mercredi 11 février 2015

Equivalence des diplômes universitaires : L’Algérie et les USA s’attellent à lever l’écueil

 L’Algérie et les USA s’attellent à lever l’écueil de  l’équivalence des diplômes américains décrochés par les étudiants algériens  aux USA et non reconnus en Algérie, a affirmé Meghanne Curtis, sous-secrétaire d’Etat adjointe, chargée des Affaires académiques. « Il y a une volonté du côté algérien de régler le problème de l’équivalence des diplômes décrochés par les étudiants algériens dans les universités américaines. Il existe une meilleure compréhension quant au fonctionnement du système d’enseignement américain et des modalités de délivrance de ces diplômes », a précisé Mme Curtis,  dans un entretien accordé à l’APS. En visite en Algérie les 2 et 3 février dans le cadre d’une tournée  maghrébine, la responsable américaine a ajouté que « des progrès » ont été réalisés à l’issue des discussions qu’elle a eues à ce sujet avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, dont elle a relevé la « disponibilité » à trouver une solution à cette préoccupation. Déplorant que cette contrainte soit un « frein » pour une plus grande mobilité des étudiants algériens vers les USA, elle a expliqué la nature « décentralisée » du système d’enseignement supérieur américain. Aussi, les questions liées au contrôle de la qualité et à la délivrance des diplômes ne sont pas sous l’égide  du gouvernement, a-t-elle explicité. « Nous allons continuer à discuter de ce problème pour aboutir à sa  résolution. A mon retour aux USA, nous allons faire suivre une note diplomatique au MESRS dans ce sens », a-t-elle poursuivi.  Elle a relevé, dans le même sillage, les conséquences du problème de la reconnaissance s’agissant des « perspectives d’emplois » pour les étudiants algériens, une fois de retour dans leur pays d’origine. « J’ai été également frappée par le manque d’interaction entre les universitaires algériens et américains et si l’on réussit à solutionner ce problème, cela créerait de nouvelles opportunités d’échanges entre les universitaires des deux côtés  car les potentialités pour ce faire existent, aussi bien dans le secteur de  l’éducation que dans celui de l’enseignement supérieur », a observé l’hôte de l’Algérie. Elle a souhaité, à ce propos, que le nombre d’étudiants algériens poursuivant leurs cursus d’enseignement dans les universités américaines soit plus important, indiquant que ce nombre a été de 173 en 2014, contre 176 en 2013. Dans le sens inverse, un seul étudiant américain s’est inscrit en Algérie l’année écoulée. Au niveau maghrébin, les étudiants algériens inscrits dans les campus américains représentent le nombre le moins important, a déploré Mme Curtis,  notant que ces derniers sont plus souvent intéressés par les disciplines des sciences et technologie, les mathématiques, le management et les affaires (Business)  ainsi que l’ingénierie.  
L’enseignement de l’anglais pour les lycéens doublera en 2015    
En plus de la barrière de l’équivalence des diplômes, la coopération bilatérale  dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement supérieur est confrontée à la contrainte de la langue, a noté la représentante du Département d’Etat. Pour pallier à cela, l’apprentissage de cette langue par les lycéens en Algérie va doubler durant l’année en cours, à travers le programme des micro-bourses dénommé «Access» initié par l’ambassade américaine, a-t-elle annoncé.  Plus de 600 lycéens s’y sont inscrits depuis le début de l’année, les cours étant dispensés en addition à leur programme scolaire, soit pendant les week-ends, les vacances scolaires et en dehors des horaires d’étude au lycée, a-t-elle précisé. « La formation des formateurs en anglais a été abordée avec les ministres de l’Education et de l’Enseignement supérieur », a fait savoir Mme Curtis, indiquant  avoir également rencontré, lors de sa visite en Algérie, d’anciens bénéficiaires des différents programmes d’enseignement de l’anglais. « Il s’agit d’étudiants algériens qui étaient inscrits dans les programmes Fullbright, Humphrey et Bachelors et avec lesquels il a été intéressant d’échanger au sujet de leurs expériences », a-t-elle souligné. Mme Curtis qui prône la notion de « diplomatie par l’éducation » explique l’importance accordée à cette discipline qui fait partie dans l’organigramme du Département d’Etat de la « diplomatie publique ».  « Il s’agit de promouvoir les échanges de gouvernements à peuples et d’encourager les échanges de peuples à peuples.
Tous les programmes sont ainsi  conçus de sorte à permettre aux citoyens américains de rencontrer ceux issus d’autres pays à travers les échanges éducatifs. L’objectif étant de créer la confiance entre eux, de favoriser la connaissance de l’autre, et d’échanger  les cultures, les valeurs, etc.», a-t-elle explicité. Elle a affirmé, à ce propos, que beaucoup de « malentendus et de fausses perceptions » ont été levés à la suite de ces programmes et que « souvent, les gens sont surpris par leur incompréhension et les préjugés qu’ils avaient au préalable vis-à-vis des autres ».
Faisant observer que l’Algérie est « un partenaire important » pour les USA comme le démontre la visite de hauts responsables américains et « pouvant être un leader dans la région », la chargée des programmes académiques au Département d’Etat a précisé que c’est pour cette raison que son pays est engagé à travailler avec le gouvernement algérien dans le domaine de l’éducation. Pour mettre en œuvre cette stratégie de « rapprochement » par l’Education, les USA ont mis en place le réseau « Education USA » impliquant 170 pays, dont  l’Algérie,.
EL MOUDJAHID

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