jeudi 28 août 2014

L'ALGÉRIE SE REDÉPLOIE SUR LE TERRAIN DIPLOMATIQUE : Les dernières consignes de Bouteflika

Un contexte régional très sensible
 
Au moment où le Monde arabe est secoué par des conflits, l'Algérie a su garder ses distances avec les crises régionales en maintenant un cap diplomatique prudent mais toujours actif,suivant les consignes du président.
L'arrivée depuis presque une année de Ramtane Lamamra à la tête du département des affaires étrangères, a également renforcé la diplomatie algérienne dans la région. Une feuille de route diplomatique toujours dictée par les consignes du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a été sans doute le seul dirigeant arabe à analyser profondément et intelligemment la crise régionale et à donner les raisons exactes des échecs des révolutions.
Ce déploiement de la politique extérieure algérienne intervient dans un contexte régional très sensible, marqué notamment par la guerre dans le Sahel et les déviations des révolutions arabes en Tunisie, en Egypte, en Syrie et en Libye.
Grâce à sa stabilité politique, économique et sociale, l'Algérie a su éviter ces révolutions et s'imposer comme une puissance politique et sécuritaire dans la région. Aujourd'hui, les puissances régionales et occidentales le reconnaissent: «L'Algérie a été le seul pays qui a su appréhender les conséquences de la chute de certains régimes arabes.»
Dans son dernier message dicté le 20 août, le président résume toute la vision algérienne des révolutions arabes: «L'Algérie continuera ses démarches pour arrêter l'hégémonie, l'effusion de sang et le démantèlement des régimes, car la stabilité et la sécurité de notre pays sont tributaires de la stabilité du voisinage, du développement et de la prospérité.» Le chef de l'Etat a ajouté dans son message adressé à l'occasion de la Journée nationale du moudjahid, commémorant le double anniversaire du Congrès de la Soummam et de l'offensive du Nord Constantinois, que l'Algérie continuera ses démarches pour arrêter l'hégémonie, l'effusion de sang et le démantèlement des régimes car «la stabilité et la sécurité de notre pays sont tributaires de la stabilité du voisinage, du développement et de la prospérité». L'Algérie qui s'est opposée au démantèlement par la force des régimes arabes, constate qu'elle avait raison de poursuivre cette démarche politique. On se souvient que l'Algérie avait été le seul pays à alerter l'Otan sur le danger du démantèlement des armes du régime d'El-Gueddafi. Aujourd'hui, la Libye est dans une situation sécuritaire catastrophique et ses armes sont dispersées entre les mains de plusieurs milices incontrôlées.
L'Algérie qui s'était opposée au démantèlement du régime de Damas par la force et à la militarisation de l'Armée syrienne libre avait préconisé un changement démocratique. Résultat: les Occidentaux ont une nouvelle fois échoué dans leur vision, plongeant dans le bourbier syrien. Même vision ratée des Occidentaux sur l'Egypte et la Tunisie et même constat pour le Mali et la région du Sahel qui est devenue un boulet pour la France. Du coup, l'Algérie est sortie grandie, avec son analyse et sa vision des conflits régionaux. Alger est devenue depuis, la capitale arabe de la «Consultation»: le président Hollande, le Cheikh Temim, le président Abdelafattah al Sissi, le président Moncef Merzouki, les chefs de la diplomatie John Kerry et Laurent Fabius, passent par Alger et consultent le président Bouteflika pour écouter son analyse et ses éclairages des conflits régionaux.
Le président Bouteflika a d'ailleurs rappelé l'importance de la stabilité dont jouit l'Algérie sur fond d'agitation régionale et géostratégique qui a malheureusement affaibli de nombreux pays, en raison notamment d'un manque d'attachement aux valeurs d'unité, de souveraineté et de sécurité. Il avait dénoncé à cette occasion certains laboratoires malveillants qui veulent faire de l'Islam une religion de violence, de discorde et de fanatisme. Cette position à la fois démocratique, nationaliste et républicaine, a renforcé l'Algérie par la vision globale de son président et le sens de la diplomatie de son ministre des Affaires étrangères, donnant au pays un poids important dans le concert des nations. C'est grâce à cette position diplomatique confortable que l'Algérie a été écoutée lors de la dernière agression contre Ghaza. Le président de la République avait réussi à convaincre le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et l'émir du Qatar, Tamim Bin Hamad Al-Thani, deux adversaires politiques sur l'urgence d'une même cause: la Palestine. Grâce à l'initiative du président Bouteflika, l'Algérie a réussi à interpeller les Nations unies sur l'urgence d'un cessez-le-feu, stoppant l'agression violente de l'armée israélienne sur Ghaza. A côté du problème régional dans le Monde arabe et en Palestine, le chef de l'Etat, a réussi à stopper la campagne marocaine contre l'Algérie avec des mots forts. Dans son message adressé à l'occasion de la célébration de la Journée nationale du moujahid, commémorant le double anniversaire de l'offensive du 20 Août 1955 et du Congrès de la Soummam en 1956, le président Bouteflika a rappelé que le choix de la date de l'offensive du 20 Août 1955 portait en lui une expression de solidarité particulièrement avec le peuple marocain frère, à l'occasion du 2e anniversaire de l'exil du Roi Moudjahid Mohammed V.
En intégrant ces pages de l'Histoire aux pages du présent, le président Bouteflika a réussi à sensibiliser le Roi Mohammed VI, qui a préféré stopper ses attaques et invectives sur l'Algérie.
Le Maghreb demeure très cher au président Bouteflika, d'où la multiplication des rencontres avec les responsables tunisiens et libyens. La dernière rencontre avec le président du mouvement tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi, avant-hier reflète l'importance accordée aux pays voisins et à la sauvegarde de la paix dans la région. M.Ghannouchi était venu écouter «les dernières consignes» de Bouteflika sur les questions liées à la situation particulière prévalant actuellement dans les régions du Machreq et du Maghreb, notamment en Libye.
Plus que jamais, les consignes de Bouteflika et de son chef de la diplomatie qui a été reçu au Caire par le président al Sissi sont le meilleur gage pour le règlement des conflits dans la région.
L'expression

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