jeudi 23 mai 2013

Relance de l’Industrie Hamiani partage le souci des autorités


“Le souci du Premier ministre et du ministre de l’Industrie est de tout mettre en œuvre pour donner vie, ressusciter le potentiel industriel public existant, en s’appuyant sur des partenariats avec le privé national et étranger”, a affirmé, hier, M. Réda Hamiani, invité du quotidien DK News.

Le président du Forum des chefs d’entreprise partage, “en grande partie” le souci des autorités de tirer profit du capital existant, en d’autres termes des entreprises publiques marginalisées après de multiple tentatives de les privatiser, pour relancer l’industrie.
“Plusieurs usines sont, actuellement, fermées. Certaines sont sinistrées. Le souci du Premier ministre et du ministre de l’Industrie est de tout mettre en œuvre pour donner vie, ressusciter le potentiel industriel public existant, en s’appuyant sur des partenariats avec le privé national et étranger”, a affirmé, hier, M. Réda Hamiani, invité du forum du quotidien DK News. Les autorités, dans le textile, la chaussure, la chimie, la mécanique… veulent récupérer tout le potentiel oublié et établir des passerelles avec des partenaires privés locaux ou étrangers. “C’est plus une optique de sortie de crise qu’une doctrine”, a estimé le président du FCE. “Il n’y a pas de volonté de se projeter dans des perspectives lointaines”, a-t-il indiqué, expliquant que la stratégie du gouvernement est adossée à trois considérations : le pragmatisme dans tous les domaines en tirant profit du potentiel existant,  relance de l’industrie, qui ne contribue aujourd’hui qu’à 4,5% au produit intérieur brut et la sécurité alimentaire.
“Il y a visiblement un horizon économique qui ne dépasse pas 2014”,  estime Hamiani. Interrogé sur la dernière réunion avec Les SGP, Hamiani a indiqué que la mixité qui caractérise l’économie algérienne va encore durer pendant une bonne période. “Reste à savoir les limites. Nous l’avons toujours dit. Nous ne voyons pas l’État dans les hôtels, dans les PME. Ce n’est pas sont rôle”, indique Hamiani affirmant que les autorités ne veulent pas introduire des clivages qui seraient contreproductifs et qui pourraient susciter des polémiques inutiles.
Pour les autorités, tous les acteurs, publics, privés nationaux et étrangers sont invités à tirer la croissance vers le haut. Une croissance que M. Hamiani trouve “actuellement décevante”. Le président du FCE estime “qu’un pays comme le notre, avec les efforts qui ont été consentis, aurait dû avoir des taux de croissance de 7% à 9%”.
Contrairement au secteur public, Hamiani évoque une certaine difficulté à identifier une politique d’aide et de soutien en direction du secteur privé. La mise à niveau est “relativement en panne”. Certaines mesures prises lors de la tripartite ont eu une suite favorable, d’autres n’ont pas été abordées. Moncef Othmani, vice-président du FCE, signale par ailleurs le climat des affaires contraignant pour la création d’entreprise. Le président du FCE estime que le procès qui est fait au développement de capacité de production du secteur privé est un mauvais procès. Il explique que c’est les conditions de création des entreprises et le fonctionnement de l’économie nationale qui ne poussent pas vers la création de champions. Hamiani rappelle le changement de cap, important, opéré à partir de 2008, qui a donné naissance à la loi de finances complémentaire 2009. “Donnons un peu plus de temps à cette conjoncture avant de porter des jugements définitifs”, lance le président du FCE, mettant en avant le démarrage de certaines activités, comme les tracteurs, les engins des travaux publics, le textiles, la mécanique… La nouvelle donne sur le marché du gaz et la baisse de la production nationale des hydrocarbures interpellent notre pays pour, très rapidement, envisager des alternatives de création de richesses.
“Cette conjoncture pousse à des recherches de solutions plus pragmatiques. On a plus le temps de se positionner sur 30 ans”, pense Hamiani, indiquant que l’Algérie fait face un dilemme : une population qui croît, avec 900 000 naissances par an, et en face une économie qui n’est pas capable de fournir du travail et des logements.
Liberté

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