mercredi 4 mars 2015

BOUIRA : LES APICULTEURS TROUVENT DU MAL A COMMERCIALISER LEURS PRODUITS


Des apiculteurs de la wilaya de Bouira et de Médéa, qui prennent part depuis une semaine à une exposition du miel organisée à la maison de la culture Ali zaâmoum, ont fait part, lundi, de difficultés dans la commercialisation de leur produit, en dépit de la baisse des prix constatée cette année.
"Le miel existe en abondance cette année et les prix ont connu une légère baisse par rapport à 2014, mais nous arrivons difficilement à écouler ce produit", confie, à l’APS, Salah, un des apiculteurs exerçant dans la commune de Haizer, à l’est de Bouira, en marge de cette foire organisée par l’association des apiculteurs de la wilaya.
D’autres apiculteurs des localités de Kadiria, Lakhdaria, Djebahia ainsi et Ath Laâziz, ont fait le même constat quant à l’écoulement de leur marchandise, dont les prix sont jugés "excessifs" par certains visiteurs, croisés sur place.
"Le miel se vend difficilement ici à Bouira comme dans toutes les autres wilayas du pays. Cela est dû, en partie, à l’absence d’une culture de consommation de ce produit, qui est souvent utilisé uniquement pour le traitement de quelques maladies. Les prix du miel sont aussi jugés élevés par certains citoyens, malgré la baisse constatée cette année", a estimé Fayçal, un apiculteur de la commune de Laâzizia (Médéa) qui participe à l’exposition qui se poursuit jusqu’à la fin du mois.
Pour trouver une solution à ce problème, il estime que "l’Etat devrait créer un circuit régulier et clair pour permettre aux apiculteurs de commercialiser leur produit de façon organisée".
Les différents stands proposent aux visiteurs une grande variété de miel, notamment le miel d’eucalyptus et de romarin, a-t-on constaté.
Quant aux prix affichés, ils sont jugés toujours élevés, puisqu’un kilo de miel est cédé entre 4.500 et 5000 Da.
D’autre part, certains apiculteurs de la wilaya de Bouira affirment qu’ils pratiquent toujours leur activité de façon traditionnelle et qu’ils sont incapables d’assurer la transhumance des ruches.
Outre le problème de la commercialisation, les apiculteurs éprouvent aussi des difficultés pour sauver leurs abeilles notamment en période hivernale.
"Des ruches (une dizaine) pleines d’abeilles ont été endommagées par la neige et le froid", ont-ils déploré.
APS

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