mercredi 24 décembre 2014

AUTOROUTE DES HAUTS-PLATEAUX, PROJET DE TRAMWAYS, CRÉDITS ANSEJ, AUTRES SUBVENTIONS : Les projets qu'il faudra "raboter"

L'option «dépenser sans compter» ne sera plus tolérée
 
Tout en maintenant la politique de l'achat de la paix sociale, l'équipe Sellal sera forcée de geler ou de reporter certains projets jugés non essentiels ou très coûteux.
Revirement de dernière minute. La chute sensible des prix du pétrole a faussé les calculs du gouvernement. Devant cette urgence, le président de la République a convoqué pour aujourd'hui un mini-Conseil des ministres. Objectif: recadrer les dépenses et les projets de la loi de finances 2015. Le Premier ministre et cinq membres de son équipe se rendront à la Présidence avec des rapports de conjoncture détaillés. Il sera question de discuter des solutions efficaces pour contrecarrer le choc de la dégringolade du prix de l'or noir, principale ressource de l'économie nationale. Intervenant à la veille du lancement du programme quinquennal 2015-2019, dont le coût est estimé à 269 milliards de dollars, cette nouvelle donne chamboule sérieusement les chantiers et les prévisions de l'Exécutif. Le rendez-vous d'aujourd'hui qui précède le Conseil des ministres prévu dans quelques jours pour entériner la loi de finances 2015, vise justement à rectifier le tir. Cette rencontre intervient une semaine après le Conseil du gouvernement présidé par Sellal et qui a été consacré à la révision de la loi de finances 2015. Le Premier ministre aura donc à présenter au chef de l'Etat le compte rendu. Pris de court par cette chute du prix du baril de pétrole, le gouvernement multiplie ses options dans l'espoir de trouver la bonne recette qui lui permettra de maintenir en quelque sorte l'équilibre entre ses revenus et ses dépenses. Jouissant d'un matelas important en réserves de change et avec le Fonds de régulation des recettes (FRR), le gouvernement se montre plutôt moins angoissé pour les trois prochaines années. Malgré la sonnette d'alarme tirée par le gouverneur de la Banque d'Algérie, le gouvernement garde le sang-froid. Ce dernier compte maintenir sa politique des subventions. «Le gouvernement n'envisage pas de réviser sa politique de subvention des produits de large consommation en dépit de la baisse des prix du pétrole», a affirmé, jeudi dernier au Sénat le ministre du Commerce, Amara Benyounès. «Aucune subvention ne sera revue, nous ne toucherons à aucune des subventions. Le pays dispose suffisamment de moyens financiers pour faire face à cette situation de chute des cours mondiaux de pétrole», a-t-il déclaré en guise d'assurance. Tout en admettant que la chute des prix aura des conséquences sur notre économie, M.Benyounès précise que l'Algérie n'est pas dans une situation de crise. «L'Algérie dispose de moyens considérables pour faire face à cette situation», a-t-il expliqué. Idem pour les importations. Contrairement à l'information faisant état que le gouvernement va limiter les importations des produits non-essentiels, le ministre du Commerce a démenti.
M.Benyounès a considéré que le gouvernement ne pourrait pas «interdire» l'importation de certains produits bien qu'ils ne soient pas nécessaires, étant donné que le respect des règles du commerce extérieur consacre la liberté des échanges.
Le gouvernement compte aussi maintenir les crédits accordés dans le cadre de l'Ansej. Idem pour les salaires. La révision de l'article 87bis ne sera pas affectée. Le gouvernement tient à son engagement. Cependant, l'option «dépenser sans compter» ne sera plus tolérée. Or, l'Exécutif est condamné à changer ses habitudes et à évaluer ses projets au centime prêt. Tout en maintenant la politique de l'achat de la paix sociale, l'équipe Sellal sera forcée de geler ou de reporter certains projets jugés non essentiels ou très coûteux. C'est le cas pour l'autoroute des Hauts-Plateaux et la réalisation des lignes de tramway dans différentes villes du pays.
Autre mesure, les ministères ont été sommés de réduire les budgets pour les séminaires et les festivals. Les experts sont nombreux à proposer des solutions pour éviter éventuellement le même scénario que celui de 1986.
L'expression

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