jeudi 3 mars 2011

Création de micro-entreprises : Des sociétés de capital investissement, nouvelle option pour les jeunes


Outre les dispositifs d’accompagnement mis en place par les pouvoirs publics au profit des jeunes promoteurs désirant créer leur propre entreprise, entre autre l’ANSEJ, CNAC et ANGEM, il existe les sociétés de capital investissement.
Il s’agit d’entités de gestion de fonds d’investissement instituées dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2009 pour le compte du Trésor public. Ayant une double casquette, ces entités  sont chargées à gérer également les fonds d’investissements de wilaya. La société  «Algérie investissement», baptisée   «Aljazair Istitmar», en est un exemple.
Son directeur général M. Youcef El aachab, invité, hier, de la Chaine III de la Radio nationale, a expliqué les missions assignées à  cette entité ainsi que les avantages qu’elle offre par rapport aux autres dispositifs.  L’invité de la radio a tenu à préciser que seuls  les jeunes qui n’ont  jamais souscrit à un des dispositifs d’aide à la création d’entreprises précités peuvent être pris en charge par la société de capital investissement.
Celle-ci vient, selon lui, en «complémentarité»   au crédit classique accordé par les banques  pour accompagner le jeune à  mettre sur pied son entreprise de la naissance jusqu’à son développement. Elle intervient aussi  à n’importe qu’elle étape de l’existence  de l’entreprise. «Dans tout projet,  le promoteur doit assurer un apport personnel. La société de Capital investissement peut justement le lui assurer pour qu’il puisse  contracter un crédit bancaire»,  a cité M. El Aachab comme  avantages ajoutant «que même  le promoteur qui appréhende la disparition de son entreprise peut nous solliciter en vue de la relancer».   Toutefois, dira-t-il,   les montants  dont bénéficiera, d’une manière générale, le promoteur  dans ce cadre, ne seront pas dégagés sous forme de crédit remboursable. Il s’agit au fait  d’une autre option. La société de Capital investissement se propose comme actionnaire. En plus claire, elle intervient par  l’achat  à hauteur de 49% des actions  du capital  dans le cas des SPA ou de part sociale quant il s’agit d’une société  à des responsabilités limitées. «Notre rôle, ce n’est pas de s’immiscer dans la gestion de l’entreprise mais de l’accompagner financièrement en lui garantissant des gages pour prétendre à des crédits bancaires. Mieux encore, le  promoteur n’est pas obligé de nous rembourser. Nous l’accompagnons jusqu’à ce que sa société  enregistre de bonnes performances pour que nous puissions  de notre coté récolter des dividendes et des prévalus et lui revendre par la suite nos actions», souligne-t-il  avant d’ajouter : «Nous  partageons les pertes et les profits de l’entreprise».  Selon l’intervenant,  ces entités interviennent sur un  Fonds propre destiné exclusivement au financement de projet de création de PME dont le montant d’investissement est important. Des fonds qui sont alimentés par les deux banques actionnaires que sont la BADR et la CNEP, note-t-il.  Pour ce qui est d’« Algérie investissement», opérationnelle depuis six mois, elle a à sa charge la gestion de 16 Fonds avec une dotation de 1 milliard  pour chacun. Elle couvre 16 wilayas réparties sur les quatre régions du pays, entre autres, Alger, Annaba, Constantine, Médéa, Tamanrasset, Ouargla. Les conditions d’attribution de Fonds sont similaires à ceux exigées par les autres dispositifs, notamment la solvabilité du projet, souligne l’intervenant.   

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