mardi 31 décembre 2013

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL : L'Algérie dragon de l'Afrique

Tous les voyants sont au vert dans un pays qui dispose d'un potentiel qui «existe et qui existera».

L'Afrique du Nord, dont l'Algérie, aura remarquablement résisté à la crise mondiale de 2009 qui aura laissé de lourdes séquelles sur le continent européen. Cet indice a alerté les observateurs internationaux et autres organismes spécialisés, comme le Pnud (Nations unies). Cette montée en puissance de l'économie algérienne est étayée par des paramètres puissants tel l'investissement direct étranger ou l'investissement local, mais aussi le niveau d'endettement.
Ainsi, tous les voyants sont au vert, affirme-t-on, au moment où les investisseurs étrangers se bousculent au portillon, avec comme exemple édifiant l'installation de l'usine Renault à Oued Tlélat, à Oran. C'est là une première en matière de placement direct étranger; un événement d'ailleurs salué par le Français (Medef) et les autorités algériennes. Il témoigne de la volonté politique affirmée des autorités algériennes d'assainir le climat des affaires ainsi que l'enthousiasme des entreprises françaises à investir sur le sol algérien.
En effet, côté français l'on mise plus que jamais sur l'Algérie, un pays que l'on juge de politiquement stable et jouissant de ressources sans cesse prometteuses, avec à la clé des indicateurs macroéconomiques encourageants. Notamment un niveau d'endettement qui ferait pâlir d'envie bien des pays voisins.
Finalement, le produit intérieur brut, la valeur ajoutée industrielle mesurant la capacité de transformation manufacturière et le niveau d'endettement constituent autant d'éléments de mesure de la bonne santé de l'économie d'un pays.
Certes, d'autres points-clés tels les exportations hors hydrocarbures, le revenu par habitant restent encore à parfaire, signalent d'autres parties. Toutefois et en dépit de ces réserves émises, l'Algérie parvient à s'adjuger un bon classement économique. Elle figure en pole position en termes de dette calculée à 2% du PIB, au 4e rang avec un PIB de 207,79 millions de dollars et au 9e rang avec 5 432 dollars PIB/ habitant.
Ce sont là des éléments de lecture qui laissent entrevoir de bonnes perspectives en Algérie laquelle détient un réel potentiel qui «existe et qui existera». Comme l'avait rappelé à juste titre le directeur général adjoint de GDF Suez, à l'occasion de la toute récente visite à Paris, de Amara Benyounès, ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement.
«La croissance et les besoins y sont considérables et nous voulons y participer. Pour les entreprises, l'essentiel est de disposer d'un bon climat des affaires, qui soit favorable aux investissements à long terme», a-t-il expliqué, signalant avoir reçu le message «très clair» de M.Benyounès assurant que son ministère et l'ensemble des autorités algériennes «travaillaient à toujours améliorer le climat des affaires de façon à favoriser l'investissement et les partenariats». Cette remarquable performance du développement socioéconomique de l'Algérie est à inscrire dans le contexte africain, très encourageant.
Le continent connaît une croissance tous azimuts et maintient une vitesse de croisière adéquate en termes d'essor, déjà située à 5,5% en 2013 ce développement devrait s'établir autour de 5,9% au cours de 2014, soit des résultats que seule l'Asie peut égaler au niveau mondial, révèle-t-on.
La montée des prix des matières premières permettrait à l'Afrique subsaharienne d'effectuer un bond de croissance de plus de 6% en 2014, alors que l'Afrique du Nord progresserait de 4,7%.

L'expression

Evènements de Ghardaïa : le président Bouteflika appelle à faire prévaloir les valeurs de tolérance et de concorde


Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souligné lundi la nécessité de faire prévaloir les valeurs de tolérance, de concorde et de dialogue en référence aux évènements qu’a connus récemment la wilaya de Ghardaïa.
"Le Chef de l’Etat, qui suit la situation avec une attention vigilante, a souligné la nécessité de faire prévaloir les valeurs de tolérance, de concorde et de dialogue que prône notre religion ainsi que les vertus séculaires de solidarité et d’unité qui constituent le fondement de notre société", a indiqué un communiqué sanctionnant une réunion du Conseil des ministres, tenue sous la présidence du président de la République.
"Chaque Algérienne et Algérien est tenu de faire prévaloir, en toutes circonstances, les principes d’amour et de respect du prochain", a affirmé le président Bouteflika.
Le Président de la République a instruit le Gouvernement "de poursuivre la démarche en cours à l’effet d’apporter les solutions appropriées auxquelles aspirent les citoyens de cette wilaya pour ramener la sérénité et la quiétude afin de préserver son développement harmonieux sur les plans économique, social et culturel".
Le Premier ministre annoncera prochainement une initiative pour mettre fin aux échauffourées entre jeunes dans certains quartiers de la ville de Ghardaïa, avait indiqué samedi le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel.
M. Sellal est quotidiennement en contact avec les notables de la wilaya de Ghardaïa et "annoncera prochainement une initiative" à ce sujet, avait indiqué M. Messahel lors d’une conférence de presse périodique qu’il avait animé conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.

APS

Le président de la République signe la loi de finances 2014


Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a signé lundi la loi de finances de l’exercice 2014 qui prévoit un budget de 7.656,2 milliards de DA dont 4.714,5 milliards pour les dépenses de fonctionnement et 2.941,7 milliards pour les dépenses d’équipement.
Le chef de l’Etat a apposé sa signature sur le texte portant loi de finances 2014 au siège de la Présidence de la République, en présence de hauts responsables de l’Etat et des membres du gouvernement.
La LF 2014 a été adoptée le 12 novembre par l’Assemblée populaire nationale (APN) et le 27 novembre par le Conseil de la Nation.
Cette loi, qui n’introduit pas de nouvelles taxes ni d’augmentation d’impôts, prévoit une hausse de 10,4% des recettes budgétaires à 4.218, 2 milliards de DA.
Le déficit est de l’ordre de 3.438 milliards de DA, soit 18,1% du Produit intérieur brut (PIB).
La loi de finances 2014 table également sur une croissance économique de 4,5% globalement et de 5,4% hors hydrocarbures et sur une variation de l’indice des prix à la consommation de 3,5%.

APS

lundi 30 décembre 2013

UN CONSEIL DES MINISTRES SERAIT PRÉVU POUR DEMAIN : Bouteflika signera la loi de finances 2014

Le Président devrait également signer les décrets relatifs aux dernières facilitations administratives

La révision de la Constitution ne devrait pas figurer à l'ordre du jour de cette réunion.
Un Conseil des ministres pour clôturer une année 2013 pleine de rumeurs! En effet, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, devrait présider demain cette réunion du gouvernement. Ce sera la seconde fois que le Président réunit le gouvernement Sellal II, après celui tenu le 29 septembre dernier. Selon certaines sources, aucun dossier dit «exceptionnel» ne sera traité lors de cette rencontre. «Seuls ceux concernant les affaires courantes sont au programme», nous révèle la même source. C'est-à-dire, la révision de la Constitution ne devrait pas être au programme.
Ce projet de révision de la Constitution a fait l'objet d'intenses tractations au sommet de l'Etat. Le FLN milite pour sa révision avant l'élection présidentielle. Le RND se montre prudent sur le sujet. Des personnalités, dont Amara Benyounès, ont laissé entendre qu'elles seraient favorables à une révision de la Constitution seulement après la présidentielle. L'opposition est également partagée sur le sujet, entre partisans et opposants à la révision du texte fondamental. Sa non-signature demain, si elle venait à se confirmer mettrait un terme définitif sur les spéculations qui tournent autour d'elle, particulièrement celles concernant l'instauration du poste de vice-président. En clair, cela voudrait définitivement dire qu'il n y aurait pas de révision constitutionnelle avant l'élection présidentielle de 2014. Car, si celle-ci est dans l'agenda du chef de l'Etat, il la signerait lors de ce Conseil des ministres. Au rythme où vont les choses, il serait inconcevable qu'il convoque un autre Conseil des ministres avant la date butoir du 15 janvier prochain. Même l'adoption de la nouvelle loi sur l'audiovisuel ne serait pas au programme. Seul «gros» dossier de cette rencontre, la signature de la loi de finances 2014. Le Président devrait également signer les décrets relatifs aux dernières facilitations administratives. Celles-ci concernent le prolongement de la validité du passeport qui va passer de 5 à 10 ans, l'allégement des dossiers pour son obtention, l'extrait de naissance dont la validité va aussi passer à 10 ans, ainsi que l'allégement du dossier pour l'obtention du certificat de nationalité algérienne qui pourra être désormais obtenu sur présentation d'une copie de la pièce d'identité. Les ministres concernés par les dossiers traités lors de cette réunion devraient faire un exposé au Président. D'ailleurs, selon nos sources, les ministres ont reçu leur convocation à cette réunion la semaine dernière. Ceux qui devront faire des exposés ont reçu des directives pour bien ficeler leurs dossiers.
Néanmoins, contrairementau Conseil des ministres «classique», le président de la République volera la vedette aux dossiers. Ce sera la deuxième réunion officielle qu'il préside depuis son retour aux affaires.

L'EXPRESSION

Budget 2014 : le plafonnement de l'ISF censuré, la taxe à 75% validée

Le Conseil constitutionnel a censuré, dimanche 29 décembre, 7 des 93 articles de la loi de finances rectificative pour 2013 et 17 des 143 articles de la loi de finances initiale pour 2014: 24 articles censurés au total – dont 14 le sont sur le fond et 10 sur la procédure –, considérés comme des «cavaliers», n'ayant pas leur place dans les textes adoptés ou n'ayant pas fait l'objet d'une discussion conforme à la procédure.
Pour le gouvernement, après la censure dont avait fait l'objet, dans la précédente loi de finances, la taxe à 75% sur les revenus supérieurs à 1 million d'euros – promesse de campagne de François Hollande –, la décision la plus attendue était le sort qui serait réservé à la nouvelle version proposée dans cette loi de finances.
Celle-ci était de nouveau contestée par les députés et les sénateurs de l'UMP qui avaient saisi le Conseil constitutionnel. La haute juridiction n'y a toutefois trouvé aucun motif de censure. La nouvelle taxe à 75%, acquittée par les entreprises sur la part des salaires supérieure à 1 million d'euros, va pouvoir s'appliquer.
LE PLAFONNEMENT DE L'ISF À NOUVEAU CENSURÉ
En revanche, le Conseil constitutionnel a censuré, une nouvelle fois puisqu'il avait prononcé une décision identique l'an passé, l'article de la loi de finances modifiant le plafonnement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Celui-ci prévoyait d'inclure dans les revenus pris en compte dans le calcul de l'ISF, notamment, les revenus des contrats d'assurance-vie.
Il a également censuré une disposition introduite par le gouvernement sur les plus-values immobilières sur les terrains nus à bâtir, qui aboutissait à ne pas prendre en compte dans la valeur de ces terrains le montant de l'inflation.
DES AMENDEMENTS SOCIALISTES INVALIDÉS
La décision la plus lourde du Conseil constitutionnel porte, en définitive, sur le paquet d'articles introduits par voie d'amendements parlementaires, à l'Assemblée nationale, visant à renforcer la lutte contre l'optimisation fiscale des entreprises. Quatre d'entre eux ont été censurés. Tous quatre avaient été défendus par les députés socialistes, parfois contre l'avis du gouvernement, qui avait fait part de ses réserves sur l'insécurité juridique qui en résulterait.
Ces nouvelles dispositions visaient notamment à modifier la définition de l'abus de droit, à obliger les conseils d'entreprise à déposer auprès de l'administration fiscale leurs schémas d'optimisation fiscale, sanctionnaient le transfert abusif de fonctions ou de risques dans une filiale à l'étranger ou introduisaient une peine d'amende proportionnelle au chiffre d'affaires de l'entreprise.
Dans la loi de finances rectificative, le Conseil constitutionnel a notamment censuré la modification de la taxe d'apprentissage en faveur des régions sans que la répartition de cette taxe affectée ait été prévue dans la loi. Il a également censuré une disposition introduite par voie d'amendement, dite «taxe Buffet», du nom de l'ancienne ministre des sports, Marie-George Buffet, députée (PCF) de Seine-Saint-Denis, qui l'avait défendue, portant sur les droits de diffusion télévisée des compétitions sportives organisées en France.
Au final, c'est presque un dixième des articles de la loi de finances et de la loi de finances rectificative qui a été censuré. Sur les 24 articles censurés, 10 avaient été introduits par voie d'amendement. Aucune mesure très sensible pour le gouvernement n'est toutefois tombée sous les fourches caudines du Conseil constitutionnel.


Le Monde

samedi 28 décembre 2013

HOUARI BOUMEDIÈNE : Un homme , une Légende vivante (revue de presse)


                                                 Hommage à Houari Boumediéne


La mort de Boumediene

Jeudi 5 octobre 1978. Le vol régulier Alger-Moscou est prévu à 9 h 15. Les rares passagers attendent patiemment dans la salle d'embarquement quand ils voient trois limousines noires s'immobiliser devant la passerelle. L'homme qui prend place dans l'avion n'est autre que Houari Boumedienne, accompagné de Ahmed Taleb Ibrahimi, ministre et médecin. Curieusement, il n'y aura pas de cérémonie officielle pour saluer le départ du raïs. Pourquoi tant de secret autour d'un voyage présidentiel ?

Depuis son retour le 24 septembre de Syrie, où il assistait à une réunion de chefs d'État arabes, Boumedienne se plaint de maux de tête continus. La douleur est si forte que ses audiences sont limitées. Des dirigeants étrangers débarquent à Alger sans pouvoir le rencontrer. C'est le cas du vice-président du Vietnam Nguyên Huu Tho, ami de longue date du président. L'incident intrigue. Le raïs serait-il dans l'incapacité de gouverner ? Les rumeurs commencent à se répandre.
Boumedienne aurait été victime d'un empoisonnement lors de son séjour en Syrie. Le Mossad l'aurait contaminé avec le flash d'un appareil photo. L'hebdomadaire britannique Sunday Express, citant une source française, affirme qu'il a été déposé par de jeunes officiers. Boumedienne est malade, tout simplement. Les médecins détectent une hématurie, caractérisée par des traces de sang dans les urines. Malgré les soins, le mal persiste. Dès lors, on décide de l'évacuer sur Moscou. Pourquoi l'Union soviétique et non la France ou la Suisse ? Parce que les amis russes cultivent la discrétion. Le jeudi 5 octobre, Boumedienne s'envole donc vers Moscou. Son dernier voyage.
Là, le président est pris en charge par les meilleurs spécialistes, qui évoquent la maladie de Waldenström, une infection rare du sang découverte par un chercheur suédois qui lui a donné son nom. La dernière semaine du mois d'octobre, le secret est défloré : Boumedienne est officiellement malade. À Bagdad, le ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika, l'admet, quoique en termes diplomatiques : « Le président a éprouvé le besoin de prendre du repos, car il était complètement exténué », affirme-t-il. En URSS ? Drôle d'endroit pour prendre des vacances ! Personne n'est dupe. Les diplomates à Bagdad savent que Boumedienne est souffrant. Le 14 novembre, le quotidien El-Moudjahid annonce en une : « Le président est de retour à Alger. » Affaibli et amaigri, Boumedienne est contraint au repos. Le samedi 18 novembre, il plonge dans le coma. Du coup, l'hôpital Mustapha d'Alger est transformé en bunker alors qu'une gigantesque opération médicale internationale est mise en place. Les sommités de la médecine mondiale se rendent au chevet de l'illustre malade.
Non loin de la grande salle où se retrouvent les médecins se tiennent d'autres réunions, plus secrètes, mais tout aussi décisives. Les membres du Conseil de la révolution, instance mise en place par Boumedienne au lendemain du coup d'État contre Ben Bella en juin 1965, se concertent. Il y a là Chadli Bendjedid, commandant de la région militaire d'Oranie ; Abdellah Belhouchat, chef de la première région militaire de Blida et coordinateur du ministère de la Défense ; Abdelaziz Bouteflika, ministre des Affaires étrangères ; et Ahmed Bencherif, ancien patron de la gendarmerie. Tous des prétendants à la succession.

Le vendredi 24 novembre, petite lueur d'espoir : le raïs émerge du coma. Il faut tout tenter pour le sauver. Quelqu'un suggère le nom de Jan Gosta Waldenström, médecin chef de l'hôpital de Malmö. Son diagnostic ne tardera pas : les chances de Boumedienne sont infimes. Mais, comme il l'avouera à un journaliste de Paris Match, « les choses peuvent tourner. La vie n'a peut-être pas encore dit son dernier mot ». Cependant, à Bouteflika, Waldenström tient le langage de la franchise : « Il n'y a rien à faire. »
Le 28 novembre, Boumedienne sombre à nouveau dans le coma. Un journaliste de Jeune Afrique écrira : « Durant quarante-huit heures, les praticiens croient encore à une possible récupération. Mais, à peine entrouvertes, les portes de l'espoir se sont refermées. » Mercredi 27 décembre 1978, Houari Boumedienne décède à 3 h 55 du matin. Il avait 46 ans. Les Algériens sont sous le choc. Ils seront des milliers à assister à son enterrement le vendredi 29 décembre, au cimetière d'Elia, près d'Alger. Habillé d'un manteau noir, Abdelaziz Bouteflika prononce l'oraison funèbre. Un signe que la succession est réglée à son profit ? Contre toute attente, Bouteflika sera disqualifié de la course à la présidence. Les militaires ont préféré Chadli Bendjedid.

Jeune Afrique article 24/12/2004



HOUARI BOUMEDIÈNE : Un homme , une Légende vivante

«Les expériences humaines dans bien des régions du monde ont démontré que les liens spirituels (...) n´ont pas pu résister aux coups de boutoir de la pauvreté et de l´ignorance pour la simple raison que les hommes ne veulent pas aller au Paradis le ventre creux. (...) Les peuples qui ont faim ont besoin de pain, les peuples ignorants de savoir, les peuples malades d´hôpitaux.» Discours de Boumediène à la Conférence des États islamiques à Lahore en 1974.

Professeur Chems Eddine Chitour

27 décembre 1978, le destin de l´Algérie bascule, une fois de plus. Le président Boumediène décède. Ce fut véritablement un choc bien que l´opinion fut préparée à cette douloureuse issue. Qui était Houari Boumediène qui fascine tant les jeunes et moins jeunes? Certains retiennent le fameux "Kararna ta´emime el mahroukate": "Nous avons décidé la nationalisation des hydrocarbures". Par cette phrase, Boumediène annonçait à la face du monde que l´Algérie tenait en main son destin énergétique. Est-ce ce leader qui, pour la première fois, à la tribune des Nations unies, militait pour un Nouvel ordre économique international plus juste, où les matières premières seraient payées à un prix juste? Mohammed Boukharouba, qui prendra le nom de Houari Boumediène, a vu le jour à Aïn Hasseïnia, près de Guelma le 23 août 1932. Né dans une famille de paysans pauvres, il symbolise par sa naissance la pluralité de l´Algérie dans sa double composante identitaire: son père était arabophone et sa mère berbérophone. Il incarnait ainsi, vraiment, l´Algérie dans sa diversité. Il a passé son enfance, en effet, parmi les fellahs dont il a conservé la rusticité.

Il avait rejoint, avance Paul Balta, à six ans, l´école primaire française. Ses parents l´avaient mis aussi, parallèlement, dans une école coranique où il apprendra, parfaitement, les soixante versets du Livre saint de l´Islam. Il est entré, peu après, à la médersa El Kittania de Constantine où l´enseignement était dispensé, totalement, en arabe. Il est certain, cependant, qu´il avait déjà contracté le goût de la lecture, en français. Il l´a, vraisemblablement, conservé toute sa vie. Certains témoins m´ont rapporté qu´il lui arrivait de réciter, mais dans un cadre restreint car il était très pudique, "La mort du loup" d´Alfred de Vigny. Au cours de nos tête-à-tête, il est advenu qu´il recourt, pour étayer son argumentation, à des ouvrages français, ceux de Jacques Berque.Il avait évoqué l´Egyptien Taha Hussein. Ses lectures étaient très éclectiques mais portaient, essentiellement, sur les chroniques d´histoire politique, les biographies d´hommes d´Etat, des recueils de poésies arabe et française. Pour ce qui concerne ses goûts musicaux, j´ai déjà évoqué sa faiblesse pour le flamenco du temps de l´état-major. J´ai appris que devenu chef de l´Etat, il écoutait, religieusement, "le concerto d´Aranjuez", réminiscence, sans doute, d´un attachement profond à l´Andalousie musulmane. Cela ne l´empêchait pas de goûter à toute la panoplie de la chanson algérienne, notamment les mélodies de Aïssa El Djarmouni voire les chansons à thème politique de Rabah Driassa sans oublier les mélopées de Cheikh Raymond. «Il est certain que Boumediène était profondément convaincu de la nécessité de rétablir la langue et la culture arabes dans leur statut souverain en Algérie. Il avait grand soin à ce que ses discours officiels soient rédigés dans la langue arabe. Par contre, il faisait preuve d´une grande ouverture d´esprit pour la culture occidentale en général dont il voulait promouvoir les rapports d´échanges avec la pensée arabe et musulmane».(1)
"Discret mais efficace, timide mais fier, réservé mais volontaire, autoritaire mais humain, généreux mais exigeant, prudent dans l´audace, voilà comment m´est apparu Boumediène lorsque j´ai eu à le connaître et à l´observer. Homme du soir, il aimait se retrouver, de temps à autre, tant qu´il était encore célibataire, avec quelques amis auprès desquels il se montrait enjoué et rieur, selon ce que m´ont affirmé plusieurs d´entre eux. Il aimait jouer, aussi, aux échecs sans être un joueur émérite. Ses goûts gastronomiques étaient sans prétention et, en fait, il avait fini par contracter l´habitude des plats servis dans l´armée. Il évitait, systématiquement, les sucreries mais raffolait des galettes de pain faites à la main. En fait, aucun luxe n´avait prise sur lui, sinon celui de fumer. Président de la République, il opte, cependant, pour les cigares cubains que lui envoyait Fidel Castro. Avec le burnous en poil de chameau, c´est le seul luxe qu´il se soit permis".(1)
"Il était animé par une profonde conviction, l´argent de l´État appartenait à la nation et ne devait pas être dilapidé. Cette conviction a guidé son comportement, de bout en bout de sa vie. Devenu président de la République, il usait toujours de son seul salaire et s´interdisait les dépenses somptuaires qu´il aurait pu facilement imputer au budget de l´État. Lorsqu´il lui arrivait de se rendre à l´étranger, il s´interdisait tout aussi bien les achats luxueux. Contrairement à certains chefs d´État d´autres pays arabes, il ne s´était pas fait construire ni un ni plusieurs palais luxueux, ni en Algérie ni à l´étranger. Sachant que je connaissais bien les pays du Golfe où j´avais effectué de nombreux reportages, il m´avait raconté qu´un des émirs lui avait offert une de ces voitures rutilantes et luxueuses qu´il avait aussitôt fait parquer dans un garage. Son chauffeur me l´avait montrée. Après sa mort, elle était toujours sur cales, inutilisée...A sa mort, ses détracteurs ont découvert, avec étonnement, qu´il ne détenait aucun patrimoine immobilier, aucune fortune personnelle et que son compte courant postal était approvisionné à hauteur, seulement, de 6000 dinars...Il était très réticent à évoquer sa vie privée. Je sais toutefois qu´il était très attaché à sa mère et lui donnait pour vivre une partie de son salaire. Des témoins m´ont néanmoins raconté qu´il s´était disputé avec elle, alors qu´elle était en vacances à Chréa, une station d´hiver proche d´Alger. Sa mère lui avait demandé, en effet, de faire exempter son frère cadet Saïd des obligations du service national. Houari Boumediène opposa un refus catégorique. Quelque temps plus tard, en effet, Saïd qui fit ses études à l´Ecole nationale polytechnique, le frère cadet accomplissait, dans des conditions très ordinaires, son service national..."(1)
"Boumediene entretenait des rapports empreints de courtoisie, pour le moins de correction, avec ses collaborateurs. Qu´il s´agisse de ministres, de conseillers, de secrétaires, de gardes du corps ou de chauffeurs, il se comportait avec une égale humeur, une grande sérénité et des gestes pondérés. Cela ne l´empêchait pas, sur le plan du travail, d´être des plus exigeants, tout comme il l´était avec lui-même. Boumediène était guidé par un souci permanent de préserver l´unité nationale - à telle enseigne qu´il avait interdit que les notices biographiques officielles des responsables comportent leur lieu de naissance- supervisait, de loin mais attentivement, cet ensemble en prenant soin de déceler, au passage, les compétences qu´il savait récupérer à son service, mais surtout en veillant à ce que le népotisme et le régionalisme ne soient pas érigés en règle au niveau des institutions et des grands corps de l´Etat. Il savait aussi se mettre à l´écoute de ses collaborateurs et pratiquait le travail en équipe. Probablement, l´usage du burnous, habit traditionnel en Algérie, comportait-il, pour lui, une signification symbolique particulière, une manière d´afficher l´identité retrouvée du peuple algérien. Le protocole demeurait, autrement, assez sobre, sans aspect ostentatoire..."(1)
"Encore une fois, l´essentiel, pour lui, était de mobiliser le peuple et d´assurer le succès du triple objectif qu´il s´était fixé, construire l´État, parfaire l´indépendance politique par la récupération des richesses nationales, poser les bases du décollage économique. Il est incontestable que vers la fin de son règne, Boumediène avait été gagné au goût de l´action diplomatique. Il voulait donner à l´Algérie une place qu´elle n´avait jamais occupée auparavant sur la scène internationale. Le Sommet des Non-Alignés de 1973 a constitué une étape fondamentale qui a servi de tremplin. L´apothéose de ce redéploiement diplomatique fut, incontestablement, la participation de Boumediène, en avril 1974, à la session spéciale de l´Assemblée générale de l´ONU où il a prononcé un discours mémorable sur le Nouvel ordre économique international." "Boumediène, sachant que l´armée, au lendemain de l´Indépendance, serait la seule force soudée et homogène, capable d´impact sur le terrain, a réussi l´intégration des wilayate au sein de la nouvelle Armée nationale populaire. Ce n´est pas si peu dire. Il a été, incontestablement, le fondateur de l´Armée algérienne, au sens moderne du terme. Il entrait, parfaitement, dans ses projets d´avenir, de remplacer les cadres hérités de la guerre de Libération nationale, par des officiers issus, soit des écoles de Cadets de la Révolution, soit des bancs de l´université puisque les portes des forces armées leur avaient été ouvertes".(1)
Ces mêmes cadets auprès de qui Boumediène venait les week-end à Koléa pour s´enquérir de l´avancement de leur scolarité. Il fut donné à l´auteur de ces lignes, enseignant en tant que sous-lieutenant dans le cadre du service national, d´apercevoir le Président s´enquérir de la scolarité de plusieurs cadets dont il était le tuteur.
S´agissant de ses relations avec la France, De Gaulle fut un visionnaire. L´homme du 18 juin 1940 avait déjà compris les motivations de celui qui deviendra l´homme du 19 Juin 1965". "Boumediène avait de l´admiration pour de Gaulle, ce visionnaire, rénovateur de la politique arabe de la France". Il a, publiquement, confirmé ce jugement dans son message de condoléances, à la mort du général en 1970: "Je m´incline devant le patriote exceptionnel qui a su concevoir, dans une vision noble et généreuse (...), l´avenir des peuples algérien et français".
"Boumediène, écrit Ali Mebroukine- qui un jugement plus nuancé-, a toujours été respectueux de la légalité révolutionnaire. On va voir qu´à travers les profondes réformes engagées sur le terrain, c´était tout un projet de société que H.Boumediène entendait mettre en oeuvre. Quelque opinion qu´on ait du bilan du président Boumediène, force est de constater que la récupération des richesses naturelles (1966 et 1971), la Révolution agraire, la démocratisation de l´enseignement donnaient un contenu concret aux principes contenus dans la proclamation du 1er Novembre 1954; autrement dit H.Boumediène n´a eu de cesse de rester fidèle à la raison d´être même du combat mené par le peuple algérien pour se libérer de la domination coloniale et accéder enfin à la dignité et au bien-être. Un an et demi avant sa mort, le président H. Boumediene remanie les structures du gouvernement, revient sur le modèle économique en vigueur, décide de mettre fin à une politique d´arabisation outrancière et démagogique (la désignation de Mostefa Lacheraf comme ministre de l´Enseignement fondamental est emblématique à cet égard), instaure un numerus clausus à minima à l´entrée de l´université pour prévenir sa clochardisation. Ces mesures annonçaient des réformes de structure plus profondes qui devaient être initiées à partir de 1979. Le président Boumediène était porteur d´un projet de transformation de la société algérienne. A cet égard, il est indéniable que le président Boumediène n´a pas pu se hisser au-dessus des clans et des factions qui étaient à l´oeuvre au sein des appareils d´Etat et qu´il n´a pu empêcher le jeu des forces centrifuges qui cherchèrent à le déstabiliser, à partir de 1977, sitôt qu´il eut exprimé sa détermination de "nettoyer les écuries d´Augias". Le président Boumediène était indéniablement un homme d´Etat auquel avait fait défaut la plus précieuse et la plus rare des ressources dont aucun bâtisseur ne peut se passer, le temps".(2)

Boumediène projetait justement des réformes qu´il n´eut pas le temps de réaliser. Paul Balta écrit: "J´avais rencontré Boumediène, fin août 1978, pour lui faire mes adieux. Il avait exprimé sa déception et vivement insisté pour que je reste: "Vous avez vécu la mise en place des institutions, il faut aller jusqu´au bout. Il va y avoir des changements importants. J´envisage pour la fin de l´année ou le début de 1979, un grand congrès du parti. Nous devons dresser le bilan, passer en revue ce qui est positif mais surtout examiner les causes de nos échecs, rectifier nos erreurs et définir les nouvelles options. Témoin de notre expérience, vous êtes le mieux placé pour juger ces évolutions."Intrigué, je lui avais posé quelques questions: "Envisagez-vous d´ouvrir la porte au multipartisme? D´accorder plus de place au secteur privé? De libéraliser la presse? De faciliter l´organisation du mouvement associatif?" Il avait esquissé un sourire qui allait dans le sens d´une approbation: "Vous êtes le premier à qui j´en parle, je ne peux être plus explicite pour le moment, mais faites-moi confiance, vous ne serez pas déçu" ".(1) Le temps lui a manqué
Curieusement, après la mort de Boumediène, il s´est produit une déboumédienisation rampante et les mêmes laudateurs de la période précédente devinrent des Fouquier-Tinville en puissance. Tout fut démonté, au propre comme au figuré. Curieusement aussi, le personnage de Boumediène n´a jamais fait l´objet d´une étude de son action. A tous les détracteurs, qu´il suffise de retenir les données objectives suivantes: de 1965 à 1978, date de la mort de Boumediène. l´Algérie a engrangé, en 13 années, l´équivalent de 22 milliards de dollars. Ce qui a permis d´asseoir une industrie chimique, une industrie mécanique, une industrie sidérurgique. 30 ans après, il ne nous reste que l´outil de raffinage (22,5 millions de tonnes) et pétrochimique. Nous sommes bien contents de l´avoir car, depuis, nous n´avons pratiquement rien investi dans l´aval. Tout a été investi dans l´amont pour rendre plus facilement exportables les hydrocarbures liquides et gazeux et être des bons élèves de l´Occident au détriment de nos obligations vis-à-vis des générations futures. Depuis 1979, l´Algérie a engrangé près de 400 milliards de dollars dont 59 milliards de dollars pour la seule année 2007. Qu´avons-nous fait qui marque effectivement la période. Il semblrait que l'Algérie dispose d'un matelas de 100 milliards de dollars qui fondent comme neie au soleil du fait de la détérioration du dollar. le taux e chomge est elevé, il y a de plus ne plusde "Harragas" tentés par l'aventure de l'émigration. Naturellement, la France des droits de l'homme ne gardera que ceuxet celles qui sont utiles, les autres seront chartérisés . Il eutmieux valu au moins garder ces dollars au fonss des puits à défaut de doner un avenir aux Jeunes, préservons au moins la part des générations à venir.
Au vue d cette "installation dans les temps morts" depuis près de trente ans, Il est donc malvenu, objectivement, de nier ce qui a été accompli par le président Boumediène. Naturellement et comme tout homme, Boumediène avait sa part d´ombre et avait fait des erreurs, dit-on, dans l´agriculture, il n´empêche que ses idées étaient généreuses et il ne profita pas de sa position pour s´enrichir. Pour avoir donné des motifs de fierté aux Algériennes et Algériens. Pour avoir entretenu l´aura de la Révolution algérienne contre vents et marées. Pour avoir simplement fait son devoir, il quitte l´histoire, il entre dans la légende. L´Algérie a plus que jamais soif d´Algériens de sa trempe pour lui redonner espoir .

Professeur Chems Eddine Chitour le Vendredi 28 Décembre 2007     

      * Ecole nationale polytechnique
* Ecole d´ingénieurs de Toulouse


                                             Boumediène - Quelques discours.

Elle a déjà accueilli 13 000 visiteurs : Grande affluence des touristes à Gourara



La région de Gourara d'Adrar connaît, en cette période de fin d'année, une grande affluence de touristes. Plusieurs facteurs favorisent l'animation, en cette période, de la saison touristique dans la région, à l'instar du Festival national de l'Ahellil et le Salon national "l'oasis rouge de l'artisanat" à Timimoune,  le semi-marathon national "El-Chaffia" dans la commune de Bouda, la fête du dromadaire dans la région de Bordj Badji-Mokhtar et la célébration de la fête du Mawlid Ennabaoui El-Charif à travers la wilaya d'Adrar. Cette saison touristique a connu une augmentation de 17% des touristes nationaux, ce qui va dans le sens de la stratégie nationale de promotion de l'activité touristique dans la région qui a déjà accueilli 13 000 visiteurs nationaux et 595, a révélé mercredi le directeur du secteur dans cette wilaya, Dahmane Maâlem. Un nombre qui est appelé à augmenter sensiblement durant les prochains jours, a-t-il estimé. La direction du secteur entend, à la lumière de tous ces facteurs, offrir un service touristique professionnel et de qualité, et a pour cela tenu des rencontres de coordination et donné des orientations aux opérateurs du tourisme allant dans le sens de la promotion du tourisme dans le Sud, pour en faire un produit compétitif sur le plan international et ainsi attirer le maximum de touristes, selon le même responsable. Tous les moyens humains et matériels pour l'accueil des hôtes de la wilaya ont été mobilisés par les services et structures concernés, dont notamment la mise en place d'un programme culturel, juvénile et sportif, a-t-il assuré. Diverses autres dispositions ont été prises pour la réussite de cette saison touristique, avec des inspections de  structures d'accueil de la wilaya, dont le plus grand nombre se trouve dans la région du Gourara (Timimoune), qui possède des potentialités touristiques indéniables avec une spécificité architecturale saharienne spécifique. Des directives ont été aussi données aux différents opérateurs pour assurer la bonne marche des différentes étapes de cette saison touristique saharienne, à l'instar de l'hébergement, la restauration ainsi que l'organisation de circuits touristiques dans les divers sites que recèle la région, a ajouté Maâlem. Le secteur du tourisme dispose, dans la wilaya d'Adrar, de plusieurs établissements d'accueil, avec dix structures totalisant 290 chambres et 596 lits au niveau de la daïra de Timimoune, ainsi que 6 agences de tourisme qui activent au niveau de la région du Gourara, selon les données de la direction locale du tourisme et de l'artisanat.
Asmaa A.
 
Les débats

Vacances de fin d'année : Engouement pour le Sud

Le sud du pays est l'une des destinations les plus prisées par les Algériens en cette fin d'année, d'après le P-DG de Touring Club d'Algérie (TCA), Tahar Sahri. Et ce, malgré l'insécurité qui prévaut sur nos frontières. Les agences de voyages visitées par nos soins ne savent où donner de la tête pour satisfaire la demande, d'autant qu'il y manque flagrant d'infrastructures hôtelières. 
Après une tournée dans une demi-douzaine d'agences de voyages, sises à la capitale, les employés sont unanimes, une forte demande a été enregistrée pour le Sud algérien. Mais la demande n'a pas pu être satisfaite entièrement, sachant le manque d'hôtels et de complexes touristiques dans ces régions, notamment Tamanrasset, Adrar, Djanet, dans la wilaya d'Illizi…des wilayas réputées pour attirer du beau monde lors des périodes de fêtes. Pour y accéder, certains adeptes du Sahara, ont dû réserver des semaines, voire, des mois à l'avance. Pour remédier au problème de logement, TCA a dû trouver une  autre solution qui consiste en le placement des touristes chez des "maisons d'hôtes", nous apprend le responsable à la tête de cet établissement étatique. Joint par téléphone, Tahar Sahri, nous explique que l'"hébergement chez l'habitant " a arrangé un bon nombre de touristes, notamment ceux au budget limité. Bien que le confort ne soit pas digne de celui offert par les hôtels, l'idée ne déplaît pas, même séduit de plus en plus d'Algériens. Certains préfèrent faire abstraction des agences de voyages et prennent l'initiative d'organiser leur voyage avec leurs propres moyens, a-t-il ajouté.
Le P-DG de Touring Club d'Algérie explique le rush vers le Sud par les mesures "encourageantes" du ministère de tutelle pour galvaniser le tourisme local. "Malgré l'instabilité régnant chez les pays voisins, les autorités ont su mettre en confiance le citoyen, en déployant des forces armées aux frontières”, nous a-t-il déclaré. Par ailleurs, un responsable d'une agence privée nous confie être confronté à un vrai dilemme, devant l'intransigeance de la tutelle à investir dans la construction d'infrastructures touristiques et hôtelières au sud du pays. "On nous traîne depuis des années, alors qu'investir dans ce domaine pourrait leur faire rapporter des milliards", nous a-t-il affirmé, le regret affiché au visage. Pour ce qui est des pays d'Europe, ils sont indétrônables. Paris vient en tête de liste des destinations favorites des Algériens. Suivi de l'Espagne. Ensuite vient la Turquie, une destination qui connaît, à son tour, une grande affluence de la part des Algériens. Le Maroc ne déroge pas aux années écoulées. Pour le réveillon, le royaume Chérifien reste une destination très demandée par nos concitoyens. Cette année, la Tunisie recouvre aussi sa place en matière d'activité touristique, après une descente aux enfers suite aux événements qui ont marqué le pays à la chute du régime Ben Ali.
Toutefois, une classe de la société, ne pouvant se permettre le luxe d'un voyage pour les fêtes de fin d'année, se contentera d'une bûche et d'un dîner fait maison, télécommande à la main pour savourer un film en famille.
 
Les débats

vendredi 27 décembre 2013

ZOUKH AUX MANIFESTANTS À BARAKI : "Exprimez-vous, mais dans le calme"


 
La venue du froid a véhiculé des vagues de colère dans plusieurs wilayas du pays.
Alors que partout dans le monde, on fête l'arrivée du Nouvel An, dans certains quartiers d'Alger et même du pays, on proteste, on crie sa colère. Ces trois derniers jours, ont été marqués par des émeutes.
La journée du 24 décembre a été en effet, le théâtre de plusieurs foyers d'émeutes qui ont éclaté à Ghardaïa, Béjaïa, Bouira et Reghaïa, dans l'est de la capitale.
Pour tenter d'apaiser un tant soit peu les esprits, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a déclaré mardi dernier en marge de sa visite d'inspection aux communes de la circonscription administrative de Zéralda (Staouéli, Zéralda, Souidania, Rahmania et Mahelma) qu'aucune liste de bénéficiaires de logements n'est encore prête. «Aucune liste de bénéficiaires de logements n'est encore prête. Les commissions d'étude des dossiers travaillent toujours», a-t-il affirmé.
Une déclaration pour démentir la rumeur qui avait mis la banlieue d'Alger sur une poudrière. Celle-ci disait que le site de Bentalha qui devait accueillir les habitants des bidonvilles de Baraki a été attribué à d'autres habitants, venus d'autres quartiers de la capitale. Il a, en outre, tenu à appeler les jeunes au calme. «Il faut laisser les commissions d'étude travailler. J'appelle les gens à s'exprimer dans le calme», a-t-il poursuivi. A peine le froid a commencé à se faire sentir, les gens ont commencé à paniquer.
Comme chaque saison hivernale en Algérie, le mauvais temps rime souvent avec dégâts, inondation, effondrement d'habitation, pénurie de gaz... Ce sont là les ingrédients qui ont acheminé ces derniers jours de nombreux mouvements de protestation à travers plusieurs wilayas du pays, notamment à Baraki, Réghaïa, Béjaïa, Jijel, Bordj Menaïel. Dans la circonscription administrative de Baraki, les habitants des bidonvilles qui ont poursuivi mardi dernier leurs protestations, ont affirmé qu'ils continueront leur action jusqu'à ce qu'ils bénéficient de logements décents.
Ces derniers ne supportent plus de vivre dans des baraques sans cesse inondées par les eaux de pluie. C'est pourquoi les habitants de la cité de Diar El Baraka et de Haouch Bega ont pris la décision de passer à l'action en barrant la route principale et celle menant à l'APC de Baraki à l'aide de pneus et de pierres, après avoir passé la nuit dans la rue. Il est à rappeler que la wilaya d'Alger, dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire, dispose d'un programme de 35.000 logements inscrits à la réalisation en 2008, dont 20.000 unités sont «fin prêtes» à la distribution. M.Zoukh avait déclaré récemment que ces logements implantés, notamment dans les communes de la banlieue est d'Alger c'est-à-dire Ouled Chebel et Birtouta, ne seront affectés qu'après la réception des différents équipements publics nécessaires (école, marché,...), dont certains sont à créer.

L'expression

LA QUESTION A ÉTÉ DÉBATTUE AU CLUB ERNEST & YOUNG : Comment protéger l'information de votre entreprise

Le PCA va permettre à l'entreprise d'être conforme aux régulations et réglementation en vigueur

Le cabinet Ernest & Young reprend son cycle de rencontres dédiées aux entreprises.
Poursuivant sa mission de création de «Clubs d'E &Y» à l'adresse des entreprises et ce, depuis 2010, le bureau algérien Ernest & Young, cabinet de conseil aux entreprises de renommée internationale, a repris mardi dernier son cycle de rencontres dédiées aux entreprises.
L'objectif de celle de mardi dernier à Alger, est d'organiser un Club des directeurs des systèmes d'information (DSI) sur le thème «La continuité d'activité: un enjeu stratégique et opérationnel pour votre entreprise».
Cette réunion relative au Plan de continuité d'activité (PCA) a intéressé les responsables des systèmes d'information, la direction générale, la direction opérationnelle, les responsables du risque opérationnel, et celui de la sécurité des systèmes d'information d'entreprises privées et publiques présents.
«La continuité d'activité, enjeu stratégique et opérationnel pour l'entreprise» a été le point focal de cette rencontre lors de laquelle les animateurs ont tenté de répondre à plusieurs interrogations. Celles-ci concernent, entre autres, la protection du capital informationnel de l'entreprise, les risques encourus ou encore quel avantage compétitif pourrait-on tirer d'un Plan de continuité d'activité (PCA)?
Certaines problématiques locales étaient au menu des questions et débattues en fin de présentation. Elles étaient liées au lieu d'installation du site de secours, la façon de maintenir sa condition opérationnelle, les ressources humaines et leurs implications par rapport aux fournisseurs et tierces parties, peut-on lire dans le communiqué de presse remis par E&Y. Le PCA va permettre à l'entreprise d'être conforme aux régulations et réglementation en vigueur alors que sont nombreux les sites productifs ou administratifs où l'on oublie souvent, hélas, de charger un simple extincteur ou d'éteindre un climatiseur. Aujourd'hui, les entreprises mettent en place des PCA et plans de reprise sur incident pour maintenir leurs activités économiques, commerciales et le service à leur clientèle, en cas de sinistres (inondation, séisme, accident nucléaire...) et crises graves pouvant affecter leurs infrastructures, l'absence ou la perte d'une partie de leurs ressources humaines (pandémies...) ou des fournisseurs. C'est ce qu'on appelle dans le jargon «risque», les «cygnes noirs» comme le 11 septembre à New York, la catastrophe nucléaire de Fukushina (Japon) ou Katrina inondant la Nouvelle Orléans.
Il reste que les frais d'installation d'un PCA sont plutôt coûteux bien qu'il s'agisse là d'un investissement préventif qui pourrait sauvegarder l'entreprise d'une faillite qui coûterait encore plus cher.
Pour la mise en place d'un PCA, l'aspect ressources humaines est important et constitue un facteur de succès. Il faut par exemple assurer les «doublures» aux fonctions importantes et critiques de l'entreprise. Le PCA va au-delà d'un simple plan de secours informatique car il intègre, selon les intervenants, toutes les fonctions de l'entreprise.
Il est à savoir qu'aujourd'hui les entreprises mettent en place des plans de continuité d'activité et aussi des plans de reprise sur incident pour maintenir leurs activités économiques, commerciales, le service à leur clientèle et ce, en cas de sinistres et crises graves pouvant affecter leurs infrastructures.
Les nombreux clients à ce système déjà solliciteurs sont surtout le secteur financier à travers les banques.
La rencontre de mardi dernier qui était enrichie par un débat était notamment animée par Sami Zaoui, associé conseil Alger, Sofiane Chafaï, manager conseil Alger et le Tunisien Mohamed Wassl Belhadj, senior manager conseil Tunis. Les clubs initiés à l'instar de celui d'hier sont un véritable «espace d'échanges, de connaissances et d'expériences», affirment les organisateurs.

L'expression

LA RECHERCHE CLINIQUE ALGÉRIENNE RÉCOMPENSÉE À HAUT NIVEAU À ISTANBUL : L'Algérie lauréate du trophée mondial Award

Le Scientific Leadership Award arraché devant 14 pays occidentaux.
Un certificat de reconnaissance internationale dans le domaine de la recherche clinique sur l'infarctus du myocarde, destiné aux cardiologues algériens, décroché en novembre 2013 à Istanbul, a été remis lundi au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.
Cette distinction honore la recherche scientifique Atlantic menée en Algérie et supervisée par le groupe algérien Clinica, agréé par le ministère de la Santé. Elle a été réalisée avec la participation de 15 pays de l'Europe occidentale, du Canada et de l'Australie, ainsi que celle de l'Algérie, seul pays de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (Mena).
Atlantic, audité trois fois par une société indépendante internationale et relative à l'infarctus du myocarde, a été, hier à Alger, au centre d'une conférence de presse animée, notamment par le professeur Rachid Bougherbal, chef de service de cardiologie au Centre national de médecine du sport (Cnms) qui était entouré par un panel de spécialistes de renom. On citera les professeurs Mohamed Tahar Bouafia, président de la société algérienne de cardiologie, et chef de service de cardiologie au CHU de Blida, Djamel Eddine Nibouche. Faisaient également partie de ces spécialistes cardiologues le Dr. Mohamed Chettibi (CHU Blida), le directeur général d'Astra Zeneca - Algérie et le DG de Clinica Group. Le certificat mondial a été remis par les laboratoires Astra Zeneca aux cardiologues algériens qui ont participé à des recherches cliniques sur le suivi de malades victimes d'un infarctus du myocarde et ayant bénéficié d'un traitement. Cette distinction est synonyme d'une reconnaissance du travail rigoureux accompli dans le respect des normes internationales en matière de recherche clinique. Le ministre de la Santé a salué le travail réalisé par ces spécialistes, appelant à encourager la recherche scientifique. Cette reconnaissance contribuera à encourager la recherche scientifique sur les cardiopathies qui viennent en tête des maladies chroniques mortelles en Algérie où 25.000 cardiaques en meurent chaque année (1er cas de décès), sur les 17,3 millions dans le monde. Les conférenciers ont mis l'accent sur la réhabilitation du médecin de famille, dont le statut a disparu de nos jours, mais qui demeure, tout comme le médecin des urgences, le premier contact dans un cas pareil.
Dix à quinze urgentistes sont formés mensuellement pour diagnostiquer correctement un infarctus du myocarde dont le délai d'intervention se situe entre 30 minutes et six heures au maximum. Menée par Clinica Group, constituée d'une équipe de recherche 100% algérienne, l'étude Atlantic a permis de démontrer l'implication constante de l'Algérie dans tous les projets de recherche clinique d'envergure. Cette honorable distinction a fait dire à l'un des professeurs communicants: «Il faut cesser de nous sous-estimer et de nous diminuer devant d'autres pays qui eux savent comment se valoriser.» Le message de cette conférence demeure dans la prévention et la rapidité des soins qui consiste en premier lieu à effectuer une injection destinée à dissoudre un caillot de sang (trombose) bouchant une artère ou une veine.

L'expression

Une vingtaine de wilayas représentées au salon de la broderie traditionnelle à Ouargla


Une vingtaine de wilayas sont représentées au Salon national de la broderie traditionnelle, ouvert mercredi après-midi à la coupole du quartier du 24 février à Ouargla.
Un concours de la meilleure exposition et du meilleur produit d’artisanat sera organisé lors de cette manifestation qui se poursuivra jusqu’au 30 décembre courant.
Le salon vise la valorisation et la promotion de l’artisanat traditionnel, notamment la broderie, et sa contribution au développement du tourisme et de l’économie national, a indiqué le directeur de la Chambre de l’artisanat et des métiers (CAM), Mabrouk Agraine.
Organisée par la CAM, en collaboration avec la direction du tourisme et de l’artisanat de la wilaya, cette manifestation constitue aussi un espace de rencontre et d’échange d’expériences dans le domaine entre les artisans de différentes wilayas du pays, et de découverte aussi de l’artisanat de la région d’Oued-Righ (Touggourt), réputée pour sa broderie traditionnelle, a-t-il ajouté.
Dans le cadre de ce Salon, un programme d’accompagnement et de promotion de l’artisanat a été élaboré par la CAM, en collaboration avec le secteur de la formation professionnelle, la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC), l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) et l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM).
La CAM d’Ouargla recense 6.944 artisans dans différents métiers, enregistrés de 1999 à 2013.
Ces activités sont réparties notamment entre les métiers d’art (1.944), la production de matières (1.346) et les services (3.654), générant un total de 18.957 emplois, selon les données de la Chambre.

APS

Algérie Télécom lancera la 4 G sans fil et en mode fixe au premier trimestre 2014 (PDG)


Le groupe Algérie Télécom lancera la téléphonie de quatrième génération (4G) sans fil en mode fixe, au premier trimestre de l’année 2014, a déclaré mercredi, en fin d’après-midi à Constantine le président-directeur général (PDG) du groupe.
Invité au forum du quotidien An Nasr, M. Azouaou Mehmel a précisé que l’opération est actuellement en phase ‘‘d’acquisition des équipements nécessaires’’ pour lancer la 4 G devant permettre une connexion haut débit et la transmission très rapide des images et des sons. Affirmant que l’introduction de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) en Algérie ‘‘n’affectera en rien’’ le service ADSL qu’offre son groupe, le PDG a indiqué qu’ Algérie Télécom ira vers des débits " beaucoup plus important que la 3G ne pourra pas égaler", a-t-il assuré.
S’attardant sur la stratégie de la généralisation des fibres optiques, étape clé dans la garantie d’un débit de bonne qualité, M.Mehmel a précisé que l’objectif d’Algérie Télécom est ‘‘de ramener la fibre optique dans chaque immeuble’’, à travers, a-t-il poursuivi ‘‘des équipements d’accès compacts’’ et pas moins de 200 000 km de fibres optiques devant remplacer les câbles en cuivre.
Le responsable a, dans ce propos, ajouté que 40 milliards de dinars ont été investis au cours de cette année dans projets de modernisation des réseaux de télécommunication soulignant que les mêmes opérations ‘‘devront se poursuivre en 2014’’ et toucheront ‘‘toutes les localités du pays’’.
L’objectif, a-t-il ajouté, étant d’assurer une administration électronique’’ où les antennes communales, les services du secteur de la santé et ceux de l’éducation notamment seront connectés’’.
Evoquant un retard en matière d’investissement, le PDG de l’opérateur historique des télécommunications a rappelé que l’entreprise a bénéficié d’un financement de 115 milliards de dinars pour améliorer son réseau, généraliser la fibre optique à travers les wilayas du pays et fournir un service de qualité aux consommateurs.
Sur un autre plan, M. Mehmel a indiqué que le préjudice du vol des câbles en cuivre d’Algérie Télécom a été estimé à 400 millions de dinars en 2013, soulignant que son groupe fait aussi face dans les wilayas d’Oran et de Constantine particulièrement au problème de coupure dans les câbles dues aux chantiers lancés dans ces deux villes.
Il a indiqué que le projet du tramway de Constantine a mis à rude épreuve la qualité du service que doit assurer son groupe à ses clients avec a-t-il indiqué ‘‘des coupures répétitives des câbles’’ et ‘‘le non respect des délais avancés pour le déplacement des câbles’’. Avec l’objectif d’ouvrir un point commercial dans chaque daïra, le groupe Algérie Télécom, employant 22 000 salariés, dispose actuellement de 351 points commerciaux.
L’opérateur historique des télécommunications compte en 2013, 3 millions 300 000 abonnés de téléphone fixe et 1 million 300 000 abonnés en ADSL.

APS

Noël en Algérie : la fête des uns fêtée par les autres

noel2007
Noël séduit de plus en plus d’Algériens. D’année en année, cette fête semble prendre de plus en plus de place au sein des foyers, mais loin des considérations religieuses. Pour la plupart, cette fête est une occasion pour réunir la famille, de faire plaisir aux enfants.
Ainsi, cette fête semble rentrée dans les mœurs surtout avec son côté paillettes et sapin bien garni en décoration et en cadeaux. Mais les avis sont partagés. Pour quelques uns cette fête est célébrée loin des considérations religieuses et culturelles ; pour d’autres ce n’est qu’une tradition laissée par les Français comme plusieurs  célébrations d’ailleurs.
Reste que cette fête n’est pas la priorité des habitants de Bab el oued ou de ceux de la banlieue d’Alger comme El Harrach ou Bachedjerrah, mais celle des quartiers huppés de la capitale à l’instar de Hydra, de Sidi Yahia, du Golf. Cette célébration reste confuse pour le petit Mahdi qui nous déclare qu’il y a « de la magie dans l’air durant cette fête et c’est une chouette occasion pour avoir des cadeaux ».
Mais un peu plus loin il cite «Allah», confus et désorienté, il ne sait plus quoi dire.Le père Noël suit son petit bonhomme de chemin dans les mœurs du consommateur algérien. Sapins, guirlandes et neige artificielle ont investi ces dernières années les grandes surfaces de la capitale.
Noël n’est plus donc l’apanage des touristes et des expatriés occidentaux. Ainsi les citoyens ont commencé ces dernières années à s’approprier cette fête dite chrétienne. C’est qu’ils n’y voient pas de contradiction avec la religion musulmane qu’ils pratiquent en majorité et c’est aussi, il faut le dire, un bon prétexte pour faire la fête en famille.
Les courses de Noël sont un véritable marathon, au même titre que la rentrée scolaire et le poids des cartables, les embouteillages sur les routes des vacances, la fête des mères et les emplettes de Ramadhan. « Noël, c’est aussi sacré pour moi que l’Aïd. C’est aussi une nouvelle opportunité de faire des sorties en famille et de se réunir dans un cadre convivial », explique une jeune femme.

Algérie focus

La communauté chrétienne d'Alger célèbre Noël : L'Archevêque Bader appelle à la "paix" et à "la tolérance" dans le monde


La communauté chrétienne d'Alger a célébré, hier matin, la fête de Noël à travers la principale messe officiée à la Cathédrale du Sacré-Cœur, par l'archevêque Ghaleb Bader, qui a axé son homélie autour des valeurs de "paix" et de "tolérance" dans le monde. "La question de la paix s'impose aujourd’hui plus qu'à aucun autre moment, plus particulièrement dans le monde arabe, et ce eu égard à tout ce qui s'y passe. Il aurait été plus raisonnable que toutes les énergies qui y sont déployées pour semer mort et sang le soient pour cultiver les valeurs de paix, d'amour et de tolérance entre humains", a déclaré à l'APS, Monseigneur Ghaleb Bader, peu avant le début de la messe principale. "La différence est le propre de l'humain", a-t-il ajouté, à ce propos, tout en conviant les humains à "s'accepter les uns les autres" quelles que soient leurs croyances et autres distinctions.
Lors de l'homélie marquant la célébration de Noël, à laquelle ont assisté principalement des ressortissants étrangers de la communauté chrétienne établie à Alger, il a été précisément question de l'importance pour l'humanité de s'imprégner de ces vertus. S'agissant de la tolérance religieuse en Algérie, Monseigneur Ghaleb Bader a estimé que le pays est "exemplaire" en la matière dans le monde arabe, dans le sens où les "communautés y cohabitent en paix".
L'Archevêque d'Alger a tenu, par ailleurs, à adresser, lors de son intervention, un autre message à son auditoire, celui de la nécessité de préserver l'entité familiale traditionnelle, en tant que garante de l'épanouissement et de l'accomplissement de la personnalité des enfants.
 "Fort heureusement, la famille continue à être considérée comme la base de nos sociétés arabes, ce qui n'est pas le cas en Occident où elle est menacée par des législations et des mentalités qui la dévient de son rôle et fonctionnement naturels", a-t-il explicité à l'APS, en marge de la cérémonie, en se référant à la légalisation des mariages non conventionnels en Europe et ailleurs.
Marquant la naissance du Christ pour les Chrétiens, Noël représente la principale fête religieuse de cette communauté à travers le monde. À Alger, la principale messe de Noël a été précédée mardi soir de celle de minuit, laquelle a eu lieu à la Basilique de Notre Dame d'Afrique. APS

mercredi 25 décembre 2013

Joyeuses fêtes


EMEUTES DANS DES QUARTIERS D'ALGER, BÉJAÏA ET JIJEL : L'hiver fait grogner les citoyens

Les intempéries et le mauvais temps n'ont pas été étrangers au retour de la violence
 

 
Les dernières intempéries qui ont causé de nombreux dommages aux habitations précaires ont été le déclencheur de ces événements.
Une fois de plus, la commune de Baraki se met en exergue. Face à la politique de la «sourde oreille» appliquée par les pouvoirs publics à l'égard de centaines de familles - auxquelles il a été promis des logements décents - les jeunes de deux bidonvilles de la ville ont investi hier les routes menant vers le chef-lieu de la commune à l'aide de barricades, tout en brûlant des pneumatiques.
Les intempéries et le mauvais temps n'ont pas été étrangers au retour de la violence dans ces quartiers démunis de Baraki. Face à cette situation lamentable, et le motus des autorités, ces habitants si mal logés n'ont eu d'autre choix que de recourir à ce qui, de toutes les façons, reste condamnable, l'usage de la force pour se faire entendre.
Ces derniers affrontaient les forces de l'ordre à coups de projectiles et de cocktails Molotov, lesquelles ripostaient avec des gaz lacrymogènes. Alors que les affrontements ont duré plusieurs heures, plus d'une dizaine de camions de police antiémeute étaient stationnés à proximité de ce quartier populaire pour éviter que la situation dégénère. Plus loin, les habitants de Birga 2, un autre bidonville de Baraki, ont fermé à la circulation la route menant à Larbâa. Même mode opératoire, les manifestants ont brûlé des pneus et utilisé des troncs d'arbres pour obstruer la route, chose qui a perturbé la circulation automobile.
Les habitants ont réclamé leur relogement dans l'immédiat. Ils ont dénoncé le fait que la vague de relogement qui a été lancée par la wilaya d'Alger ne les ait pas touchés. Ils ne se sont pas empêchés de pointer un doigt accusateur envers les responsables de Baraki qui selon eux n'ont pas «bougé le petit doigt» pour atténuer leurs souffrances. Avec l'hiver qui vient tout juste de s'installer et les vagues de froid qu'il induit, on craint fort que d'autres quartiers ne se joignent à ceux de Baraki, vu que ce genre de quartiers précaires pullulent à Alger.
Par ailleurs, le journal on line Algérie patriotique a rapporté hier que les habitants de plusieurs communes du littoral de la wilaya de Béjaïa et de Jijel ont investi dans la matinée d'aujourd'hui la rue. Selon la même source, leur colère est justifiée par le retard accusé dans les opérations de raccordement de leurs communes au réseau du gaz naturel.
Les citoyens des daïras de Souk El Tenine et de Darguina auxquels se sont joints ceux de Ziama-Mansouria ont procédé ce dimanche à la fermeture de la RN9 reliant Béjaïa à Sétif, au niveau du chef-lieu de la commune de Souk El-Tenine.
Algériepatriotique note que les initiateurs de ce mouvement de protestation ont déploré,, dans leur déclaration, «l'absence des autorités publiques compétentes pour prendre les mesures administratives qui s'imposent» pour soulager quelque 5000 foyers qui attendent avec impatience le fameux combustible.
La raison à l'origine de ce retard préjudiciable aux habitants de la région du sahel béjaoui et de Jijel: l'opposition d'un citoyen de la commune voisine, Aokas au passage de la conduite par sa propriété.

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UNE SEMAINE APRÈS LE LANCEMENT DES OFFRES OOREDOO ET MOBILIS : Les Algériens découvrent la vie en "3G"

Certains sont prêts à attendre des heures pour avoir leur 3G
Un rush est constaté dans les points de vente des deux opérateurs. Les utilisateurs qui ont sauté le pas, sont satisfaits.
Depuis une semaine, les Algériens découvrent la vie en «3G». Le succès est au rendez-vous. Des chaînes interminables sont constatées chez les points de vente des deux opérateurs Ooredoo et Mobilis. En effet, dès l'ouverture de ces magasins et jusqu'à leur fermeture, les citoyens se bousculent pour acquérir les puces ou clés Internet qui permettent l'utilisation de cette téléphonie mobile de 3e génération.
Certains sont prêts à attendre des heures pour avoir leur 3G. «On a attendu neuf ans, alors une heure de plus ou de moins ne nous fera pas de mal», plaisante Rabah, un jeune étudiant rencontré dans la «queue» à l'entrée de la boutique Ooredoo de la rue Didouche-Mourad. Rabah ne semblait pas s'impatienter dans cette chaîne. Tout comme ses compères de fortune. C'est le même décor qui est planté devant les points de vente de l'autre opérateur qui a lancé sa 3G, Mobilis. Il faut dire que les offres spéciales lancement des deux opérateurs ont de quoi provoquer ce rush. Ooredoo par exemple, propose des clés Internet 3G à 500 DA, et des promotions de smartphones avec puce 3G pour 7500 DA, alors que son concurrent a opté pour une ristourne de 75% sur tout équipement ou abonnement 3G. «Des superpromo. De véritables affaires qui valent l'attente dans ces interminables chaînes humaines», assure pour sa part Lydia, rencontrée devant la boutique Mobilis à Kouba, qui avoue avoir fait la veille la chaîne pendant plus de trois heures devant la boutique Ooredoo à Kouba. «Ces promotions font que les prix d'acquisition des puces et clés Internet 3G sont abordables. Ces promos sont limitées, alors je profite pour acheter des équipements 3G des deux opérateurs. Comme ça, j'essaye la connexion et je choisirais plus tard la meilleure en me basant sur la qualité de la connexion et son prix», explique- t-elle. Néanmoins, même si les offres des deux opérateurs sont très attrayantes, il n'en demeure pas moins que ce n'est pas la seule raison qui a poussé cette ruée vers la 3G. Certains clients avouent que quel que soit le prix, ils auraient acquis cette technologie pour leur permettre enfin d'avoir l'Internet à haut débit. C'est le cas de Salima qui lance d'emblée: «Qu'il pleuve ou qu'il vente, je ne partirais pas sans ma clé 3G!». «J'en ai marre de devoir aller dans un cybercafé pour pouvoir me connecter sur Internet vu que dans mon quartier, on n'est pas encore branché au téléphone fixe. Pas de fixe, pas d'Internet!», explique ce cadre dans une société étrangère.
«J'avais les clés de la 2G, mais ´´ chghoul ma derna walou´´ (C'est comme si on n'avait rien fait). On ne peut même pas ouvrir avec nos mails», assure-t-elle. Alors, pour Salima, la 3G est la seule solution.
Pour sa part, Hakim, un autre Algérien qui a sauté le pas de la 3G cette semaine, nous avoue qu'il a opté pour cette technologie à cause de sa portabilité. «Je suis un accro au Net. J'attends depuis longtemps le lancement de la 3G, pour pouvoir avoir sur moi l'Internet haut débit où que je sois», atteste-t-il, lui qui est tout heureux d'avoir sa puce 3G entre les mains. «Cela a aussi donné une seconde vie à ma tablette et smartphone, que je pourrai utiliser pour surfer sur le Net sans avoir besoin de point d'accès Wifi. Je pourrai ainsi tweetter ou aller sur ma page Facebook où que je sois», rétorque-t-il. Mehdi, lui par contre, a acheté une puce 3G dans l'espoir que le débit soit plus puissant que celui qu'il a sur sa connexion classique fixe. «J'ai un abonnement Internet fixe de un méga de débit, qui est censé être le plus rapide sur le marché, mais il me fait vraiment souffrir. C'est difficile de voir des vidéos, alors pour le téléchargement, je vous laisse imaginer...C'est donc dans l'espoir qu'elle soit plus efficace que mon abonnement fixe que je vais l'essayer!», témoigne-t-il. En parlant justement de puissance du débit, qu'en est-il réellement? Que pensent ceux qui l'ont déjà essayé? «C'est vraiment efficace. Je peux voir les vidéos sans attendre. Je peux même effectuer des téléchargements très rapidement», souligne Nina qui regrette cependant que cette connexion ne soit pas illimitée. «Il ne me faut toutefois pas abuser du téléchargement sinon on épuise tout notre crédit Internet d'un seul coup. J'aurais voulu que cela soit illimité, mais bon on ne fait pas la fine bouche, c'est déjà très bien pour un début. Le débit est puissant alors je dis que la 3G c'est génial!», conclut-elle sourire aux lèvres. Voilà donc les Algériens qui découvrent enfin, avec joie, le monde merveilleux de la 3G. Il était temps...!

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COMMERCE ÉLECTRONIQUE : L'Algérie prise d'assaut par les sites marchands

La démocratisation de l'Internet a changé notre façon de vivre et de voir les choses. Aujourd'hui on peut tout faire sans quitter son ordinateur.
Avec l'avènement de l'Internet et les nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic) le monde est entré dans une nouvelle ère. En Algérie un nouveau type de business est en train de fleurir sur la Toile ces derniers temps, c'est un domaine tout frais qui fait son entrée dans la vie quotidienne des citoyens algériens, c'est le E-Commerce. Le E-Commerce ou vente en ligne englobe essentiellement les transactions commerciales s'effectuant sur Internet, mais aussi: la réalisation de devis en ligne, le conseil aux utilisateurs et la mise à disposition d'un catalogue électronique.
La démocratisation de l'Internet a changé notre façon de vivre et de voir les choses. Aujourd'hui, on peut tout faire sans quitter son ordinateur, et c'est dans cette optique-là que des start-up algériennes se sont lancées dans le domaine du E-Commerce. En effet, ce domaine connaît un boom en Algérie avec l'apparition de plusieurs sites marchands, tels que Nechrifinet (j'achète sur le Net), Guiddini, Superetti, ardis.online, Kitabi, Tbeznyss.
Ces sites marchands proposent: équipements maison, électroménagers, électroniques, téléphonie, livres et matériel informatique. Faute d'avoir un système de paiement en ligne par carte bancaire, le problème est contourné à travers les paiements par virement ou par chèque bancaire ou postal, ou règlement en espèces lors de la livraison qui s'effectue à travers un réseau de points relais.
Le marché algérien dans le domaine est en friche, et chaque start-up voulant se lancer dans le cyber-commerce permettra de combler le vide existant.
D'ailleurs, l'émergence de ces sites permet de générer des emplois pour absorber le chômage, ce qui constitue vraisemblablement un autre aspect positif de cette nouvelle activité. En outre, le cyber-commerce procure des avantages qui ne laissent pas les clients indifférents: les clients n'auront pas à subir les pressions exercées par les vendeurs, ils pourront comparer les meilleures offres, ils gagneraient du temps, de même ils auront droit à une offre actualisée.
Toutefois, un vide juridique flagrant est relevé dans le domaine du commerce électronique. Aucune loi le régissant n'existe, mis à part le texte réglementaire qui concerne la codification d'inscription au registre du Commerce, pour laquelle rien de spécifique n'est exigé à l'exception de l'obligation de présenter une copie de la carte grise du véhicule utilisé pour la livraison des produits vendus.
Face à la multiplication de ces sites, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a réagi en mettant en place une petite commission regroupant des représentants respectivement des ministères du Commerce, de la Justice et des TIC. Celle-ci devra élaborer une plate-forme réglementaire pour le E-Commerce et la signature électronique. Les acteurs de la filière compte constituer une fédération pour élaborer des règles à suivre.
Néanmoins, en Algérie le domaine reste dans une étape rudimentaire et peu incitant vu le vide juridique et l'absence du l'e-paiement ainsi que le manque de professionnels. Mais aussi le peu de rentabilité actuellement en dépit des grosses sommes investies. Mais malgré ces lacunes, les pionniers du secteur sont déterminés à poursuivre leur aventure, développer et améliorer leurs activités. D'où la nécessité d'accorder plus d'importance à cette nouvelle activité et cela dans le but de la hisser au rang de véritable activité économique structurée et rentable.

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RETOUR SUR UNE ANNÉE PRESQUE NORMALE (3 ET FIN) : Les élections et le reste

Les urnes peuvent attendre...
L'élection présidentielle que l'Algérie organisera en 2014 ne ressemble en rien et d'aucune manière à celles qu'elle a connues jusque-là.
En 2013, notre quotidien n'a pas été marqué uniquement par l'activité un peu trop anormale des partis ou par certaines luttes en hauts lieux. nous avons eu droit aussi à des préoccupations relatives à l'élection de 2014, à d'autres préoccupations d'ordre sécuritaire, sportif, social, économique etc... c'est ce à quoi nous nous intéressons aujourd'hui dans cette dernière partie de la revue consacrée à l'année 2013 qui s'en va.

L'élection présidentielle
L'élection présidentielle que l'Algérie organisera en 2014 ne ressemble en rien et d'aucune manière à celles qu'elle a connues jusque-là. si l'on excepte les élections sous le règne du parti unique et dont le paradigme est totalement différent, on peut dire en effet que depuis l'ouverture du champ politique, c'est la première fois que l'on sent que quelque chose se passe réellement, quelque chose qui ne soit pas de la simple poussière aux yeux comme on a l'habitude de recevoir aussi bien de la part des uns que des autres. Cette fois, c'est différent. Il y a des parties dans l'opposition qui, considérant son état de santé, demandent au président en exercice de se retirer, ce qui n'est pas coutumier chez nous, il faut l'avouer. Cette partie de l'opposition, formée par un groupe très réduit qui ne dépasse pas les doigts d'une main, n'a pas cessé depuis le début d'afficher ses revendications. Cependant, ceux qui ont été le plus virulent vis-à-vis du pouvoir en place ont été Ahmed Benbitour, ex-chef de gouvernement de Bouteflika et Djilali Sofiane, président du parti Jil Jadid.
Le premier a tôt fait d'annoncer son intention de postuler à l'élection de 2014, il l'a fait depuis 2012 et depuis, il n'a cessé de prêcher la parole d'un candidat à la succession. Mais, soit à cause de son trop court passage à la chefferie du gouvernement, soit parce qu'il donne plutôt l'impression de quelqu'un d'un peu «trop gentil ou peut être trop mou» pour un tel poste, soit parce que, en plus, il est candidat indépendant, soit alors parce qu'il n'est pas assez compris, Benbitour n'a suscité d'engouement qu'au tout début de son initiative car, par la suite, on l'entend rarement et les médias relaient de moins en moins ses activités.
Djilali Sofiane a, quant à lui, fait plus d'apparitions dans l'ensemble. Peut-être est-ce à cause du fait qu'il soit, contrairement à Benbitour, président de parti? Possible. Toujours est-il que ces deux candidats déclarés, ont introduit une manière nouvelle de s'adresser au pouvoir en place. Lorsqu'il a annoncé sa candidature le 02 novembre dernier, Yasmina Khadra a beaucoup plus surpris par sa décision elle-même de se porter candidat, que par autre chose car, chez nous, on n'est pas habitué de voir des intellectuels rôder de ce côté-ci de la vie! Les spéculations vont bon train à propos d'autres candidats mais, dans la réalité, on n'a encore rien vu venir. On nous promet par-ci que Benflis va bientôt réapparaître, on nous informe par-là que Hamrouche se prépare, on s'interroge ailleurs si Hanoune sera de la course ou non ou si on aura une autre femme et, chaque fois, une main se lève pour nous dire, avec philosophie et un semblant de sagesse, que tout sera su avant la fin de l'année. Même Lamamra, pourtant ministre des Affaires étrangères, s'est mis de la partie pour nous informer que Bouteflika se prononcera, quand il le jugera opportun. En attendant, on rapporte des comités de soutien ci et là pour supporter Benflis, on nous rapporte aussi, en ce mois de décembre, qu'un certain Touhami Abdelghani, coordinateur des comités de soutien à Bouteflika, aurait demandé à Bouteflika de renoncer au quatrième mandat. Mais Bouteflika, dont le FLN de Saâdani soutient ouvertement la candidature depuis le 16 novembre et qu'il appelle à se présenter à un quatrième mandat, qu'il trouve tout à fait légal et possible, tout comme Ghoul de TAJ et Amara Benyounès du MPA, ne dit pas mot encore. Ira-t-il? N'ira-t-il pas? La main s'est levée cette fois aussi pour nous dire qu'il faut attendre la fin de l'année. Nous sommes en fin d'année, n'est-ce pas?... Jusqu'à présent, on ne sait pas qui seront les candidats de l'élection présidentielle, version 2014, une autre différence de taille avec ce qu'on a l'habitude de voir.

Sur le plan sécuritaire
En 2013, l'aspect sécuritaire a sans doute été tant un thème récurrent dans la bouche de ceux qui ont fait du discours vide leur gagne-pain,mais il a été aussi une véritable préoccupation pour le gouvernement et pour le peuple algérien. Nous avons ouvert l'année avec un conflit armé à nos frontières Sud, au Mali précisément où la France est intervenue un peu trop précipitamment tout de même (11 janvier). Ceci a donné lieu à un autre problème sécuritaire de plus grande envergure (16 janvier 2013) dans la zone d'In Amenas lorsque des éléments, étrangers pour la plupart, sont venus prendre des otages à la base de Tiguengourine. Parmi ces otages, le nombre des étrangers n'était pas moindre et c'est ce qui a, sans doute conformément au désir des terroristes, donné une ampleur internationale à la chose. Heureusement que l'ANP a su intervenir à temps (19 janvier)pour empêcher que cette action n'ait des répercussions plus importantes qu'elle n'a déjà eues et qui nous ont valu les remontrances et les critiques trop injustes de partenaires étrangers avant que ceux-ci ne reviennent sur leurs propos et reconnaissent le bien-fondé du comportement des institutions algériennes. En février, et avec l'assassinat de Belaïd Choukri, a commencé un autre casse-tête sécuritaire pour les Algériens, mais à nos frontières du côté Est cette fois où la Tunisie, avec les évènements de Chaâmbi notamment,s'est vue pénétrer dans une période assez dangereuse de son histoire. Ceci qui valut la mobilisation des troupes algériennes qui, déjà, étaient sur le terrain pour surveiller du côté de la frontière avec la Libye.

Sur le plan sportif
Sur le plan sportif, c'est encore le football qui s'est démarqué à deux reprises au cours de cette année. La première fois, c'était un certain 1er mai 2013 lorsque les joueurs et le staff du MCA avaient refusé de monter à la tribune recevoir les médailles des mains du Premier ministre entraînant le football algérien dans la sale mare du bas comportement. La deuxième fois, ce fut un certain 19 novembre à l'occasion de la qualification de l'Equipe nationale à son quatrième Mondial après ceux de 1982 (Espagne), 1986 (Mexique) et 2010 (Afrique du Sud). Une qualification qu'il a fallu attendre jusqu'au dernier moment certes, mais qui a fini par venir tout de même pour le bien d'une jeunesse qui n'a ni autre occupation ni autre passe-temps et, surtout, pour le bien d'un système qui ne sait rien inventer pour le bien de la jeunesse du pays. Encore une fois c'est donc tant mieux pour nous et, encore une fois, c'est donc tant pis pour nous!

Sur le plan économique et social
L'économie n'a pas, encore une fois, été notre fort. Rien de particulièrement positif à mettre dans les registres de cette année 2013. Pour le côté négatif, nous ne manquons pas, comme à notre coutume. On peut cependant citer les plus importants comme le fameux scandale Sonatrach avec Chakib Khelil, dont on essaie de nous faire oublier le nom, ou cet aveu triste et tuant à la fois de Benyounès quant à l'échec total et sans appel de la privatisation des entreprises qu'on a menée avec des milliards de dinars en plus! Sur le plan social, c'est toujours la grogne qui, cette année particulièrement ne s'est pas arrêtée depuis janvier jusqu'à décembre. On a vu sortir dans la rue tous les corps de métier et toutes les fonctions du pays, y compris les employés des mairies et ceux des affaires étrangères et même les chômeurs, ce qui est une première chez nous. En ce qui concerne les enseignants, tous paliers confondus, on est habitué à les voir arrêter le travail et il ne se passe pas une année sans qu'ils reviennent réclamer du logement et des salaires de manière particulière.
Les pics de l'année 2013 dans la grogne et les revendications sociales ont été atteints en février, en avril et en août particulièrement.

Ceux qui nous ont quittés
Nous ne terminerons pas cette revue sans une pensée à ceux qui nous ont quittés durant cette année 2013. Certes, on ne peut pas les citer tous, néanmoins, nous rappellerons quelques noms comme Ahmed Mahsas, décédé le 24 février. Cet homme qui a été grand lors de la guerre de Libération nationale a su aussi rester grand après l'indépendance, bien que loin du pays et il a aussi gardé toute sa grandeur après son retour en Algérie. Il y eut, ensuite Ali Kafi qui nous quitta en avril 2013 et le cheikh Abdelhamid Kermali décédé un 13 avril.
Ensuite, il y eut Jacques Vergès qui tira sa révérence le 15 août et finalement Mandela qui partit en cette fin de décembre 2013. Si nous avons intégré Vergès dans cette pensée «nécrologique», c'est au vu de ses rapports particuliers avec notre pays, notre histoire et avec nous-mêmes. Et si nous y avons aussi intégré Mandela, c'est parce que ce dernier est parti tellement grand qu'il ne puisse appartenir à l'Afrique du Sud seulement, il fait plutôt partie du patrimoine de l'humanité entière!

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Protection des handicapés : Cinq décrets exécutifs prochainement promulgués

La situation des handicapés préoccupe le gouvernement. C’est dans cette optique qu’il compte adopter prochainement cinq décrets exécutifs relatifs à la loi sur la protection des handicapés. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Souad Bendjaballah, a évoqué, lors d’une séance plénière, cette question en réponse à l’interrogation d'un membre du Conseil de la nation sur la prise en charge des handicapés. Aussi et tout en indiquant que le taux d'admission de ces enfants dans les établissements spécialisés a augmenté de 10% par rapport à l'année dernière, la ministre a fait état de
18 846 enfants atteints de différents handicaps admis dans 201 établissements spécialisés relevant du secteur. 5 600 livres pédagogiques en braille ont été édités et distribués à cette frange de la société, a rappelé la ministre. À ce propos, la ministre estime que “les entreprises publiques doivent assurer des mécanismes facilitant le déplacement des handicapés, conformément à la loi, pour renforcer leur insertion dans la société”. C’est ainsi qu’elle a parlé d’un arrêté interministériel relatif aux normes techniques d'accessibilité des personnes handicapées à l’environnement bâti et aux équipements ouverts au public qui a été signé avec le ministère de l’Habitat. Dans les faits, “les nouvelles constructions publiques ne respectant pas les règles d’accessibilité des personnes handicapées n'obtiendront pas de certificats de conformité”, a-t-elle menacé. La commission nationale multilatérale supervisée par le ministère de la Solidarité nationale évalue actuellement l'état de mise en œuvre de ces mesures, tel que stipulé par la loi.

Liberté

Benbada à propos de l’accession à l’OMC : “L’Algérie attend le soutien des pays amis”

“L'Algérie attend des pays amis, qui espèrent son accession prochaine à l'OMC, des efforts directs pour accélérer le traitement de son dossier.” C’est ce qu’a soutenu, hier, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, en marge de la séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales.
“Tout le monde espère une entrée prochaine de l'Algérie à l'OMC, mais les déclarations à elles seules ne suffisent pas”, a-t-il estimé, arguant que “ce processus est tributaire de certaines conditions, concessions et exigences, c'est pourquoi nous espérons voir les pays amis déployer des efforts directs dans ce sens”. Aussi et tout en expliquant que l’Algérie souhaite que ses principaux partenaires, notamment l'UE et les États-Unis, montrent des positions plus fermes pour permettre un passage à l'étape suivante, Benbada a noté que “les positions de l'UE vis-à-vis de l'Algérie ont changé en mieux depuis la dernière rencontre en septembre 2013 et les États-Unis ont, pour leur part, exprimé leur position à travers les réponses et offres reçues par l'Algérie concernant le soutien technique à l'élaboration du rapport final et la formation des agents de l'administration de régulation relative aux administrations économiques en Algérie”. Le ministre a révélé en outre que l'Algérie a remis, dimanche, deux documents supplémentaires au chef du groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à l'OMC, Alberto Daloto, à la demande de ce dernier et en prévision du 12e round des négociation prévu en février 2014 à Genève.

Liberté

La boutade de François Hollande : Après les “regrets”, la polémique s’installe en France


La droite comme l’extrême gauche ont saisi au vol la “boulette” de Hollande pour chercher à l’affaiblir davantage, au moment où il peine à remonter dans les sondages
La boutade du président français au sujet de l’Algérie n’a pas fini de susciter des remous. Alger a pris bonne note de ses regrets et se montre surtout soucieux de tourner la page au plus vite. “Les excuses de François Hollande confortent les relations bilatérales entre les deux pays et consolident leurs intérêts communs, notamment dans le domaine économique”, se satisfait Amar Saâdani, patron du FLN, qui qualifie de “positive la démarche de François François Hollande” dans une déclaration faite à TSA.
Les regrets du président français constituent, selon lui, un argument solide “pour intensifier le rapprochement entre les deux pays” afin de bâtir des relations “fortes et apaisées, basées sur le respect mutuel”.
Si  Alger considère que l’incident est clos, en France, en revanche, les choses ne se présentent pas de la même manière. L’opposition a sauté sur cette énième incohérence du chef de l’État pour sonner la charge et affaiblir davantage celui qui, au bout de deux années de règne, ne parvient toujours pas à convaincre. Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a notamment dénoncé un “dérapage verbal” du président, tandis que le leader du parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré que de tels propos lui donnaient “la nausée”.
Face à la charge de l’opposition, le parti socialiste est monté au créneau. La “polémique est derrière nous”, a  affirmé hier à Madrid le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls,  interrogé sur la  boutade du président François Hollande sur la sécurité en  Algérie. “Evidemment il n'y avait aucun risque mais les mots de François Hollande ne  concernaient en rien ce type de risque et cette polémique, si elle a eu lieu,  est de toute façon derrière nous”, a affirmé à la presse le ministre français de l’Intérieurs venu  recevoir la grande Croix de l'ordre du mérite civil espagnol, des mains de son  homologue Jorge Fernandez Días.  “Le président de la République a eu l'occasion de s'exprimer hier. N'en  rajoutons pas, ça ne sert à rien”, a-t-il ajouté.
Le chef du groupe parlementaire du parti socialiste, Bruno Leroux, lui aussi, est allé, dimanche, au secours de François Hollande, dans une tentative de calmer la tempête suscitée en France. Pour Bruno Le Roux, “les relations n'ont jamais été aussi bonnes avec l'Algérie”, avant de préciser, s’agissant de la boutade du président Hollande, que “si les Algériens ont pris ça pour eux, cela ne leur était pas destiné. C'est pour cela qu'il y a eu des regrets”.
Et donc, selon lui, “il ne pouvait pas y avoir d'excuses à partir du moment où l'Algérie  n'était pas visée. Le président de la République y était en décembre 2012, le Premier ministre y était en décembre 2013. Les relations n'ont jamais été aussi bonnes entre les deux pays, les entreprises n'ont jamais eu autant de liens. Aujourd'hui, nous avons une relation que nous n'avons jamais eue avec l'Algérie”.
Pour sa part, le ministre du Travail, Michel Sapin, un proche de François Hollande, a dit comprendre les réactions que les propos du chef de l'État ont pu susciter en Algérie et a jugé “nécessaire” que M. Hollande se soit exprimé “pour éviter toute mauvaise interprétation”. Toutefois, ajoute-t-il, “ce que j'apprécie moins et que je trouve outrancier et même déraisonnable, ce sont les commentaires de tel ou tel responsable de l'opposition française”. C’est que la polémique ne semble pas s’estomper en France.

Liberté

lundi 23 décembre 2013

Lamamra a pris connaissance "avec satisfaction" du communiqué de l’Elysée


Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a pris connaissance "avec satisfaction" du communiqué rendu public par le président François Hollande, en particulier les sentiments d’amitié qu’il porte à l’Algérie et le grand respect qu’il a pour son peuple que le président français a tenu à réitérer, a indiqué dimanche à l’APS le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani.
Il est attendu, a ajouté la même source, que l’état et les perspectives du partenariat d’exception entre l’Algérie et la France "fassent l’objet d’échange à l’occasion de la communication téléphonique que le président de la République Abdelaziz Bouteflika, recevra de son homologue français le président François Hollande".
Le 16 décembre, le président Hollande déclarait sur le ton de la plaisanterie devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), qui fêtait ses 70 ans, que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, était rentré d’Algérie "sain et sauf". "C’est déjà beaucoup", avait-il ajouté.
Le président Hollande a exprimé dimanche ses "sincères regrets" pour "l’interprétation" faite de ses propos tenus sur l’Algérie, affirmant qu’il en fera part "directement" au président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
"Il (Hollande) exprime ses sincères regrets pour l’interprétation qui est faite de ses propos et en fera directement part au président Bouteflika", a indiqué un communiqué de l’Elysée, dont une copie a été transmise à l’APS.
"Les quelques mots prononcés lundi (16 décembre) par le président de la République dans le cadre du 70e anniversaire du CRIF, concernant un déplacement de Manuel Valls en Algérie, font l’objet d’une polémique sans fondement", a affirmé la présidence française.
"Chacun connaît les sentiments d’amitié que François Hollande porte à l’Algérie et le grand respect qu’il a pour son peuple, comme l’ont prouvé la visite d’Etat qu’il a effectuée en décembre dernier (2012) et les discours qu’il a prononcés", a-t-elle ajouté.
A ce sujet, M. Lamamra avait indiqué samedi que les propos du président Hollande sur la sécurité en Algérie, représentaient une "moins-value" à l’esprit qui enveloppe les relations algéro-françaises. "Il est clair qu’il s’agit d’une moins-value par rapport à l’esprit qui enveloppe nos relations et à la réalité de ce que les délégations françaises et même autres, peuvent constater de la situation sécuritaire en Algérie", a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.
De son côté, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, avait appelé le président Hollande à présenter des excuses pour ses propos "provocateurs à l’encontre de l’Algérie".
Les propos du président français "relèvent de la provocation et constituent une grave atteinte à l’Algérie", a souligné Me Ksentini dans une déclaration à la presse en marge d’une conférence sur "les droits de l’homme en Algérie".
Le président du CNCPPDH a interpellé ainsi les autorités algériennes "pour qu’elles ne laissent pas passer une telle atteinte sous silence". Pour sa part, le Rassemblement national démocratique (RND) a estimé, que les récents propos du président français sur la sécurité en Algérie "dénotent la haine vouée par les Français aux Algériens".
"De tels propos qui n’affectent nullement le peuple algérien, car dénotant une haine vouée aux Algériens, attentent, par contre, aux relations algéro-françaises qui connaissent une nette amélioration ces dernières années", a déclaré à l’APS la porte-parole du RND, Nouara Saadia Djaafar.
"Ces propos nous renvoient au point de départ", a-t-elle souligné, ajoutant que pour le RND, "ce type de provocations ne saurait entraver la marche de l’Algérie ni la faire dévier de ses principes".
Des partis politiques français ont également critiqué dimanche les propos "déplacés" et la "boutade" du président Hollande.
Tout en condamnant les propos du chef de l’Etat français, le président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), Jean-François Copé, a dit "regretter le dernier dérapage verbal" du président français.
"Sur un thème aussi important que la relation de la France avec l’Algérie, l’exigence de la fonction présidentielle n’autorise pas une formule aussi déplacée", a-t-il estimé.
L’ex-ministre UMP, Valérie Pécresse, a qualifié les propos de François Hollande de "particulièrement maladroits". "Surtout, ce n’est pas digne d’un président de la République", a-t-elle déclaré sur une chaîne de télévision.
Un responsable du parti de droite, Geoffroy Didier, avait, lui aussi, qualifié d’"indigne" et d’"ironie fétide" la boutade du chef de l’Etat français, estimant que le président français devait "présenter ses excuses au peuple algérien".
De son côté, le co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a estimé que "l’ivresse communautariste du dîner" (lors de la cérémonie du CRIF) a "grisé" M. Hollande. "Mais c’est nous qui avons la nausée", s’est-il offusqué.

APS