mardi 28 juin 2011


Journée parlementaire sur le système éducatif

Adapter les programmes d’enseignement pour former des générations capables de relever les nouveaux défis




Rabah Iguer
La nécessité d’adapter les programmes d’enseignement pour pouvoir former des générations capables de relever les nouveaux défis auxquels devra faire face le pays a été mise en exergue hier à Alger par les participants à une journée parlementaire dédiée à ce thème. Organisée par la Commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur et des affaires religieuses de l’Assemblée populaire nationale (APN), cette rencontre a été l’occasion pour certains spécialistes de souligner que, près de 50 ans après l’indépendance de l’Algérie, le moment était venu pour évaluer le système d’enseignement du pays (éducation nationale, enseignement supérieur et enseignement et formation professionnels). Le président de la commission, M. Abdelmalek Zennir, a indiqué, selon le compte-rendu de l’Agence de Presse Algérienne (APS), que l’heure était à la mondialisation de l’économie «de plus en plus basée sur l’économie de la connaissance et de la maîtrise des technologies de pointe» et que l’ambition légitime de l’Algérie avec ses potentialités humaines et matérielles est de «prétendre à rejoindre le rang des pays émergents». Pour lui, l’«unique moyen» d’atteindre cet objectif est de construire un système de formation (tous paliers confondus) performant et adapté aux besoins socio-économiques du pays. Dans sa communication intitulée «Le système éducatif au XXIe siècle : le défi de l’Algérie», le professeur Chems Eddine Chitour a d’emblée déploré les conséquences désastreuses de la période coloniale française sur le système éducatif national, indiquant qu’à l’indépendance du pays, 10% seulement sur 8 millions d’Algériens étaient scolarisés. Après avoir indiqué que disposer aujourd’hui de plus de 8 millions d’élèves était un «acquis», M. Chitour a souligné que le moment était venu pour passer du quantitatif au qualitatif : «Nous devons former les nouvelles générations pour pouvoir relever les nouveaux défis, comme ceux des changements climatiques et des énergies renouvelables», a-t-il dit. De son côté, le professeur Mohamed Tayeb Laskri a axé son intervention sur la désertion des filières scientifiques et techniques par les étudiants, ce qui est dû, selon lui, à une «orientation erronée» au niveau des lycées et des universités. M. Laskri, qui est membre du Conseil de la nation, a présenté certaines propositions pour remédier à cette situation, comme l’organisation de concours inter-écoles sur des sujets scientifiques et l’encouragement de l’enseignement de plus de matières scientifiques depuis le cycle primaire. D’autres communications : «La formation supérieure et la dynamique d’insertion professionnelle», «La formation professionnelle : rôle et perspectives» et «Les réformes dans le cycle pré-universitaire» ont été également présentées à cette occasion.  

Sidi Bel-Abbès : 352 millions pour la réalisation d’UN parc d’attraction




Le nouveau parc d’attraction en cours de réalisation au niveau du lac Sidi M’hamed Benali dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès a bénéficié d’un volume d’investissement de pas moins de  40 millions DA. Il s’étend sur  une superficie de 73 hectares. Plusieurs infrastructures y seront réalisées dont 70 locaux commerciaux,  un théâtre de verdure, 3 aires de jeux, une salle polyvalente...  La willaya dispose d’énormes potentialités touristiques dont le lac de Sidi M’hamed Benali, les monts de Tessala, les forêts récréatives et les sites historiques qui remontent au 19e siècle. Devant le flux des estivants et des touristes, estimés à plus de 32 000 dont plus de 500 étrangers, la wilaya qui compte 10 hôtels d’une capacité de 477 lits, a accordé un volume d’investissement de 2 milliards 594 millions de dinars pour la réalisation de cinq hôtels d’une capacité d’accueil de 1008 lits, et dont le taux d’avancement est satisfaisant. 

Tipasa : Grande affluence sur les plages


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Depuis la fin des examens de fin d’année, les estivants sont de retour sur les plages de Tipasa. Ainsi, le littoral de la wilaya renoue avec l’été, après un passage à vide durant la première semaine de ce mois. Rien que pendant le week-end dernier, 65.500 vacanciers s’y étaient rendus.

«Depuis le début de l’été à ce jour, 168.000 estivants ont fréquenté les 43 plages autorisées à la baignade. Comparativement à la même période de la saison précédente, on note une petite baisse en termes de fréquentations, puisque alors, nos bilans faisaient état de 180.000 estivants. Tout de même, on prévoit que le nombre d’estivants est appelé à augmenter substantiellement au cours des prochains jours, et ce compte tenu du rush important qui va crescendo.
Ceci s’explique en somme par deux facteurs. A savoir, la canicule et la fin de la période des examens», a indiqué le lieutenant Michalikh, le chargé de communication au niveau de la direction de la protection civile à Tipasa. Selon lui, les surveillants des plages ont pu sauver d’une noyade certaine, depuis le coup d’envoi officiel de la saison estivale, 125 personnes et porté assistance à 128 autres, victimes de diverses blessures. «Sur les 128 blessés, 36 cas ont nécessité une évacuation vers les hôpitaux, alors que 132 ont été soignés sur place», détaillera-t-il.
UN ENFANT ET UN ADOLESCENT MORTS PAR NOYADELes surveillants de la plage El Hamdania, daïra de Cherchell, ont repêché vendredi dernier le corps sans vie d’un enfant de six ans, natif de la ville de la Chiffa, wilaya de Blida, à 300 mètres du rivage du Rocher Blanc, une zone interdite à la baignade, située à proximité d’El Hamdania. «Malheureusement nos éléments n’ont rien pu faire.
Il était déjà mort lorsqu’on a repêché son corps à 09 h 50 du matin. La dépouille a été ensuite acheminée vers l’hôpital de Sidi Ghilès», confie le lieutenant Michalikh. Le même jour, un autre drame de même nature s’est produit à la plage Chenoua. La victime est un adolescent de 15 ans habitant à Tissemsilt. «Il était 17 h 56 en ce vendredi, lorsque les maîtres nageurs aperçurent un baigneur en détresse à 200 mètres du rivage. Immédiatement donc, l’opération de sauvetage a débuté. Le jeune adolescent respirait encore lorsqu’il a été sorti hors de l’eau. Cependant, son cas était grave et le médecin de la Protection civile, malgré ses tentatives répétées en vue de le sauver, n’a malheureusement rien pu faire, puisque quelques minutes après son sauvetage, il a rendu l’âme», dira notre interlocuteur. Cela dit, vendredi dernier, la baignade était interdite à Chenoua. Dès la matinée, les éléments de la Protection civile avaient hissé le drapeau rouge.
Malgré cette interdiction, des baigneurs ont bravé les consignes de sécurité au péril de leur vie. «Je lance un appel à tous les estivants, pour votre sécurité, respectez les consignes et les conseils des surveillants des plages, car cela va de votre vie», avertit le lieutenant Michalikh.

4e Festival international de la littérature et du livre de jeunesse

Florilège de titres



Si le Festival international de la littérature et du livre de jeunesse qui se déroule actuellement à l’esplanade de Riad El Feth à Alger jusqu’au 29 de juin a suscité foule et engouement durant le week-end, l’affluence en jour de semaine est plutôt timide.
En effet, le Feliv, implanté sur l’esplanade de Riad El Feth à Alger, a enregistré le week-end dernier un rush considérable. Les horaires aménagés en fin de journée, soit de 16h à 22h30, ont permis à de nombreux chefs de famille d’accompagner leurs enfants à ce salon, dédié au livre de littérature et de jeunesse. Ahmed, père de quatre enfants, confie que cette manifestation est l’occasion idoine pour faire sortir sa petite famille. «Cela a permis à mes filles de se ravitailler en manuels parascolaires et contes. Les prix sont relativement accessibles», dit-il. La plupart des parents accostés ont approuvé la tenue de ce festival, mais certains regrettent qu’un plan de navettes de transport n’ait pas été pensé par les organisateurs. Une maman, accompagnée de ses trois enfants confie qu’ils ont dû changer trois fois de bus pour venir de Baraki. «Cela occasionne des frais supplémentaires, ajoutés à l’achat incontournables de livres.»
Une virée plaisante au sein de ce salon nous a permis de constater que toutes les conditions matérielles ont été mises à la disposition aussi bien des exposants que des visiteurs. Les chapiteaux blancs érigés dévoilent des espaces aérés et assez larges à la fois. La décoration et l’esthétique à l’intérieur sont laissées au choix de chaque exposant. Les présentoirs sont bien achalandés en livres divers dont des mangas, des bandes dessinées, des contes, des jeux éducatifs, des romans… et du parascolaire à volonté. Un genre de livre qui ne devait pas figurer dans le catalogue des exposants, c’est du moins ce qu’avait soutenu le commissaire du festival lors de la traditionnelle conférence de presse précédant l’inauguration officielle. Cependant, ce genre de livre est bien présent sur les étals de certains exposants.
A titre d’exemple, les maisons d’édition Maktaba El Kadra et Dar El Amel de Tizi Ouzou proposent outre les contes et les romans, du parascolaire pour le premier palier en langues arabe et française. Comme le veut le règlement, la plupart des maisons d’édition nationales sont venues au Feliv avec un florilège de titres nouveaux. Créée en 2005, la maison d’édition Lazhari Lebtari, qui excelle dans la qualité et non dans la quantité, propose une série de livres de littérature et de jeunesse. Parmi ces titres, citons entre autres une bande dessinée Mondialo 1 de Saïd Sabaou, L’enfant qui ne pleure jamais de Mahmoud Aroua, L’aube nous vêt d’une robe blanche et L’arbre aux pièces d’argent de Hafsa Saïfi. Pour leur part, les éditions Dahleb proposent plusieurs rééditions de livres ainsi qu’un nouveau livre intitulé L’étrange historique du Djebel Naga de l’auteure Mme Sadia Azzoug-Talbi.
La maison Dalimen livre des contes pour enfants signés par deux sœurs Histoire d’amitié, de Djazia Ghouti et Les aventures de Aline et Miela, de Assia Ghouti. Le stand exhibe également d’autres titres dont, entre autres, Les Zirides fondateurs d’Alger et de Grenade de Josiane Lahlou, et Le Café de l’Imam de Fadhéla Benmerabet. Il est à noter que si cette année certains importateurs ont été écartés de cette manifestation, comme le stipule le cahier des charges, il est tout de même curieux de constater que certains éditeurs ont placé des livres destinés aux adultes. A titre d’exemple, le dernier né de Mohamed Benchicou Le Mensonge de Dieu est disponible au niveau du stand de la maison Koukou. En somme, ce quatrième Feliv qui se déroule au niveau des quatre espaces distincts, en l’occurrence à Riad El Feth, à la place El Kettani de Bab El Oued, à la place Malek Haddad de Constantine et à la place El Mechouar de Tlemcen, peut se targuer d’avoir arrêté un programme des plus riches, axé sur des communications et des animations.

 
Nacima Chabani
Omnisports/ Cyclisme - Tour d’AlgérieLa petite reine reprend ses droits en Algérie
Le Tour d’Algérie de cyclisme reprend ses droits cette année. Une victoire morale pour ce sport qui a toujours suscité l’intérêt des Algériens.

La boucle a débuté ce matin depuis la Foire internationale d'Alger (Safex), alors que l'arrivée est prévue le 1er juillet à Chréa (Blida) après un parcours total de 624 km. La délégation cycliste est composée de 55 coureurs de sept pays. L'Algérie est représentée par les équipes nationale A, régionale centre, interligue, ainsi que des équipes affiliées aux ligues, à l'instar du GS Pétroliers et Aïn Benian.
Le Tour d'Algérie 2011 (TAC-2011) verra également la participation de six autres pays : France, Pays-Bas, Tunisie, Maroc, Erythrée et Iran. Toutefois, le circuit adopté pour ce tour comprendra seulement une partie des wilayas de l'Ouest algérien. Les coureurs vont prendre le départ d'Alger vers Aïn Defla, avant de passer par Chlef, Tiaret, Tissemsilt, Khemis Miliana, Chréa, Blida, soit un parcours de près de 624 km. Le Tour-2011 est marqué par des étapes de montagne, où les coureurs auront à «grimper» plusieurs cols de 3e catégorie, tels que Condek, Taslamt, Khemisti ou Youssoufia, et enfin la montée de Chréa qui culmine à 1550 mètres d'altitude (Blida). L'édition 2011 passera par près de 100 communes à travers six wilayas (Alger, Aïn Defla, Chlef, Tiaret, Tissemsilt et Blida). Le premier Tour d'Algérie a été organisé en 1949 entre le 13 mars et le 3 avril où les concurrents ont parcouru 2 707 kilomètres en 19 étapes. En 1970, disputé sur un parcours de 1 936 km, le premier tour d'Algérie depuis l'indépendance avait réuni 112 coureurs répartis en 16 équipes. La Pologne avait remporté le classement par équipes. L'Algérie a vu deux de ses coureurs gagner une étape, Hamid Hamza et Tahar Zaaf, fils d'un coureur célèbre, qui termine à la 7e place de ce Tour dominé par les équipes de Pologne et de RDA. L'année suivante le 2e Tour d'Algérie est couru en 12 étapes pour un parcours de 1 565 kilomètres. «Le Tour d'Algérie est un événement sportif d'envergure. Il constitue une formidable fête de six jours à travers quelques régions d'Algérie. Il va au-devant des citoyens. Ces derniers, pour voir le spectacle, n'ont pas besoin d'aller au stade. Il suffit de se mettre sur le bord de la route, parfois sur le seuil de sa maison, pour suivre de près l'étape du tour», a déclaré le président de la Fédération algérienne de cyclisme (FAC), Rachid Fezouine. Par ailleurs, la Fédération algérienne de cyclisme a inscrit, en marge du tour, une épreuve intitulée le «P'tit Tour», conçue comme une plateforme d'animation et de promotion du Tour d'Algérie, qui reprend le concept de sensibilisation du public à l'environnement. Le «P'tit Tour» est une opportunité pour les enfants de plonger dans l'univers du vélo, vivre des situations inédites, comme la découverte du BMX, et faire le point sur leurs connaissances en matière d'environnement, de sécurité routière, de nutrition, etc.

Assises nationales sur le commerce : 200 recommandations pour régler les dysfonctionnements du marché


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Quatre ateliers ont été programmés lors des premières nationales sur le commerce qui se sont ouvertes hier, à Club des Pins. Selon le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, ce sont plus de 200 recommandations qui ont été émises pour régler les problèmes de dysfonctionnements que connaît la sphère commerciale en Algérie, qu’il s’agisse de pratiques spéculatives, de prix, de marges,de la distribution ou de la rareté de certains produits.
M. Benbada a résumé les objectifs de cette rencontre de deux jours et qui devra déboucher sur une feuille de route tendant à « une meilleure efficacité du dispositif commercial ». Le ministre qui en a appelé au dialogue avec tous les opérateurs, dont ceux du privé, une approche qui a déjà permis de dépasser les effets  de la crise de janvier dernier, s’est montré très habile dans la manipulation de la carotte et du bâton. Il a fait savoir que l’Etat peut intervenir en cas de pratiques commerciales abusives grâce à la loi sur la concurrence qui a subi des modifications tout récemment et à l’instance du  Conseil national de la concurrence. Ce dernier sera ainsi, avec les nominations qui devront suivre, « installé d’ici la fin de l’année », poursuit-il.
Revenant sur les propositions qui sont discutées durant ces assises, le ministre a noté que certaines ont déjà été introduites au niveau des assises régionales et de wilaya qui ont eu lieu en avril et mai derniers.Sur les quatre thèmes inscrits, on note une volonté du ministère du Commerce de bien maîtriser les rouages du commerce extérieur.M. Benbada a rappelé, à ce titre, l’existence de  tout un programme d’adhésion de notre pays aux zones de libre échange mais cela n’empêche pas que nous disposions « d’outils de sauvegarde » à travers par exemple, « les règles d’antidumping pour maîtriser les flux », a-t-il fait savoir.
Le commerce n’est pas l’affaire uniquement du département de M. Benbada, c’est pourquoi, d’autres ministres ou leurs représentants ont tenu à parler de leur vision. Ce sont les secteurs productifs qui ont la charge de la régulation par une production efficiente. Ainsi, le SG du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Ferroukhi a pu donner un aperçu sur le fonctionnement du dispositif de distribution des produits de large consommation, du contrôle sanitaire aux frontières avec les brigades du ministère de Commerce et des mesures aussi « d’incitation pour le développement des principales filières»… qui est le gage, dit-il, de la « sécurité alimentaire » et par extension de la disponibilité des produits, aussi bien au plan prix qu’au plan régularité.
Autre intervenant, le ministre de l’Industrie. Pour lui, la maîtrise du niveau des importations passe par la dynamisation de la production locale. M. Benmeradi tout en rappelant le programme d’aide décidé par le gouvernement  pour le secteur industriel a déploré « la modicité du volume des exportations hors hydrocarbures qui représente 2,86% des recettes globales et leur faible diversification ». Celles-ci restent « dominées par les hydrocarbures à plus de 97% », regrette-t-il. Le programme de redynamisation du secteur industriel, qui devra toucher 200 entreprises publiques, aura nécessité un montant de 600 milliards DA dont 500 milliards en crédits bancaires, précise-t-il.

• «La première voiture algérienne pourrait voir le jour avant 2015», selon M. Benmeradi «Si nous parvenons à un accord avec Renault, la première voiture algérienne pourrait voir le jour avant l’année 2015». C’est le ministre de l’Industrie,  Benmeradi, qui suit depuis peu le dossier, qui l’a déclaré en marge des assises nationales sur le commerce. Pour lui, c’est une manière de dire que le dossier avance bien ;  il semble même que l’option pour l’exportation  de 10 % de la production en Afrique et en Europe ait été acquise. Pour le ministre algérien, cette date n’est pas fortuite, c’est le temps qu’il faut  (au moins 18 mois) pour l’installation de  l’usine. Avec Renault, il ne reste donc que deux à trois rounds de négociations pour conclure, quoique la question de « la commercialisation n’est pas encore réglée ». Le projet pourrait intéresser « et les institutions financières et les opérateurs privés ». L’industrie automobile est apparemment en plein boom puisque l’Algérie est en train de négocier aussi avec les constructeurs allemand et coréen même si chacun a sa propre stratégie de montage, d’assemblage, d’investir seul ou en partenariat. Une mission algérienne a pu visiter récemment des usines du constructeur allemand. Une question reste posée : pourquoi subitement trois constructeurs et n’y a-t-il pas de risques de saturation ? M. Benmeradi assure que le marché algérien est capable d’accueillir ces trois constructeurs « du moment qu’il absorbe actuellement quelque 300.000 véhicules par an ».

• «L’utilisation du chèque est toujours à l’ordre du jour»L’utilisation du chèque « est toujours à l’ordre du jour » et il n’y a pas eu machine arrière de la part du gouvernement, a affirmé M. Bendada à propos de l’utilisation du chèque et d’autres instruments de paiement modernes dans les transactions commerciales. Selon lui, la décision de rendre obligatoire le chèque vient « en application de la loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent de 2005 » et non celle des pratiques commerciales. Il propose de se pencher dorénavant sur les effets d’une pareille mesure, les préalables et enfin « arrêter un calendrier et des priorités, les secteurs par lesquels il faut commencer».

• Le plafonnement des marges bénéficiaires en vigueur dès septembre pour l’huile et le sucre La mesure visant à plafonner les marges des produits alimentaires comme l’huile et le sucre fixées à 8% à la production, 5 % au niveau du commerce de gros et 10% pour le détail, sera applicable dès septembre, a déclaré M. Benbada, qui préfère parler de « période de transition » pour le moment. Ainsi, les prix connaîtront, de ce fait, une stabilité, en attendant le début de réalisation du programme des marchés de gros des fruits et légumes et des produits alimentaires menée de concert avec les wilayas. A ce titre, le marché de Gué de Constantine, premier dans la wilaya d’Alger, réalisé en collaboration avec les grossistes de cette région, sera inauguré le 15 juillet prochain.

lundi 27 juin 2011


Les produits de large consommation disponibles durant le Ramadhan

Programme de réalisation d’espaces commerciaux modernes


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Samira Imadalou
Hier, à l’ouverture des premières assises du commerce, le ministre en charge du secteur, Mustapha Benbada, a rassuré quant à la disponibilité des produits de large consommation pendant le mois de Ramadhan. «L’approvisionnement du marché sera correct», affirme le ministre. «Toutes les données recueillies auprès du ministère de l’Agriculture affirment que les produits agricoles frais et les viandes seront disponibles», a affirmé M. Benbada lors d’un point de presse en marge de la rencontre qui fait suite, faut-il le rappeler, à une séries de réunions régionales. Les assurances du ministre concernent également le sucre et l’huile qui connaissent une forte demande pendant cette période de l’année et dont les prix ont été plafonnés par un décret publié en mars dernier dans le Journal officiel. Justement à ce sujet et concernant l’application des marges bénéficiaires de ces produits à 8% à la sortie d’usine, 5% pour les grossistes, et 10% pour les détaillants, M. Benbada a fait savoir que cette mesure entrera en vigueur le 1er septembre prochain. «On a décrété la période entre mars et septembre comme période transitoire et exceptionnelle à travers les mesures que nous avons prises en janvier 2011», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «A partir du 1er septembre, notre appareil de contrôle va veiller à l’application des termes de ce décret relatif aux marges bénéficiaires pour les deux produits.» Par ailleurs, lors de ces assises où le débat a essentiellement porté sur l’organisation de la sphère commerciale, le ministre a également souligné la nécessité d’investir dans la distribution et dans les infrastructures de stockage. Rappelant les lacunes caractérisant ces deux créneaux, le ministre a relevé le besoin d’un programme d’«investissements massifs» pour réaliser de nouveaux espaces commerciaux modernes et pratiques à travers le pays. «L’Algérie accusait un grand retard dans le domaine de l’investissement dans les infrastructures commerciales, c’est pour cela que nous sommes en train de faire un effort au niveau central, local ou à travers des initiatives privées pour rattraper ce retard», a-t-il déclaré. Cet aveu d’échec montre encore une fois l’échec des politiques conjoncturelles menées jusque-là dans le secteur commercial où l’informel et l’anarchie sont maîtres à bord, faute d’existence de circuits de distribution et de commercialisation bien organisés et gérés aux normes en vigueur à l’échelle internationale. Une situation que le gouvernement cherche à y remédier à travers des investissements. Objectif : concentrer l’offre de production dans des espaces aménagés, modernes et contrôlés. Ce qu’attendent les populations. C’est aussi une manière de renforcer la lutte contre les marchés informels. A ce sujet, M. Benbada a affirmé que le traitement «radical» de ce phénomène est en phase de préparation, en collaboration avec le ministère de l’Habitat. Et ce, pour faire des infrastructures commerciales des infrastructures de base comme «les écoles, les routes et les barrages ou les centres de santé». 

44e Festival national du théâtre amateur de Mostaganem

El Djifa ou l’amour interdit



Wafia Sifouane 

Pour le troisième soir de la compétition de la 44e édition du Festival national du théâtre amateur (FITA) de Mostaganem, le public, comme à l’accoutumée, a répondu à l’appel des planches et s’est manifesté en grand nombre à la salle de spectacles de la maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki. Ce soir-là, sur la scène, il y aura la troupe théâtrale El Nahda Menaïlia, venue de Bordj Ménaïel pour présenter la pièce El Djifa (le cadavre), une œuvre qui, contrairement à son titre évocateur, traite de l’un des thèmes les plus complexes et les plus beaux à la fois : l’amour, qui a inspiré tant de poètes, d’artistes et d’historiens. Mais bien avant de découvrir la pièce, les festivaliers ont eu droit à la projection d’un mini-reportage consacré à cette 44e édition du FITA. D’une durée de dix minutes, le documentaire est revenu sur l’ambiance de la soirée inaugurale du festival avant de faire découvrir aux spectateurs les préparatifs de dernière minute. Bien que cette projection soit jugée prématurée et aurait dû être programmée pour la clôture, les spectateurs ont toutefois apprécié ce petit geste des organisateurs, car le public mostaganémois nourrit un sentiment de fierté à l’égard du Festival du théâtre amateur qu’il considère comme «un enfant du pays» qui fait honneur à la région. Après ce petit intermède, place à l’art. C’est dans un décor feutré dominé par la couleur rouge et fait d’une table et de deux chaises que la pièce s’amorce. Saïd et Akila, deux jeunes amants, forment un couple pas comme les autres, et pour cause, Saïd est accro à la drogue tandis que Akila est considérée par la société comme une femme de mœurs légères.
Ces deux êtres marginalisés ont trouvé refuge dans l’amour qui les unit. Ils vivent leur passion sans retenue, avec ses bons moments et ses revers. Leur amour est aussi fort qu’ils sont fragiles. Sous la carapace qu’ils se sont constituée pour se préserver du regard des bonnes gens, deux cœurs battent, mais s’emballent parfois quand la peur de se perdre s’insinue. Le lien qui les unit devient entrave. Saïd est un homme très jaloux de l’indépendance de Akila qui l’est tout autant de sa liberté pour laquelle elle a sacrifié jusqu’à sa réputation. Ecrite et mise en scène par Ibrahim Nefnef, la pièce est enrichie par des tableaux
chorégraphiques et elle joint la force du texte à l’expression corporelle, un choix intelligent qui compense très bien le manque de moyens des troupes indépendantes qui ne peuvent s’offrir le luxe d’une véritable conception de lumière et de composition musicale. S’agissant du texte, l’auteur a opté pour une écriture riche en  rimes, avec un grain d’humour qui allège la pièce. Avec ce choix du thème de l’amour, l’auteur a voulu souligner par cette œuvre le poids de la société, des traditions et du «qu’en-dira-t-on» dans les rapports entre individus, même si c’est une relation d’amour, surtout si c’est une relation d’amour. Car la fille, plus que le garçon, se doit de se soumettre aux carcans de la société, sous peine d’être mise au ban et considérée comme une «djifa», un cadavre en putréfaction. La pièce met bien en évidence le fait qu’on n’en veut pas autant à Saïd d’être drogué que d’avoir une relation avec une fille ayant mauvaise réputation. Sur le plan de l’interprétation, on notera que les deux comédiens ont été à la hauteur, même si par moments ils ont eu du mal à suivre le changement de situation et d’ambiance, ce qui est certainement dû  au manque de répétitions avant la représentation.  


Un large choix de livres et d’activités

Le Feliv anime l’Esplanade de Riadh El Feth


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Fodhil Belloul
Vendredi dernier, jour de repos, le temps, assez clément à Alger, était propice à la détente. Et bien que celle-ci ne rime pas toujours avec culture, il y avait foule à l’esplanade de Riadh El Feth pour la 3e journée du Feliv. L’imposant chapiteau blanc, planté à quelques mètres du «Maqam», accueillait, par vagues successives, parents et enfants, retraités, artistes ou simples curieux. Venus pour découvrir ou acheter des livres pour enfants et adultes. Se poser, le temps d’une lecture de conte ou d’un atelier de dessin pour les plus jeunes, pendant que les moins jeunes profitent d’une dédicace ou d’un débat pour discuter avec des auteurs, ou alors simplement pour flâner entre les stands et se rafraîchir à une terrasse. L’ambiance était donc bon enfant pour cette troisième journée de festival. Le programme permettait, à première vue, de satisfaire les attentes des différentes catégories de visiteurs. Côté animations pour enfants, des ateliers permanents se tiennent également à la Place El Kettani de Bab El Oued. Un monde de couleurs et un monde de création tentent d’offrir aux plus petits un espace dans lequel «ils peuvent exprimer librement par le dessin ce qu’ils ont vu», c’est en tout cas ce que nous confie un jeune animateur. Organisés de 16h à 21h, ils permettent surtout aux parents de vaquer plus tranquillement à l’achat des livres. Alors, ateliers créatifs ou garderies à ciel ouvert ? A cette question, les organisateurs ont une réponse toute logique : vu le nombre très important de visiteurs, ces «ateliers tampon» permettent d’atténuer une trop grande affluence sur les autres activités. Nous comprenons mieux ce choix à voir deux stands plus loin, une véritable assemblée de têtes brunes, assises à même le sol et captivées par le conte que Khadidja Arous et Naïma Mahalia lisent dans le cadre d’un autre atelier, celui des Contes de la Bibliothèque Nationale. Le Feliv, c’est aussi de la littérature. Le débat organisé à 17h tentait de la mettre en rapport avec les médias. Modéré par le journaliste et écrivain Hamid Abd El Kader, la discussion a réuni le Libanais Pierre Abi Saab, l’Iranien Mussa Bidaj et l’Algérien Yacine Tamlali, pour confronter leurs visions respectives de la pratique du journalisme culturel et de la critique littéraire. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les avis étaient partagés et que des pistes de réflexion ont été ouvertes. Quel rôle joue un article de presse lorsqu’il évoque ou critique une œuvre littéraire ? Yacine Tamlali a regretté, sans doute à juste titre, que les formes littéraires, dans ce qu’elles peuvent nous communiquer sur l’évolution d’une littérature, d’éclaircissements majeurs qu’apporte un choix esthétique sur une époque donnée, ne soient pas assez prises en compte dans les colonnes de la presse culturelle, en Algérie et plus généralement dans le monde arabe. Il explique cette déficience de la critique par l’hégémonie d’un contexte social et politique dans ces pays. La réalité serait trop écrasante au point d’aveugler le journaliste quant à une prise en compte des choix formels d’un auteur, préférant une critique seulement thématique. Pierre Abi Saab s’est, quant à lui, interrogé sur l’impact des révoltes populaires dans les pays arabes sur l’exercice de la critique littéraire dans la presse. Le journaliste du quotidien libanais Al Akhbar a dressé un tableau peu complaisant - non sans s’en exclure - d’une élite coupée de son peuple, d’une critique littéraire cantonnée dans un vase clos, celui de se lire uniquement entre elles. Il a appelé de ses vœux à «l’invention d’un nouveau langage» journalistique, capable de mieux mesurer les attentes de la nouvelle génération. Il a aussi insisté sur la notion de «service culturel» que doit offrir le journaliste. Manière à peine voilée de remettre en cause l’ego trop imposant de certains de ses confrères. Enfin, Mussa Bidaj a exprimé une vision assez radicale. La littérature étant plus préoccupée par l’Histoire serait «trahie par le journalisme» qui ne s’occuperait par définition que du journalier. 

Journée nationale du tourisme : Tipasa voit grand


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La wilaya de Tipasa a célébré pour la toute première fois, hier, la journée nationale du tourisme, qui coïncide à partir de 2011 avec le 25 juin de chaque année.
Pour marquer l’événement, la direction du tourisme et de l’artisanat a pris l’initiative de réunir au sein du complexe touristique la Corne d’Or, les différents intervenants dans le secteur et ce, afin de débattre de la situation et les perspectives du tourisme en général à Tipasa, mais, surtout tenter de trouver les mécanismes pour, notamment mieux prendre en charge les touristes.
La directrice du tourisme à Tipasa, Mme Chenit a mis en exergue l’importante valeur que revêt l’institutionnalisation d’une journée nationale du tourisme, fruit, selon elle, de l’application des orientations du président de la République aux opérateurs et professionnels du secteur lors de son discours prononcé, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du tourisme.
«Dans son message, le président de la République a défini le tourisme, dans son acception la plus large, comme étant un secteur en perpétuelle évolution, caractérisé par une dynamique aux dimensions économique et sociale, capable de consolider le développement économique du pays», ajoute-elle. Sur le plan local, la même intervenante a dressé un état des lieux du tourisme à Tipasa, wilaya classée, pour rappel, comme un pôle touristique et culturel d’excellence sur le plan national. «L’année prochaine, la wilaya se dotera d’un schéma directeur d’aménagement touristique. Cet outil qui couvrira l’ensemble des 28 communes marquera le début d’une nouvelle phase qui permettra une vision claire des potentialités touristiques et susceptibles d’intéresser les investisseurs, car on aura également à sa faveur, d’une part, une carte foncière détaillée et de l’autre, les vocations touristiques de chaque commune ( balnéaire, écotourisme, agrotourisme, tourisme des forêts, de découvertes…), détaillera-t-elle. La directrice du tourisme a insisté auprès des hôteliers, des agents de voyages et des représentants des guides touristiques locaux de travailler en synergie en vue de mieux prendre en charge le touriste qui choisit la destination Tipasa.
Tout en soulevant les contraintes rencontrées sur le terrain, notamment la pénurie d’eau et l’absence d’une politique pérenne dans le secteur, les participants semblent à l’unanimité souscrire à cette idée proposée par l’administration. 

Devant l’inaction des pouvoirs publics

La leçon des enfants handicapés



Les enfants handicapés ont donné une véritable leçon aux adultes valides et ce, en s’affirmant dans plusieurs créations artistiques.
Le centre médico-pédagogique Oumalou pour enfants inadaptés, dans la commune d’Aït Oumalou (Larbaâ N’Ath Irathen) a vécu, jeudi dernier, des moments d’intense bonheur à l’occasion de la clôture de l’année scolaire. Les élèves du centre ont donné une véritable leçon aux adultes valides ; créations artistiques, dessins, peinture et surtout une volonté de faire et de s’affirmer. La cérémonie a été le couronnement de six mois de travail sous l’égide de l’Association des parents et amis des enfants inadaptés mentaux, qui a réussi la prouesse d’ouvrir ce centre unique en son genre en réhabilitant une école abandonnée et en la dotant de moyens matériels et humains. Mohand Akli, responsable de l’association, dira : «Nous avons offert cette structure médicale et pédagogique à des enfants qui présentent divers handicaps. Peu ou prou, d’ âmes généreuses, l’APW et la direction de l’action sociale nous ont soutenus. A présent, c’est aux pouvoirs publics de doter ce centre de budget pour que ces enfants continuent d’aller à leur école».
Lorsque les enfants  ontprésenté leur spectacle, l’assistance n’a pas caché son émotion, certains admiratifs d’autres écrasant des larmes. Une mère d’une petite-fille autiste âgée de 9 ans témoigne : «Je n’ai jamais pensé que ma fille allait évoluer aussi favorablement. Elle revient de loin grâce à l’inégalable dévouement du personnel du centre. Qu’il en soit remercié. Ce centre nous redonne de l’espoir. Mon souhait est qu’il continue de fonctionner». La pérennité de ce centre magnifique est, en fait, la hantise de ses responsables et des parents. Il sera difficile de le maintenir en vie uniquement par les dons et le bénévolat. Les différents ministères (de la Santé, de la Solidarité et du Travail) sont interpellés.
Le centre Oumalou a besoin de subventions régulières et aussi d’intégration et de régularisation du personnel. Le témoignage d’une éducatrice est révélateur : «Au début, je venais au centre sans trop croire en l’avenir ; à présent, je ne peux pas me séparer de ces enfants, tant ils sont attachants.» Le centre Oumalou, c’est 50 enfants scolarisés, une vingtaine de bénévoles et de «permanents» pour un salaire de 12 000 DA, 250 000 DA de dépenses par mois et surtout un immense espoir auquel les pouvoirs publics devraient y répondre.

 
Saïd Gada

dimanche 26 juin 2011

Les enfants au cœur du programme sur l’éducation environnementale
Chérif Rahmani mise sur les “bourgeons” algériens
15 000 clubs verts devront être créés dans les établissements scolaires d’ici 2014.
Ils étaient nombreux, hier, à venir participer aux portes ouvertes sur l’éducation environnementale qui coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de l’enfance. Chérif Rahmani, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, a tenu à l’occasion à marquer cette journée à travers un programme concocté conjointement avec le département de l’Éducation dans le cadre du programme commun mené entre les deux ministères depuis déjà quelques années. Liés par une convention, les deux départements se sont investis, depuis 2002, à mettre en œuvre un programme de renforcement de l’éducation environnementale pour un développement durable dans le cursus scolaire et la création d’activités complémentaires.
“On ne trouvera meilleurs défenseurs des questions liées à l’environnement que les enfants qui sont les mieux placés pour sensibiliser les parents”, soutient le ministre, qui semble miser énormément sur les bourgeons algériens. “Nous sommes là aujourd’hui pour rencontrer ces jeunes écoliers et leurs animateurs qui utilisent des techniques ludiques fondées sur l’adhésion volontaire”, argumentera-t-il, tout en visitant l’exposition organisée hier au Jardin d’Essais portant sur des thèmes relatifs à la protection de l’environnement et les moyens utilisés dans le but d’inculquer, dès le jeune âge, cet amour dû à la nature. “Les moyens utilisés qu’ils soient écrits, picturaux ou scripturaux sont nécessaires et constituent un trait d’union entre les jeunes et la nature”, insistera-t-il saisissant l’opportunité pour revenir sur le partenariat qui le lie à l’éducation. “L’enseignement aujourd’hui a changé de méthodes et l’école s’ouvre ainsi à l’environnement, les technologies modernes et la nature”, dira-t-il. Rappelons que la généralisation de l’éducation environnementale, à travers les établissements scolaires, se présente comme un message fort qui traduit la prise de conscience à tous les niveaux. “Il y a eu la formation des formateurs en plus de l’édition des équipements scolaires à même de faire jouer à l’enfant un rôle actif et devenir aussi relayeur”, précisera-t-il, pour indiquer le chemin parcouru dans cette mission éducative et sensibilisatrice.
À rappeler que c’est à partir de Djelfa que MM. Chérif Rahmani et Benbouzid avaient annoncé, l’année dernière, la généralisation de l’éducation environnementale. Une opération qui vise, entre autres, la dotation en supports didactiques de 24 000 établissements scolaires représentant pas moins de 8 millions d’élèves à travers le territoire national.
Dans ce cadre, il est prévu, par ailleurs, de créer 5 000 clubs verts dans les établissements scolaires durant la période 2010-2014. Il est question aussi de la dotation des établissements en supports didactiques avec
55 000 exemplaires de guides de l’éducateur et 51 000 mallettes du club vert scolaire qui comportent des guides de l’animateur, une charte environnementale scolaire, un livret de l’adhérent et une fiche pédagogique.

samedi 25 juin 2011

Selon une source proche de l’ancien international des années 80 : Kourichi sera l’adjoint de Halilhodzic


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Annoncé depuis quelque temps dans le nouveau staff technique des Verts, Noureddine Kourichi sera bel et bien l’adjoint de Vahid Halilhodzic.
C’est une source proche de l’ancien joueur international des années 80 qui nous l’a confirmé jeudi. Celle-ci indique également que Kourichi arrivera à Alger le 1er Juillet et il sera présent lors de la conférence de presse que devrait animer le lendemain le technicien franco-bosniaque à l’hôtel Sheraton. La longue expérience de Kourichi en tant que joueur ainsi que sa connaissance de nombreux joueurs «pros»seraient un précieux apport pour l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire.
En plus de Kourichi, Halilhodzic souhaite avoir un technicien français à ses côtés. Deux de ses habituels assistants tiennent la corde. Il s’agit de Cyril Moine et du Français d’origine tunisienne Alexandre Dellal. Quant à Bruno Baronchelli, longtemps pressenti à ce poste, il ne pourra pas venir car étant sous contrat avec le FC Nantes, avait fait savoir Halilhodzic au lendemain de sa nomination à la tête des Fennecs dans une interview au site de So Foot. Reste à savoir l’identité de l’entraîneur assistant algérien qui fera partie du nouveau staff dirigé par Halilhodzic même si le nom d’Ighil Meziane, auteur d’un très bon parcours avec l’ASO, couronné du titre de champion d’Algérie, serait, selon une source au sein de la FAF, en pole position.  
En attendant, les négociations sont toujours en cours au sujet de la composante finale du futur staff technique de la sélection algérienne, qui sera connue le 1er juillet, date du début du contrat de coach Vahid.
IL EST PRESSENTI COMME CONSULTANT À AL JAZEERA SPORTSAprès avoir décroché une part des droits de retransmission du championnat de Ligue 1 française, l’autre part étant détenue par Canal+ France, pour les quatre prochaines années (2012-2016), Al Jazeera Sport s’est mis à la recherche de consultants ayant la connaissance du football français pour analyser les matchs.  Ainsi, selon le journal français La Voix des Sports, les dirigeants de la chaîne qatarie auraient obtenu l’accord de Noureddine Kourichi qui possède une longue expérience du championnat de France pour y avoir évolué, notamment à Valenciennes, Lille et Bordeaux.
Cependant, Kourichi ne sait pas encore si ses activités médiatiques ultérieures lui permettront de poursuivre l'aventure avec la chaîne qatarie, sachant qu’il est fortement pressenti pour faire partie du staff technique de Vahid Halilhodzic.

lundi 20 juin 2011

THINK TANK “défendre l’entreprise”
La mauvaise gouvernance tue la croissance
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Régler le problème de gouvernance, en un mot, introduire des changements politiques en Algérie, constitue le préalable au développement économique, à une croissance forte, créatrice d’emplois et de richesses durables dans le pays.
“Contrairement aux pays du Sud-Est asiatique, on n’enregistre pas en Algérie un désir, une volonté politique de booster la croissance économique. Il y a, en un mot, un désintérêt pour la croissance économique. On n’enregistre pas également de politique de changement crédible”, a souligné Najy Benhassine, économiste algérien, lors du déjeuner-débat, organisé hier par le Think Tank de Liberté : “Défendre l’entreprise”. Telles sont, en d’autres termes, les deux principales conclusions de sa conférence-débat intitulée : “L’expérience des pays du Sud-Est asiatique, quelles leçons sur l’Algérie ?”
L’orateur relève que pour les pays pétroliers comme l’Algérie, le problème de fond est celui des réformes insuffisantes, d’une image d’absence de prévisibilité dans l’application des règles et des réformes, de la crédibilité des réformes. Trois points sont donc essentiels pour des réformes à plus grand impact : accroître la compétition dans les marchés (réforme bancaire, réforme du foncier, renforcer les institutions qui interagissent avec le secteur privé, institutionnaliser le processus de consultation public-privé et le processus des réformes. Il faut, sur ce dernier point, un organisme de coordination très fort, proche de l’Exécutif.
Mais pourquoi cette croissance forte, ce développement du secteur privé ne se réalisent pas en Algérie et dans les autres pays arabes ? s’est-il interrogé.
“Les revenus pétroliers jouent comme une désincitation aux réformes. Il n’y a pas ou insuffisamment de coordination intragouvernementale pour la mise en œuvre des réformes. Les incitations des organismes de l’État ne sont pas très alignées sur les objectifs de croissance”. En un mot, la rente pétrolière en Algérie tue la croissance, a-t-il soutenu. Contrairement à une idée reçue, il y a beaucoup de corruption et de gros problèmes de gouvernance dans les pays du Sud-Est asiatique, a souligné Najy Benhassine. Mais un trait commun caractérise ces pays : leur obsession pour la croissance. En Chine, il y a eu l’institutionnalisation de la croissance dans le parti communiste chinois (règles limitant le pouvoir central, l’arbitraire). Depuis l’investiture de Deng Xiaoping après la mort de Mao, il y a eu le renforcement des cadres locaux, un affaiblissement du pouvoir central exercé par le parti, une libéralisation du pays progressive, une obsession pour la croissance.
Pour Najy Benhassine, les ingrédients de la croissance forte se résument ainsi : climat des investissements stable, crédible, prévisible, incitations aux services de la croissance, ouverture aux investissements étrangers, interventions de l’État pour corriger les inefficacités du marché, politiques industrielles de nouvelle génération, mécanismes d’évaluation pour corriger les politiques publiques. Le culte de l’évaluation est ainsi constant en Asie.

Issad Rebrab : “nos gouvernants n’ont pas de vision”
Issad Rebrab, P-DG de Cevital, au cours du débat, est intervenu sur la question de la crédibilité des institutions. La Chine a une vision à long terme. Sur les 5 000 premières entreprises dans le monde, 500 doivent être chinoises. Nos gouvernants n’ont aucune vision. Ils prennent des décisions et font le contraire sur le terrain. Ils ne respectent pas les lois. En Tunisie, on m’a proposé le terrain gratuitement, de m’exonérer de charges fiscales pendant dix ans. On subventionne mon investissement à 25% à partir de 800 000 euros engagés, chaque cadre tunisien recruté à raison de 200 euros/mois et chaque ouvrier tunisien à 60 euros/mois. Au Canada, si vous voulez investir, on vous offre 7,5 millions de dollars à fonds perdus. La Caisse d’investissement du Québec vous prête 30 millions de dollars à taux bonifiés et l’organisme fédéral 70 millions de dollars pour les fonds de roulement. À Blida, on m’a proposé le mètre carré à 200 euros, dans un port au Canada 3 dollars le mètre carré, à Fos-sur-Mer 18 euros le mètre carré. Qu’offre l’Aniref ? En fait, des petites parcelles aux enchères ou aujourd’hui en concessions. C’est le seul pays au monde où on fait des enchères publiques pour des terrains industriels. Pour le pays le plus vaste d’Afrique, on considère le foncier industriel comme une ressource rare.
Selon le patron de Cevital, les positions dogmatiques de nos gouvernants bloquent les entrepreneurs.
“Ce n’est pas les entrepreneurs qui manquent en Algérie. Le malheur en Algérie, c’est qu’on n’a pas de vision. On ne sait pas où on va ? Le plus gros problème de l’Algérie est idéologique. Les responsables qui nous gouvernent sont les mêmes qui ont gouverné pendant la période socialiste. Du point de vue idéologique, ils n’ont pas fait leur mutation. En Chine, on a dédiabolisé la création de richesses. Chez nous, on a peur des entrepreneurs du secteur privé. On veut tout contrôler. D’un côté, on affirme qu’il n’existe pas de distinction entre secteur privé et secteur public. De l’autre, sur injonction, on impose à des entreprises privées nationales qu’une entreprise d’État prenne 51% du capital dans un projet privé. Cela se passe en 2011 en Algérie. La décision est centralisée. Tout doit remonter au Président. En Chine, tout est décentralisé. Tant qu’il y a ce problème de confiance, on ne peut pas s’en sortir.”
Quant à l’usage de la rente, les ressources naturelles pétrolières doivent servir au développement économique du pays, a-t-il affirmé. “On ne doit pas importer des produits consommables. Ces biens doivent être produits en Algérie. Il s’agit d’une création d’une richesse renouvelable.”
Le P-DG de Cevital, du reste, a cité un facteur décisif de développement de ces pays asiatiques. “Outre la liberté d’entreprendre, c’est l’investissement dans la formation des hommes. Quelle est la meilleure école dans le monde ? Elle est sud-coréenne. Elle a les meilleurs professeurs, les meilleurs étudiants. Les professeurs sont les mieux payés et les plus reconnus.”
Sur le rapport entre démocratie et croissance, Najy Benhassine a soutenu que le lien très fort entre progrès démocratiques et croissance n’est pas établi. Certains pays asiatiques sont des autocraties mais les responsables doivent rendre des comptes. La corruption en Chine est alignée sur les objectifs de croissance. Les cadres du parti communiste sont payés notamment en fonction des emplois créés. Cherif Belmihoub, membre du Think Tank “Défende l’entreprise”, a abordé la question de la réforme de l’État en Algérie. Il y a eu l’élaboration de 17 projets de loi et 47 décrets. Mais faute de consensus politique, elle n’a pas été mise en œuvre.

Hamiani : “500 millards de dollars dépensés pour une croissance en deçÀ de la moyenne africaine”
Dans une intervention pertinente, Réda Hamiani, le président du Forum des chefs d’entreprise, a observé que la politique actuelle n’est pas conduite avec objectivité. “Le modèle de développement dévolu au secteur privé est celui d’un secteur asservi, qui n’est pas reconnu comme acteur majeur sur le marché. On a cru pendant les dix dernières années que cette politique allait changer. Cela n’est pas le cas. Pendant 12 ans, le Forum des chefs d’entreprise n’a pas été invité à un thé par le président de la République. Avec le Premier ministre, le dialogue n’est pas un exemple. Nos décideurs ne sont pas imprégnés des réalités. On a effectué un énorme ratage : l’État a dépensé 500 milliards de dollars au cours des dix dernières années pour avoir un taux de croissance inférieur à la moyenne africaine.”

Lamiri : “les ressources pétrolières sont très mal investies et très mal gérées”
Quant au professeur Lamiri, membre du Think Tank “Défendre l’entreprise”, il observe que les décisions microéconomiques sont en contradiction avec la décision politique. “Les ressources pétrolières sont très mal investies et très mal gérées. On injecte 33% du PIB pour obtenir 5% de croissance. On a injecté 180 milliards de dollars dans les assainissements des entreprises publiques pour maintenir 400 000 emplois et un chiffre d’affaires de 15 milliards de dollars par an. Avec cet argent, on aurait pu monter toute une industrie avec un chiffre d’affaires de 80 milliards de dollars par an et créer 3,5 millions d’emplois.”
En conclusion, le professeur Bouzidi, autre membre du Think Tank “Défendre l’entreprise”, a souligné que l’Algérie vit une crise de régulation. “L’État algérien ne sait pas réguler. Il procède par injonctions. Il est bureaucrate.” Pour l’économiste, le problème en Algérie n’est pas la réforme économique. “Tant qu’on n’aura pas une réforme politique, il n’ y aura pas de développement économique, de croissance. L’État reste rentier. Il y a une lutte impitoyable entre la bureaucratie rentière et les capitaines d’industrie du secteur privé. On a peur de ces chefs d’entreprise. Ils frapperont aux portes du pouvoir, forts de l’émergence de 150 champions nationaux et 50 champions internationaux (l’idée les effraie).” Mais qui va faire bouger les choses ? Une centaine de Thinks Tanks, des faiseurs d’opinion, entre autres, suggère-t-il.

dimanche 19 juin 2011


Partenariat algéro-français

L’économie au menu de la visite d’Alain Juppé en Algérie


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Samira Imadalou
En plus des questions politiques et de la situation à l’échelle régionale et internationale, les dossiers économiques étaient également au menu de la visite d’hier du chef de la diplomatie française, Alain Juppé, à Alger. La volonté d’aller vers un partenariat d’exception est affichée des deux côtés. L’arrivée de M. Juppé attendu également aujourd’hui à Oran couronne plusieurs visites ministérielles françaises entamées depuis 2010. Des visites qui ont abouti à des engagements de partenariat et des signatures d’accords dans 
certains domaines économiques. Cette visite intervient après celle de l’envoyé spécial du président Nicolas Sarkozy, Jean Pierre Raffarin, lequel a discuté avec son interlocuteur algérien, le ministre de l’Industrie, de la PME et de l’investissement, Mohamed Benmeradi, de plusieurs projets qui font partie du lot des douze dossiers en négociations depuis fin novembre 2010.A l’issue de ce forum qui a regroupé plus de 600 entreprises, deux accords ont été signés, l’un dans l’industrie pharmaceutique avec Aventis et l’autre 
dans les assurances avec le groupe Axa. Pour l’automobile, le dossier Renault attend d’être bouclé. La visite d’Alain Jupé qui a eu des entretiens notamment avec le premier ministre, Ahmed Ouyahia, a été une autre occasion pour aborder ce dernier dossier et d’autres.
Avec la multiplication des visites et des forums consacrés à l’économie, l’intérêt à l’investissement français en Algérie est de plus en plus affiché. Dans ce cadre et le sillage du forum d’affaires algéro-français de mai dernier, une conférence-débat axée sur les opportunités d’affaires entre l’Algérie et la France, s’est tenue, mardi dernier à Paris, à l’initiative de l’Association d’affaires de la Méditerranée pour l’Algérie (Elma) en partenariat avec le Monitor du commerce international (Moci) et la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP). Les chefs d’entreprise algériens ont présenté à leurs homologues français les opportunités d’investissement, le contenu des réglementations et législations appliquées à l’économie nationale depuis 2009.Il est attendu que de nouveaux projets soient initiés et que d’autres soient relancés surtout que les potentialités de l’Algérie sont importantes, comme l’avait souligné l’eurodéputé Jean Marie Cavada. Il avait estimé à ce sujet que l’Europe a «une responsabilité pour nouer des accords de plus haut niveau de partenariat avec la rive sud et notamment avec l’Algérie qui combine des facteurs que d’autres pays n’ont pas pour l’instant», à savoir «une prétention économique avec un facteur de richesse extrêmement important». Les Français veulent justement tirer profit de ces richesses en cherchant à rattraper le temps perdu en Algérie en matière d’investissements. Et ce d’autant que la France fait face à de sérieux concurrents comme la Chine. Le secrétaire français au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, l’avait noté lors de sa dernière visite à Alger. 

Proposant un nouveau régime de croissance basé sur l’entreprise

Les opérateurs déplorent l’absence d’une vision économique à long terme


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Smaïl Boughazi 
De nombreux opérateurs économiques qui participent aux assises nationales de la société civile ont souligné à l’unanimité «l’absence d’une vision économique à long terme». Le président du Forum des Chefs d’entreprise (FCE), Reda Hamiani, intervenant lors de l’atelier «le nouveau régime de croissance», a estimé que «l’économie algérienne est en grand danger». Chiffres à l’appui, M. Hamiani a mis en exergue les équilibres fragiles du système économique dominé par les recettes de la fiscalité pétrolière à hauteur de 45% ainsi qu’un budget de fonctionnement estimé à plus de 70%. Pour le président du FCE, il est temps de revoir la copie de manière à permettre aux entreprises publiques et privées de devenir l’autre moteur de croissance. La création d’emploi et la problématique du chômage ont été également au menu de son intervention. Il expliquera dans ce sens que tous les dispositifs mis en place à cet effet ont pu créer, en 2009, 652 000 postes de travail.Cependant, il s’agit d’emplois précaires qui ne répondent pas aux besoins des couches jeunes. Malgré les 500 milliards de dollars dépensés depuis le début des années 2000, la situation de l’économie n’a pas évolué. Bien au contraire. A ses yeux les grandes infrastructures réalisées ne profitent pas aux  entreprises nationales et par ricochet on empêche l’émergence de champions d’industrie nationaux.Abondant dans le même sens, le P-DG du groupe Cevital, Issad Rebrab, n’a pas mâché ses mots. «Le problème de notre économie est politique, on empêche l’émergence et le développement de champions dans l’industrie», a-t-il dit. M. Rebrab est convaincu que tout est là. «Les compétences on les a, les moyens existent, la technologie s’achète et les gens on les forment», tranche-t-il. Il préconisera dans la foulée, la création d’industries compétitives capables de générer de la valeur ajoutée.
Quant aux nouvelles règles économiques décidées ces dernières années, certains économistes ont pointé du doigt la règles 51/49% relative aux investissements étrangers. Farid Kaici, économiste et enseignant universitaire, a proposé le réaménagement de cette règle pour permettre à certaines entreprises étrangères qui activent notamment dans les secteurs manufacturiers de venir investir en Algérie. Pour lui, cette règle pourrait être assouplie pour ces industries et la maintenir pour protéger certains secteurs stratégiques tels que l’exploitation des ressources naturelles. De cette manière, a-t-il dit, on permettra à ces entreprises qui exportent vers notre pays de venir produire localement.D’autres intervenants durant ces débats ont proposé la réhabilitation du tribunal du commerce à l’image de la décision prise récemment pour les tribunaux administratifs.Pour le secteur de l’énergie, des économistes ont également soulevé la problématique de l’épuisement des ressources énergétiques, proposant au passage, de «constitutionaliser la forme d’exploitation des hydrocarbures comme c’est la cas dans plusieurs pays exportateurs de pétrole».Les travaux de cet atelier auquel participent plusieurs acteurs dans le domaine économique devraient être sanctionnés par des recommandations et une déclaration finale qui seront soumises aujourd’hui au Conseil national économique et social (CNES). 

Le groupe a exporté, entre autres, 370 000 tonnes de sucre vers 28 pays

Cevital décroche le «Trophée Export» 2010



Youcef Salami 
Le «Trophée Export», un prix que décerne le Word Trade Center (WTC) chaque année au meilleur exportateur en dehors des hydrocarbures, a été attribué cette année à Cevital, une entreprise fortement implantée dans l’agroalimentaire et qui a fait mieux que ses concurrents en matière d’exportation. Le prix lui a été décerné par un jury spécialisé composé de représentants de WTCA, de la Direction générale des Douanes, de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci), de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal) et du Forum des chefs d’entreprise (FCE). La cérémonie de remise de trophée a été organisée dans la soirée du mercredi 15 juin.  La sélection du gagnant a été faite donc par ce jury à la lumière de critères qu’Ahmed Tébaoui, le manager de WTC, a sommairement  énumérés. Il s’agit du chiffre d’affaires réalisé par les candidats au trophée, de la croissance, des modes de communication dédiés à l’exportation hors hydrocarbures, du volume des exportations… En 2010, Cevital a exporté pour 235 millions de dollars. En volume, ce sont  370 000 tonnes de sucre blanc qui ont été acheminées vers vingt-huit pays, parmi lesquels le lointain Canada et la très développée Suisse et Madagascar. Issad Rebrab a dédié ce trophée à l’ensemble des travailleurs du groupe Cevital. Dans une brève intervention, il a donné quelques chiffres sur la production de Cevital : la production en sucre se chiffre à deux millions de tonnes par an, pendant que les besoins en sucre du marché algérien ne dépassent pas le un million cent mille tonnes par an. Issad Rebrab a déclaré que l’entreprise qu’il dirige exporterait plus, si l’environnement local s’y prêtait, évoquant une chaîne logistique non performante au niveau des ports. D’autres entreprises étaient également dans la compétition et auxquelles le jury a attribué des trophées d’encouragement. Ainsi, le groupe Knauf Algérie, une société versée dans la fabrication de plâtre et produits dérivés pour les besoins du BTPH, s’est vu attribuer le prix spécial du jury, une récompense bien méritée, vu l’effort fourni par ce groupe dans la promotion des exportations. Knauf est présente sur des marchés fortement concurrentiels, à l’exemple de Dubaï. Le fabricant privé de produits cosmétiques Splendide, ainsi que la société privée de production de verre Comaverre se sont vu attribuer les prix d’encouragement du WTCA, alors que l’opérateur privé de conditionnement et d’exportation de dattes Etablissement Haddoud Salim a reçu le prix sectoriel destiné à encourager les exportations agricoles. Avoir des capacités pour placer ses produits sur des marchés aussi importants que les marchés d’Europe ou d’Amérique «relève du possible», ainsi que le souligne Ahmed Tibaoui, pour qui l’Etat doit soutenir les entreprises à exportrices.

Selon le responsable de la Direction générale des forêts

«L’Algérie est mobilisée pour lutter contre la désertification»


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Rafik Elias
Avancée du désert, dégradation des terres, raréfaction des ressources naturelles et exode massif des populations sont autant de conséquences dramatiques qu’engendre le phénomène de la désertification qui, aujourd’hui plus que jamais, interpelle en Algérie les pouvoirs publics, les institutions et les citoyens, pour en réduire les effets sur l’homme et l’environnement. Au-delà de la dimension environnementale du phénomène, la désertification touche également la vie socioéconomique des populations notamment rurales, les plus exposées à ce danger naturel, estiment des experts algériens. La lutte contre la désertification a toujours constitué une priorité pour les pouvoirs publics dans les différents programmes de développement socioéconomique du pays, depuis les premières années de l’indépendance nationale. Cet intérêt s’est traduit par des reboisements tous azimuts, qui ont été réalisés au lendemain de l’indépendance. L’exemple le plus édifiant est le barrage vert, qui s’étend de la frontière ouest à la frontière est sur une superficie de 3 millions d’hectares, et réalisé par les jeunes appelés du service national. Mais, eu égard à l’ampleur du phénomène, cette «muraille verte» ne peut désormais, à elle seule, faire face à l’avancée du désert, qui est aujourd’hui aux portes du sud de Tlemcen à l’ouest du pays, selon des indications des services concernés. Par les chiffres, ce sont 30 wilayas qui sont menacées dont 8 dans les zones steppiques, 13 dans la région agropastorale et 9 wilayas sahariennes, soit 965 communes et 1870 localités. Pis, les régions du sud-ouest du pays connaissent une dégradation plus avancée par rapport aux autres régions. «La volonté et la détermination de préserver ces territoires sont là, à travers des programmes d’action à grande échelle», rassure le premier responsable de la Direction générale des forêts (DGF), M. Abdelmalek Titah. Ces espaces potentiellement menacés font l’objet d’un vaste programme de prévention et de lutte contre la désertification, mené actuellement par la Direction générale des forêts dans le cadre de la politique du renouveau rural. «Il ne faut surtout pas croire que la lutte contre la désertification est l’affaire uniquement de la Direction générale des forêts ou du ministère de l’Agriculture et du Développement rural», a estimé M. Titah. «C’est un domaine où la multisectorialité doit être très forte. Chacun doit apporter sa contribution pour lutter contre ce phénomène ou du moins le réduire», a-t-il ajouté.

Selon le P-DG de la CNEP

8 000 personnes ont bénéficié du crédit «Immo jeune»


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Amira Bensabeur 
Le P-DG de la CNEP, Bessa Djamel, affirme que «l’immo jeune», produit de la CNEP qui existe depuis presque trois ans et qui permet aux jeunes de moins de 35 ans d’avoir un toit, avec un taux d’intérêt relativement réduit, est toujours sur le marché et intéresse les jeunes. «Sous forme de crédit, l’Immo jeune a été accordé à pas moins de 8 000 personnes à l’échelle nationale», soutient-il.
Le crédit avec un taux de 1% a été, lui, accordé à 10 000 clients, soit un montant global de 12 milliards de dinars. «Il s’agit d’un produit qui explose, et la bonification de l’Etat connaît un engouement très significatif. Il est destiné à l’achat de logement neuf ou habitat rural», indique M. Bessa. Concernant les 10 300 logements AADL-CNEP, ils seront remis à leur bénéficiaires fin août prochain a révélé le P-DG de la Cnep, en marge de l’inauguration de l’agence 211 à Sebdou, dans la wilaya de Tlemcen. Selon ce responsable, la CNEP a reçu les listes d’Oran, de Sétif et de toutes les régions concernées pour vérification, précisant que pour la région de Bouira et d’Oran l’étude des dossiers est achevée Toujours au volet logement, le P-DG a souligné l’existence d’un important projet de 35 000 logements pour la formule location-vente qui sont en cours de réalisation à travers le territoire national, en plus de 14 000 logements promotionnels. Cependant, et face au nombre important des logements invendus, le P-DG a précisé que la CNEP a mis désormais en place une politique d’adéquation offre-demande. Pour les logements invendus, M. Bessa a fait remarquer que la majorité a été transférée dans le cadre de la reconstitution du parc de logement de fonction.  Au sujet de la société Djazair Istithmar, le P-DG a indiqué que la création de cette société de capital investissement au profit de 16 wilayas, en partenariat avec la BADR, et qui rentre dans le cadre de la résolution prise par le ministère des Finances, il a été procédé à la signature, il y a deux mois, avec le Trésor public d’une convention de gestion de fonds d’investissements qu’avaient décidés les pouvoirs publics au profit des wilaya ciblées. Selon M. Bessa, les dossiers sont en cours d’étude au niveau du ministère et les premiers résultats seront connus très prochainement Lors de cette inauguration, M. Bessa a estimé que la politique de la CNEP-Banque vise deux objectifs, notamment la modernisation mais aussi la densification du réseau, pour être proche de la clientèle, en offrant des services de qualités. Parmi les éléments de la qualité des services, figure la réalisation d’agences modernes conviviales, et durant cette année 20 autres agences seront mises en service pour atteindre 230 agences à travers le territoire national. 

Art pictural : Smaïl Chanaâ ou le trait d’un autodidacte



Ce fonctionnaire de la wilaya de Tipasa,  plutôt effacé, préférant raser les murs, s’est investi depuis son très jeune âge dans la peinture, afin de s’exprimer.
Aujourd’hui, en dehors de ses heures de travail, il extériorise son stress et sa fatigue à l’aide de son crayon ou de son pinceau. Smaïl
Chanaâ, puisqu’il c’est de lui qu’il s’agit, est toujours armé de ses outils pour immortaliser un paysage, un objet d’art, des faits marquants lors de ses différents déplacements à travers le pays. Discret, affable, au sourire «silencieux», il expose, depuis le 8 juin dernier, plus d’une quarantaine d’ œuvres au niveau de la bibliothèque urbaine de Tipasa, un espace malheureusement pas du tout fréquenté, bien qu’il soit implanté à proximité du lycée et de la radio locale de Tipasa.
L’artiste peintre s’affiche avec sa tendance impressionniste dans ses œuvres. Avec lui, nous découvrons les paysages algériens, les couleurs qui habillent les patrimoines culturels matériels et naturels nationaux. Chanaâ Smaïl qui a sillonné les wilayas du pays, nous plonge dans un univers de beauté et de richesses de chaque territoire visité. Ses œuvres font jaillir une sérénité, dévoilant ainsi le caractère de l’artiste. Elles ne paraissent pas prises dans le tourbillon des turbulences qui avaient traversé le passé récent de notre pays.
Du haut de ses 53 ans et de sa longue expérience dans l’administration algérienne, Smaïl Chanaâ trouve son équilibre dans le monde de la peinture. Avec son pinceau et son chevalet, il fait parler son génie dans cet art : la peinture.
Les aquarelles exposées font découvrir également aux visiteurs l’autre facette de l’artiste peintre. L’artiste participe à des activités culturelles pour se mouvoir dans ce milieu.C’est dans cet environnement culturel marqué parfois par des querelles byzantines que l’artiste, Smaïl Chanaâ, au crépuscule de sa longue carrière administrative, surgit enfin pour consacrer le reste de sa vie à son amour. Même le wali de Tipasa a été agréablement surpris par l’exposition de l’un de ses fonctionnaires. Son exposition s’achèvera le 20 juin, faut-il le préciser.
M'hamed Houaoura