lundi 9 mars 2015

LA FEMME S'EST RÉAPPROPRIÉE L'ESPACE PUBLIC, LE RÔLE POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE Une Algérie nouvelle qui s'impatiente

La femme algérienne reflète les mutations que connaît la société
La femme algérienne reflète les mutations que connaît la société
Loin d'être une conquête soudaine, cette spectaculaire présence dans les lieux du pouvoir est le fruit d'une lutte de très longue haleine.
Elles ne sont plus les victimes de la domination masculine... enfin presque. Poussées par un mouvement de recherche d'identité, de revendication d'égalité sociale, d'exigence de dignité individuelle, les femmes algériennes se sont réappropriées, l'espace public, le rôle politique (deux tiers de parlementaires sont des femmes), économique et scientifique. Dans l'Algérie de 2015, la femme est majoritaire à l'université, dans le secteur de la santé, de la justice, l'éducation et elle est en passe de conquérir le domaine militaire...La seule timidité, c'est au niveau des affaires où les femmes algériennes sont faiblement représentées. Jusqu'à fin 2014, l'Algérie comptait 130.416 opératrices économiques, représentant 7,4% seulement, du nombre global des opérateurs inscrits au registre du commerce. Et c'est tant mieux, puisque la femme algérienne n'est pas infestée par l'odeur de l'argent. Loin d'être une conquête soudaine, cette spectaculaire présence dans les lieux du pouvoir est le fruit d'une lutte de très longue haleine. Car si les hommes font semblant comme à chaque 8 Mars de lui offrir des fleurs, le reste de l'année en revanche, elle ne reçoit que des coups et au mieux, du mépris. Qu'à cela ne tienne: tenace, persévérante, la femme en Algérie a réussi à se frayer un chemin, lui permettant d'avoir une activité politique intense, et à terme le pouvoir même de la décision politique. Cette mise en mouvement s'est traduite sur le terrain par des acquis qui n'ont rien à envier, au plan législatif, aux autres pays de la planète. Du droit de vote acquis dès l'indépendance en 1962, de l'égalité salariale, du droit à la nationalité pour la progéniture, du droit à une large représentativité dans les institutions élues consacré dans l'article 31 bis de la Constitution, est venue en 2014, la loi portant création d'un fonds de pension alimentaire. Le fonds vise à mettre en place un dispositif juridique supplémentaire à même de mieux protéger la famille. Et enfin, la dernière loi votée, il y a à peine trois jours sur la violence contre les femmes. Cette loi a fait jaser les islamistes et même ceux terrés au sein du vieux parti. Jamais le parti majoritaire FLN n'a montré autant de division dans le Parlement que le 5 mars dernier: c'est la faute à la femme. Mais gare aux misogynes dont l'avenir est incertain à ce rythme d'évolution. La place que les femmes occupent au sein des partis ou des assemblées élues ne résulte pas seulement de la politique des quotas, mais elle est le fruit des luttes et de l'expérience acquise par la gent féminine dans la scène politique.
Ce nouveau rôle que se fixe la femme algérienne reflète les mutations que connaît la société et la consécration de la démocratie en Algérie. Car au fait, peut-on parler de démocratie sans les femmes? Aujourd'hui, le degré d'évolution de la démocratie dans le monde, se mesure à travers un ensemble d'indicateurs, notamment la participation de la femme dans la vie politique et à la prise de décision.
L'expression

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