samedi 28 mars 2015

L'Algérie représente pour l'Europe un partenaire stable et fiable



L'Algérie représente pour l'Europe un partenaire "stable" et "fiable" qui présente de nombreux atouts dans les domaines économique, commercial et énergétique, a indiqué l'ambassadeur de l'Algérie en Belgique Amar Belani.
"L'Algérie représente pour l'Europe un partenaire stable et fiable qui présente de nombreux atouts dans les domaines économique, commercial, énergétique, mais également en matière de stabilisation de notre espace commun qui fait face à des défis qu'il nous faut confronter ensemble", a indiqué M. Belani, également chef de mission auprès de l'UE et représentant auprès de I'OTAN, au bimensuel Alger Paris.
Il a souligné "tout particulièrement" les efforts "considérables" que consentait l'Algérie à travers son implication "active" et son intermédiation pour trouver des solutions "durables" aux crises que traversent la Libye et le Nord du Mali.
L'ambassadeur algérien a dit attendre de l'UE le rétablissement d'un certain équilibre dans les partenariats communautaires de l'Europe, en dépassant la simple logique commerciale, pour aller vers un cadre contractuel global centré sur le développement humain.
Il a ajouté que pour comprendre la dynamique des relations UE-Algérie et cerner ses ressorts internes, il fallait d'abord l'appréhender non pas comme une relation verticale, suivant le schéma classique des relations Nord-Sud, mais comme la rencontre de deux parties mues par des intérêts convergents.
"D'abord instaurer une zone de paix, de bon voisinage et de prospérité partagée. Ensuite tirer profit de leurs avantages comparatifs, au plan économique, commercial et énergétique, et ce dans le respect de la souveraineté nationale, de l'équilibre des intérêts et des spécificités de chacun", a-t-il expliqué.
Interrogé sur les récents attentats de Bruxelles, de Paris et de Copenhague, M. Belani a soutenu que l'Algérie, "qui connait parfaitement ce phénomène dévastateur pour l'avoir combattu durant les années 1990 et poursuit cet objectif avec force  et détermination, a été parmi les premiers pays, si ce n'est le premier, à avertir le monde sur ce phénomène criminel qui se nourrit de multiples connexions avec les réseaux de trafics de drogues et d'êtres humains".
"Je tiens à rappeler que pendant que l'Algérie combattait seule ce phénomène transnational, les chefs de ces hordes criminelles se voyaient offrir le statut de réfugiés ou l'asile politique en Europe et ailleurs au nom de la liberté d'expression alors qu'ils appelaient et revendiquaient des meurtres abjects. Le résultat de cette politique est aujourd'hui connu", a-t-il rappelé.
Il a relevé, dans ce sens, que dans le domaine de la lutte contre le terrorisme l'Algérie pouvait offrir une "expertise reconnue aujourd’hui, non seulement dans la dimension opérationnelle, mais aussi dans l'approche globale -politique, culturelle, religieuse, pédagogique- à adopter pour lutter sur le long terme contre le terrorisme", soulignant la contribution "active" de l'Algérie à la lutte internationale contre le terrorisme qui se manifeste depuis de nombreuses années déjà.
Le diplomate algérien a indiqué qu'il convenait de souligner que la lutte contre le terrorisme "est un axe majeur de la diplomatie algérienne et que mon pays, qui est un membre fondateur du Forum Global de lutte contre le terrorisme, accueillera, durant le 1er semestre 2015, une conférence de haut niveau sur le financement du terrorisme".
"Il faut arriver à assécher les sources de financement de ces fléaux que sont le paiement des rançons et les ressources tirées du trafic de drogues", a-t-il insisté.
"On ne le dit pas souvent, mais il faut se rendre à l'évidence: les premières victimes du terrorisme sont d'abord et avant tout les musulmans. Aussi, ce serait se tromper de cible que de stigmatiser les musulmans de Belgique et de leur rappeler que quels que soient leur statut social et leur cheminement individuel, ils incarneront toujours cet +étranger+ en mal d'intégration", a-t-il souligné.
Interrogé sur les conséquences pour l'économie algérienne de la chute du prix du pétrole, M. Belani a indiqué que le gouvernement algérien avait anticipé, depuis longtemps, la chute des prix de pétrole en adoptant une approche prudentielle tirant ainsi les enseignements de crises antérieures.
Il a expliqué que ces mesures prudentielles s'étaient révélées payantes dans la mesure où e1les avaient permis à l'Algérie de réaliser des économies substantielles lui permettant de faire face, à un niveau de prix du baril bas aux besoins incompressibles de sa population et de son économie.
A une question de savoir si l'Algérie allait bénéficier de l'ouverture du ciel européen, M. Belani a relevé que la question de l'ouverture de l'espace aérien européen (Open Sky) était actuellement en cours d'examen par les autorités algériennes compétentes.
APS

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