vendredi 6 février 2015

L’ambassadeur français Bernard Émié à Tlemcen Le partenariat d’exception doit profiter à la jeunesse

Bernard Émié, ambassadeur de France en Algérie, a effectué une visite de deux jours à Tlemcen à l’issue de laquelle il a tenu, hier, une conférence de presse à l’institut français pour tirer les conclusions de son déplacement dans l’ancienne capitale des Zianides.
D’emblée, il a tenu à déclarer que “Tlemcen a un rayonnement culturel international et détient un important patrimoine historique”, ajoutant que les objectifs assignés à sa visite sont d’abord d’ordre économique “et nous sommes disposés à renforcer notre présence en Algérie avec notre souhait de travailler dans le domaine agricole et dans des filières agroalimentaires afin de renforcer davantage la production locale et les rendements à travers un partenariat gagnant-gagnant, dans celui des TIC et du numérique”.
Le diplomate a ajouté qu’il a été impressionné par le dynamisme de la Chambre de commerce et d’industrie avec laquelle, a-t-il dit, “nous envisageons de créer des sociétés de statut algérien qui pourraient s’inscrire dans la sous-traitance de la filière automobile en cours de création en Algérie à la faveur de l’usine Renault d’Oran”.
Sur le segment de l’enseignement supérieur, sujet sur lequel il s’est particulièrement attardé, Bernard Émié a souligné les bons rapports établis avec l’université Abou-Bakr-Belkaïd en mettant en évidence le fait que “le partenariat d’exception voulu par nos deux présidents doit profiter à la jeunesse”. À ce titre, il a précisé que “des dizaines d’accords existent entre les universités des deux pays dont une cinquantaine pour la seule université de Tlemcen et nous accueillons des
centaines d’étudiants de cette région. 90% des étudiants - soit un total de
23 000 - qui vont étudier à l’étranger, choisissent la France”.
Il s’est aussi déclaré très satisfait de la coopération qui existe entre l’université de Tlemcen et trois grandes villes françaises que sont Lille, Montpellier et Nanterre. Et d’ajouter : “Pour permettre aux diplômés de trouver du travail à la fin de leur cursus, nous réfléchissons, en partenariat avec l’université, à la création, comme nous l’avons fait dans d’autres parties de l’Algérie, d’un institut technologique qui pourrait ouvrir ses portes à Tlemcen en septembre 2016.”
Sur un autre chapitre à propos de la récente déclaration du président du FCE faisant état de la frilosité des entreprises françaises à venir investir en Algérie, le diplomate a répondu : “Notre ambition est de renforcer notre présence économique qui est déjà importante et la France est le second partenaire économique sur le plan commercial”, ajoutant  : “Nos investissements se sont élevés en 2014 à environ 12 milliards d’euros et nous sommes le second fournisseur après la Chine avec cependant notre ambition de reconquérir la première place.” Le diplomate a estimé que le message du président du FCE, qu’il a eu le plaisir de rencontrer il y a quelques jours, est très volontariste. Et de déclarer : “Nous avons convenu d’une méthodologie pour renforcer davantage le partenariat entre les institutions patronales algériennes et françaises.” D’ailleurs, a-t-il annoncé, M. Haddad fera son premier voyage à Paris cette semaine, pour participer à un grand forum euro-africain dans le domaine des affaires et aura l’occasion de s’entretenir avec ses homologues français.
Liberté

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