mercredi 30 mars 2011

L’Ansej s’adapte aux dernières mesures en faveur des jeunes : Allégement des dossiers administratifs


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L’Ansej est en train de prendre ses dispositions afin de mieux répondre au traitement des dossiers des jeunes tendant à la création de micro-entreprises, a expliqué Mme Djaider, responsable au niveau de l’Ansej à l’APS.
Elle a déclaré, par ailleurs, que «toutes les activités gelées auparavant étaient actuellement ouvertes aux jeunes pour la création de leurs micro-entreprises ». Sur l’effet des dernières mesures en matière d’emploi, elle a précisé que « les dossiers déposés avant le 6 mars, et qui n’avaient pas bénéficié de prêts non rémunérés (PNR) de l’Agence étaient aussi concernés par les récentes mesures présidentielles.» Dans le même ordre d’idée, la convention regroupant l’Ansej, les banques et le Fonds de garantie a été revue dernièrement pour «adapter ses clauses au contenu des nouvelles mesures». Pour rappel, les conditions et le niveau d’aide apportée aux jeunes promoteurs ont été fixés décret exécutif qui précise le seuil minimum des fonds propres des promoteurs et le montant de l’investissement de création ou d’extension projeté. Ce seuil est fixé à 1% du montant global de l’investissement lorsque celui-ci est inférieur ou égal à 5 millions DA, et à 2% du montant de l’investissement lorsque celui-ci se situe entre 5 millions DA et 10 millions DA. Le montant des prêts, qui varie en fonction du coût de l’investissement, est fixé à 29% du coût global de l’investissement lorsque celui-ci est inférieur ou égal à 5 millions DA, et à 28% du coût global de l’investissement lorsque celui-ci est situé entre 5 millions DA et 10 millions DA.
On peut ajouter des prêts non rémunérés de 500.000 DA destinés à l’acquisition de véhicules pour l’exercice de l’activité ou pour la prise en charge du loyer du local destiné à la création de cabinets groupés (médicaux, d’auxiliaires de justice et d’expertise comptable).
Autre précision, les jeunes promoteurs bénéficient d’une bonification des taux d’intérêt fixée à 80% du taux débiteur pour les investissements réalisés dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche, du BTPH ainsi que de l’industrie de transformation. Elle est fixée à 60% pour les autres secteurs d’activités. Lorsque les investissements sont situés dans les wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud, les bonifications prévues sont portées respectivement à 95% et à 80% du taux débiteur.
Il faut rappeler que l’Ansej a doté ses structures au niveau local de meilleurs moyens pour traiter les dossiers des nouveaux postulants à l’emploi et ce pour prendre en charge efficacement les récentes mesures gouvernementales en matière de création de micro-entreprises. Des prospectus, dépliants expliquant ces mesures ont été distribués dans ses différentes antennes et annexes.

mardi 29 mars 2011


Les Fennecs et les Lions de l’Atlas transcendent la politique

Algériens et Marocains unis par le fair-play et un destin commun


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Par Abdelkrim Ghezali
Les mutations qui s’opèrent dans la région arabe, notamment au Maghreb, finiront par en remodeler la configuration géopolitique de celui-ci. Si les changements des régimes sont en train de prendre forme à des rythmes différents d’un pays à l’autre,  des évolutions dans les relations intermaghrébines s’imposent de facto d’autant plus que les mutations en cours favorisent la voix et la volonté des peuples qui aspirent à, plus qu’un rapprochement qui ne s’est jamais d’ailleurs interrompu, une réelle intégration sociale, économique, culturelle et économique. Si la politique a séparé les régimes, la culture, l’identité et le sport ont toujours uni les peuples du Maghreb, notamment les Algériens et les Marocains. A l’occasion de la rencontre footballistique entre les deux équipes nationales, le fair-play a été le maître mot aussi bien sur le terrain que dans les gradins. Les supporters des Fennecs ont réservé un accueil particulier à l’équipe marocaine qui, selon les témoignages, a été surprise avant d’être ravie lorsque le bus transportant les Lions de l’Atlas s’est retrouvé face à une foule nombreuse barrant la route menant vers l’hôtel des hôtes, brandissant les couleurs nationales, portant des fumigènes et dansant aux rythmes des chants sportifs. Les joueurs marocains, qui connaissaient déjà la ferveur des supporters des Fennecs, n’ont pas manqué d’enregistrer sur leurs téléphones portables cet accueil fraternel et rassurant. Dans le stade, certes, les Algériens ont supporté les Fennecs, mais ont aussi applaudi les joueurs marocains. Sur le terrain, où la pression était visible sur les deux équipes, le fair-play a été ostentatoire entre les joueurs malgré les quelques scènes de nervosité. A défaut de voir un beau match entre deux grandes équipes d’Afrique, le derby maghrébin a été l’occasion d’une communion entre deux peuples qui se connaissent, qui se respectent et qui aspirent à vivre, faire l’histoire ensemble afin de peser sur leur destin commun. Si les peuples du Maghreb pressent leurs régimes respectifs de procéder en urgence à des mutations structurelles profondes dans le sens d’une démocratisation de la vie politique et d’une représentativité réelle de la volonté populaire au sein des institutions, c’est aussi pour que l’idéal maghrébin prenne forme et transcende les divergences politiques, séquelles d’une période coloniale qui enveniment les relations intermaghrébines.
 

lundi 28 mars 2011

Se forger une opinion
 

 
Acteur de la vie nationale, la société algérienne a besoin de comprendre ce que le pays atteint comme développement et construction afin de dégager plus de succès et d'éviter de passer par les mêmes erreurs du passé. Le partage des mêmes intérêts de faire "confiance" pour pouvoir gérer et d'entendre tous les arguments qui font le bien-être, car le renouveau est une construction progressive qui exige un fort consensus national et, par la même, savoir surmonter les obstacles  par le concret. Il s'agit bien de " réveiller " le goût de l'intérêt général et de privilégier les questions aux réponses du moment pour une meilleure restructuration de la société. Il faudra veiller à résoudre les problèmes sensibles que rencontrent les populations dans divers domaines. Il s'agit d'un "front"  commun sur lequel tous les acteurs  devraient concentrer leurs efforts afin de changer le mode de développement économique et social. La démarche au résultat voulue avec insistance par l'Etat et l'assimilation de la créativité ne peut être dans ce contexte que rationnelle afin de préparer la société à " entrer " dans le stade " adulte ". On ne prend donc  aucun risque en affirmant que la citoyenneté conditionne l'avenir de l'Algérie. Et tout le monde en a besoin tant, il y a   une politique illimitée  par les moyens économiques et les prestations sociales qui s'adressent aux populations et dans lesquels s'exercent le développement national et local. Les efforts promis dans ce sens pour faire mieux donnent les outils à la restauration de la confiance et à redonner au citoyen de la confiance à s'investir et à participer avec assurance à la vie de la Nation. A cet effet, il importe de procéder à une gestion rigoureuse, améliorer les capacités et élever le niveau des prestations. L'acte consiste à "aiguiller" l'économie nationale sur un chemin de développement ayant pour moteur l'innovation, la compétitivité et l'appui à la croissance endogène, veiller à la  restauration optimale de la société, importe d'accélérer la mise en œuvre des décisions engagées et de promouvoir la montée en " gamme " d'une aptitude responsable à développer de nouveaux concepts  et à créer les propres marques de cette nouvelle étape qui semble stimuler une importance stratégique. Ces nouvelles valeurs qui offrent une autre plus-value au peuple établissent des normes à parachever des politiques et prestations afin d'améliorer  les capacités du pays à faire face à la conjoncture économique et de favoriser un développement sain. Sur ce point capital, et qui marquera sans doute le jalon entre le présent et le futur, il est surtout question de tâches qui se  situent au niveau de la société afin de régler les questions à des échelons  appropriés. Là où efficacité et citoyenneté vont vraiment de pair. Là où l'avenir peut être véritablement pris en compte. La conciliation des besoins nouveaux interpelle une concertation indispensable, celle d'une rapidité dans la prise de décisions. Essentiellement par le développement d'une mobilisation émancipatrice  à tous les niveaux. Désormais, il faudra consacrer la meilleure partie des forces et des efforts à déceler les "virtualités" de la société et à favoriser leur épanouissement  au nom de l'intérêt suprême de la Nation. Ce renforcement de la société  est assuré grâce à l'engagement de l'Etat dans le processus de sa transformation, notamment en établissant un nouveau modèle de rapprochement des genres de vie des populations, soit la création d'un nouveau modèle de société qui préfigure de façon harmonieuse. A ce propos, l'Etat, après avoir assurer l'indépendance financière du pays, poursuit la consolidation  définitive de l'émancipation économique. Un gage pour la sécurité de l'emploi et de la continuité du développement économique et social, c'est la signification d'un facteur essentiel de la croissance, dès lors que c'est  au sein même  de l'économie nationale  qu'il devient possible de puiser les biens et les services indispensables aux opérations de développement et aux besoins de la vie courante.
B.C.

dimanche 27 mars 2011

TIC, emploi et nouveaux métiers : 7.000 PME créées au titre du dispositif de l’Ansej


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Les NTIC, (Nouvelles technologies de l’information et de la communication) devraient créer « davantage d’emplois et de nouveaux métiers ».
C’est ce qu’ont souligné, hier, les responsables lors du séminaire sur les TIC, la création d’emplois et l’émergence de nouveaux métiers  qui s’est ouvert au Cercle de l’armée à Beni Messous. Cette rencontre, qui a mobilisé cinq ministres, se doit de sortir, à l’issue des deux jours de travaux, avec « une plateforme sur comment faire contribuer davantage  les TIC à la création de l’emploi». En plus de M. Moussa Benhamadi qui a ouvert les travaux, il y avait ceux de la Jeunesse et des Sports, de l’Emploi et des Affaires sociales, de la Communication et de l’Industrie. Ces derniers doivent s’impliquer autour de ce programme.
L’idée d’engager une réflexion sur ce thème fait suite aux instructions du président de la République en conseil des ministres, le 3 février dernier, tendant à trouver les outils et les dispositifs à même de créer plus de postes d’emploi notamment  en direction de la jeunesse.
Selon M. Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, le projet E.gouvernement est déjà un gisement  important dans la mesure où il a les moyens de créer jusqu’à « 100.000 emplois directs et 300.000 indirects », a t-il rappelé.
Le ministre, à travers les chiffres qu’il a montrés, donne une indication claire de ce dossier puisque parmi les demandeurs d’emplois pour 2010, un nombre important a un rapport direct avec les TIC. Ainsi, les statistiques de l’Agence nationale de l’emploi révèlent que 341.764 demandes ont été enregistrées. Dans ce chiffre, on compte plus de 220.000 universitaires et 221.559 issus de la formation professionnelle. La part de ceux qui ont un profil en rapport avec les TIC est de 18% pour les premiers et 27% pour les seconds. L’Anem a pu installer dans leurs fonctions 177.050 demandeurs soit 12%.
Pour ce qui est des autres dispositifs de soutien comme l’Ansej, « 7.000 PME ont été créées dans le domaine des TIC », dira M. Louh, ministre du Travail et des Affaires sociales. Cela a permis « la création de 18.000 emplois », a-t-il ajouté. Pour le ministre, il ne fait pas de doute que le secteur des TIC peut aider à la résorption du chômage mais aussi à « lutter contre l’exode de la matière grise.
EXIGENCES D’INTÉGRATION POUR LES ÉQUIPEMENTIERS, LES DÉVELOPPEURS DE LOGICIELS  Et il faudrait d’abord, pour cela, que l’on fasse un peu mieux puisque c’est le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication qui constate cette insuffisance. M. Benhamadi avait reconnu devant les responsables des entreprises, les différents départements ministériels qu’il y avait « une absence de coordination des projets sectoriels » ainsi qu’une « faiblesse dans l’exploitation des ressources en commun ».Pour lui, il n’y a pas de doute que l’économie numérique permettra à notre pays de « rompre avec la  rente et la dépendance des hydrocarbures ».
Des mesures incitatives, comme l’exonération de taxes, ont été déjà prises dans le sens de l’encouragement des sociétés développant les contenus, l’hébergement des sites…En plus des dispositions introduites dans la dernière loi de finances, le code des marchés publics, de « nouvelles conditions seront exigées pour les équipementiers, les développeurs de solutions informatiques, de logiciels »-à travers un cahier des charges- pour les obliger à « favoriser l’intégration nationale, le partenariat public-privé et la création d’emplois », a-t-il déclaré.
Il faut souligner que les ateliers, tables rondes et conférences inscrits au programme seront clôturés cet après-midi par l’élaboration d’une série de recommandations à même de booster l’emploi et les nouveaux métiers grâce aux TIC.

samedi 26 mars 2011


Les neufs axes stratégiques du redressement national : réformes et démocratie


Il existe une tendance à l’unanimité de l’ensemble de la sphère politique, sociale et économique, qu’il existe un divorce croissant entre l’Etat et les citoyens, entre les importances potentialités de l’Algérie, et elles sont énormes, les importantes dépenses monétaires et les résultats économiques et sociaux rendant urgent, car il y va de la sécurité nationale, des états généraux de l’économie pour préparer l’après hydrocarbures, rencontre qui devra tourner autour de neuf axes stratégiques pouvant être regroupés en plusieurs ateliers.
1- Premier axe, la gouvernance et l’efficacité des institutions impliquant d’analyser les dysfonctionnements des structures de l’Etat
tant au niveau central que local, la problématique de la décentralisation responsabilisant les acteurs locaux à ne pas confondre avec la déconcentration. Les dernières actions de lutte contre la corruption qui prend des proportions alarmantes en Algérie doivent relever d’une volonté profonde de moralisation de la société devant passer par un contrôle pas seulement technique mais démocratique. En mettant sur le marché des sommes faramineuses sans prévoir des institutions et des instruments de régulations et de contrôle, ne fallait-il pas s’attendre à certaines dérives ? Lié
à cet aspect ayant un impact tant sur le fonctionnement des institutions , poser correctement la question de la la place de la sphère informelle fonctionnant dans un espace de non droit , produit de la bureaucratie drainant plus de 40% de la masse monétaire en circulation et comment l’intégrer par des mécanismes transparents loin des mesures administratives ?
2-Deuxième axe, quel est l’impact des accords liant l’Algérie à l’Europe applicable depuis le 01 septembre 2005, quelles perspectives de l adhésion future à l’organisation mondiale du commerce OMC et quelle est la place du secteur privé national et international pour
instaurer une économie de marché concurrentielle dans l’économie nationale et donc quel est le futur rôle de l’Etat dans le développement économique et social face aux nouvelles mutations mondiales. Et dans quels créneaux investir en termes d’avantages comparatifs ( part entre infrastructures et entreprises dont agriculture, PMI/PME, tourisme, services) au sein des espaces socio-économiques naturels de l’Algérie à savoir l’espace maghrébin, posant l’urgence de l’intégration économique maghrébine, euro-méditerranéen et arabo-africain.
3- Troisième axe ,quelle est la politique de régulation sociale liée à une véritable politique salariale, à mettre en œuvre évitant la
distribution passive de la rente, une société fortement inégalitaire étant vouée à la décadence, les politiques de revalorisation de la ressource humaine, richesse bien plus importante que toutes les ressources d’ hydrocarbures fondement du management stratégique, de l’éducation, de la santé, de l’emploi liant l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale et quels sont les liens entre le mode d’accumulation, la répartition du revenu et du modèle de consommation par couches sociales supposant une analyse de l’inflation liée au mode de régulation c’est-à-dire les mécanismes de
production et de distribution de la rente des hydrocarbures ?
4-Quatrième axe , quel est le bilan du plan de soutien à la relance économique entre 2004/2009 de plus de 200 milliards de dollar, et les impacts attendus des 286 milliards de dollars prévus entre 2010/2014 dont 130 milliards de dollars de restes à réaliser montrant
un gaspillage des ressources financières du pays , en comparaison de pays similaires ayant peu de ressources, son impact sur le taux de croissance réel et non nominal , sur le taux de chômage réel (emplois productifs et non emplois rentes) et sur le pouvoir d’achat des citoyens tenant compte du taux d’inflation réel devant se méfier des réalisations physiques sans analyser les coûts, la qualité et les impacts économiques et sociaux réels et surtout de savoir si ces dépenses ont préparé l’après hydrocarbures ? N’aurions pas un taux de croissance faible déflaté par l’injection de la rente des hydrocarbures, l’actuel taux tant de croissance que du taux de chômage ne sont-ils pas des taux artificiel ?
5- Cinquième axe , quel est le niveau réel des réserves d’hydrocarbures, les couts d’extraction ( gaz/pétrole) tenant compte
de la rentabilité financière , quelle est la stratégie énergétique, du modèle de consommation énergétique de l’Algérie entre 2011/2020 et la promotion des énergies renouvelables tenant compte du défi écologique et d’un espace équilibré et solidaire au moyen d’une nouvelle politique d’aménagement du territoire ?
6- Sixième axe, quel est la future politique budgétaire et financière du pays, de la réforme bancaire lieu de distribution de
la rente, de la gestion des réserves de change et leurs placements: où, comment et combien a-t-on placé à l’étranger et quel est leur rendement tenant compte du taux d’inflation et des taux d’intérêts directeurs ?
7- Septième axe, l’impact des dernières mesures de suppression des crédits à la consommation et du passage du Remdoc au Crédoc , la traçabilité existant déjà au niveau du Remdoc, notamment sur les PMI/PME constituant la majorité du tissu économique productif sur la
valeur, et non le volume des importations, en référence à l’évaluation de la dépense publique en comparaison aux normes de gestion internationales pour calculer les surcoûts.
8- Huitième axe, l’impact des nouvelles dispositions 70% minimum national 30% pour le commerce et pour les autres secteurs 51% national minimum et 49% pour les étrangers ? Pourquoi cette généralisation à travers des lois. L’intelligence ne suppose t- elle pas des actions ciblées, la notion de secteur stratégique ou pas étant historiquement datée, les expériences montrant que ce qui est stratégique aujourd’hui peut ne pas l’être demain, ce qui est non stratégique peut le devenir, au vu des mutations tant internes que mondiales ?
9- Neuvième axe, se poser la question centrale du blocage actuel qui est d’ordre systémique, donc politique avec la faiblesse d’un État de droit et de véritables contrepoids politiques, les partis actuels suscitant une méfiance généralisée de la population algérienne incapables mobiliser et surtout de susciter une adhésion qui influent négativement sur l’économie, favorisant une corruption socialisée.
Cela pose la problématique de l’approfondissement de la réforme globale renvoyant à la refonte de l’Etat sur des bases démocratiques devant faire jouer à l’Etat régulateur le rôle stratégique qui est le sien au sein d’une économie de plus en plus globalisée, pour le passage d’une économie fondamentalement rentière à une économie productive.
Aussi, face à cette situation, il est urgent des actions politiques concrètes loin du replâtrage comme l’ouverte des médias lourds, allant vers des réformes politiques en profondeur et de convoquer des Etats majors de l’économie pour tracer la future politique économique et sociale de l’Algérie 2010/2020 et préparer l’après hydrocarbures, 16/25 ans étant demain. Seul le dialogue permanent, la concertation, des débats contradictoires utiles loin de toute autosatisfaction ou de dénigrements gratuits, permettront d’aborder avec un planning opérationnel de réalisation datée réaliste, lucidement et sans passion, les problèmes stratégiques déterminants qui engagent l’avenir du pays.
Pr Abderrahmane MEBTOUL, économiste

Article publié tel qu’il nous a été envoyé par son auteur

vendredi 25 mars 2011


Développement : 2011, année charnière

L’année 2011 représente une phase charnière dans la mise en œuvre du programme 2010-2014 ; c’est la deuxième année de son exécution mais surtout c’est celle où il atteindra sa vitesse de croisière.



L’année 2011 représente une phase charnière dans la mise en œuvre du programme 2010-2014 ; c’est la deuxième année de son exécution mais surtout c’est celle où il atteindra sa vitesse de croisière. Les grands projets ont été lancés ; d’autres le seront.
La décision des pouvoirs publics de dynamiser les activités productives trouvera sa pleine concrétisation en 2011 comme l’attestent les enveloppes financières qui leur ont été consacrées. Le cas le plus typique concerne la relance  du secteur industriel, dans son ensemble. Depuis l’accession de l’Algérie à son indépendance, ce secteur a bénéficié d’une priorité absolue puis après la mise en œuvre des réformes, il a connu des restructurations et des reconversions successives. Cette approche ne lui a pas permis de se développer et de se moderniser pour améliorer ses capacités et, surtout, de créer les conditions de sa compétitivité dans un monde de plus en plus globalisé. Aujourd’hui, il s’agit de le tirer de sa léthargie afin qu’il contribue à la croissance économique, à la création d’emplois et à dégager, cet objectif est très important, des excédents à l’exportation. D’ailleurs, les objectifs des pouvoirs publics est de faire passer la part dans le PIB de 5 % à 10 %, à l’horizon 2014.
Pour atteindre ces objectifs vitaux pour l’économie nationale, des mesures ont été prises ces dernières années. La création du Fonds national d’investissements (FNI) doté d’une enveloppe de 150 milliards de dinars. Ce fonds a une vocation stratégique indéniable. Il est déjà opérationnel. C’est ainsi, par exemple, qu’il va financer le développement de la production de Saidal. En effet, il a été décidé de donner un coup de fouet à cette activité pour limiter la facture des importations qui ne cesse d’augmenter.
En outre, des mesures capitales ont été également décidées à travers la mise à niveau de 14 EPE d’importance certaine. Ces EPE peuvent constituer le noyau dur de l’industrie pour changer progressivement la structure de la croissance économique qui est tirée essentiellement par la dépense publique. Dans le sillage de cette opération, des centaines de PME/PMI vont être mises à niveau également.
Dans le cadre du programme 2010-2014, l’Etat va consacrer 2000 milliards de dinars à l’industrie. Des projets structurants vont être réalisés, par exemple, dans la pétrochimie et la production d’électricité. A cela, s’ajoute le projet de créer 100.000 PME/PMI à l’horizon 2014 ; cela veut dire que 20 000 PME/PMI verront le jour annuellement. Les dernières mesures en faveur de la croissance et de l’emploi des jeunes ont pour finalité l’émergence de petites entreprises qui vont densifier le tissu économique et ce, dans tous les secteurs.
Il est important pour l’avenir économique de l’Algérie de développer et moderniser l’industrie. Pour ce faire, l’apport des IDE et du secteur privé national est incontournable. Le pays doit densifier et diversifier l’économie pour la soustraire définitivement à la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. C’est la raison pour laquelle, les mesures prises pour la sortir de  sa léthargie sont vitales et doivent s’inscrire dans une stratégie industrielle globale.
R.T.
Faire le monde de demain


Tous les indices politiques, économiques et sociaux sont réunis, la consistance des résultats dans divers secteurs le prouve. L'objectif est le même : garantir la vie, la paix, la stabilité de la collectivité et réduire les facteurs de vulnérabilités. Cela pour acquérir un développement efficace, valable et crédible, tout est question d'appréciation, de priorité, d'équilibre, voire de morale. Si on évalue, à chaque exercice, les coûts sociaux et économiques déboursés par l'Etat, c'est toute la notion de progrès qui est mise en route dans sa pleine substance au profit des générations. En essayant  de cerner les importants sujets qui constituent l'essentiel des préoccupations, on trouve des éléments conciliants en présence, que ce soit dans l'analyse ou dans la mise en œuvre des solutions pour parvenir à satisfaire les besoins. D'autant que, dans le discours officiel, il est toujours soutenu la primauté de l'amélioration des conditions de vie et l'attachement à faire émerger une économie solide. C'est dans ce contexte, qu'en haut lieu, l'accent est mis sur le développement économique, la stabilisation  et la régulation du marché interne et l'équilibre de la balance de paiement. Ces trois axes constituent le moyen le plus sûr et le plus radical pour la paix, la justice, le progrès, la liberté et la dignité pour tous. C'est une nécessité vitale pour l'avenir, notamment que l'Algérie avec ses potentialités et ses ressources naturelles peut profiter des contradictions découlant de la mondialisation. La solution est   d'effacer les écarts pour donner au pays le temps de se développer au sens le plus large possible, mais aussi de supprimer les maux au sein de la société.La question économique est maintenant au cœur de toutes les préoccupations dans le dessein d'offrir une image plus rassurante aux investissements. A ce titre, l'Algérie à opter pour le recours au "capital productif" plutôt qu'au "capital argent" (crédit), d'abord en remboursant sa dette extérieure par anticipation ; ensuite en exigeant que les IDE s'accompagnent de "paquet" technologique et de transfert du savoir-faire, en d'autres termes de nouvelles technologies, et d'une certaine conception de processus de production. L'Algérie a besoin de ce modèle économique radicalement distinct de celui qui a prévalu par le passé. Naturellement, il faut entendre par là une réduction importante de la part de l'Etat dans l'appareil productif et dans les importations. L'avantage d'une telle option, c'est qu'elle peut faire avancer l'économie nationale. Sans doute, avec le programme quinquennal 2010/14, l'Algérie étonnera ceux qui aujourd'hui semblent  ignorer  qui ce qui est universel n'a ni lien ni racine.

mardi 22 mars 2011

La construction d'un Etat fort
 

 


"L'édification matérielle en cours de réalisation va sans nul doute, de pair avec l'édification politique qui visent la construction d'un pays fort, d'un Etat fort avec des citoyens forts", ces propos venant du chef de l'Etat à l'occasion de la fête de la Victoire, mettent en avant l'évolution du pays qui peut encore savourer d'autres succès dans le cadre de sa  souveraineté nationale. Les sacrifices consentis jusque là, par les Algériens sous la couverture du programme présidentiel, ne sont qu'une première étape de l'avancement du progrès et du développement généralisé à toute la Nation. Ce même programme qui se poursuit sans relâche sert aujourd'hui de "centre" de discussion et de réflexion à tous les problèmes de la société, de sorte que ces problèmes reçoivent l'attention qu'ils n'ont pas eue par le passé. Le but dans tout cela et d'assurer l'unité nationale pour donner un caractère spécifique à la solution de chaque cas. Il est à croire que l'actuel système de gouvernance du développement économique et social peut-être pris en exemple pour les méthodes les plus efficaces qui produisent le "produit" de la Révolution de Novembre 54 et à travers lequel l'Etat Algérien en a revêtu le caractère démocratique et populaire. En cela, il se démarque radicalement de toute conception non-conforme aux aspirations des populations. L'objectif de la construction "d'un pays fort, d'un Etat fort avec des citoyens forts" vise la transformation radicale de la société, afin d'effectuer le passage général des principes légués par l'organisation sociale antérieure aux principes de la justice sociale. La prise en main de l'économie, sa transformation et sa direction dans le cadre du développement durable, constitue donc l'une des fonctions fondamentales de l'Etat de droit au service de tous. Ainsi, le rôle de l'Etat ne se borne plus à transformer les rapports de production mais à développer au maximum les forces productives, base matérielle de l'épanouissement de la société tant le progrès social et culturel est assuré, c'est aussi la garantie de généraliser l'enseignement, la couverture sanitaire de tous les citoyens et une veille constante sur l'amélioration constante du bien-être de tous. De tout ce qui précède et au regard des réformes politiques engagées, la construction de l'Etat n'est pas une entité extérieure aux aspirations populaires, elle puise sa raison d'être et son efficacité de son adhésion, car l'autorité de l'Etat émane du peuple et de son Président. Aujourd'hui, alors que tous les indicateurs commencent à prendre la "couleur" verte, il ne peut être question de nier les objectifs principaux de l'Etat en tant qu'Etat moderne puissant au service du peuple. Par contre, il reste à éradiquer certains fléaux sociaux dangereux   qui commencent à se propager au sein de la société et à menacer l'existence de la stabilité. Il s'agit de mettre un terme à la corruption et à la spéculation comme phénomènes dangereux dans les activités nationales, ce qui ébranle la confiance du citoyen dans les rouages de l'Etat et de la société. Il est opportun de faire face à cette situation en entreprenant de larges "opérations" d'assainissement et en appliquant rigoureusement la loi et ce à travers, une mobilisation politique et sociale complémentaire et permanente. Enfin, l'Etat à le devoir dans la présente conjoncture de créer  un fort mécanisme et un système de sûreté, cohérent et harmonieux à même de réaliser la stabilité et garantir un climat de sérénité. C'est là, une condition préalable au maintien de la cohésion sociale et qui devrait s'accompagner d'une profonde transformation morale à tous les niveaux. "Changer l'homme n'est pas moins indispensable que transformer un pays, et rien n'est assuré  tant que l'éthique citoyenne n'imprègne pas les mentalités et les comportements". Le programme politique a un triple objectif pour aboutir à la formation d'un homme nouveau, dans une société nouvelle. Affirmer, en la consolidation, l'identité nationale ; élever sans cesse le niveau de l'instruction et de la compétence technique ; adopter un style de vie qui serait en harmonie avec les principes de l'unité nationale.


lundi 21 mars 2011



Bouteflika annonce des réformes politiques


Chères soeurs, chers frères,  

En dépit des commentaires des uns et des autres quant à la fidélité des Algériens dépositaires du legs des chouhada et des moudjahidine qui ont  consenti d'énormes sacrifices, il demeure que la ligne générale adoptée par  l'Etat algérien moderne est puisée dans la Déclaration du 1er novembre et ses documents fondamentaux.
La liberté que notre peuple a payée de son sang est perceptible aujourd'hui à la faveur du pluralisme médiatique, politique et parlementaire. Une liberté  que nous œuvrons sans cesse à ancrer et approfondir, avec tout ce que cela implique comme défis actuels et futurs, afin d'assurer la sécurité et la stabilité et de réaliser le développement socio-économique dans tous les domaines.
Cette liberté ne saurait être totale que par l'instauration d'une justice sociale quant aux besoins sociaux pressants tels le logement, l'emploi, l'enseignement, la santé, les activités culturelles et les loisirs.
       
L'Algérie peut s'enorgueillir de ses réalisations dans ces domaines. Nous sommes aujourd'hui plus que jamais attachés, grâce à la sécurité et à la stabilité et aux recettes pétrolières du pays, à réaliser un développement global et diversifié où l'homme est le principal catalyseur susceptible d'assurer la rationalisation des fonds privés et publics, la création de la richesse par l'effort, l'investissement et l'édification. Et ce, afin de dépasser l'étape de la rente pétrolière pour se consacrer à l'édification de l'avenir en s'appuyant sur les énergies renouvelables aux fins de mettre fin à la culture de dépendance aux autres pays qui n'hésitent pas à se livrer à la manipulation du marché interne par la spéculation, le monopole et la pénurie et en incitant fraudeurs et usuriers à mettre en péril la sécurité des peuples et à les entraîner dans un engrenage de violence dévastatrice.

Chères sœurs, chers frères,
       
L'indépendance née de la révolution armée doit rester une doctrine pour  les Algériennes et Algériens et un acquis qu'ils doivent défendre non pas à travers la glorification du passé, mais par la mobilisation des énergies, notamment en milieu de jeunes, la sauvegarde du legs culturel et révolutionnaire de notre peuple, l'unification des rangs et l'attachement aux idéaux afin de barrer la route à tous ceux qui nourrissent des sentiments de rancœur et d'animosité à l'encontre de notre pays.
Mesdames et Messieurs,  
       
La question du changement et de la réforme était l'une des bases essentielles sur lesquelles ont été arrêtés les différents programmes mis en œuvre depuis plus d'une décennie.
       
Les programmes quinquennaux qui se sont succédé et ont englobé les réformes administrative, judiciaire, financière et autres domaines n'ont été qu'un prélude à la réforme globale visant à changer l'image de l'Algérie dans tous les domaines.
Ce qui se réalise aujourd'hui en matière de construction d'infrastructures économiques et des grands projets et ce qui est exécuté comme projets sociaux, d'enseignement et de santé et dans les domaines des transports, des communications, du logement et de la prise en charge des jeunes et des catégories sociales vulnérables sont le fruit d'une idée réformatrice multidimensionnelle, devenue désormais un impératif pour sortir de la situation de crise et d'inertie.
       
Toutes ces démarches appelées à s'élargir davantage avec l'avancement de la mise en exécution du programme quinquennal actuel, sont pour nous une occasion historique pour réaliser l'ensemble de nos aspirations.
       
Cependant, cette approche de développement aux dimensions et objectifs multiples exige de nous, discernement, sérénité et perspicacité afin qu'elle porte ses fruits et afin de nous permettre de barrer la route à ceux qui sont à l'affût de toute situation de crise.
       
L'Etat continuera d'œuvrer à la réunion de tous les facteurs favorisant le développement et le progrès et à la prise en charge des préoccupations au plan de la dynamisation de l'investissement pour lequel une série de dispositions incitatives ont été prises ou au plan de l'agriculture ou encore en matière de réalisation des énergies alternatives aux énergies pétrolières tarissables. Autant de facteurs qui seront élargis et approfondis pour devenir des pourvoyeurs de main d'œuvre et des approvisionneurs du marché.
        
Le domaine social occupe la priorité à travers la mobilisation de tous les moyens visant l'absorption du chômage, la réalisation de l'insertion professionnelle des diplômés universitaires et des techniciens supérieurs et l'amélioration des mécanismes d'insertion dans le monde du travail pour les diplômés de la formation professionnelle. S'ajoute à cela une révision du concept des postes provisoires et des indemnités y afférent pour garantir des emplois permanents aux citoyens tout en l'inscrivant parmi les priorités que les entreprises de production et de services ainsi que le secteur agricole sont tenus de mettre en œuvre avec l'efficacité exigée.


Dans ce contexte, l'on doit garder en mémoire l'effort déployé par l'Etat pour répondre aux besoins des citoyens en matière de logement.
       
Le programme quinquennal prévoit la livraison de 1.2 million d'unités d'ici à 2014 contre 1 million d'unités lors du quinquennat précédent. Un lot important a été attribué aux jeunes en raison de conjonctures et de besoins pressants en la matière.
       
A cela vient se greffer la nécessité d'améliorer les performances des structures de l'Etat dont la révision du rôle des assemblées locales aux fins de garantir une véritable prise en charge des citoyens et d'améliorer le service public dans les domaines de la santé et de la sécurité sociale.
       
La levée de l'état d'urgence ne signifie nullement l'abandon de l'éradication des résidus du terrorisme. C'est-là un pas nouveau franchi par le pays sur la voie de l'élimination de toutes les conséquences induites lors des années noires.
       
Ce sera une nouvelle page ouverte sur la voie des réformes globales que j'ai citées, et qui ne sauront être fructueuses en l'absence de réformes politiques. Ainsi, l'édification matérielle en cours de réalisation va sans nul doute, de pair avec l'édification politique qui visent la construction d'un pays fort, d'un Etat fort avec des citoyens forts.
       
Gloire aux martyrs.
Gloire à la patrie 

dimanche 20 mars 2011

Algérie : 19 Mars - Fête de la victoire - Les accords d’Evian mirent fin à la guerre en Algérie :

 L’aube de l’indépendance


Algérie : 19 Mars - Fête de la victoire - Les accords d’Evian mirent fin à la guerre en Algérie : L’aube de l’indépendance
19 mars 1962. Dans près de huit mois, l’Algérie allait entrer en sa huitième année de guerre. Rien n’aura été épargné à un peuple qui avait pris les armes pour arracher sa liberté et recouvrer sa dignité. Tortures, regroupements forcés, tueries, emprisonnements pour brimer cet irrépressible désir de liberté qui suscitait l’admiration du monde.
La France coloniale a jeté toutes ses forces dans la bataille. Le général de Gaulle, arrivé au pouvoir en mai 1958, avait conduit une politique de la carotte et du bâton. Les ouvertures politiques dont s’était fait l’homme du 18 juin n’empêchaient pas le lancement de terribles campagnes militaires pour pacifier le pays. Les opérations des généraux allaient porter un terrible coup aux maquis de L’ALN. Sur les fronts politique et diplomatique, le GPRA ne cessait de remporter des succès.
De Gaulle, qui avait fini par prendre conscience que continuer à vouloir imposer une solution militaire équivaudrait à ramer contre l’histoire, changea de tactique. C’est après avoir épuisé la possibilité de l’emporter sur le terrain des opérations militaires qu’il changea de stratégie. C’est sous son règne qu’on connut des opérations Jumelles, Pierres Précieuses, l’électrification des frontières est et ouest et des dizaines d’exécutions de condamnés à mort. Il lancera d’abord son appel à la paix des braves le 23 octobre 1958. Celui-ci s’apparentait à une demande de reddition des moudjahidine. Il finira par se résoudre à proclamer le droit des Algériens à l’autodétermination. Septembre 1959. «L’autodétermination ».
Le mot est prononcé. C’est l’ouverture décisive, le dépassement des formules intégrationnistes, le renoncement, non-sans de nouveaux déchirements, à l’Algérie d’autrefois-«l’Algérie de Papa», écrira plus tard Rédha Malek dans son livre « L’Algérie à Evian » qui demeure un précieux et irremplaçable document. Il savait de quoi il parlait celui qui était le porte-parole de la délégation du FLN aux négociations. Celle-ci, avant de rejoindre l’hôtel du Parc où se déroulaient les négociations, résidait au bois d’Aveulit, gentilhommière mise à sa disposition par l’émir du Qatar.
FIDÉLITÉ AUX PRINCIPES FONDATEURS
Les négociateurs d’Evian finissent par annoncer le 18 mars à 17 h 30 un accord. Il proclame un cessez-le-feu pour le 19 mars à midi sur tout le territoire algérien. C’est l’aboutissement d’un long processus entamé dès août-septembre 1956 entre le FLN et le gouvernement français. Evian, charmante station helvétique, accueillera trois séances de pourparlers. La première à partir du 20 mai 1961. La dernière rencontre entre le 4 et le 18 mars 1962 aboutira à l’accord final. Dès es premiers contacts secrets, le FLN maintiendra le préalable de l’indépendance sans lequel aucun cessez-le-feu n’interviendra.
La plus grande victoire des accords d’Evian, paraphés par Krim Belkacem, est la consécration de cette option pour laquelle se sont sacrifiés des milliers de fils et de filles d’Algérie. Tenté par l’autonomie, le gouvernement français avait fini par reconnaître cette indépendance et la France qui avait perdu son âme dans ce conflit avait fini par se réconcilier d’abord avec elle-même. L’Etat algérien venait de ressusciter. Cela explique l’indescriptible joie qui s’était emparé des villes et campagnes. Dans une lettre au GPRA citée par Harbi dans « Le FLN, mirage et réalité », Mohand Oulhadj, alors chef de la wilaya III, écrivit u’en Kabylie, «personne ne dort, personne n’est fatigué». La guerre avec son lot d’horreurs était certes finie. Les refugiés allaient rentrer, les familles se réunir dans la paix mais il y a d’abord ce sentiment d’avoir obtenu gain de cause sur le point le plus important. Un rêve, celui de générations entières, prenait la forme d’une réalité : l’Algérie une et indivisible. Tout au long des négociations durant les trois dernières années de la guerre à Melun puis aux Rousses, jamais les délégués du FLN n’ont transigé sur ces principes.
A la dernière halte, dans cette station helvétique, ses délégués (Krim Belkacem alors vice-président du GPRA et ministre de l’Intérieur, Saâd Dahleb, M’hamed Yazid, Benyahia, Benaouda…) n’ont pas renié les principes fondateurs du combat libérateur. Le risque réel de balkanisation a été écarté. Celui qui était alors président du GPRA, Benyoucef Benkheda dans un message adressé le 18 mars, a su trouver les mots justes pour expliquer que l’essentiel a été préservé. L’Intégrité territoriale, l’unité du peuple et la reconnaissance du GPRA comme unique interlocuteur du gouvernement français. Depuis la découverte notamment du pétrole au Sahara, les visées pour détacher celle-ci de l’Algérie ont aiguisé les appétits. En juillet 1961, à Lugrin, c’est le FLN lui-même qui prit l’initiative de la rupture pour rappeler qu’il ne peut y avoir de concessions sur cette partie du territoire. Certains milieux n’avaient non plus renoncé à créer une troisième force pour gêner le FLN et d’autres estimaient toujours que les Algériens étaient un conglomérat de communautés qui ne pouvaient former une nation. Les négociateurs français n’ont pu imposer la double nationalité pour les Européennes désireux de rester en Algérie. Ils devaient choisir de rester Français ou d‘opter pour la nationalité algérienne. PROMESSES DE L’AUBE
Certes, certains dirigeants, notamment à l’état-major de l’ALN, remettaient en cause le contenu de ces accords qui n’auraient pas démantelé les bases du système néocolonial en Algérie. Quand il fut soumis au CNRA (Conseil national de la révolution algérienne), sorte de parlement, Houari Boumediene et trois de ses collègues votèrent en février 1962 contre ces accords. Cela semble être la raison pour laquelle il a fallu attendre le retour de Boudiaf pour que cette date soit réhabilitée. Redha Malek a rappelé en 2002 le temps où la télévision nationale montrait la délégation française avec Louis Joxe devant une table vide.
S’il est vrai que la France, en vertu de ces accords, conserva quelques années encore des bases comme celle de Mers El Kébir, elle ne réussit pas à faire de l’Algérie un pion dans sa politique étrangère.
Ni Ben Bella ni Boumediene ne seront des pantins. Des garanties furent certes données à la communauté française mais l’évolution du pays a donné de plus en plus un contenu concret à l’indépendance. Citons encore Benkhedda, fervent défenseur de ces accords auxquels il a consacré un ouvrage. « Le cessez-le-feu n’est pas la paix comme l’indépendance n’est pas une fin en soi .»
Ce n’est pas sans raison que l’Algérie célèbre en ce 19 mars, une date demeurée longtemps occultée, la fête de la Victoire. Ce jour-là, malgré les exactions de l’OAS, marque encore la mémoire populaire. Le maire d’Evian lui-même, Camille, fut une des victimes de cette organisation extrémiste.
En Algérie, l’organisation, apparue en janvier 1961, allait assassiner des centaines de personnes anonymes ou célèbres comme l’écrivain Mouloud Feraoun Sa folie sanguinaire a conduira à détruire des infrastructures éducatives et économiques. On ne peut juger avec les yeux d’aujourd’hui la grandeur et la valeur d’un tel triomphe. Il suffisait d‘être indépendant. Le 19 mars on ne l’était pas encore officiellement. Une période et des autorités de transition furent aménagées. Personne ne doutait pourtant de l’issue du référendum d’autodétermination prévu pour juillet 1962. Le soleil allait définitivement se lever. Le 19 mars avait les couleurs et les promesses d’une aube.
Horizons

Message du président Bouteflika : «L’Etat accordera la priorité aux problèmes de développement»




Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé jeudi que l'Etat accordera la priorité aux problèmes de développement après avoir consolidé les fondements de la paix et de la stabilité dans le pays. «Après avoir consolidé les fondements de la paix et la stabilité dans le pays, nous avons œuvré dans notre politique ces dernières années à accorder la priorité aux problèmes de développement, à la construction des infrastructures de base, à la lutte contre la corruption et à la prise en charge des préoccupations des Algériennes et Algériens», a indiqué le Président Bouteflika dans un message adressé aux participants à un meeting organisé par l'Union générale des étudiants libres (UGEL) à la Coupole Mohamed-Boudiaf à l'occasion du 22e anniversaire de sa création sous le slogan «Algérien et fier».  
Il a précisé dans son message lu en son nom par M. Mohamed Ali Boughazi, conseiller auprès de la présidence de la République, que cela intervient «selon les capacités et les moyens de l'Etat, et ce par la hiérarchisation des problèmes dont l'emploi notamment celui des jeunes». 
Il a rappelé, à ce propos, «les mesures prises, tant dans le secteur public que privé, et dans tous les domaines, à même de permettre aux jeunes intéressés de bénéficier de divers crédits d'investissement, en particulier dans le domaine agricole, ainsi que des contrats de pré-emploi et d'intégrer le plus grand nombre de chômeurs dans la dynamique de l'économie nationale, sans parler de l'augmentation de la bourse de l'étudiant».  «Nous avons persévéré dans notre politique, à rapprocher les entreprises de production des établissements de formation et d'enseignement supérieur afin de résorber le chômage et de dynamiser les rouages de l'économie et du développement», a souligné le chef de l'Etat.  Il a affirmé également que l'Etat continuait de faire face au problème de logement pour répondre à tous les besoins, en prenant en considération ceux des jeunes appelés à fonder un foyer. 
«Différents chantiers de développement, a-t-il indiqué, sont en outre entamés, notamment ceux initiés par l'Etat dans le domaine du transport et de la construction d'infrastructures universitaires d'enseignement et d'hébergement en les dotant d'équipements adéquats à l'enseignement et à la recherche tout en offrant les conditions idoines à l'étudiant, au chercheur et à l'enseignant universitaire». Il a souligné, en outre, que ce progrès matériel et économique «doit aller de pair avec la promotion des libertés publiques et privées, la libération des initiatives et l'instauration d'un climat adéquat aux espaces de l'expression libre et responsable pour l'édification d'une démocratie judicieuse». 
Il a mis en relief «les mesures importantes prises dans les secteurs compétents pour ouvrir la voie à la libre expression et au dialogue sérieux tout en posant les questions de fond sans exclusive dans un cadre transparent et clair. Cette démarche est susceptible de concrétiser les avis et les suggestions utiles et d'éloigner celles futiles et tendancieuses qui nuisent à tout un chacun». «Il est pour moi un motif de fierté que la jeunesse algérienne, armée de science et de savoir et attachée aux principes d'amour de la patrie et de défense des réalisations et des acquis arrachés par le peuple au prix de lourds sacrifices, prenne l'initiative de s'affirmer et d'exprimer, avec lucidité et responsabilité, ses aspirations à contribuer à l'édification de l'Algérie de demain», a-t-il encore affirmé.  
Pour le Président Bouteflika l'Algérie de  demain doit être «une Algérie fidèle aux fondements de la Nation, de l'Unité territoriale et de la Souveraineté du Peuple, mais aussi une Algérie qui consacre la coexistence pacifique, la démocratie et les principes de la justice sociale, garantit les libertés, libère les initiatives et œuvre sans relâche à la réalisation d'une renaissance économique, sociale et politique n'excluant personne et mettant à contribution toutes les parties de manière civilisée, en accord avec la personnalité de l'Algérien, empreinte de fierté, de tolérance et d'attachement à la justice et qui aspire à la paix civile».  Tout en valorisant les efforts constructifs déployés par les membres de l'UGEL, le Président Bouteflika a ajouté que «l'Etat algérien souhaite voir les jeunes accorder un intérêt sérieux et conscient à la nécessité de maîtriser les connaissances scientifiques dans diverses spécialités et de faire preuve de sens de la responsabilité qui transcende les limites de l'intérêt personnel pour préserver les acquis de la Nation pour lesquels des femmes et des hommes ont sacrifié ce qu'ils avaient de plus précieux».

jeudi 17 mars 2011

Données plus percutantes sur les dimensions économiques, sociales et politiques
 

 
La gouvernance est désormais un principe crucial en ce qui concerne l'avancée de la gestion politique et économique. Un exercice qui semble être le fruit d'un processus novateur qui s'attelle à toutes les conditions sociales et aux problèmes qui semblent les plus " rapides " à résoudre. Une démarche plus ouverte et fiable en direction de la société sur la question liée à la gestion économique et au développement social. C'est le témoin de la nouvelle détermination d'améliorer la façon d'agir, de traiter les lacunes et de communiquer avec les citoyens et surtout de leur offrir une explication et une définition plus vaste sur le développement et ses défis présents. Ce principe a incité les autorités du pays à suivre des orientations macroéconomiques propres et sans aucune injonction d'institutions financières et économiques mondiales, tenant compte des sentiments populaires. De fait, les priorités sociales sont jugées importantes dans un souci d'éthique et de transparence. C'est-à-dire que le souci des autorités sera de mettre sur pied, progressivement, une politique nationale de développement pouvant présenter pour l'essentiel des "supports" partout et sur les problèmes à solutionner et les réalités du pays. Les orientations dégagées jusqu'ici dans le domaine économique et social à moyen terme, sont les traits et les axes saillants d'un programme qui repose essentiellement à la fois sur la prise en compte des besoins de la communauté nationale, sur les mesures sociales collectives qu'il faut mettre en place, d'une part, sur la mise en œuvre du programme quinquennal 2010/2014, d'autre part. A cet ensemble de plans d'action, il faut ajouter l'autre souci de modernisation et de modernité, car l'Algérie fait partie intégrante d'un nouveau monde en perpétuelle mutation, qui assiste et participe à la nouvelle technologie et à la mondialisation et sans lesquelles on risque de ne pas avoir pied dans le progrès. Dans ce contexte, l'Etat  a opté  pour des lignes d'investissement colossales à travers des actions de "catalyse", de relais et d'initiatives au sens qui est donné à cette phase de développement, soit des interventions qui, à terme, dégagent une synergie capable d'inspirer une implication beaucoup plus profonde dans le processus de renouveau national. C'est dire qu'on n'est plus à l'heure des discours, mais à celle  de l'action concrète. Ce serait plutôt une vertu de façon à moins parler du programme présidentiel que de le faire " parler " lui-même par ses acquis, ses actes, bref  par l'appréciation objective du peuple. La politique  présente  se donne et consolide ses objectifs : la paix, la sécurité, la stabilité, l'égalité, mais aussi le progrès économique et social. Ce sont à juste titre, d'ailleurs, des objectifs importants pour la Nation, qui peuvent de ce  fait  devenir les principes d'un nouvel ordre national dominé par la justice sociale qui devrait fournir des données plus percutantes sur les dimensions    économiques, sociales et politiques, plus adaptées aux besoins.
B. C.


Application des nouvelles mesures pour la promotion de l’emploi : Exercice difficile mais pas de solution alternative

Objet du colloque international, sur l’université et l’emploi, les récentes mesures pour la promotion de l’emploi ont constitué hier , dernier jour de la rencontre, l’axe dominant les débats entre les conférenciers experts en économie algériens et turcs et les étudiants invités de l’UGEL. 
Revenant sur les avancées géantes  de l’économie de son pays, qui représente 8,62% du volume global du commerce international, le vice-président du Forum international des affaires turques,   M. Masri Rezouane, a insisté sur les potentialités et les atouts que recèle  l’Algérie. «Le marché algérien est important. Il est prometteur», a-t-il souligné, saluant toutes les mesures  prises par l’Etat pour le financement des projets de jeunes promoteurs et leur accompagnement durant le processus. «Les jeunes Algériens ont une  chance inouïe de disposer  de telles mesures de facilitation et d’accompagnement par les institutions administratives et financières de l’Etat. Cette assistance n’a pas manqué de susciter l’appréhension de certains économistes. Selon le professeur Bachir Msitfa, expert  en la matière, les dispositifs mis en place au profit des jeunes sont certes salutaires, mais il est temps de rompre avec le laxisme et mettre un terme à cette situation, allusion faite  à l’excès dans l’octroi de crédit. «Il faut mettre fin à  la promulgation des décrets exécutifs  basés sur les mesures instantanées. Il faudrait aller vers une stratégie basée  sur une vision claire.
Laquelle  concernera différents créneaux et secteurs d’activité, politiques d’exportations, politique de production et ce, dans des secteurs bien ciblés à savoir l’agriculture pour la suffisance alimentaire, la micro-entreprise dans le domaine de l’industrie, le service financier» a-t-il souligné. Selon cet expert, l’Algérie a grand besoin d’un ministère de l’économie. Il constituera  un centre unique de décision et se chargera de la  définition de la politique économique et des  priorités de cette politique. A l’exemple des secteurs d’activités que l’Etat doit renforcer et soutenir. «Le ministère en question devrait élaborer une stratégie à moyen terme pour la période après pétrole», a tenu à souligner  l’intervenant. De son côté,  M. Abderhamane Benkhalfa, délégué général de l’ABEF (Association des banques et établissements financiers) a souligné que l’entrée en vigueur des mesures a nécessité la constitution d’un groupe de travail regroupant tous les intervenants, notamment  les agences, les  parties concernées, les fonds de garantie. «Ce sont des mesures qui apportent une dimension encore plus forte aux financements aidés», a-t-il souligné. Mais il estime qu’au-delà du travail conjoint que le groupe  effectue  actuellement, il y a grand effort à mener. «L’Etat allège les procédures au début du processus,  mais nous sommes en train de travailler pour que l’allègement au début de création soit rattrapé durant la vie de l’entreprise», a-t-il affirmé.  220.000 projets ont été  déjà créés entre ANSEJ, CNAC et  ANGEM  Selon le délégué général de l’ABEF, les nouvelles mesures ne sont que le renforcement et la généralisation  des précédentes dispositions pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage. Il rappelle que les dispositifs concernés par ces nouvelles mesures (l’ANSEJ et la CNAC)  sont tenus de créer  50.000 nouvelles micro-entreprises par année. Il faut, de ce fait,  assurer  le suivi et l’accompagnement actif, la pérennité et surtout la logique et la viabilité économique. L’intervenant reconnaît d’ailleurs que c’est un exercice difficile.
Il portera sur  le contrôle des filières, l’évaluation des risques par filières, le suivi des éléments de sauvetage, l’accompagnement avant la phase d’exploitation. «Nous devrions donc travailler pour un meilleur rendement qualitatif. Le pays a besoin  d’insérer des milliers de jeunes par la voie économique. Exercice  certes difficile, a-t-il souligné, mais il s’agit d’une démarche pour laquelle il n’y a pas de  solution alternative.