada, en Belgique, en Grande-Bretagne, à Dubaï, ainsi qu’au Mali et au Soudan. Cette politique de développement à l’export ouvre de nouveaux horizons à la société. Dans sa continuelle quête d’autonomie, l’entreprise familiale se lance en 1999 dans la production de bouteilles en plastique en créant General Plast, une usine de PET (polyéthylène téréphtalate) préformé, qui, en 2008, fabrique également des bouchons. Disposant aussi d’une importante base logistique, Béjaïa Logistique (BL), dotée d’une centaine de camions de gros tonnage, l’entreprise distribue, elle-même, ses produits. Ifri a également investi ces dernières années dans la production de l’huile d’olive pour diversifier sa présence dans la chaîne agroalimentaire, en lançant Les huileries d’Ouzellaguen. Ce pôle oléicole, dédié au traitement et conditionnement de l’huile d’olive, entrera en production très prochainement. Le complexe en question est doté d’une capacité journalière de trituration de 40 quintaux au démarrage de l’activité. «Les essais effectués sont concluants. L’entrée en production est prévue pour le mois de novembre prochain», affirme encore Mourad Bouattou. Ce produit du terroir, qui répondra aux normes européennes en la matière, sera essentiellement destiné à l’exportation vers les marchés nord-américain et asiatique. 

En quête de financements «hallal»

Des jeunes boudent le dispositif Ansej


Non contents de voir le dispositif Ansej allégé et les taux d’intérêt sur les crédits bancaires réduits à leur plus simple expression, certains jeunes désireux de souscrire à ce dispositif émettent encore quelques réserves. Ils se demandent en effet s’il est licite ou pas du point de vue religieux de souscrire à ce dispositif, considérant le taux d’intérêt de 1% appliqué par les banques sur les projets financés dans ce cadre, comme de l’usure (riba).

J’avais l’intention de déposer mon dossier à l’Ansej mais un ami m’en a dissuadé sous prétexte que c’est h’ram (illicite), même si le taux est faible», nous témoigne un jeune rencontré près d’une agence de l’Ansej à Alger. Il est loin d’être le seul puisqu’il nous parle d’une «dizaine» de jeunes de son quartier à Belcourt qui sont dans la même situation. «Nous sommes allés poser la question à l’imam de notre mosquée, mais il nous a dit la même chose», explique-t-il, en précisant qu’il devra «renoncer à son projet de transport frigorifique à cause de cet obstacle».
Interrogé sur le sujet, Nacer Hider, secrétaire général à Al Baraka Banque, déclare à El Watan Economie : «Beaucoup de jeunes intéressés par l’Ansej qui viennent nous voir souhaitent bénéficier du concours des banques par uniquement la nôtre sans qu’il y ait ce taux d’intérêt qu’on leur impose même s’il est insignifiant, parce ce que c’est une problématique religieuse et pas seulement financière».La préoccupation n’est pas anodine puisqu’elle a même donné lieu à la création d’un groupe sur le réseau social le plus en vue du moment, à savoir facebook. Se faisant appeler «30 000 signatures pour que l’Ansej annule le 1% d’intérêt», le groupe se donne pour mission de sensibiliser le plus grand nombre de personnes à cette cause afin de pousser les pouvoirs publics à reconsidérer la question, mais il a recueilli moins de 300 signatures.  
Sur la page, les adhérents au groupe expriment leur frustration et font leurs propositions. «Moi je veux vraiment travailler, mais je ne trouve pas de financement hallal», déplore l’un d’entre eux, et de proposer, «pourquoi ne pas créer une association avec la banque de sorte à ce qu’elle touche 5% à 10% de mon bénéfice sur le projet que je réaliserai. Ce sera plus rentable aussi bien pour elle que pour moi». Un autre membre relève que l’Etat «n’arrête pas de frimer avec les 150 milliards de dollars de réserves et le fait que le pays ne soit pas endetté, alors pourquoi ne pas prévoir dans ce cas un budget spécialement pour l’Ansej».
Limites du financement mixte
Pourtant, le dispositif Ansej ne rend pas obligatoire pour les souscripteurs de recourir au crédit bancaire. Il prévoit en effet aussi un financement mixte qui repose sur apport personnel majoritaire, complété par un prêt sans intérêt (PNR), inférieur à 30%, accordé par l’Agence pour des montants de projets compris entre moins de 5 millions et 10 millions de dinars.
Seulement un apport personnel de plus de 70% du montant du projet, ce n’est pas donné à tout le monde et comme le fait remarquer un jeune rencontré à l’agence Ansej de Hassiba Ben Bouali à Alger : «Si j’avais 70% d’une telle somme, je n’aurais pas eu besoin de venir à l’Ansej». D’ailleurs, les statistiques de l’Ansej le montrent bien ; sur l’ensemble des projets d’investissement financés dans le cadre de ce dispositif, la part des PNR ne dépasse pas les 21%, contre 64% pour les montants financés par les banques et 15% pour le montant des apports personnels.
Les jeunes intéressés par la formule Ansej n’ont pas d’autres alternatives puisque seules les banques publiques sont conventionnées avec l’agence pour prendre en charge les projets. La banque Al Baraka, qui détient 95% de parts de marchés de la finance islamique en Algérie, a, selon M. Hider, entamé «des discussions, il y a quelque temps» avec l’agence dans l’optique de travailler ensemble, mais «sur des bases saines et professionnelles», mais pour l’heure, il n’y a rien de concret.
Sans alternatives
La banque islamique semble avoir quelques préalables. «Il y a au niveau de l’Ansej des comités de validation qui obligent en quelque sorte les banques à accorder les crédits une fois le projet validé», nous explique le représentant de cette Banque. «Si nous rentrons dans ce dispositif, il faut que le processus de validation tienne compte de l’éligibilité économique du projet au financement bancaire. Cela y va aussi d’un souci pédagogique pour que ces jeunes, une fois le crédit obtenu, puissent mener le projet jusqu’au bout et assurer sa pérennité», argumente-t-il. Selon M. Hider, «il faut qu’il y ait une réelle volonté de la part de ces jeunes d’aller au bout du chemin et non pas d’obtenir des fonds sans que l’on sache qu’elles ont été leur usage et l’issue des projets financés, d’où la nécessité de faire une évaluation permanente et continue des projets financés dans le cadre de l’Ansej pour essayer de tirer les enseignements en cas de résultats non concluants».
Pour l’heure, l’Ansej dit n’avoir rejeté aucun dossier parmi ceux qu’elle a réceptionnés, au moment où les informations faisant état de fonds détournés par les jeunes promoteurs sont nombreuses. L’Agence se veut néanmoins rassurante et admet que ces cas sont minimes. Négligeables ou pas, l’existence de ces cas, renseigne, selon certains observateurs sur la réelle velléité derrière le souhait de voir supprimer le taux de 1% par certains jeunes. L’objectif pour certain étant de se débarrasser du poids que constitue l’obligation de devoir rembourser le prêt, nous dit-on, même si d’autres sont réellement préoccupés par la question de «Riba».
L’Ansej dit avoir déjà validé 108 573 dossiers de jeunes promoteurs sur les 333 705 dossiers déposés durant le premier semestre 2011.
Safia Berkouk

lundi 10 octobre 2011


Christoph Partch rencontre les opérateurs économiques

 
 Mme Sonja Weichert (à gauche), M.Christoph Partch (au milieu), le directeur de la chambre de commerce de Mascara (à droite).
L’invité de la chambre de commerce et d’industrie «Béni-Chougrane» de Mascara, M.Christoph Partch, a annoncé que les industriels allemands sont prêts à exporter leur savoir-faire dans les différents domaines.

Le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-allemande (AHK), M.Christoph Partch, a appelé, mardi, les opérateurs économiques de la wilaya de Mascara à investir dans le secteur agroalimentaire créateur de richesse et d’emploi. «Vos produits agroalimentaires s’adaptent parfaitement à l’exportation sur le marché européen qui a vraiment besoin de produits de bonne qualité écologique pour lesquels il est disposé à payer le prix fort. Le marché des produits agroalimentaires écologiques est un champ très important pour les opérateurs économiques», a-t-il précisé.
L’invité de la chambre de commerce et d’industrie «Béni-Chougrane» de Mascara, M.Christoph Partch, a annoncé, également, lors d’une séance de travail avec les opérateurs économiques de la région, que les industriels allemands sont prêts à exporter leur savoir-faire dans les différents domaines. Il ajoutera, dans ce contexte, «nous essayons de renforcer les passerelles qui existent entre nos deux pays depuis 40 ans et de nous donner beaucoup plus de champs d’applications parce qu’il y a de nouveaux défis comme la question des énergies». Pour M.Christoph Partch, le défi des Allemands c’est l’environnement et le traitement des déchets: «On peut développer le traitement des déchets et d’importantes entreprises allemandes sont intéressées».
Faciliter l’investissement des entreprises allemandes à Mascara
Mme Sonja Weichert, responsable de la promotion des exportations et des PME au niveau de ladite Chambre de commerce et d’industrie algéro-allemande, a précisé, quant à elle, que l’objectif de leur déplacement à Mascara est de: «rencontrer les opérateurs économiques, de voir les potentialités qui existent dans la région et  d’encourager les industriels de la région à réaliser des partenariats avec leurs homologues allemands». Mme Sonja Weichert n’a pas hésité à révéler qu’«actuellement, l’export de l’Algérie dans le domaine hors-hydrocarbures n’est pas tellement développé. Notre objectif est d’informer et d’encourager les entreprises de mettre à niveau et de trouver leurs places dans le marché allemand».
Dans le but de concrétiser cet objectif, l’oratrice a invité les opérateurs économiques de la wilaya de Mascara à se rapprocher de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-allemande (AHK) afin de développer l’investissement local ainsi que l’exportation des produits de la région vers l’Allemagne. M.Christoph Partch nous a déclaré en outre «le wali de Mascara, M.Ouled Salah Zitouni, s’est engagé, lors d’un chaleureux entretien avec lui, à faciliter l’investissement des entreprises allemandes à Mascara, tout en proposant les différents créneaux susceptibles d’être exploités».   
                        
Abdelouahab Souag
 

Tindouf : Plus de 600 nouveaux postes de formation


En prévision de la prochaine rentrée, le secteur de la formation professionnelle de la wilaya de Tindouf prévoit 625 nouveaux postes de formation au niveau des deux centres (CFPA) implantés au chef-lieu de wilaya.

On apprendra que 50% des postes ouverts ont été consacrés à la formation résidentielle et réservés aux postulants ayant le niveau de 4ème année moyenne ou en-deçà. «Et, ce,  conformément aux recommandations de la commission mixte (Education/Formation) d’admission et d’orientation», selon le DFP. A l’occasion, le nouveau CFPA Mohamed Belouizdad de Tindouf-Lotfi vient d’être doté de trois récents appareils pédagogiques dont deux pour les techniques d’information et de communication et un pour l’électronique-automobile. Par ailleurs, le secteur enregistre, cette année, l’ouverture de 10 postes budgétaires pour le recrutement de formateurs dans les spécialités prévues par la carte de formation de wilaya.
A titre d’exemple, le commerce, l’électricité en bâtiment, les travaux en bâtiment, le froid et la climatisation, les techniques d’information et de communication. On annonce, également, pour cette année, le lancement des travaux de réalisation de l’institut de formation professionnelle qui prendra en charge les candidats de 2ème et 3ème années secondaires pour une formation de technicien et de technicien supérieur. «Ce qui mettra fin au déplacement de cette catégorie de jeunes vers d’autres wilayas dont la plus proche est à 800 km», rappelle-t-on.                         
Milagh Mankour
 

Chômage : Fausse solution pour vrai problème


Le ministre du Travail a indiqué hier que les demandes de 150 000 jeunes en quête d’emploi seront satisfaites. Les organisations patronales se sont engagées à intégrer ces postulants moyennant une aide mensuelle de l’Etat de 12 000 DA pour chaque poste de travail créé.

Encore une annonce pour les jeunes en quête d’un emploi. 150 000 jeunes demandeurs d’emploi bénéficieront de l’insertion dans le monde du travail via le «contrat de travail aidé (CTA)», a indiqué hier le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, lors du séminaire organisé à Alger sur «La restitution de la résolution et des conclusions de la commission de l’administration et de l’inspection du Travail». Les organisations patronales se sont engagées, selon M. Louh, à fournir ces 150 000 postes de travail, sachant que l’Etat prendra en charge 12 000 DA de chaque salaire, précise le même responsable. C’est une des résolutions de la dernière tripartite, mais qui n’a pas été «suffisamment médiatisée».
Pour le ministre du Travail, ce dispositif permet de booster le marché du travail et constitue une des solutions efficaces dans la lutte contre le chômage. En quoi ce contrat de chômage aidé est-il différent de la formule (DAIP), dispositif d’aide à l’insertion professionnelle, avec lequel l’Agence nationale de l’emploi a procédé au placement de 273 141 jeunes demandeurs en 2010 et à 473 837 durant les huit premiers mois de 2011. L’Etat a-t-il fait le bilan des dispositifs de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) et de la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC) ? Ces deux dispositifs, qui ont bénéficié d’une grande promotion des moyens de l’Etat et qui ont mobilisé des moyens financiers colossaux, n’ont pas fait l’objet pour le moment d’une évaluation objective.
Des postulants continuent à subir les démarches bureaucratiques pour la concrétisation d’un projet Ansej, alors que les recrues de l’ANEM évoluent dans la précarité avec des salaires n’atteignant même pas le SNMG. Quelles garanties d’embauche auront donc les jeunes recrues dans le cadre du CTA et du DAIP, en l’absence de moyens de contrôle par l’Etat? Il est clair que ce sont les entreprises privées, elles seules, qui tireront profit de ces placements financés gracieusement par l’Etat, sans aucune garantie de régularisation pour les jeunes.
10 500 travailleurs au noir
Selon les services du ministère du Travail, quelque 10 500 travailleurs n’ont pas de couverture sociale. Ces chiffres de l’inspection du Travail enregistrés durant le premier semestre 2011 ont été communiqués en marge du séminaire. L’inspection du Travail a effectué durant la même période près de 22 618 contrôles auprès des entreprises privées, ce qui a permis de relever «10 560 cas de travailleurs non déclarés à la Sécurité sociale», affirment les responsables du secteur. Les employeurs, qui n’ont pas procédé à la régularisation des employés en matière de déclaration à la Sécurité sociale, ont été destinataires de 2190 procès-verbaux d’infraction.
Selon les chiffres fournis par les services de M. Louh, les contrôles effectués durant les six premiers mois de 2011, auprès de 15 703 entreprises ont permis de relever 17 883 recrutements non conformes à la législation en vigueur. L’inspection du Travail a également contrôlé 6326 entreprises concernant les conditions d’emploi de la main-d’œuvre étrangère. Le bilan de ces opérations s’est soldé par l’enregistrement de 2130 infractions «pour défaut de détention de permis de travail ou d’autorisation de travail temporaire».
 

Retraites : l’UGTA réclame une augmentation de 40%

L’UGTA demande 40% d’augmentation des pensions et allocations de retraite, a affirmé, hier, Abdelmadjid Sidi Saïd, en marge du séminaire. Le ministre du Travail a annoncé jeudi dernier, à l’issue l’installation des groupes de travail issus de la dernière tripartite, que le gouvernement préparait «une mesure exceptionnelle» pour la revalorisation des allocations et pensions de retraite et que cette mesure serait prochainement tranchée. Elle sera prise en charge par le budget de l’Etat. Selon M. Sidi Saïd, le prochain Conseil des ministres se penchera sur cette mesure.

Avec une subvention de l’Etat à hauteur de 12 000 DA par mois et par contrat

Le patronat s’engage à recruter 150 000 diplômés primo-demandeurs d’emploi

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Samir Azzoug 
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a révélé, hier, que lors de la dernière tripartite (gouvernement-organisations patronales-UGTA), le patronat s’est astreint à recruter 150 000 jeunes diplômés primo-demandeurs d’emploi dans le cadre du contrat de travail aidé. En contrepartie, l’Etat s’est engagé à participer à hauteur de 12 000 DA pour chaque recrutement (dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle DAIP) et de réduire les délais de satisfaction des recruteurs par l’Agence nationale de l’emploi (ANEM). Dans son intervention lors du séminaire de restitution de la résolution et des conclusions de la commission de l’administration et de l’Inspection du travail de la 100e session de la Conférence internationale du travail, le ministre, qui se félicitait de l’accord, rappellera que l’Algérie a ratifié 59 conventions internationales dont huit fondamentales et trois des quatre prioritaires. Expliquant l’importance de l’amélioration significative du fonctionnement et des capacités de l’administration et de l’Inspection du travail garantes des droits des travailleurs et de l’équité sociale d’un côté et de l’application efficiente de la législation du travail de l’autre, Louh revient sur les réalisations de l’Algérie en la matière. Adaptation et mise à niveau de toute la législation du travail dans le respect des principes fondamentaux des conventions de l’Organisation internationale du travail depuis les années 1990, signature du Pacte national économique et social en 2006, ainsi que la mise en place d’une administration et d’une Inspection du travail dotées de moyens modernes et de larges prérogatives. En parallèle, Louh met en relief la densification du réseau de l’Agence nationale de l’emploi (Anem) passant de 164 structures en 2000 à 222 structures en 2011. Sur le plan des ressources humaines, ces agences ont été renforcées en compétences qualifiées avec un taux d’encadrement évoluant de 16% en 2006 à 64,49% en 2010. En guise de résultats de ses efforts, le ministre fait valoir les chiffres. Les offres d’emploi présentées par l’agence sont passées de 24 533 en 2000 à 234 666 en 2010 avec un pic enregistré durant les premiers huit mois de l’année en cours où ces offres ont atteint 162 746.  L’Anem a procédé, dans le cadre du DAIP,  au placement de 273 141 jeunes primo-demandeurs d’emploi en 2010 et à 473 837 durant les huit premiers mois de 2011. La conférence générale de l’Organisation internationale du travail (OIT), réunie à sa 100e session en 2011, ayant tenu une discussion générale fondée sur l’administration et l’Inspection du travail, a adopté 22 conclusions pour renforcer le rôle de ces instruments de la bonne gouvernance. Le Bureau international du travail (BIT) s’attelle à inciter chaque Etat membre de l’Organisation à y adhérer et à améliorer ainsi le fonctionnement et les capacités de ces outils qui font face à des pressions importantes induites par la crise économique et financière qui touche actuellement tous les pays du monde.