mercredi 20 juin 2012

Youth Leadership Program 25 lycéens algériens se rendent aux États-Unis

L’ambassade américaine a organisé hier à Alger une cérémonie à l’occasion du départ de 25 jeunes lycéens algériens sélectionnés pour le programme Youth Leadership Program (YLP) pour suivre un stage de 4 semaines aux États-Unis. Ce programme a pour objectifs “de promouvoir la compréhension entre les jeunes Algériens et Américains, de développer l’esprit de leadership et la prise de responsabilité civique”. Les lauréats passeront quatre jours à Washington et trois semaines au Nevada où ils auront l’occasion de rencontrer des Américains et de travailler avec eux sur la manière de monter des projets d’intérêt communautaire.
Les 25 lycéens ont été sélectionnés parmi 300 candidats inscrits dans le programme après des tests de connaissance de la langue anglaise et d’évaluation des candidats quant à l’esprit d'initiative.

L’Algérie « devrait faire d’avantage appel aux membres de sa diaspora »


Le programme américain « The North-Africain Partnership for Economic Opportunity » (Partenariat nord-africain pour les opportunités économiques) considère l’Algérie comme la  «composante essentielle» de l’initiative, c’est en tout cas les propos soulignés par José Fernandez, le secrétaire d’Etat adjoint américain pour les affaires économiques et l’énergie.
Développer les talents et leaders algériens
C’est lors d’une conférence avec la presse maghrébine qu’il a affirmé la volonté des Etats-Unis de« travailler avec les jeunes entrepreneurs algériens pour créer de nouvelles entreprises et transformer leurs idées en réalité ». C’est dans cette optique qu’il a souligné l’importance de l’éducation et de la formation grâce à des partenariats entre les universités algériennes et les instituts supérieurs américains spécialisés dans la formation en matière d’esprit d’entreprise et a également évoqué la création d’un lien direct entre les universités, les PME en Algérie et les compétences algériennes établies à l’étranger.
L’importance de la diaspora algérienne
Le haut responsable américain a également lancé un appel aux membres de la diaspora algérienne « qui ont vraiment réussi aux Etat-Unis », estimant que ces derniers seraient susceptibles « de devenir des investisseurs ». Son défi est de « trouver des moyens pour encourager les membres de cette diaspora qui ont l’avantage d’être nés en Algérie, qui parlent la langue de leur pays d’origine, qui y ont leur famille, qui veulent faire des affaires là-bas et disposent d’une bonne expérience aux Etats-Unis.».
De nombreuses discussion ont déjà eu lieu avec le gouvernement algérien dans la façon de « promouvoir l’esprit d’entreprise » en saluant au passage les « excellentes réponses » fournies par la partie algérienne. Une feuille de route interministérielle devrait être établie prochainement par le gouvernement algérien afin d’apporter « une contribution concrète de cette diaspora dans la création et la promotion de start-up en Algérie».
RH

De la richesse à la modernisation économique pour tous : où en est l’économie algérienne ?


L’anniversaire cette année de l’indépendance de l’Algérie a donné lieu à nombre de célébrations et bilans politiques. En 50 ans, depuis le départ du colon français, où en est l’Algérie économiquement ? Quels sont les défis de l’Algérie contemporaine pour s’insérer dans la modernité économique et industrielle ?
Grâce aux ressources naturelles hydrocarbures, l’Algérie a connu, dès son indépendance, une croissance économique régulière tout en conservant une dette intérieure proche de 0 et une réserve de devises de près de 200 milliards de dollars. Cette bonne santé économique essuie toutefois plusieurs revers. Placée en 96ème position du classement des Nations Unies pour l’Indice de développement humain, dépendante de ses importations et incapable de se moderniser, l’Algérie fait figure pâle face aux différentes économies émergente du début du XXIème siècle.
Le chômage, la pauvreté et les échanges parallèles à l’économie sont des maux qui rongent la société algérienne contemporaine. Officiellement, 21% des 12-25 ans seraient au chômage en Algérie mais une estimation indépendante révèle le chiffre plus que doublé de 43% ! Le taux de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est officiellement de 5% contre 23% selon l’estimation indépendante. Enfin, alors que le gouvernement algérien évalue l’économie parallèle à 30% du PIB, cette même estimation indépendante la mesure à plus de 50% du Produit Intérieur Brut.
Le contraste entre les recettes engendrées par les hydrocarbures et le niveau de vie de la population est frappant. Où est utilisé l’argent des ressources naturelles ?
Si l’Algérie est un des pays les plus dépensiers militairement (en 2011, environ 6 milliards de dollars sont dépensés pour l’armée nationale), ces dépenses n’apparaissent que superficielles face aux problèmes structurels qui rongent l’économie et l’industrie algériennes.
Les seules entreprises côtés en bourses sont presque toutes publiques tandis que près de 60% des firmes du secteur privées sont des petits commerces ou PME d’artisanat, incapables de rivaliser sur le terrain de l’économie de marché.
Malgré la privatisation de certaines industries (alimentaire, textile, du bâtiment) après la décennie noire des années 1990, l’Etat refuse encore à céder au privé les secteurs les plus importants. Suite à des conflits répétés, le gouvernement affiche même son ambition de reprendre le contrôle de l’opérateur mobile Djeezy.
Ponctuellement, l’Etat verse d’importantes sommes d’argent pour répondre aux revendications du peuple. En juin 2012 par exemple, près de 8 milliards d’euros avaient été dépensés pour subventionner l’accès aux denrées de base. Des fonds sont également alloués à la construction de logement sans le suivi social et local nécessaire. Un rapport de l’ONU estime qu’1 million de logements restent inoccupés en Algérie et observe l’augmentation du nombre de bidonville dans la périphérie algéroise.
Enfin, un des enjeux majeurs pour l’Algérie est d’ouvrir son territoire aux investissements étrangers. La démarche est rendue difficile par les législations mêmes puisqu’une société voulant s’installer en Algérie doit avoir un partenaire local détenant au moins 30% du capital total de l’entreprise implantée. Face à cette rigidité, les investisseurs se montrent frileux à l’idée de s’installer en Algérie.
Sarah Haderbache

Vous ê10es Rencontres cinématographiques de Béjaïa : Satisfaction relative des organisateurs, public partagé


Les organisateurs des 10es Rencontres cinématographiques de Béjaïa, closes vendredi tard dans la soirée, se sont déclarés globalement satisfaits, alors que les avis du public étaient partagés
Les organisateurs des 10es Rencontres cinématographiques de Béjaïa, closes vendredi tard dans la soirée, se sont déclarés globalement satisfaits, alors que les avis du public étaient partagés,  après une semaine de projections et de débats marqués par une programmation diversifiée et des  échanges parfois très animés autour des films
“Puisque nous venons tout juste de terminer, je dirai que je suis globalement content, le public a été sensible à la programmation», a déclaré à l’APS Samir Arjoum, directeur artistiques des Rencontres, ouvertes le 8 juin dernier. Les Chants de mandrin, le dernier film de l’Algérien Rabah Ameur-Zaïmèche, devait clore ce rendez-vous cinématographie qui boucle, cette année, dix ans d’existence. Pour cette date anniversaire, les organisateurs ont choisi d’ouvrir  les Rencontres avec un documentaire inédit, la Chine est encore loin, de  Malek Bensmaïl, un retour dans un village mythique, Ghessira, des Aurès, centré autour de la vie d’écoliers. «Le documentaire avait trouvé un écho très favorable auprès du public. Le débat suivant la projection a été l’occasion pour des spectateurs d’exprimer  un  avis critique sur  le système éducatif algérien, tandis que d’autres ont  salué l’hommage rendu à la beauté de la région des Aurès. Certains films ont été très critiqués, d’autres appréciés, et c’est  ce que nous voulions avec cette programmation», a confié Samir Arjoum. Autre succès de ces dixièmes Rencontres, le Repenti, de Merzak Allouache, projeté également pour la première fois en Algérie et qui avait provoqué un  débat animé qui s’est poursuivi jusque sur la place du 1er-Novembre (ex-place Gueydon), voisine de la Cinémathèque où s’est déroulé l’ensemble des projections.        
D’autres films, en revanche, n’ont pas drainé grand monde, alors que certains ont dû être interrompus ou reportés en raison d’ennuis techniques, à l’exemple du court métrage français le Ciel en bataille, de Rachid B., à qui il manquait la «voix off» lors de la première projection et dont la projection a été remise  au lendemain. Ces problèmes sont liés, en partie, à l’organisation pour la première  fois des Rencontres à la Cinémathèque de Béjaïa, un espace longtemps fermé pour travaux et qui n’a rouvert qu’en septembre 2011, rappellent les responsables des Rencontres. «Il reste encore certains aspects qu’il faut régler du point de vue technique, c’est normal, nous venons juste de récupérer la cinémathèque», justifie le  directeur artistique.

Jeunes réalisatrices et thèmes inédits

Côté court métrage, de jeunes réalisatrices algériennes, issues  des ateliers de l’association Cinéma et mémoire, se sont illustrées par des œuvres aux thèmes inédits, à l’exemple de Drifa Mezenner avec J’ai habité l’absence deux fois, et Sonia Ahnou avec Uzzu. Drifa Mzenner retrace l’évolution de la vie dans son quartier de Kouba  (Alger), sur les dix dernières années avec, en toile de fond, l’absence de son frère, émigré clandestinement en Angleterre. Uzzu donne la parole à des étudiants de l’université de Tizi Ouzou pour parler d’amour ou plutôt de la difficulté de parler d’amour et des tabous sociaux qui entourent ce sujet. Djamil Belloucif, algérien lui aussi, a marqué les esprits avec son walk-movie, Bir d’eau, une déambulation dans un rue algéroise où la frontière entre réalité et fiction est mise à mal.        
L’histoire était aussi au rendez-vous pour ce dixième anniversaire, avec la projection, pour la première fois en Algérie d’Octobre à Paris, de Jacques Panigel, un témoignage sur le massacre du 17 octobre 1961, interdit en salle en France pendant 50 ans. Plus récents, les évènements qui ont secoué la Tunisie en 2011 ont été évoqués par deux projections, la première de Farah Khadar, titrée Vibration, qui revient  sur les moments les plus marquants des manifestations populaires en Tunisie par  des clichés pris sur le vif. Plus sceptique, Mehdi Hmili, qui a présenté la Nuit de Badr, un court  métrage de fiction  mettant  en scène le retour en Tunisie d’un poète exilé en France et sa «lucidité et sa déception» face  à ce que vit ce pays.
«Les Rencontres cinématographiques de Béjaïa ont donné également l’opportunité aux jeunes scénaristes de se former et de se perfectionner dans des ateliers»   de réécriture de scénario animés par des professionnels du cinéma. Rencontré en marge de la cérémonie de clôture, le Tunisien Tahar Chikhaoui, de l’équipe de formateurs des ateliers, a relevé l’organisation, mieux maîtrisée à cette édition, des sessions de formation, tenues parallèlement aux Rencontres à la bibliothèque municipale dans La Casbah de Béjaïa. «Nous avons fait un bond en avant cette année en passant de 4 à 12 stagiaires, ce qui nous a permis de travailler en petits groupes et d’organiser des entretiens  individuels», s’est-il félicité.
APS

Vous êtes ici Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (FELIV) : Un dénominateur commun, la passion du livre


La cinquième édition du festival international de la littérature et du livre de jeunesse se déroule dans un cadre sympathique en proposant aux visiteurs divers titres de livres dans tous les thèmes, et surtout les œuvres pour enfants, présents en force lors de cette édition.
La cinquième édition du festival international de la littérature et du livre de jeunesse se déroule dans un cadre sympathique en proposant aux visiteurs divers titres de livres dans tous les thèmes, et surtout les œuvres pour enfants, présents en force lors de cette édition.
Près d’une soixantaine de maisons d’éditions proposent au grand public une belle offre de nouvelles parutions. Le visiteur trouve aussi l’occasion d’être en contact direct avec son auteur préféré en ramenant un livre dédicacé de lui.
Cette bonne présence du public coïncide avec la fin de l’année scolaire, la sortie des enfants, ainsi que les congés annuels. Le FELIV ne se limite pas aux  stands des livres, mais il s’élargit également pour proposer  un vaste programme d’animation dans l’esplanade de Riad El Feth : des cinés clubs pour jeunes, avec des films en couleurs et noir et blanc, de fiction, animation, prises de vues réels, films anciens et récents.
Cette programmation cinématographique met en avant la richesse des genres, les différentes approches du cinéma et surtout la diversité culturelle de plusieurs pays tels que  l’Italie, la France, le Burkina-Faso, les Etats-Unis, le Japon, l’Australie et l’Iran qui a présenté avant-hier dimanche, trois courts métrages de 46 mn qui s’intitulent « Les contes de la mère poule ». On peut trouver également des ateliers d’animation pour enfants, en l’occurrence « le monde de la  création » un atelier de modelage, animée par Racha Muneer.
Quel est l’intérêt porté par les jeunes et leurs parents pour une telle manifestation consacrée aux jeunes en premier lieu ? Telle est la question que nous nous sommes posée, lors de notre arrivée sur les lieux de la manifestation en sa quatrième journée. Pour avoir la réponse nous sommes allés à la rencontre de quelques visiteurs du jour tel qu’Amine, âgée de 14 ans qui était en compagnie de ses parents et qui nous a déclaré qu’il aime ce genre de manifestation. « Je suis heureux d’être ici parce que j’aime les livres et surtout les contes. A chaque fois qu’il y a un Salon du livre je demande à mes parents d’y aller. J’aime les histoires anciennes des grands empires, des rois et aussi les histoires policières ». La maman est aussi une grande passionnée de lecture, elle souhaite que ses enfants le deviennent aussi « depuis mon jeune âge j’aime la lecture, alors j’inculque ça à mes enfants. Je leur achète toujours des petits livres et je les incite à lire. Je trouve qu’il n’y a pas que la lecture pour alimenter son esprit par le savoir. C’est aussi un moyen de leur inculquer la tradition de la lecture. Ce Feliv est une bonne occasion pour les parents ainsi que leurs enfants pour passer d’agréables moments, notamment pour acheter des livres», nous confie-t-elle. Cette grande passion pour la lecture nous l’avons aussi trouvée chez Leïla, âgée de 11 ans.  Avec une grande joie elle nous révèle que sa seule passion,  c’est la lecture : « J’aime la lecture et dès que j’ai un moment, je profite pour lire un conte ou un petit roman. Je demande toujours à mes parents de m’acheter  des livres. Je suis heureuse d’être là pour faire le choix des livres que je veux avoir ». Sa maman éprouve aussi un grand plaisir à accompagner sa fille : « Je trouve que, déjà, pour nous les parents, c’est un moyen de communication, surtout avec les adolescents.
C’est aussi un moyen de formation et d’éducation pour nos enfants. Cela leur permet de s’améliorer sur divers aspects : la lecture, l’écriture même… Cela les transporte dans un monde imaginaire et c’est un moyen d’expression pour leurs pensées et leurs sensations. C’est une culture pour eux.»
Le Feliv est une excellente occasion pour  impliquer les enfants, les jeunes et même les plus âgés dans le monde de la lecture et du savoir. C’est la raison pour laquelle les différentes maisons d’éditions choisissent de présenter leurs meilleures œuvres avec une variété de thèmes, notamment en bonne qualité. C’est le cas de la maison d’édition « Alger, livres éditions qui présente une collection de livres d’histoire, des récits historiques, représentés par une série de livres sur Ferhat Abbas, comme Demain le jour se lève, Autopsie d’une guerre… ainsi qu’un livre sur l’émir Abdelkader qui sera bientôt disponible chez les buralistes et qui coïncide avec la célébration du cinquantenaire de l’indépendance.
Entre autres, la maison propose aussi d’autres titres qui ne manquent pas aussi d’importance que les premiers comme  L’Algérie période coloniale, Rais Hamidou, Takfarinas, la guerre de huit ans… et bien d’autres titres qui attendent le visiteur.
Pour sa par la maison d’édition ANEP dédie tout le stand aux enfants avec une bonne collection de livres de qualité. Le livre est devenu un espace de création à part entière, largement investi par des artistes.
 Kafia Aït Allouache

Vous êtes ici : Accueil L’association AME organisera en juillet un Salon pour “consommer algérien” L’association des Algériennes managers et entrepreneurs (AME) organisera du 10 au 15 juillet prochain à l’esplanade d’El Hamma à Alger un «Salon de la production algérienne» destiné à encourager la population à «consommer algérien


L’association des Algériennes managers et entrepreneurs  (AME) organisera du 10 au 15 juillet prochain à l’esplanade d’El Hamma à Alger  un «Salon de la production algérienne» destiné à encourager la population à «consommer algérien», a annoncé samedi cette organisation féminine. L’objectif de cette manifestation commerciale est de «mettre en contact  direct le producteur avec le consommateur, casser les prix à la veille du mois de Ramadhan et encourager les Algériens à consommer algérien», a indiqué Mme Nadia Selmane une des organisatrices de cette initiative, lors d’une conférence de presse. Sur une superficie de quelque 2.500 m2, l’exposition-vente sera dominée par les produits agroalimentaires, l’électroménager et autres équipements domestiques.
«Les prix proposés seront raisonnables étant donné qu’il s’agit d’une vente directe du producteur au consommateur et non pas en deuxième ou en troisième  main», a-t-elle expliqué. Les organisatrices ont également présenté lors de cette rencontre avec  la presse les différentes procédures juridiques relatives au registre de commerce visant à encourager les femmes à exercer une activité commerciale. La directrice régionale du Centre national de registre de commerce (CNRC) d’Alger Ouest, Mme Zahoua Chetitah a présenté à cette occasion le bilan des femmes  inscrites au registre de commerce et dont le nombre s’est élevé à 115.987 inscriptions  à fin janvier 2012 enregistrant ainsi une faible hausse par rapport à la même  période en 2011 (+0,9).
Elle a fait savoir qu’il n’existait pas de particularité ou de préférence  à la répartition par secteur d’activité. «Nous retrouvons les mêmes proportions  relevées pour l’ensemble des commerçants masculins ou féminins», a-t-elle précisé. Par ailleurs, la responsable a rappelé que le délai de mise en conformité  des registres de commerce des opérateurs économiques exerçant l’importation  pour la revente en l’état et le commerce de détail pour les commerçants étrangers (personnes physiques ou morales) est fixé au 30 juin, ajoutant que les registres de commerce des opérateurs n’ayant pas respecté ces délais ne seront pas valables  pour l’exercice de l’activité commerciale. Citant les principaux allègements recommandés dans la loi 04-08 du 14  août 2004, relative aux conditions d’exercice des activités commerciales, Mme Chetitah a noté que les opérateurs qui cumulent plusieurs secteurs d’activités peuvent procéder à des adaptations de leurs registres de commerce à travers  des immatriculations secondaires, suivant les formalités simplifiées par le CNRC.

L’Algérie y est présente en tant qu’ Invitée d’honneur : Ouverture hier à Boston du Salon mondial de la biotechnologie A l’occasion de la tenue de ce salon où l’Algérie dispose d’un pavillon spécial, M. Ould Abbès présentera aujourd’hui au gotha mondial du secteur de la biotechnologie la vision 2020 de l’industrie pharmaceutique innovante en Algérie qui deviendra le 4e pays au monde à se doter d’un pôle d’envergure.

A l’occasion de la tenue de ce salon où l’Algérie dispose d’un pavillon spécial, M. Ould Abbès présentera aujourd’hui au gotha mondial du secteur de la biotechnologie la vision 2020 de l’industrie pharmaceutique innovante en Algérie qui deviendra le 4e pays au monde à se doter d’un pôle d’envergure.

Le Salon mondial de la biotechnologie, BIO International Convention, a ou- vert hier ses travaux à Boston (Etats-Unis) avec la participation de l’Algérie comme invitée d’honneur. Organisé du 18 au 21 juin, BIO International Convention est le plus grand rendez-vous international qui réunit annuellement dans une grande ville des Etats-Unis les acteurs les plus importants dans les biotechnologies, et offre de nombreuses opportunités de rencontres et de discussions pouvant se concrétiser par des partenariats fructueux. La délégation algérienne à cette manifestation est conduite par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès. Evénement de référence sur la scène internationale depuis sa création en 1993, ce rassemblement mondial de l’industrie des biotechnologies propose à ses 20.000 participants de s’informer et d’échanger sur les grandes tendances du secteur et de faire des affaires avec les acteurs du secteur des biotechnologies (compagnies pharmaceutiques, investis- seurs). Dans son intervention, le président de BIO International Convention, M. Jim Greenwood, a indiqué que les thèmes-phares de cette session sont consacrés essentiellement aux tendances de la biotechnologie dans la décennie à venir dans le sillage des changements de cette technologie de pointe, le rôle de la biotechnologie pour le traitement des maladies orphelines (maladies rares auxquelles peu de recherches scientifiques ont été consacrées) ainsi que le secteur de la biotechnologie dans les marchés émergents. Le statut d’invité d’honneur conféré à l’Algérie par cette prestigieuse manifestation mondiale de la santé consacre la reconnaissance à l’ambitieux projet algérien de créer un pôle d’excellence en matière de biotech- nologie couvrant l’Afrique et le monde arabe à l’horizon 2020 avec une quinzaine des plus grands groupes pharmaceutiques et biotechnologies américains et mondiaux.
Ce pôle biotechnologique de Sidi Abdellah (Alger) sera l’un des plus importants projets de partenariat scellés entre l’Algérie et les Etats-Unis et contribuera, à l’horizon 2020, àu renforcement de la couverture des besoins nationaux en matière de production de médicaments, ainsi que les exportations.
A l’occasion de la tenue de ce salon biotechnologique de Boston où l’Algérie dispose d’un pavillon spécial, M. Ould Abbès présentera aujourd’hui au gotha mondial du secteur de la biotechnologie la vision 2020 de l’industrie pharmaceutique innovante en Algérie qui deviendra le quatrième pays au monde à se doter d’un pôle de biotechnologie après celui de l’Irlande pour l’Europe, de Singapour pour l’Asie et de Boston pour l’Amérique du Nord.

Baromètre du Forum des chefs d’entreprise Le satisfecit des opérateurs de l’agroalimentaire


L’indice de confiance global, tous secteurs d’activité confondus, n’a pas évolué au mois de mai dernier affichant la valeur +6 par rapport au mois précédent (+7) sauf pour le cas du secteur de l’agroalimentaire, notamment sur les plans production et emploi, selon le baromètre du Forum des chefs d’entreprise (FCE). La production, même si elle est restée stable, ces derniers trois mois, pour 62% des industriels de ce secteur, près d’un industriel sur quatre (23%) a déclaré avoir augmenté sa production alors 15% l’ont par contre réduite. Pour les trois prochains mois, 23% envisagent de baisser leur production alors que 38% déclarent la relever et 38% la maintenir au même niveau. S’agissant de l’emploi, la tendance durant ces trois derniers mois se partage entre le maintien des effectifs à leur niveau actuel pour 62% des opérateurs interrogés et le recrutement pour 38% d’entre eux. Idem pour les perspectives de l’emploi pour les trois prochains mois, ajoute-t-on de même source. La note du FCE précise que les chefs d’entreprise du secteur du bâtiment et travaux publics n’expriment pas la même satisfaction sur leurs activités respectives, sans donner de chiffres. Dans l’Union européenne, l’indice de confiance global (27 pays) a régressé de 3,5 points par rapport au mois d’avril, en raison notamment de la contraction des commandes locales et de l’emploi. Leurs indicateurs ont reculé en un mois respectivement de 5 et de 4,5 points. Il est à noter que l’indice de confiance global de mai se situe au niveau le plus bas depuis février 2010. L’indice de confiance est calculé à partir de trois questions concernant les perspectives de production, le volume des commandes et le niveau des stocks. Il montre l’évolution de cet indice en comparaison avec ceux des principaux partenaires commerciaux comme la France en particulier et l’Union européenne en général.
Fella M.

Sur les 659.000 PME recensées fin 2011 115.000 sont gérées par des femmes


Malgré une réglementation qui encourage la promotion des femmes algériennes dans l’entreprenariat, leur nombre dans le monde des affaires reste en deçà des attentes. 115.000 PME seulement sur les 659.000 recensées fin 2011, sont gérées par des femmes, a souligné hier à Alger, Ammouri Brahiti, DG de la PME, à l’occasion du 4e Forum méditerranéen des femmes entrepreneurs. « Ce taux, estime-t-il, est assez faible au regard de la non-discrimination au niveau des dispositifs de soutien dédiés, notamment à la création ». Un avis que partage également la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Nouara Djaâfar. « D’un côté, il y a la loi qui met les hommes et les femmes sur un pied d’égalité mais d’un autre, la disparité entre les deux sexes sévit toujours sur le terrain. En fait, c’est un problème de mentalité », observe-t-elle. La ministre a indiqué que son département s’attelle justement à faire comprendre aux hommes réticents les enjeux importants que peuvent représenter les femmes dans le développement humain durable. Pourtant, ce n’est pas la volonté politique qui manque. La preuve, elle annonce l’organisation prochaine, à l’initiative de l’Algérie, d’un congrès international sur l’entreprenariat féminin dans le monde arabe. Une région où le taux des femmes chefs d’entreprise ne dépasse pas 13%, selon les statistiques de 2009. Pour le DG de la PME, la participation de la femme dans l’entreprenariat est d’autant importante, que le programme de développement, sur la période 2010-2014, prévoit un financement de 300 milliards de dinars pour l’industrie et 386 milliards pour la mise à niveau des PME. « Ces dernières représentent près de 94% du tissu des entreprises en Algérie et joue un rôle important avec 56% de la population active, 52% du total de la production du secteur privé hors hydrocarbures et près de 35% de la valeur ajoutée », indique-t-il en se réjouissant, par ailleurs, de la volonté de la femme algérienne à prendre part au projet de création de 200.000 PME à l’horizon 2014, surtout dans le domaine de l’économie verte. Un secteur très porteur, souligne, pour sa part, l’experte économique, Hayet Zitouni, qui ajoutera que ce créneau offre des opportunités de travail non seulement pour les femmes, mais aussi pour les hommes, jeunes notamment. La participation de la femme dans l’entreprenariat est également, pour Nouara Djaâfar, une valeur ajoutée à l’économie nationale appelée à être renforcée, via notamment l’enseignement de l’entreprenariat dans les écoles. Une démarche nécessaire, surtout que la femme chef d’entreprise, déplore Yasmine Benmayouf, représentante de l’Agence national de développement de l’investissement (Andi), ne représente que 6% du volume global des investissements. Sur le plan méditerranéen, Helena de Felipe, présidente de l’association des organisations des femmes d’affaires méditerranéennes, constate de son côté que, malgré une certaine évolution, le rôle de la femme demeure traditionnel. « La loi n’est pas encore complétement de son côté », conclut-elle.
Farida Belkhiri

Développement écosocial de l’Algérie à l’horizon 2030 Une étude avant fin 2012


Le rapport final sur la « vision de développement socioéconomique de l’Algérie à l’horizon 2030 » sera présenté d’ici à la fin de l’année, a annoncé, hier, à Alger le ministre de la Prospective et des Statistiques, Abdelhamid Temmar.
« L’étude sur la vision de développement socioéconomique de l’Algérie à l’horizon 2030, initiée par le ministère pour concrétiser les objectifs que nous nous sommes fixés, sera achevée d’ici à la fin de l’année et sera présentée avant la fin décembre », a-t-il déclaré à la presse en marge de la 4e rencontre algéro-coréenne pour la mise en œuvre d’un partenariat stratégique de soutien institutionnel. Selon le ministre, une coopération avec le ministère de la Stratégie et des Finances coréen a été lancée en vue d’un appui de l’institut KDI (Korean Institute Development) dans la préparation de l’étude. « Plusieurs rencontres ont déjà eu lieu entre les experts de l’institut coréen et du ministère algérien de la Prospective entre octobre 2011 et avril 2012 pour des échanges et partages de connaissances », a-t-il encore fait savoir. L’étude engagée avec la participation de nombreuses autres institutions nationales s’articule autour de plusieurs thèmes, notamment la transition vers une économie fondée sur la connaissance, la prospective des systèmes d’éducation nationale, de formation et de santé, la prospective territoriale, les aspects de gouvernance et d’institution ainsi que la prospective de l’environnement international avec une mention particulière pour le secteur de l’énergie. Le conseiller du ministre, le professeur Bouklia Hassane Rafik, a estimé pour sa part que la richesse nationale manque de diversification et est principalement tirée par le capital naturel comme facteur essentiel de la fonction de la production (62%), alors que les ressources intangibles incluant le capital humain et social et la qualité des institutions ne représentent qu’une faible part des capacités productives du pays. « Parmi les pays pétroliers, l’économie algérienne est la plus concentrée sur les hydrocarbures », a-t-il affirmé. Partant de ce constat, le professeur Bouklia a indiqué qu’« une dynamique du secteur réel sous deux dimensions est envisagée dans la cadre d’une vision Algérie 2030 ». Il s’agit, a-t-il expliqué, d’une dynamique d’expansion globale de l’économie ou d’un changement structurel de l’économie à travers l’expansion de certains secteurs porteurs. Il a souligné, à ce titre, la nécessité d’augmenter de deux fois et demie le revenu par habitant pour passer de 4.700 dollars actuellement à 11.800 dollars en 2030, d’atteindre un taux de croissance annuel de 7,5% à partir de 2015 et de maintenir la croissance dans le secteur des hydrocarbures entre 1 et 2% à l’horizon 2030. « Certains secteurs doivent réaliser plus de 20% de croissance annuelle pour émerger comme nouveaux secteurs moteurs de l’économie », a-t-il préconisé.
Horizon

mercredi 6 juin 2012

Approche par compétence La formation professionnelle algérienne profite de l’expérience canadienne


La cérémonie de clôture du projet portant appui à l’introduction de l’approche par compétence (APC) dans la formation professionnelle, qui a vu le jour en 2004, a eu lieu, hier, au centre de formation et de l’enseignement professionnels, à Alger.

La rencontre a permis aux participants de faire le point sur cette nouvelle approche qui entre dans le cadre de la réforme du système de formation professionnelle en Algérie et qui intervient dans le cadre de la coopération algéro-canadienne.
La démarche entreprise, il y a 10 ans, s’articule autour de deux axes s’inscrivant dans la transition vers une économie de marché. Le principe conclu entre l’Algérie et le Canada a donné lieu à une collaboration entre les deux pays qui se divise en deux phases. L’objectif ultime se traduit par l’expérimentation de l’APC qui est basée sur quatre grandes étapes qui sont, la détermination des besoins en compétences, la transposition des compétences dans une démarche de formation, le développement des compétences puis l’évaluation des compétences.
“L’économie algérienne vise à se diversifier, ce qui entraîne des ajustements importants au niveau de la formation de sa main-d’œuvre. Pour répondre à ces défis, elle a sollicité l’expertise canadienne et un appui stratégique pour une réingénierie de la formation professionnelle en Algérie”, a déclaré Geneviève des Rivières, ambassadeur du Canada à Alger. Pour sa part, le ministre de la formation et de l’enseignement professionnels a souligné que “c’est une formation graduelle et ciblée. C’est une autre approche de la formation professionnelle”. Il a ajouté que “cette formation, qui a déjà fait ses preuves au Canada, a été adaptée selon les besoins du marché algérien. L’APC donne à nos stagiaires l’opportunité d’être plus compétitifs sur le marché du travail”.
Le ministre a fait savoir qu’une rencontre est prévue, dimanche prochain, entre lui et l’ambassadeur du Canada pour lancer l’enseignement à distance. Car, a-t-il indiqué, le canada est leader aussi dans le secteur. Le projet APC a concerné quatre centres de formation professionnelle à travers le territoire national dans les domaines des arts et industries graphiques, froid et climatisation, gestion
des ressources en eau et mécanique automobile, ce qui a permis à 150 stagiaires de bénéficier de la formation, ainsi que 125 cadres de
l’Ifep et 6 autres de l’Erpeq aptes à animer des sessions de formation de deux à trois jours.
La formation a coûté 10 millions de dollars canadiens et a été financée à 100% par la partie canadienne.
D. S
Liberté

dimanche 3 juin 2012

Communiqué de presse : Conference de presse Mardi 5 juin 2012 à 11 h Café Le Triomphe 53. Avenue Jean Jaurès 93300 Aubervilliers : A qui profit la rénovation urbaine

CONFÉRENCE DE PRESSE
A qui profite la rénovation urbaine ?
Mardi 5 juin 2012 à 11h.
Café Le Triomphe 53, avenue Jean Jaures 93300 Aubervilliers

Présentation de la 1ère évaluation citoyenne de la rénovation urbaine
 
Pour la première fois, des citoyens établissent un bilan du PNRU. Et le résultat est calamiteux pour les élus des 751 Zones urbaines sensibles (ZUS) : détournement du dispositif, absence de contrôle etc.
Les inconséquences de certains élus apparaissent au grand jour. Patrick Lozès et Naïma Iratni (secrétaire générale de l’association PPRU*) organisent une conférence de presse pour présenter le bilan du PNRU.
 
A qui profitent les "bonnes affaires" de la rénovation urbaine ?
La loi du 1er août 2003 à institué un Programme National de Rénovation Urbaine (PNRU) pour transformer les quartiers les plus fragiles classés en ZUS. La mise en œuvre de ce programme confiée à l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) devait permettre de financer au total 45 milliards d’euros d’investissement dont 12 milliards en provenance de l’Agence et de ses partenaires (subventions).
Le département de la Seine-Saint-Denis largement doté en ZUS bénéficie de près de 4 milliards d’Euros d’investissement liés au PNRU.
La Plaine-commune (qui comprend Aubervilliers) et Pantin sont engagés dans des projets d’un montant total d’environ 1,6 milliards d’Euros dont 500 millions d’Euros de subventions de l’ANRU.
Ce vaste programme devait se traduire par un effet de levier majeur sur l’insertion professionnelle des habitants des quartiers et notamment des jeunes. Pour ce faire, une charte nationale a été instituée pour faciliter l’accès des habitants des ZUS aux emplois générés par le PNRU. La charte prévoit de réserver 5% au moins du total d’heures travaillées et 10% au moins des embauches directes ou indirectes aux habitants des ZUS. (En 2011, le taux de chômage des jeunes en ZUS est de 43%)

Sur le terrain, le bilan de la mise en œuvre du PNRU est accablant : les élus locaux (en majorité PS et PC) détournent le dispositif en proposant des emplois précaires (sécurité du chantier, nettoyage, manœuvres etc.) sans formation qualifiante pour satisfaire à l'obligation des 5%, permettant de percevoir les subventions de l'ANRU. En Seine-Saint-Denis, nombre d’entreprises locales du bâtiment sont délibérément exclues des marchés de la rénovation urbaine.

A l’orée de 2013 et 10 ans après la loi, le désastreux bilan du PNRU appelle des actions de correction énergiques pour l’ANRU1 qui se termine mais aussi pour préparer l’ANRU2 et d’autres projets à venir comme le Grand-Paris.
Patrick Lozès, Naïma Iratni et les acteurs locaux veulent en finir avec ceux qui profitent des "bonnes affaires" de la rénovation urbaine. Aujourd’hui Ils disent « Halte au business, oui, à l’emploi ».
Ils veulent interpeller les élus et les rappeler à leurs responsabilités. Ils dénoncent les manquements des élus et promoteurs inconscients ou irresponsables et veulent faire des propositions pour que le PNRU réponde enfin aux objectifs de valorisation de l'activité économique au sein des quartiers de la rénovation urbaine.
 
Au vu de la situation, au vu des chantiers à venir, au vu des montants en jeu, Patrick Lozès lancera une pétition pour un suivi transparent des milliards d’euros générés par les conventions signées entre l’ANRU et les porteurs de projets.
 
Contact :
Patrick Lozès
Candidat aux législatives dans la 6ème circ. du 93  (Pantin-Aubervilliers), Président d’Allez la France !
Tél : 06 85 93 95 45
E-mail : contact@lozes2012.fr
 
* L’association Promouvoir le Programme de Rénovation Urbaine (PPRU) propose aux jeunes de 16 à 25 ans en grande difficulté et ayant un niveau de qualification insuffisant, un programme d’insertion à la vie professionnelle comprenant un parcours de formation aboutissant à un contrat de pré-professionnalisation dans les métiers du bâtiment et de la protection de l’environnement avec des artisans. Ce projet s’intègre dans le cadre de la charte nationale d’insertion applicable aux porteurs de projets et aux maîtres d’ouvrage contractant avec l’ANRU prévoyant l’insertion et la formation des populations des quartiers concernés par la rénovation urbaine et la convention signée entre la Capeb (Confédération des artisans et petites entreprises du bâtiment) et l’ANRU.

vendredi 1 juin 2012

Henri Sterdinyak. Directeur du département économie de la mondialisation à l’OFCE «L’adhésion à l’OMC est une décision lourde de sens sur les plans politique et économique»

- Le cycle de Doha n’a toujours pas été conclu, en raison de divergences de fond entre les pays membres de l’OMC. Peut-on dire que le multilatéralisme est en crise ?

Le cycle de Doha, ouvert en novembre 2001, n’a toujours pas abouti. Ceci marque une crise du multilatéralisme. Les pays développés, les pays émergents et les pays du Sud n’ont pas la même vision de l’évolution de l’économie mondiale. Doha devait être le «cycle du développement», mais les pays du Nord, menacés par la montée en puissance des pays émergents, réclament maintenant des concessions des pays émergents et veulent limiter les «traitements spécifiques» dont bénéficient les pays en développement. Aucun accord ne peut intervenir car les pays du Nord refusent de sacrifier leur agriculture et les pays du Sud veulent continuer à pouvoir se développer, quitte à utiliser des moyens contestables (protection des entreprises naissantes, lourde taxation des produits importés non indispensables, non-respect des normes sur la propriété intellectuelle). La doctrine libérale, qui fondait l’OMC, selon laquelle la baisse des barrières douanières permettrait automatiquement une forte croissance de toutes les zones du monde n’est plus dominante. Or, l’unanimité serait nécessaire.

Le risque est surtout le développement d’accords bilatéraux où les pays les plus puissants (Etats-Unis ou Chine) pourraient imposer leur volonté. Par contre, le développement de zones régionales de libre-échange (en Amérique latine, en Asie-Pacifique) est sans doute une bonne chose.


- Peut-on aussi considérer que les membres de l’OMC rechignent à respecter les règles du jeu applicables à tous dans la mesure où ces divergences touchent à l’ouverture des marchés et aux subventions dont bénéficient certains produits ?

Les pays du Nord, confrontés à leur désindustrialisation et à la montée du chômage, refusent de plus en plus que certains pays émergents continuent à sous-évaluer leur monnaie, à protéger leur industrie, à taxer fortement certains produits importés et n’ouvrent pas leurs marchés publics. Ils refusent de voir disparaître leur agriculture. Les pays du Sud reprochent aux pays du Nord de continuer à protéger et à subventionner leur agriculture, de vouloir les obliger à une ouverture trop rapide de vouloir s’emparer de certains secteurs (finances, services publics, culture), de prendre des mesures qui freinent leur croissance (comme la protection de la propriété intellectuelle). Ils refusent que des normes sociales ou environnementales puissent être évoquées pour justifier des mesures protectionnistes.
En même temps, il faut noter que la crise de 2007-2012 n’a pas provoqué de retour en force du protectionnisme et que les pays du G20 continuent à proclamer leur attachement au libre-échange.


- Qu’est-ce qui pourrait motiver aujourd’hui un pays comme l’Algérie à adhérer à l’OMC ?

L’Algérie est candidate à l’OMC depuis 1987. L’OMC regroupe aujourd’hui 157 membres. Malgré ses limites, c’est un lieu de discussion important. Il est important pour les pays émergents d’y participer pour augmenter leur poids et pour faire évoluer les règles du jeu. C’est ce que vient de faire la Russie.
L’adhésion à l’OMC oblige à fournir des garanties d’ouverture au commerce international et de respect de normes d’accueil des investissements étrangers, qui peuvent, certes, être vues comme des contraintes, mais qui sont aussi des éléments indispensables pour permettre des coopérations fructueuses avec des partenaires étrangers, pour donner confiance aux importateurs comme aux exportateurs. C’est cependant une décision lourde de sens sur le plan politique et économique : c’est se donner comme objectif d’insérer durablement l’Algérie dans la division internationale du travail : d’une part, en développant le secteur d’exportations non pétrolières, d’autre part, en ouvrant progressivement son marché intérieur. Cette ouverture devra être contrôlée pour certains secteurs : secteurs financiers, services publics, culture.

 

Melissa Roumadi
El watan