mardi 8 mars 2011

Gouvernance et jeunesse : la priorité des priorités !
 
Les gouvernants ont tout intérêt à anticiper les besoins essentiels des jeunes qu’on désigne, pourtant, bien volontiers, par les forces vives de la nation…
Rares sont les gouvernants de par le monde à gérer les affaires publiques dans la transparence. Et si l’on peut admettre que tout dans la gestion de la cité ne peut être porté à la connaissance de l’opinion publique pour raison d’Etat notamment, force est pourtant de constater que la transparence, dans son acception la plus large, ne fait pas encore partie intégrante des mœurs gouvernementales sous la plupart des latitudes.
Considère-t-on alors que le peuple n’est pas suffisamment structuré mentalement pour connaître de tout ce qui le concerne ou bien tout simplement que le peuple se suffit largement du bénéfice de sa pitance quotidienne ?
Dans un cas comme dans l’autre, il y a comme un hiatus quelque part. Outre les conséquences et effets indésirables qu’une telle démarche induit de manière directe et indirecte sur la gestion des préoccupations de la cité.
Car dès l’instant où l’on part du principe que tout doit se gérer par le haut parce que ce même peuple souffre, de facto, de quelque maladie infantile qui le priverait donc des rudiments mêmes de la lecture correcte des faits qui l’interpellent, grand est le risque de le voir un jour ou l’autre et sans crier gare qui plus est, réagir de manière violente et insoupçonnée.
Et, ce, qu’il soit arabe, musulman, zoulou ou que sais-je encore…
Au vrai, il ne faut surtout pas croire que les peuples arabes et notamment la jeunesse n’aspirent pas à un salutaire vent de liberté qui ne saurait les éloigner pour autant de toutes les nécessaires mesures d’accompagnement de cette même liberté, loin d’être un concept abstrait pour ceux qui s’en réclament. Parfaitement conscients qu’on ne saurait vivre uniquement de pétrole et d’eau fraîche.
Car la jeunesse arabe qui se révolte est née dans un contexte radicalement différent de celui de ses aînés. Et ceci expliquant cela, il y a donc lieu de composer avec cette nouvelle donne et surtout de l’inscrire, désormais, sur la tablette des gouvernants, comme la priorité des priorités. Dont acte…

A. Zentar

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