samedi 10 décembre 2011



L'Algérie s'apprête à commémorer ses 50 ans d'indépendance



Les ministres algérienet français des Affaires étrangères Mourad Medelci et Alain Juppé, au Quai d'Orsay, à Paris.


Que l'année 2012 soit tournée beaucoup plus vers l'avenir que vers le passé. C'est le souhait formulé par le chef de la diplomatie française Alain Juppé et son homologue algérien Mourad Medelci. L'année prochaine marquera les cinquante ans de l'indépendance algérienne. Les deux ministres se sont rencontrés mercredi 7 décembre à Paris pour leur troisième entretien cette année.

2012, année du cinquantenaire de l'indépendance algérienne. Une année sensible et riche en symboles, à laquelle Paris et Alger se préparent depuis des mois dans l'espoir du moins officiellement que cette date anniversaire marque un nouveau départ, comme l'indique Mourad Medelci chef de la diplomatie algérienne :

« Ce que nous allons en 2012 initier ou finaliser comme action fera probablement de cette année 2012 une année emblématique en ce qu'elle représente, pour nous et pour vous, comme pesanteur de la mémoire mais aussi comme dynamisme de l'espoir, celui qui est permis entre deux peuples qui souhaitent continuer à travailler ensemble dans l'amitié, la considération, et le respect réciproque. »

Chacun pays planche sur les festivités de son côté. Le sujet est délicat. Alors la France a confié la coordination des différents événements à un de ses ex-ambassadeurs en Algérie, Hubert Colin de Verdière, « dans un esprit de sobriété et de concertation ». « J'ai été heureux de voir que M. Medelci accueillait favorablement cette nomination », a déclaré Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères.

2012 devrait notamment accélérer la réalisation de plusieurs projets, comme celui d'une maison de l'Algérie à la Cité universitaire internationale de Paris.

5es Assises de l’intelligence économique et de la veille stratégique

L’information au service de la performance


Les conférenciers invités à ce rendez-vous ont tous estimé que l’intelligence économique est un paramètre fondamental dans une organisation performante de l’entreprise.

Amor Zebar, organisateur de VIP Groupe, saluera le patronage du ministère de l’industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement et le soutien de HSBC. C’est M. Saci, du ministère, qui a ouvert le cycle des conférences en présentant “le potentiel algérien”. L’intervenant a centré son discours sur les politiques macroéconomiques du gouvernement. Il en ressort que, conscient du défi, il s’agit de “reconstruire” une industrie capable de produire et de satisfaire la demande. Le fer de lance étant le secteur public de l’État. On apprend avec surprise que les entreprises publiques tournent à 52% de leurs capacités et que les 4% sont classés dans la rubrique “oisiveté”. L’économie algérienne dépend des hydrocarbures et se trouvent en position de fragilité, d’autant que la facture alimentaire ne cesse de croître : il s’agit donc de renforcer l’organisation industrielle. C’est dans ce cadre qu’entre l’intelligence économique au niveau du MIPMEI.
M. Bensebaâ, professeur des universités en sciences de gestion, entre dans le vif du sujet. “Les organisations ne peuvent plus ignorer l’intelligence économique”, estime-t-il. Il s’agit de traiter professionnellement l’information, car l’intelligence économique est une démarche managériale, un mode de perfectionnement de l’organisation. Elle obéit aux lois et possède une éthique, même s’il n’est pas impossible que des conduites répréhensibles s’y rencontrent, qui nuiront de toute façon à l’image de l’entreprise, tôt ou tard. Au cours de son intervention, Faouzi Bensebaâ a mis l’accent sur la création de valeurs par l’intelligence. Il précisera que l’intelligence économique est une connaissance utile pour l’organisation et par le dessein auquel ont adhéré les employés de l’entreprise. “C’est la seule manière de rester compétitif dans la globalisation”, selon lui. Développant un autre aspect, il dira qu’il doit y avoir une “relation très forte entre le management et les connaissances”. Le leitmotiv de ce conférencier est de “faire émerger un dessein collectif”, une société plurielle où cohabitent pacifiquement et harmonieusement des secteurs économiques de statuts et de tailles différents. On comprend alors que c’est ainsi que l’intelligence économique contribue au développement durable. il insistera tout particulièrement sur la question des réseaux et non sur les hiérarchies, car “il faut être proactif et ne pas attendre que les choses arrivent !”
Jean-Marie Leclerc, directeur du CTI Genève, a intitulé sa conférence : “De la donnée au savoir : l’information comme nouvelle ressource stratégique”. Il met en garde contre l’opinion qui veut que l’intelligence économique soit un problème des pays riches. Dans ce domaine, il n’y aurait pas, selon lui, de pays avancés et d’autres retardataires.
Il prend son exemple de spécialiste des TIC en s’appuyant sur son expérience dans le domaine qui correspond aux “ruptures” qu’a connues le secteur : de la collecte des données à leur partage grâce au web et, enfin, à la co-création d’informations du fait des réseaux. “Il est possible, aujourd’hui, de prendre pour point de départ la création de valeurs, la demande de l’individu et du citoyen. C’est ce que nous faisons à Genève, où le citoyen peut, 24h/24h, demander et obtenir un document administratif : le gain de temps du citoyen est une création de valeur.” “Nous sommes dans un temps dynamique et non statique : les choses, qui doivent être faites, devraient l’être sur-le-champ !” L’homme est devenu nomade, la sédentarité est un frein à la mobilité. Comment faire pour que les milliers d’excellentes idées se réalisent ? Comment les transformer en expérience ? En deuxième séquence, comment transformer cette expérience en savoir ? C’est là qu’intervient l’humain, c’est-à-dire l’intégration dans le processus de production du savoir de toutes les intelligences (cartésienne, logique, émotionnelle, etc.). Jean-Marie Leclerc pense que toute la connaissance accumulée ne représente que 8% de ce qu’il faut savoir de l’univers : “Il y a donc de la marge pour innover !” Il insiste pour affirmer que les crises sont des moments nécessaires dans la vie, cela signifie que l’accumulation est arrivée à un seuil qui doit se transformer en quelque chose d’autre, en rupture avec l’ancien. Ce n’est pas ce que nous connaissons qui est important, mais c’est ce que nous ne connaissons pas. Le savoir est une structure de type ADN et l’individu est co-auteur de la création suivant le modèle Ikea ! (Ikea a créé de la valeur en faisant monter et transporter ses meubles par ceux qui vont les utiliser : ils auront travailler pour lui, sans être payés !)
Giorgio Pauletto a traité, pour sa part, de “L’administration et la nouvelle économie”. L’après-midi, Christian Coutanceau a traité de “L’innovation par l’Intelligence économique”. Christian Coutanceau est président du groupe des technologies avancées, de l’association des diplômés HEC, et membre de l’académie d’intelligence économique. Son sujet : l’innovation par l’intelligence économique. Elle est un levier incontournable pour pérenniser l’entreprise et créer les emplois qualifiés de demain. Les processus d’innovation sont multiples, que ce soit au sein de l’entreprise : service R&D. Innovation produite dans les pays en développement pour les marchés locaux, et pour les pays occidentaux ; l’innovation polycentrique réalisée par des équipes multiculturelles, ou par des acteurs externes. Mais il y a aussi “l’homme qui ne dort pas la nuit”, celui dont la créativité est sollicitée “pour résoudre des problèmes raisonnablement insolubles” et qui trouve la solution gratuitement ! Quel est le rôle de l’offset dans le commerce mondial ? M. Bensebaâ pense que dans un contexte de mondialisation croissante, les groupes industriels de pays développés cherchent à acquérir et à garder un avantage concurrentiel à travers la conquête de nouveaux marchés : “La compensation industrielle sous sa forme offset est un moyen de conserver l’influence sur certaines zones et d’en pénétrer de nouvelles en quête de technologies et soucieuses donc de combler leur fracture technologique.” Le traité du rapport de force qui lie fournisseurs et clients. Au deuxième jour des 5es assises, c’est le Dr Mounir Rochdi qui ouvre le cycle de conférences. Ses solutions de veille et d’intelligence économique sont le fruit de son expérience et de sa créativité. L’implication des responsables est déterminante pour créer un service de veille. Sans quoi, les moyens pour travailler ne sont pas mis à disposition. Le responsable doit se poser la question de savoir que faire et pourquoi. Il faut ensuite chercher où se trouve l’information. Le conférencier se demande qui va s’occuper de la veille et pourquoi ; c’est au responsable d’entreprise de répondre. Par qui est logiquement le dernier acte avant le mode de mise en place… Les méthodes de l’analyse stratégique de l’information à l’heure de la surabondance ont été étudiées par Véronique Mesguich, professeur à l’université Léonardo-de-Vinci, Paris. Ce travail théorique est un modèle du genre, dans la mesure où il est entièrement “pratique” : une pratique de niveau scientifique très élevé. Comment atteindre la neutralité et l’objectivité ? Comment créer de l’information et de l’intelligence ? C’est d’ailleurs la marque de tous les exposés dont les séminaristes auront à tirer profit puisqu’un CD les contenant leur sera remis à la clôture des journées. Pierre Mariot a traité de l’intégration de nouveaux ingénieurs dans une entreprise où travaillent des générations plus âgées : comment se fait l’amalgame de l’expérience et de l’innovation ? L’exemple est celui de la “traque” des défauts dans la production d’aciers spéciaux par ArcelorMittal, une connaissance de nos sidérurgistes ! Une abondante littérature se répand sur les problèmes de management liés aux attentes différentes de l’encadrement d’une entreprise qui cherche la pérennité et les conduites de jeunes imbus de leur savoir tout neuf et de leur maîtrise des NTIC. Le choix de Pierre Mariot évacue cette question ; le procès de production commandant les comportements : les plus fidèles aux normes et aux caractéristiques mécaniques de la matière travaillée…
La question qu’aborde ensuite M. Coutenceau est l’intelligence économique territoriale. Comment faire participer tous les territoires (régions, départements, communes) à la maîtrise de l’information économique qui servira au niveau central à la satisfaction de tous les acteurs sociaux ? Les 5es Assises de l’intelligence économique et de la veille stratégique auront été un grand moment de partage de connaissances et de méthodes de très haut niveau qui ne manqueront pas de faire comprendre aux décideurs que cette richesse est plus importante que toutes les autres pour l’économie, la culture, le savoir et le progrès. C’est Faouzi Bensebaâ qui est revenu à la charge pour donner le dernier mot, à savoir l’influence du cloud computing sur la sécurité de l’information. La veille, il avait proposé la coopétition (pour coopération et compétition entre entreprises), une manière de rappeler que le monde exige la pluralité et la croissance.
A. R.


les Effets de la mondialisation sur le management des affaires dans

 les pays en développement : 

Appel à une diversification des transactions économiques en dehors de l’Europe

Les pays maghrébins devraient diversifier leurs exportations et s’ouvrir davantage
 sur les marchés mondiaux en dehors de l’Europe, a estimé hier le Pr Mohamed Frioui,
 de l’université El Manar de Tunis, en marge des travaux de la première journée d’un séminaire international.



Les pays maghrébins devraient diversifier leurs exportations et s’ouvrir davantage sur les marchés mondiaux en dehors de l’Europe, a estimé hier le Pr  Mohamed Frioui, de l’université El Manar de Tunis, en marge des travaux de la première journée d’un séminaire international. Cette option permettrait d’«atténuer les retombées de la crise de la zone euro sur les pays du Maghreb», a expliqué l’intervenant au cours de ce séminaire consacré au thème «Effets de la mondialisation sur le management des affaires dans les pays en développement». Il a rappelé dans ce contexte que 70 % des transactions économiques de ces pays se font actuellement avec le marché européen. Le Pr  Frioui prévoit dans ce cadre des «retombées négatives de la crise financière en Europe sur les pays maghrébins» d’où la nécessité pour ces derniers, selon lui, de «revoir leur système de production et de diversifier leurs partenaires économiques». Les travaux de ce séminaire international qui a vu la participation d’universitaires, chercheurs et experts en management venus de France, de Tunisie, du Maroc et du Sénégal, visent à analyser les impacts de la mondialisation sur le management des entreprises des pays en voie de développement, ont indiqué les organisateurs. La rencontre est également destinée à confronter les expériences des entreprises qui s’ouvrent sur de nouveaux marchés, dans la perspective de comprendre et d’analyser la situation des entreprises de ces pays face à la mondialisation économique, ont-ils ajouté. Une vingtaine de communications est programmée lors de cette rencontre de deux jours, organisée par la faculté des sciences économiques et de gestion de l’université Badji-Mokhtar de Annaba.


Agriculture et formation professionnelle :

 Signature d’une convention-cadre



Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaissa, et M. El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, ont procédé hier, au siège du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, à la signature d’une convention-cadre, portant sur le renforcement de la formation professionnelle dans les filières agricoles.
Cette convention a pour objectif la mise en place d’un cadre complémentaire d’un partenariat privilégié entre le secteur de l’agriculture et le développement rural, d’une part, et la formation professionnelle, d’autre part, afin de promouvoir la formation professionnelle dans les filières de l’agriculture, par une concentration des efforts et une mise en commun des moyens nécessaires à son développement. La convention, dont la mise en œuvre s'étalera sur cinq ans, portera sur plusieurs actions, avec pour principal objectif de relancer l’emploi et de créer de nouvelles perspectives d’insertion professionnelle des jeu-nes dans le secteur agricole et rural. Parmi ces actions, l’on cite notamment l’organisation de sessions de formation et de recyclage au profit des formateurs des deux secteurs, l’adoption et l’actualisation des programmes pédagogiques des filières liées à l’agriculture, l’extension et l’organisation de la formation par apprentissage pour les agriculteurs et les jeunes ruraux, ainsi que la création d’un réseau national de formation agricole et rurale. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Khaldi a mis l’accent sur «l’importance de se concentrer sur le développement de la ressource humaine, afin de promouvoir l’agriculture et les industries connexes». M. Khaldi a estimé que cette convention vient en aboutissement à une action intégrée et harmonieuse entre les deux ministères, et contient des mesures incitatives afin d’encourager les jeu- nes à opter pour la formation dans le domaine de l’agriculture. De son côté, le ministre de l’Agriculture a indiqué que la modernisation de l’agriculture ne peut être aboutie sans l’introduction des nouvelles techniques et technologies dans le domaine. Selon lui, cette convention constitue un nouvel élan pour le développement des ressources humaines dans le cadre du programme de renouveau agricole.
Par ailleurs, il convient de noter que suite à un premier partenariat qui a commencé en 2004 et s’est étalé jusqu’en 2009, 116 conventions ont été signées entre les deux secteurs au niveau local, ce qui a permis la formation de 4 600 personnes dans 19 spécialités différentes, ainsi que l’ouverture de 300 centres de formation, selon les chiffres fournis par les responsables des deux secteurs.
Salima Ettouahria   

mercredi 9 novembre 2011


Déclassement, déception et désespoir !


Désenchantement - On parle de plus en plus de clochardisation d’une élite que tout le monde destinait à un avenir des plus radieux.
Désespéré, Aïssa ? «Non, mais nous nous posons des tas de questions. Nous sommes moins motivés. Nous nous demandons ce que nous valons vraiment, puisque nous sommes constamment déclassés... Vous savez, pour arrondir mes fins de mois, je fais taxi clandestin en soirée, et je m’investis dans le club sportif de ma commune, ainsi que dans une association caritative», confie-t-il. «J’essaie néanmoins de relativiser. J’ai, toutefois, compris beaucoup de choses sur la nouvelle organisation de l’entreprise en Algérie, contre laquelle nous ne pouvons rien. Il faut maintenant rebondir, mais ce n’est pas facile. «Notre interlocuteur souhaite participer à des rencontres pour sensibiliser les patrons des entreprises sur le statut du cadre algérien… Mais cette fois-ci, il reste sur ses gardes.
Et il est inquiet. «Je redoute de voir l’entreprise algérienne perdre son rôle d’intégration sociale. Je crois que c’est très grave pour la société tout entière», analyse-t-il. Il explique aussi qu’il ne s’agit pas d’une revendication corporatiste, mais d’une préoccupation identitaire et surtout d’une crise grave du rapport des cadres et des élites au libéralisme. Comme dans toutes les crises, le recours est parfois judiciaire. «Souvent même.»
Les tribunaux sont devenus un lieu de refuge pour tous les cadres en mal de reconnaissance. «C’est désormais devant la justice que cette population fait reconnaître la qualité de son travail», reconnaît un inspecteur du travail. «Tout se passe comme si le juge, en donnant raison au salarié, louait ses compétences.
Au tribunal, l’employeur et le cadre sont en conflit le plus souvent, car le cadre se voit attribuer des fautes qu’il estime ne pas avoir commises», explique un conseiller au ministère de la Justice. Pour lui, aucun doute ! La hausse exponentielle des recours devant la justice est le signe avant-coureur d’une radicalisation, d’un mécontentement qui gronde. «Les cols blancs se rebiffent et sont devenus gris», prévient-il. Les chiffres semblent d’ailleurs lui donner raison. Rien que pour la wilaya d’Alger, on est passé de 3 575 recours en 2008 à 5 460 en 2010, soit 65% d’augmentation en deux années.
L’Acam et ses adhérents partagent le sentiment que «le cadre n’a effectivement plus d’état d’âme pour aller au tribunal ; et je serais tenté de dire : pourquoi en aurait-il ?», affirme le président de cette association. Tout comme son vice-président, El-Hachemi Bessaha, qui croit mordicus en la mobilisation des cadres moyens aux côtés des autres salariés. «Le ras-le-bol est tel que je crois que les cadres pourraient se joindre à des mobilisations syndicales», dit-il.
Optimiste ? «Sans aucun doute», répond le président de l’Acam. En majorité, les cadres pensent que les syndicats ne sont pas conscients de leur souffrance quotidienne. Pourtant, il est désormais acquis que les cadres moyens n’accepteront plus n’importe quoi de leurs différents employeurs. «Ils sont devenus des salariés comme les autres. Ils sont victimes de la mondialisation et de son ajustement en termes d’organisation de travail», confirme le vice-président de l’Acam. Et comme tous les salariés, il s’interroge : «Jusqu’où ira-t-on dans le libéralisme ?».


Alors que le pays en a grandement besoinDes milliers de cadres marginalisés
Par R Khazini 
Décadence - Le moral de milliers de cadres algériens est au plus bas. Tel est le constat dressé par bon nombre d’entre eux dans des témoignages accablants.
Censés constituer le fer de lance de toute entreprise et en représenter le gage de développement et de réussite, ils sont bien souvent réduits à n’être que la cinquième roue de la charrette.
«L’accord loyauté-protection entre l’entreprise et ses cadres est mort. Définitivement mort», nous dit d’emblée au début de notre enquête Sid-Ali Fizi, ex-directeur d’une PME, aujourd’hui au chômage. Il est également président de l’Association des cadres algériens marginalisés (Acam) qui lutte depuis six ans contre la bureaucratie pour obtenir son agrément. Selon notre interlocuteur, le dernier «baromètre» établi par son association démontre que «le moral de milliers de cadres algériens est au plus bas. Non seulement, ils n’envisagent aucune amélioration économique dans les prochaines années, mais ils sont aussi pessimistes sur l’évolution sociale du cadre algérien».
Le chômage est évidemment leur principale préoccupation. Toujours selon Sid-Ali Fizi, plus de 25 000 sont au chômage. «Soit deux fois plus qu’en 2008.» Il note un fait nouveau, «environ 40% des cadres au chômage jugent qu’un mouvement social peut avoir lieu» et surtout, surprise !, que «30% d’entre eux se disent prêts à y participer».
Etonnant pour cette population traditionnellement peu encline à ce type de lutte sociale. Plus inattendu encore, beaucoup d’entre eux rejettent les syndicats classiques. Question : où sont passées les composantes classiques de l’identité du cadre : proximité avec la direction ? L’identité du cadre est battue en brèche et tend même à totalement s’évanouir», explique Smaïl Benguenna, un ancien cadre et syndicaliste d’une importante entreprise étatique, qui a connu plusieurs fois dans sa carrière les affres du licenciement et de la marginalisation. «Si la lutte des cadres est entrée peu à peu dans l’ordre du pensable, c’est qu’il y a des raisons tangibles d’y croire», ajoute le président de l’Acam. Et Smaïl Benguenna de renchérir : «Les luttes ouvrières à travers le monde ont souvent eu des leaders petits bourgeois. Il n’est donc pas insensé d’imaginer nos cadres prendre la tête d’un mouvement social.» L’heure de la protesta a-t-elle pour autant sonné ?» Pas sûr, mais les bases, elles, sont jetées», nous dit-on dans les milieux de l’Acam.
Déjà, les attitudes rebelles se font jour auprès de nombreux cadres. Certains, de plus en plus nombreux, se désinvestissent de leur travail, font passer leur vie de famille avant leur carrière, d’autres choisissent de tout «plaquer» et optent pour l’exil. Bref, les discours se radicalisent.
C’est le cas d’Arezki M. cadre dans une entreprise de téléphonie. «On ne se bat que pour enrichir les actionnaires», s’insurge-t-il. Arezki était le prototype même du jeune ingénieur dynamique qui a tout fait pour atteindre ce statut privilégié. «Au départ, je n’étais pas insensible au prestige de ce travail de cadre, j’en voulais. J’ai galéré pour faire des études qui me permettraient d’y arriver, raconte-t-il. Université d’Alger, différentes expatriations en Italie et en France, un poste chez France Télécom pour démarrer. Ensuite, retour en Algérie avec beaucoup de projets en tête et un recrutement auprès d’un important opérateur de téléphonie. Au programme, plus de soixante heures de travail par semaine, des objectifs himalayens, une compétition exacerbée et, au final, peu, très peu de responsabilités. Le tout, avec l’obligation absolue de se taire sinon de dégager» ! Résultat ? «La désillusion d’abord, le licenciement au bout de trois ans ensuite.» S’engager pour changer les choses ? Arezki M. y a songé. «Je suis très proche de l’Acam, tant l’illogisme des entreprises qui n’ont pour seul horizon que le profit est destructeur pour l’homme et pour le cadre que je suis.»
notre interlocuteur nous raconte avoir tout plaqué pour s’investir dans la musique, animer des soirées en tant que DJ. «Je me sens plus en phase avec la réalité du monde», conclut-il.


Le 2e salon international de l'investissement et du partenariat s'ouvre à Bejaia le 14 novembre
 Innovations et environnement au programme
 

 
Soutenu par divers organismes et notamment la chambre de commerce de Béjaïa, Air Algérie, ONLY Lyon  et CGPME, ce deuxième Salon  international de l'investissement et du partenariat (Bejaia Invest 2011), s'ouvre à Béjaïa du 14 au 17 novembre prochain, sous le thème de " l'environnement et de des innovations".  Ce carrefour d'affaires a comme ambition, soutiennent les initiateurs de l'événement qui dépasse le cadre régional, d'orienter les investisseurs et de leur faire découvrir les opportunités économiques de cette région. Cette mission économique a pour objectif, selon les organisateurs, d'informer au mieux, ceci grâce aux divers interlocuteurs et décideurs, les investisseurs sur des points substantiels. Elle offre aux entreprises la possibilité de profiter du boom économique de l'Algérie. Dans le cadre de cette rencontre, les principaux acteurs économiques et institutionnels de la région seront présents pour encadrer et informer les participants sur les enjeux économiques de cette manifestation. " En amont, des réunions de travail et des conférences permettront d'optimiser la participation de chacun avec une étude au cas par cas, dans un souci de mettre en place des rendez-vous B to B les plus efficaces possibles " expliquent les mêmes organisateurs. Bejaia Invest sera l'occasion d'avoir  une interface avec les sociétés les plus importantes de la région, de découvrir leurs compétences, leurs spécificités et d'exposer ses services et projets. Béjaïa est la capitale économique d'une région dotée d'un port et d'un aéroport où se concentrent des entreprises internationalement reconnues, ainsi que des PME et PMI. Elle est  de ce fait très attractive pour un partenariat porteur et éthique. L'Algérie, et singulièrement le pôle économique de Béjaïa, jouit d'un environnement propice au tourisme. De plus, une politique très volontariste a été mise en place par les autorités locales pour développer ce secteur. Les entreprises françaises et autres sauront sans nul doute en tirer le plus grand profit et permettront ainsi le développement des relations commerciales équitables et pérennes avec cette belle région. L'Algérie offre des opportunités très intéressantes. Elle est le centre d'intérêt de nombreux investisseurs. En effet ses possibilités sont offertes par des élements notoires et déterminants, en particulier ses ressources naturelles, sa population jeune et dynamique et un tissu économique en pleine expansion. L'ensemble est soutenu par une politique économique volontariste créant un environnement très favorable aux investissements publics soit 120 milliards de dollars sur la période 2009-2012. Ce programme comporte également de très nombreuses incitations fiscales et sociales dont les investisseurs peuvent tirer profit sous diverses formes comme l'octroi de terrains et les exonérations fiscales, voire de financements. Ainsi " Bejaia Invest " permet aux investisseurs nationaux et internationaux de découvrir et de profiter des opportunités économiques qu'offre l'Algérie dans divers domaines économiques. Le Salon organise sur place des rendez-vous d'affaires (B to B) avec les acteurs économiques et institutionnels.  C'est une occasion unique dans son genre pour ouvrir les portes d'un marché à fort potentiel et en pleine croissance.
Meziane Atmani
Où sont les pôles de compétitivité ?
On lance une idée, on dit plus tard qu'on en fait un projet, puis on mobilise tous les médias, on convoque des bureaux d'étude étrangers, on voit la vie en rose puis, catastrophe, on n'en parle plus. Nous avons tous entendu parler des pôles de compétitivité, des pôles d'excellence , d'une stratégie nouvelle d'industrialisation ; il y a eu même des assises industrielles, puis il n'y eut plus la moindre allusion à tout ce qui avait mobilisé les médias, mais pas l'ensemble du gouvernement. Juste un seul ministère. Projet annulé pour quelles raisons ? Il est vrai que ce projet avait repris minutieusement tous les concepts utilisés dans le lancement d'un projet similaire pour la France et abandonné lui aussi avec le départ de son promoteur, à savoir le chef du gouvernement, Jean Raffarin.  On avait, à l'époque du lancement de ce qui était un projet algérien, pensé que le projet algérien portant nouvelle stratégie industrielle pourrait bénéficier de l'expérience française en la matière. Ceci pour dire que de plus en plus, le caractère  dit spécifique des modèles algériens de développement ne l'est plus  et que la mondialisation tend à l'uniformisation des systèmes économiques, alors que les économies ne sont pas au même stade de développement. Les chemins empruntés, peuvent-ils et doivent-ils être les mêmes ? Arriverons-nous au même stade sur les mêmes itinéraires ?  C'était à la rentrée sociale de l'année 2004 que le gouvernement  Raffarin avait choisi de développer " les pôles de compétitivité ", dans le cadre de la nouvelle politique industrielle sur laquelle le gouvernement  planchait déjà depuis deux années. Le gouvernement Raffarin   était inquiété par les délocalisations  dont s'était saisies  l'opinion publique qui en assombrissait la lecture.  De toute façon, ce n'était pas un sujet  qui pouvait passer dans la clandestinité. Les enjeux étaient de taille. Les Français voyaient les emplois quitter le pays pour s'installer plus particulièrement en  Asie où les coûts de revient étaient extrêmement bas par rapport aux pays occidentaux. Les syndicats s'y étaient mis de la partie. Il fallait en sortir en trouvant une solution  moins radicale, celle à éviter étant celles de la privatisation, encore faudrait-il y réfléchir. L'idée était adoptée car facile à assimiler, mais il n'était pas évident  qu'elle devienne un éclat. De  toute façon, l'horizon sur le quel  se braquait la nouvelle  politique industrielle ne pouvait pas être trop proche. Il y avait assez de franchise   pour admettre que la nouvelle politique industrielle avait besoin d'une durée pour la tester. On a toujours reproché aux autorités algériennes  de trop différencier nos modèles  de ceux des étrangers au point où on a inventé la spécificité algérienne. Le socialisme spécifique, c'était encore hier.  Mais, pourquoi l'abandon du projet français avait-il suscité l'abandon du projet algérien ? Simple copie car pas panne d'imagination ?   
 NB

mercredi 12 octobre 2011


Batna
 Un schéma directeur de l'investissement agricole pour bientôt
 

 
Un schéma directeur de l'investissement en agriculture, visant à soutenir et consolider les performances réalisées ces dernières années par 12 filières à la faveur de la politique de Renouveau agricole et rural, est actuellement en voie d'élaboration par les services agricoles de la wilaya de Batna. A cet effet, une journée d'étude sur les potentialités et créneaux d'investissement en agriculture dans cette wilaya sera organisée durant le mois d'octobre. Les résultats probants enregistrés dans le domaine de l'agriculture dans cette wilaya,montrent que ce secteur peut servir de rampe de lancement pour l'économie locale et partant,  susciter une dynamique de l'investissement qui renforcera les capacités productives, élargira les mises en valeur et permettra la création de nouvelles exploitations agricoles sur les terres inexploitées. Un tel schéma directeur exige, entre autres, la mise en place d'un réseau spécialisé dans les services post-production à savoir les fournitures, facteurs de production, mécanisation, études et analyses de rendement. Et c'est dans cette perspective qu'une convention de partenariat a été signée en 2010 avec l'université de Batna, pour renforcer les capacités humaines du secteur et assurer un soutien technique de qualité. L'ouverture aux opérateurs de nouvelles perspectives pour prendre en charge les productions agricoles de la wilaya par un réseau adapté d'industries alimentaires et de transformation, à même de valoriser les récoltes actuelles et futures, demeure l'objectif principal de ce schéma. Et à la direction des services agricoles, l'on estime ainsi que d'ici 2020, la wilaya de Batna aura besoin de quelque 15 unités de transformation des fruits, particulièrement les abricots et les pommes, dont 14 unités pourraient être construites d'ici 2014. Ce qui au demeurant viendra booster une autre activité, à savoir celle du froid. A ce titre, l'on relève que les besoins de la seule filière fruits sont estimés à 130.000 m3 de chambres froides en plus de complexes frigorifiques pour le conditionnement des viandes. Le rythme de croissance particulièrement soutenu de la production laitière favorise ainsi l'implantation de nouvelles laiteries et de nombreux centres de collecte. Une nouvelle donne qui a conduit les services concernés à élaborer une carte de wilaya de l'animation des investissements parallèlement à une carte de l'investissement actuellement en cours de conception au profit des opérateurs économiques et des investisseurs potentiels en vue de créer des zones d'activités industrielles à travers la wilaya. Cette carte de l'investissement vise à concevoir des solutions pour l'exploitation des surplus de production agricole, notamment des abricots dont la récolte a atteint la saison écoulée 50.000 tonnes, mais également les pommes avec 60.000 tonnes et les légumes dont le volume a fait sauter la barre des 160.000 tonnes. La capitale des Aurès a réalisé au cours des dernières années un taux de croissance important, estimé par rapport aux contrats de performance à 120% en 2009, à 15,9% en 2010 et à plus de 20% cette année. Certaines filières ont réalisé des bonds exceptionnels à l'image de la filière lait dont la production est passée de 38 millions de litres en 2008 à 117 millions de litres en 2011 et de l'arboriculture fruitière, dont la production a excédé les 120.000 tonnes en 2011 alors qu'elle était de 59.000 tonnes en 2008. Le même cycle d'évolution a touché la filière élevage avec la production de 772 millions d'œufs, contre 254 millions d'unités en 2004, 22.400 tonnes de viandes blanches contre à peine 7.800 tonnes en 2008 et 12.000 tonnes de viandes rouges contre 5.300 tonnes en 2008. La filière céréalière n'est pas en reste. Celle-ci a également fait un bond quantitatif non moins négligeable avec une récolte de 185.900 tonnes en 2011 contre 40.000 tonnes en 2008 et 270.000 tonnes de fourrages contre 115.900 tonnes en 2008. C'est pourquoi à Batna, l'on demeure convaincu que l'investissement et la valorisation des produits agricoles demeurent les seules voies à même de participer activement à la sécurité alimentaire en Algérie et capable de tracer des horizons vers l'exportation des surplus de récoltes. La wilaya de Batna est-elle en passe de devenir un grenier de l'agriculture ? La réponse est évidente…
Azzeddine.K




Meftah
 54 projets de développement local en chantier
 

 
Pas moins de 54 chantiers relèvant des différents secteurs d'activités dans deux communes de la daïra de Meftah ont été passés en revue par M. Mohamed Ouchan, wali de Blida qui était accompagné lors d’une visite cette tournée par les directeurs de l'exécutif et les responsables locaux. Pour rappel, ces visites cycliques visent à redynamiser les projets en cours de réalisation et de relancer des opérations en dormance parfois sur la base de simples opérations de montages financiers. Cette démarche est aussi une opportunité pour le responsable de l'exécutif de tâter le pouls de la société civil lors des rencontres organisées avec les représentants pour d'une part recenser ses préoccupations et d'autre part les associer dans la hiérarchisation des priorités qui seront retenue dans le prochain programme annuel de développement local. Au chef-lieu de la Daïra de Meftah, le wali a fustigé les responsables locaux pour les retards accusées dans le lancement des projets inscrits en 2008 à l'exemple de l'aménagement urbain du centre ville pour lequel une enveloppe budgétaire de 41,3 millions de DA été allouée et non encore consommée, c'est le cas aussi de l'aménagement des arrêts de bus, des projets de 5 classes et du groupe scolaire de type B inscrits en 2009 et qui peinent à démarrer . " si vous ne lancez pas tous ces projets sous huitaine vous assumez  toutes vos responsabilités pour les conséquences qui en découlent "   a -t-il fulminé à l'adresse du chef du Daïra et du P/A P C. Sur un autre registre, la réalisation du réseau d'assainissement et du collecteur principal d'assainissement été confiée au directeur de l'hydraulique qui est chargé d'assurer la maîtrise d'ouvrage d'élaguée pour suppléer à la défaillances de la gestion de l'APC. En se rendant sur  les deux  sites où sont implantés les programmes des 4239 logements sociaux locatifs à Sidi Hamed et 578 unités a Hai Safsaf destinés à l'éradication  de l'habitat précaire de la wilaya d'Alger, l'accent a été mis sur le planning des délais de réalisation des travaux de réhabilitation  hors site et des équipements d'accompagnement . dans la même optique les programme de logements en cours de réalisation au niveau de 4 sites à savoir100+400 logements publics locatifs et 176 logements publics aidés et 6 de la même formule ont été supervisés . Cette visite d'inspection a été ponctuée par une rencontre avec les représentants de la société civile qui ont exprimé leurs doléances focalisées essentiellement sur  des problèmes de l'emploi, du logement et de l'amélioration du cadre de vie d'une manière générale. Après avoir décliné les projets du programme de la daïra de Meftah, le wali   a insisté sur l'implication des représentants de la société civile dans la hiérarchisation des priorités de développement en fonction des moyens financiers dégagés. En matière de logement, il a fait savoir à l'assistance que 2500 logements sociaux locatifs ont été distribués au niveau des daïras en l'espace de trois mois et il est prévu l'attribution de 1200 autres de la même formule.
Ali.G



Mekioussa Chékir
 Une distinction et des mérites
 

 
Notre consœur Mekioussa Chekir vient de recevoir une distinction pour son reportage sur les Chrétiens algériens et le dialogue interconfessionnel, un écrit intitulé "La tolérance à l'épreuve de l'unanimisme religieux". Elle est à égalité avec Rachel Shabi de Grande-Bretagne, récompensée pour son reportage  "We were looking for a nice, peaceful place near Jerusalem", publié dans The Guardian. Diplômée de l'Ecole des Sciences politiques d'Alger, Mekioussa Chekir est née le 12 mai 1967 à Bab El Oued Alger.  Elle a fait ses premiers pas dans le journalisme après le soulèvement populaire d'octobre 1988. Baptême du feu dans l'historique Alger-Républicain, journal progressiste proche alors du PAGS, oû elle signe ses premiers papiers. Après un bref passage au journal Liberté Mekioussa atterrira, une première fois, au quotidien La Tribune. Elle sera ensuite recrutée par le journal Le Matin oû elle y passera plusieurs années. Après la disparition du titre de Mohamed Benchicou, elle fera un crochet par la rédaction du Jeune Indépendant, puis elle opère un come back à la rédaction de La Tribune où elle travaille à la rubrique Politique depuis 2005. Le  6 octobre dernier, à la salle de l'Institut océanographique de Monaco, émue aux larmes, la lauréate du prix du journalisme méditerranéen Anna Lindh, et en présence du Prince Albert II, la lauréate a considéré que sa distinction est "un tournant" dans sa carrière. Mékioussa Chékir a surtout dédié son prix à ses défunts parents, notamment "à sa mère qui lui a appris le français et cultivé chez elle le goût de la langue de Molière". Fidèle à l'esprit de son reportage, primé par la fondation euro-méditerranéenne, elle a "espéré" que son pays, l'Algérie, "devienne un jour une terre de tolérance qui accepte toutes les différences". Mille bravos pour cette consécration.
LM    



Noureddine Bouterfa, P-DG de Sonelgaz, à propos des projets Desertec et Medgreen
 " Nous allons signer incessamment deux conventions de partenariat "
 

 
Le groupe Sonelgaz va signer incessamment deux conventions de partenariat et d'échange d'informations avec les groupes Desertec et Medgreen, dans le cadre de la promotion, de la production et de l'exportation de l'électricité à partir des énergies renouvelables, selon son P-DG, Nourreddine Bouterfa, qui n'a pas manqué de mettre l'accent sur les contraintes de la
production en termes, notamment, de marché des énergies renouvelables et d'exportation de ces énergies. " C'est le marché national ou international qui impose la nécessité et les règles du jeu de la production de ce type d'énergie en termes notamment d'économie et d'opportunité de son exportation " a-t-il expliqué, hier, lors des débats qui ont suivi la conférence de presse organisée au siége de Sonelgaz à Gué de Constantine, à l'occasion de la présentation du rapport d'activités et des comptes de gestion consolidés de 2010 des sociétés du groupe. Le Maroc et la Tunisie sont ainsi mieux placés que l'Algérie, en termes de distance les séparant de l'Espagne pour le premier et de l'Italie pour le second. Et  puis, le Maroc ne recèle pas d’énergies fossiles ; ce qui explique son choix pour le développement des énergies renouvelables en partenariat avec des groupes internationaux. Pour relier l'Algérie  à l'Europe par le biais de l'Italie ou l'Espagne, cela nécessite beaucoup d'investissements dans le transport de l'électricité par des câbles aériens ou souterrains. " Mais nous sommes membres de la METSO , une association méditerranéenne de transporteurs d'électricité. Nous développons des relations et des échanges  avec ces sociétés membres en vue de construire des relations de partenariat dans le domaine du transport d'électricité entre les deux rives de la Méditerranée " annonce-t-il Il   n'est pas rationnel, explique-t-il, de produire de l'électricité, encore plus des énergies renouvelables, si le marché n'existe pas au préalable. Ainsi, le PDG préfère  mettre l'accent sur le choix national portant sur la mise en œuvre du programme national de production et de maîtrise des énergies renouvelables qui fait appel surtout, dit-il, aux capacités nationales en mesure de produire au moins en grande partie des équipements au niveau local. Mais, Sonelgaz n'exclut pas pour autant les relations de partenariat avec les sociétés internationales ou des projets en cours de finalisation dans la région méditerranéenne. M Bouterfa a rappelé le projet de réalisation de panneaux photovoltaïques prévu avant la fin de 2013, en partenariat avec une société allemande. L'usine est en cours de réalisation à Rouïba.  Sonelgaz vient de lancer aussi, affirme-t-il, des appels d'offres nationaux et internationaux pour la réalisation d'une autre usine de production de silicium, une matière première importante qui rentre dans la composition des panneaux photovoltaïques. Un autre appel d'offres est également lancé, dit-il, pour la production localement des miroirs et des alternateurs, des composants déterminants pour la production de l'énergie solaire, dont l'Algérie a fait l'option première.  Ainsi, l'Algérie compte d'abord sur ses propres capacités pour développer les énergies renouvelables dans un cadre de marchés tournés essentiellement à l'exportation d'électricité vers les pays africains et européens. “L'Algérie a exporté vers le Maroc 200 Mégawats durant l'année 2011 " a-t-il ajouté, pour dire que l'exportation d'électricité est toujours un objectif de Sonelgaz qui s'attelle à mettre en place les équipements nécessaires et la recherche de partenariats avec des sociétés internationales capables de prendre en charge le partage du risque avec le groupe national.
Meziane Atmani

mardi 11 octobre 2011



CENTRE CULTUREL ALGÉRIEN

Aziz Chouaki et le 17 Octobre 1961




Le 50e anniversaire du 17 octobre 1961 sera commémoré le vendredi 14 octobre 2011 à 20h30 au niveau du Centre culturel algérien en France. Au menu la présentation de la pièce de théâtre La pomme et le couteau de Aziz Chouaki, d'après les écrits de Abdelmalek Sayad et Jean-Luc Einaudi. La mise en scène est signée Adel Hakim avec une vidéo de Michaël Dusautoy.(production de Les petits ruisseaux en partenariat avec le collectif Daja et l'association Les Oranges). Le 17 octobre 1961, la manifestation organisée par le FLN pour protester contre la guerre d'Algérie et le couvre-feu imposé aux Algériens de France est violemment réprimée par le préfet de police Maurice Papon. La répression fera plusieurs centaines de victimes. Dans le cadre des événements prévus pour commémorer le cinquantenaire de cette page sombre de l'histoire contemporaine de la France, l'association Les Oranges de Nanterre, le collectif Daja et des comédiens du théâtre des Quartiers d'Ivry dirigé par Adel Hakim, ont décidé de travailler ensemble sur un projet de spectacle consacré à cette tragédie. Cette pièce qui se veut aussi bien émouvante qu'éclairante sur cette page commune de notre histoire est l'oeuvre de ce grand dramaturge et romancier auteur entre autres de Les Oranges et L'étoile d'Alger, à l'humour cynique mais cinglant car la vérité est toujours au coeur des ses créations. Sa pièce de théâtre gagnerait aussi à être vue en Algérie.


CLÔTURE DU 4E FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA BANDE DESSINÉE D'ALGER

Des prix et des efforts encore à faire

Les lauréats brandissant leurs tableaux d'honneur
Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas à la salle Ibn Zeydoun qu'a eu lieu la clôture du 4e Fibda mais dans l'exiguë salle de conférences qui, hélas, n'a pu contenir tous les invités.
D'aucuns diront que cette année le nombre de participants a baissé en raison, dit-on, d'une coupe budgétaire. Néanmoins, le Fibda l'une des plus importantes rencontres annuelles dédiées au 9e art en Algérie, continue à s'affirmer année après année en ayant pour vocation principale l'encouragement des jeunes talents. Si les premiers jours de ce Salon de la BD, l'affluence était plutôt timide, le dernier jour et surtout vendredi, a enregistré un bon engouement de la part des grands comme des petits, familles accompagnées de bambins bien que cette année l'on a constaté un certain vent d'essoufflement qui devrait au contraire aller de l'avant.
Au programme de la 4e édition du Fibda, figuraient 37 pays qui étaient représentés à cette manifestation par près de cent participants (bédéistes, scénaristes, dessinateurs et éditeurs), algériens et étrangers. La cérémonie de clôture qui s'est déroulée en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, - venue aussi vendredi incognito, seule au Fibda - a été marquée par la remise des prix aux lauréats du concours de la meilleure affiche du Festival et autres prix d'encouragement aux jeunes talents. Le Premier Prix a été attribué à Youcef Ishak Idir Benali dont l'affiche a été choisie pour représenter le Fibda 2011, le Deuxième Prix est revenu à Abdelkrim Mebni et le Troisième a été décerné en ex aequo à Rebbah Redjem et Djilali Zanoun.
Notons que pour le reste des prix, l'Algérie a brillé par son absence sur le plan international. Le président du jury du concours international, Mahfoud Aider, dira qu'il faut prendre la chose de façon fair-play. «Ils sont tout simplement bien meilleurs que nous. A l'étranger, nous, on ne reçoit aucun prix à l'exception à Locarno en 1982.» Aussi le Cameroun s'est distingué par une Mention spéciale et un Prix du meilleur scénario. Le Prix du meilleur humour est revenu à la France avec l'album La vie c'est mortel. Un album de dessins dont Etienne Shcreder qualifiera de «plus beau projet» car des «plus aboutis» et prêt à la commercialisation. Le jury a t-on dit a adoré cette histoire de squelettes et cet humour à la «fois féroce et tendre pour la mort». Le Prix du Meilleur projet est revenu au jeune Marocain Omar Naceri dont M.Shcreder avouera l'avoir carrément démoli lors de sa rencontre à Tétouan. Il félicitera cette fois son «travail pictural immense et son sens de la narration». Le prix de la meilleur fanzine a été attribué notamment à Amazone (magasine fait exclusivement par les femmes) et Kig label du Congo Kinshasa et La Bouche du monde du Brésil. Aussi, les organisateurs ont estimé nécessaire de créer un Prix de la meilleure BD africaine qui est revenu ex aequo à l'Algérie et le Cameroun soit respectueusement à Dahmani Jips pour Walou et Le retour au pays d'Alphonse. Le Prix international du meilleur album a été décerné à la France représentée par la jeune Julie qui dans Le Bleu est une couleur chaude a abordé le thème de l'homosexualité féminine. Une audace récompensée.
Enfin, Etienne Schreder l'habitué du Fibda depuis quatre ans maintenant, s'est vu décerné un prix honorifique pour tout l'effort consenti et inégalable rendu au Fibda, et ce sous les applaudissement d'un public fort enthousiaste. Placé sous le slogan «Alger, bulles sans frontières», le festival qui s'est tenu sur l'esplanade de Riadh El Feth, a proposé un programme varié et riche en activités. Il a comporté huit expositions de bandes dessinées, dont «Voyages en terres obscures» de François Schuiten (Bruxelles), «Dans la nuit, la Liberté nous écoute» de Maximilien Le Roy (France), «Le bon génie» d'Aïder (Algérie), «Les passants» de Brahim Rais (Algérie) et le 17 Octobre 1962. Par ailleurs, des bédéistes, scénaristes, écrivains et éditeurs, algériens et étrangers, ont débattu de nombreux thèmes liés à la bande dessinée: «Les bandes dessinées du XXIe siècle», «Le rôle de la BD dans l'avènement de la paix et de la réconciliation en Afrique» et «L'édition, comment ça marche?», entre autres. Des projections de films d'animation fort intéressants et des ateliers de formation sur les techniques de la bande dessinée ont été organisés durant ce Fibda. Un seul bémol cependant. Bien que le public assoiffé de BD continuait à acheter sans compter, force est de constater les prix très élevés de ces livres que les parents consentent à acheter à leur enfants pour leur faire plaisir. Aussi, d'aucuns estimeront que les livres proposés étaient en déphasage avec la véritable demande du public lambda qui lui, reste encore attaché à la BD classique - introuvable au Fibda - et surtout à ses héros indémodables comme Pif, Mickey Mouse, Superman et Batman pour ne citer que ceux-là. Enfin, notons pour les amateurs de BD algérienne que le personnage mythique de la bande dessinée algérienne «M'quidech Boulahmoum», créé par Ahmed Haroun durant la fin des années 60, sera de retour bientôt dans les librairies par de nouvelles aventures rassemblées dans un album édité chez Dalimen.

Autoroute des Hauts-plateaux
 Lancement des travaux en 2012
 

 
Le ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul a indiqué que les travaux de réalisation de l'autoroute des Hauts- plateaux qui reliera Tébessa à Tlemcen, d'une distance de 1300 km, débuteront en 2012. Ghoul a précisé que l'étude du projet qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme quinquennal 2010-2014 a été parachevée, mettant l'accent sur l'aspect stratégique de cette infrastructure. Parallèlement à cet autre grand projet, il est question de la réalisation d'un câble de fibre optique, d'un gazoduc et de zones d'activité économique, ce qui insufflera une nouvelle dynamique au développement des wilayas qu'il traversera. Il s'agit, selon les plans du projet, des wilayas de Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Saïda, Tiaret, M'sila, Biskra, Batna, Oum El Bouaghi, Khenchela et Tébessa. Autre projet qui sera lancé en 2012, celui de la troisième rocade  qui va relier Bordj Bou Arréridj à Ain Defla et qui s'étend sur une distance de plus de 300 km. Pour ce qui est du projet de l'autoroute est-ouest dont le taux d'avancement a atteint 95 %, le ministre a précisé que le délai accordé par le ministère aux deux groupes chargés de la réalisation du projet est fixé à fin 2011, soulignant au passage que tout retard sera passible de mesures répressives. Les 5 % restant du projet seront réceptionnés fin 2011, a-t-il martelé, indiquant au passage qu'un retard ne serait-ce d'une journée de la part des groupes japonais Cojal et chinois Citic-CRCC sera passible de mesures répressives financières, administratives et économiques. En revanche, le coût global du projet, dont le tronçon Est qui s'étend de Bordj Bou Arerridj aux frontières tunisiennes et qui a été confié au groupe Cojal et celui reliant Bordj Bou Arréridj aux frontières marocaines à Citic-CRCC s'élève à 11 milliards de dollars. Sur un autre registre, le ministre a précisé que les tronçons encore en chantier se situent à Skikda et Constantine et dans les régions humides de la wilaya d'El-tarf. Quant aux travaux de l'axe reliant Boumerdès à Bouira d'une distance de 20 km et qui comprend 4 tunnels, ils ont atteint un taux d'avancement de 98 % après traitement des points de glissement de la région. Sur la question du péage auquel seront soumis les usagers de cette autoroute, le ministre a précisé que les tarifs seront raisonnables et seront fixés selon le pouvoir d'achat du citoyen.
Lyna D.

Selon l'indice de confiance Regus des entreprises
 Le Maghreb vole la vedette aux économies mondiales
 

 
En pleine crise économique mondiale, le Maghreb trace ses perspectives et tente de se détacher de l'Occident. En se montrant plus confiantes, les entreprises du Maghreb affichent de solides taux de croissance pour les profits et les revenus, ainsi elles managent l'aptitude mondiale positivement.Avec un taux de 119 points, le Maghreb est à cinq points au-dessus de la moyenne mondiale, selon l'indice de confiance Regus des entreprises, une similitude  captivante par rapport à la confiance globale de la plupart des autres pays.  Une majorité des entreprises maghrébines fait aussi état d'une hausse des revenus (55%) et des profits (47%), battant ainsi d'un pas de géant la moyenne mondiale et confirmant la confiance par des résultats solides.  Laissant la récession derrière elles, 29% des entreprises du Maghreb pensent que la reprise économique s'amorce sérieusement dans leurs pays. 67% des entreprises du Maghreb envisagent d'engager davantage de personnel en misant sur les travailleurs indépendants et les jeunes diplômés, dans une ligne droite d'une perspective haussière, confiante et performante. Le résultat de ce penchant positif du Maghreb est la chute  de la moyenne mondiale de l'indice Regus de confiance, qui a perdu 11 points depuis avril 2011 pour atteindre un taux de 114 points. La proportion des entreprises du Maghreb faisant état d'une hausse des revenus (soit 55% d'entre elles) est supérieure de quatre points par rapport à la moyenne mondiale.  En ce qui concerne la hausse des profits (47% des entreprises marocaines), ce chiffre est supérieur de cinq points par rapport à la moyenne. Alors que les entreprises du Maghreb cherchent, dans l'immédiat, à se différencier de la concurrence et à se développer dans les mois à venir, leurs intentions révèlent une forte tendance vers le recrutement de travailleurs indépendants (51%) et de jeunes diplômés (86%), témoignant ainsi de l'évolution de la situation du marché du travail. Pour sa part la vice-présidente de Regus, Joanne Bushell,   a commenté : " Ce rapport montre que si la tendance mondiale s'est presque partout fortement dégradée en six mois, il n'en est rien pour le Maghreb. La hausse des profits et des revenus est un signe clair de confiance. Dans ce climat positif de développement, il n'est pas surprenant de constater que les entreprises investissent activement dans leur atout le plus précieux : le personnel ". Elle a ajouté, qu' " Au Maghreb, les entreprises accueillent cet essor avec une touche de prudence et optent très souvent pour des travailleurs indépendants pour étoffer leur personnel et rester ainsi flexibles et rapidement évolutives ".  " En outre, en tirant parti de solutions d'espaces de travail flexibles déjà disponibles sur le marché, même de très petites structures peuvent s'implanter sur le marché qu'elles ont ciblé avec un risque limité, sans s'engager sur des baux à long terme ou des équipements, tout en ayant la possibilité de s'étendre ou de se retirer en fonction de la volatilité du marché " a-t-elle souligné . En résumant la situation, le Maghreb tente de se démarquer des grandes croissances économiques mondiales, en creusant l'écart par des taux solides pour les profits et les revenus, en gérant ainsi les dispositions mondiales avec confiance et positivisme.
Sefta L.

Nouvelles mesures d’encouragement au profit des exploitants agricoles
Le dinar symbolique à l’hectare dans le Sud et les Hauts Plateaux
La direction générale du Domaine national a décidé d’appliquer de nouvelles facilitations et d’accorder des avantages financiers au profit d’exploitants agricoles qui ont déposé des dossiers, fichés par l’Office national des terres agricoles (ONTA). Ces nouvelles formules de concession devront débloquer définitivement les grosses entraves administratives et permettront aux exploitants de bénéficier de crédits bancaires aux fins de lancer de nouveaux projets agricoles et de moderniser leurs activités de manière générale.
C’est ainsi qu’une nouvelle formule de concession va permettre aux bénéficiaires de décrocher un acte de concession établi par les services des Domaines, selon le principe de conversion du droit de jouissance perpétuelle en droit de concession encadrée par l’ONTA. A rappeler que la loi du 15 août 2010 fixant les conditions et modalités d’exploitation des terres agricoles du domaine privé de l’Etat ainsi que le décret exécutif n°10.326 du 23 décembre 2010 ont précisé les conditions et les procédures de conversion du droit de jouissance perpétuelle octroyé au profit des exploitations agricoles collectives et individuelles (EAC et EAI) en concession de longue durée.
Or, pour faciliter ce processus, les pouvoirs publics viennent de prendre plusieurs mesures incitatives, comme la suppression des frais dans les formalités d’enregistrement, d’établissement et de publication foncière de l’acte de concession, alors que la redevance annuelle sera fixée de manière administrée par la loi de finances, comme elle le fut cette année. Selon des sources responsables au niveau des Domaines, de gros avantages ont été décidés dans le calcul des taux de ces redevances afin de booster la mise en valeur des terres agricoles et de redynamiser l’activité agricole et l’élevage d’une manière générale, notamment dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux.
C’est ainsi que le dinar symbolique est encore une fois requis à l’hectare pendant une période de 10 à 15 ans, avec 50 % d’abattement sur la redevance domaniale au-delà de cette période pour les nouvelles exploitations situées des wilayas du Sud et des Hauts Plateaux.
Pour les autres régions du pays, c’est la nature des investissements qui déterminera les taux et les avantages : par exemple, 90 % pendant la période de mise en valeur des terres pour une durée maximale de cinq ans, ou 50 % pendant la période d’exploitation des terres pour une durée de cinq ans.
Ces mesures incitatives devraient alléger les charges des exploitants agricoles et leur permettre, avec la possession d’un acte de concession, de relancer le crédit bancaire, les différentes formules d’assurances agricoles pour les nouvelles exploitations, la mise en valeur d’autres surfaces, ainsi que des investissements de nature agroalimentaire ou rattachés à l’élevage.
Hani R.

Développement de partenariats dans le domaine industriel

Les investisseurs français en quête de projets en Algérie

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Bahia Aliouche
L’Algérie représente un marché intéressant, voire même attractif pour beaucoup d’investisseurs étrangers. Ces investisseurs multiplient les visites en Algérie et saisissent la tenue des salons professionnels pour y participer. L’objectif étant de s’informer sur les grandes tendances des marchés algériens et de rencontrer les entreprises algériennes pour discuter des possibilités
de conclure des relations de partenariat.Alors que la présence d’une trentaine d’entreprises françaises et une dizaine d’autres canadiennes à la 8ème  édition du Salon professionnel sur les technologies de l’information baptisé Med-IT, tenue à Alger du 26 au 28 septembre dernier, avait attesté de l’intérêt de ces entreprises étrangères à l’égard du marché algérien des technologies de l’information, la présence des entreprises étrangères notamment françaises à la 5ème édition du Salon international de l’industrie Alger Industries, tenue du 3 au 6 octobre courant à Alger, a, pour sa part, affirmé l’intérêt que portent les entreprises françaises au secteur industriel algérien.En effet, une cinquantaine d’entreprises françaises ont pris part au salon Alger Industries. Les exposants français activent dans différentes branches telles que la manutention, le levage, le stockage, le traitement de surface et l’usinage. Participant pour la quatrième fois à cette importante manifestation économique, Valves Meca est une société qui offre de nombreux avantages dans, entre autres, la fourniture de robinetterie industrielle et de tubes.Selon le gérant de Valves Meca, M. Maurice Petit Jean, le salon Alger Industries constitue une occasion propice pour se mettre en contact avec les entreprises algériennes et discuter d’éventuelles relations de partenariat.«Concrètement, nous avons réalisé des projets dans le domaine de la sous-traitance avec des sociétés d’ingénierie telles que Saipem Algérie», nous a-t-il  précisé.Estimant que le marché algérien de l’Industrie est «très prometteur», M. Maurice Petit Jean est, toutefois, revenu sur les obstacles juridiques et administratifs qui, selon lui, constituent le point d’achoppement pour son entreprise voulant décrocher des marchés en Algérie.«L’Algérie recèle de grands potentiels que nous espérons pouvoir développer», nous a-t-il révélé. De ce fait, a-t-il poursuivi, «Valves Meca travaille en collaboration avec La Chambre de Commerce et d’Industrie algéro-française dans l’optique de lever ces obstacles et arriver à commercialiser ses produits en Algérie».Il est important de rappeler que Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, a, dans un entretien à l’AFP, justifié les changements de lois sur les investissements. «Ce n’est pas de l’instabilité, c’est une rectification de fond», a-t-il, récemment, affirmé. Et d’ajouter : «Notre objectif est de mettre en place un mécanisme qui permette un développement des partenariats pour acquérir un savoir-faire, plus important que le simple commerce entre pays.»
Un développement de partenariat qui figure à la tête des objectifs de la participation de l’entreprise française Actimeca Jamois à la 5ème édition du salon Alger Industries.Existant depuis 1979, Actimeca Jamois est une société qui active dans la mécanique de précision.«Notre participation au salon Alger Industries 2011 nous a permis une prise de contact avec nos homologues algériens», nous a confié son directeur général, M. François Jamois. Et d’ajouter : «Le marché algérien de l’industrie est en plein développement. Nous avons participé à plusieurs salons industriels tenus en Algérie comme nous avons effectué des visites de travail dans la perspective de décrocher des marchés en Algérie.» La 5ème édition du Salon international de l’industrie va certainement ouvrir l’intervalle aux entreprises étrangères, notamment françaises, pour nouer des relations fructueuses de partenariat avec leurs homologues algériennes et par ricochet intensifier davantage la collaboration franco-algérienne. Une collaboration qui avance bel et bien, selon la dernière déclaration de M. Benmeradi, faisant allusion aux douze dossiers phare qui, précise-t-il, «sont réglés à 90%».
Il reste à finaliser les projets Renault (avec la question de la commercialisation des véhicules) et la plate-forme pétrochimique que Sonatrach négocie avec le groupe français Total. Idem pour le partenariat avec Sanofi-Aventis, Lafarge et dans l’industrie du verre avec Alverre.La concrétisation de ces projets devrait permettre le développement de l’Industrie nationale et, partant, sortir l’Algérie de sa quasi-dépendance du secteur des hydrocarbures.


Clôturant sa vaste campagne promotionnelle «Ramadhan 2011»

Le groupe agroalimentaire Ifri affiche ses ambitions à l’export


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Kamel Amghar
Au terme d’une vaste campagne promotionnelle et publicitaire qui aura duré plus de deux mois, le groupe agroalimentaire Ifri, spécialisé dans la production d’eau minérale et de boissons fruitées, a clôturé, hier, son jeu «spécial Ramadhan 2011» en tirant un bilan extrêmement satisfaisant. A cet effet, le siège de la société à Ighzer Amokrane (Béjaïa) a abrité une charmante cérémonie à laquelle les médias, les autorités locales et les partenaires de l’entreprise ont été conviés.  L’opportunité était également offerte aux responsables de l’entreprise pour exposer son historique, ses performances actuelles et ses projets de développement à court et moyen termes. En effet, la loterie lancée au début du mois de Ramadhan, avec à la clé plusieurs lots de cadeaux, a suscité «un intérêt jamais égalé», selon Mourad Bouattou, le chef du département marketing qui donne le chiffre record de 6 894 708 étiquettes collectées par les consommateurs. Quatre voitures de type Golf série 6, quatre scooters, quatre Omra (voyages aux Lieux Saints de l’Islam), des iPhone et des parures en or figurent parmi les alléchantes récompenses mises sur le tapis. Les heureux lauréats ont été conviés par la même occasion pour la remise de leurs gains. A son lancement en 1986, la petite entreprise familiale, Ibrahim et Fils, se limitait uniquement à la production artisanale de boissons gazeuses. Afin d’améliorer ses performances, l’entité familiale décide, au milieu des années 1990, de se spécialiser dans le conditionnement de l’eau minérale naturelle de la source d’Ifri. Le succès est immédiat. Plus de 20 millions de bouteilles, en formats de 1,5 litre et 0,5 litre, ont été commercialisées en 1995. En ouvrant une autre ligne pour la production de sodas, l’entreprise triple ses performances, trois ans plus tard, en plaçant 60 millions de bouteilles (eau plate et sodas) en 1998. A la faveur d’investissements successifs, l’entreprise augmente graduellement sa capacité de production en diversifiant sa gamme de produits. Elle emploie aujourd’hui plus de 1.550 personnes et s’érige dès à présent en holding.En moins de 25 ans d’existence, Ifri a connu un développement fulgurant. Poursuivant une incroyable ascension, Ifri quadruple quasiment sa production en 2002, atteignant les 220 millions de bouteilles. L’année suivante, est lancée la troisième gamme : l’eau fruitée, avec la même base d’eau minérale naturelle. Cela porte à 700 millions le nombre de bouteilles (tous formats confondus) écoulées en 2007. Depuis 2008, plus de 90 références sont proposées à la consommation. Fort de son succès en Algérie où il revendique 50% de parts de marché, Ifri se lance, ces dernières années, dans l’exportation, notamment vers la France où vit une importante communauté nationale. 5 à 10% de son chiffre d’affaires est aujourd’hui réalisé dans l’Hexagone où la marque est largement présente dans les supermarchés. Les produits Ifri sont aussi positionnés au Canada, en Belgique, en Grande-Bretagne, à Dubaï, ainsi qu’au Mali et au Soudan. Cette politique de développement à l’export ouvre de nouveaux horizons à la société. Dans sa continuelle quête d’autonomie, l’entreprise familiale se lance en 1999 dans la production de bouteilles en plastique en créant General Plast, une usine de PET (polyéthylène téréphtalate) préformé, qui, en 2008, fabrique également des bouchons. Disposant aussi d’une importante base logistique, Béjaïa Logistique (BL), dotée d’une centaine de camions de gros tonnage, l’entreprise distribue, elle-même, ses produits. Ifri a également investi ces dernières années dans la production de l’huile d’olive pour diversifier sa présence dans la chaîne agroalimentaire, en lançant Les huileries d’Ouzellaguen. Ce pôle oléicole, dédié au traitement et conditionnement de l’huile d’olive, entrera en production très prochainement. Le complexe en question est doté d’une capacité journalière de trituration de 40 quintaux au démarrage de l’activité. «Les essais effectués sont concluants. L’entrée en production est prévue pour le mois de novembre prochain», affirme encore Mourad Bouattou. Ce produit du terroir, qui répondra aux normes européennes en la matière, sera essentiellement destiné à l’exportation vers les marchés nord-américain et asiatique.