vendredi 17 avril 2015

Le FCE dévoile ses propositions pour la relance économique



 Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) a dévoilé, mercredi à Alger, une série de propositions à même de contribuer à la relance économique du pays, tout en estimant que l'ouverture de l'investissement dans tous les secteurs d'activité au privé national était une "nécessité".
"Nous devons encourager l'initiative privée dans tous les secteurs d'activité", a plaidé le président du FCE, Ali Haddad, dans une conférence de presse tenue à l'issue d'une réunion de cette organisation patronale qui a adopté une série de propositions d'ordre économiques pour être soumises au Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
Ces propositions résultent d'un cycle de rencontres, initié par le FCE au cours de ces derniers mois avec plusieurs institutions publiques notamment et durant lesquelles ont été soulevés les problèmes de l'entreprise et de l'investissement.
"Aucun secteur d'activité, mis à part celui de la sécurité, ne doit rester verrouillé au privé national", a renchéri Brahim Benabdessalam, vice-président du FCE, estimant qu'"il n'y a pas un pays dans le monde qui s'est développé sans la dominance du secteur privé dans son économie".
Pour le président du FCE, l'Algérie détient un important potentiel d'entreprises privées lesquelles peuvent, selon lui, contribuer fortement au développement du pays et à son émergence économique, affichant la volonté et l'engagement de son organisation à participer à la mise en oeuvre de cette démarche.
"Notre objectif est d'atteindre un taux moyen de croissance du PIB de 8% à l'horizon 2020", a souhaité M. Haddad, relevant que l'ouverture de l'investissement au privé national devient un impératif pour diversifier l'économie du pays.
"La situation économique du pays est difficile aujourd'hui (...), nous n'avons pas d'autres choix que d'aller vers l'industrie et l'agriculture", a-t-il insisté.
Les propositions du Forum, qui doivent être présentées au Premier ministre dans une quinzaine de jours, sont axées autour de cinq principaux volets:
le financement de l'entreprise, la fiscalité, l'environnement de l'entreprise, la politique nationale des prix et les subventions.
Sur le plan fiscal, cette organisation suggère de lancer une "opération d'assainissement fiscal" devant permettre d'intégrer le secteur informel dans la sphère légale et de faire profiter, ainsi, à l'économie des "sommes colossales" dissipées dans le "marché noir" en les drainant vers les banques.
Le FCE préconise aussi de réduire à 5% le taux de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) pour les activités de biens et services, l'éliminer pour l'IBS réinvesti et l'augmenter à 30% pour les activités d'importation de biens et services, alors que l'IBS est actuellement à 23% pour tout type d'activité.
En outre, il suggère de créer un Fonds d'investissements doté d'un capital équivalent à 10 milliards de dollars dans une première phase, qui sera chargé d'accompagner les investissements nationaux.
Le Forum propose, par ailleurs, de réviser la politique nationale des prix et des subventions de façon à limiter ces subventions aux seules couches défavorisées.
Selon les pronostics du FCE, son programme devrait se traduire par la réalisation d'un taux de croissance de 8% dans cinq ans et la création de  60.000 nouvelles entreprises chaque année et de deux millions d'emplois dans le secteur économique (industrie, agriculture, BTP et services).
Il projette également d'augmenter la part du secteur industriel dans le PIB jusqu'à 15% dans les cinq années à venir avec une réduction de 10 milliards de dollars de la facture des importations.
APS

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