jeudi 3 mars 2011


Etat de droit, justice, démocratie et développement : Des priorités et des objectifs

Fidèle à son engagement et à la poursuite de la stratégie de développement qui se veut globale et équilibrée, n’excluant aucune région du pays et favorisant dans un souci d’équité et de justice sociale celles plus défavorisées
Un foncier industriel cédé au dinar symbolique, une aide financière indirecte par l’exonération fiscale et une aide financière directe soit par une demande de prêt ou par l’ouverture du capital à hauteur de 34%, ces mesures, entre autres édictées par le dernier Conseil des ministres sont tout simplement exceptionnelles et apportent une réponse au-delà de toute espérance pour les industriels et les investisseurs qui se sont résolus, par le passé, à mettre un bémol dans leur stratégie d’implantation ou de création d’entreprises confrontés qu’ils étaient autant à la frilosité des banques, qui serraient les cordons, se refusant à jouer le jeu, qu’au sempiternel problème du foncier, ou dénicher une assiette viabilisée et stratégiquement située relevait tout simplement du heureux hasard, un hasard « guidé » avec évidemment un coût au mètre carré des plus élevés, combien même en deçà de celui pratiqué par les « courtiers » de tout bord.
Fidèle à son engagement et à la poursuite de la stratégie de développement qui se veut globale et équilibrée, n’excluant aucune région du pays et favorisant dans un souci d’équité et de justice sociale celles plus défavorisées, le Président de la République a de fait mis en avant les régions du Sud et des Hauts Plateaux pour dynamiser l’investissement à travers la création de petites et moyennes entreprises pourvoyeuses de richesses et créatrices d’emplois. Ainsi sur la base d’un cahier des charges et par la voie du gré à gré, le bénéficiaire d’une concession de terrain à usage industriel pour l’implantation de son entreprise ou de son usine est tenu par une simple redevance locative qui est déterminée par les services des domaines compétents. Si pour les régions nord du pays, la réduction sur cette redevance est de l’ordre de 90%, pendant toute la période de réalisation de l’investissement estimée à trois années selon le communiqué du Conseil des ministres, et de 50% dès l’entrée en service ou en production, pendant la phase d’exploitation arrêtée, elle aussi à une durée de trois années, pour les régions du Sud et des Hauts Plateaux par contre, c’est carrément le dinar symbolique par mètre carré qui est de mise pendant une période de dix années et une redevance locative arrêtée à 50% de la valeur déterminée par les services des domaines.
Toujours dans le contexte du foncier, la mesure prise par le Conseil des ministres concernant une dotation budgétaire d’un montant de 15 milliards de dinars au profit des collectivités locales pour les exercices 2011 et 2012 pour la réhabilitation et le développement des zones d’activité, de même que la création à l’échelle nationale de 30 nouvelles zones industrielles totalisant 4.000 hectares de terrain va indubitablement booster l’activité économique au niveau des communes et des wilayas avec évidemment une meilleure attractivité et une offre au diapason de l’exigence de la demande. Viabilisée, reliée au réseau d’alimentation hydrique ou énergétique, l’assiette foncière, qu’elle soit communale au niveau d’une zone d’activité ou, au niveau d’une zone industrielle représente une part importante dans l’investissement. Alger, Blida ou encore Oran Annaba et leurs sous-régions sont, de l’aveu des professionnels, saturés sur le plan du foncier industriel, une destination comme Ain-Defla, Djelfa, Tamanrasset ou encore Tébessa ou Touggourt représentent tout simplement l’avenir dans la mesure où les immenses efforts accomplis par l’Etat avec la réalisation d’un tissu infrastructurel et des mégas projets structurants sont autant d’investissements que l’on peut comptabiliser en amont des investissements à venir. Avec la disponibilité de l’eau, de l’énergie électrique et gazière, d’un réseau routier, autoroutier et ferroviaire sans cesse en développement, de l’implantation d’aéroports, de modernisation des ports et de construction de nouveaux ports, ce sont autant d’atouts mis sur la table par l’Etat. Des atouts considérables, aux investisseurs nationaux de relever le défi et d’abattre les leurs pour le seul bien de l’Algérie comme l’a souligné le Président de la République. «Il reste à nos investisseurs à relever le défi de l’édification économique du pays mais aussi celui de l’offre d’emplois durables aux citoyens en chômage, notamment nos jeunes.»
 A. M. A.

Renforcer la croissance économique et réduire le chômage
Depuis l’accession à son indépendance, le développement est au cœur de la politique nationale, cela veut dire qu’il est la préoccupation principale et incontournable des pouvoirs publics. C’est une politique constante, volontaire, déterminée et toujours mue par une ambition qui représente le levain du processus. Cette donnée invariable est toujours présente car l’Algérie n’a qu’un seul défi à relever, c’est de se construire constamment, pratiquement quotidiennement. Malheureusement, la seule phase où notre pays a vu son développement contrarié  est l’époque de la mise en œuvre du programme d’ajustement structurel (PAS) suivie de la période tragique à cause d’un terrorisme aveugle, barbare et destructeur. Durant donc toute une décennie, à cause du PAS et du terrorisme, l’Algérie a vécu une période très sombre où le développement était quasiment en panne. La relance de la machine du développement économique, sociale et culturelle s’est effectuée à partir de 2001 grâce à la mise en œuvre d’une stratégie caractérisée par la cohérence, la durée, la vision et une ambition. Cohérence dans les objectifs et les moyens de les atteindre grâce à une utilisation rationnelle des revenus pétroliers. Durée, puisque cette stratégie se caractérise par la continuité et la permanence de la trajectoire, il n’ y a ni panne ni pause ni remise en cause. Vision, en effet, puisque le pays a bien ciblé les objectifs à atteindre et leur finalité. Cette stratégie poursuit un objectif ultime, celui de doter le pays d’infrastructures de base modernes, élargies et compétitives pour attirer les IDE qui sont incontournables pour contribuer à l’objectif de construire une économie diversifiée et indépendante des hydrocarbures. Ambition enfin, car l’Algérie se fixe un impératif celui de figurer en bonne place parmi les pays émergents. D’ailleurs, les infrastructures de base qu’elle est en train de bâtir quotidiennement ont aussi pour objectif de soutenir une stratégie de développement des capacités productives dans tous les secteurs. C’est ainsi que le programme 2010-2014 consacre à l’industrie et à l’agriculture respectivement 2000 milliards de dinars et 1000 milliards de dollars. C’est donc un total de 3000 milliards de dinars qui sera affecté à deux secteurs clés de l’économie nationale. A ce programme, s’ajoute toute la stratégie de mise à niveau des EPE ; il est prévu également la mise à niveau de 1500 PME/PMI qui va nécessiter des moyens financiers de l’ordre de 380 milliards de dinars. Il est prévu, à l’horizon 2014, de faire passer la part de l’industrie dans le PIB de 5 % à 10 %. Dans ce contexte il est attendu la création de trois millions d’emplois à l’horizon 2014. La stratégie de développement qui vise à élargir les infrastructures, à diversifier l’économie et à créer des emplois, va être renforcée par la mise en œuvre des dernières décisions du Conseil des ministres. Ces décisions ont une double finalité : Renforcer la croissance économique et réduire le chômage, notamment des jeunes.
Mehdi C.

Réhabiliter la valeur travail…
Construire une économie forte à même de générer durablement un bien-être social à toutes les composantes de la société reste cet objectif principal assigné au gouvernement à travers la concrétisation du programme de développement du Président de la République, un programme, faut-il encore le souligner, qui entre dans une étape particulièrement importante, s’agissant de consolider les fruits de tous les efforts entrepris depuis une décennie et de passer à une vitesse supérieure d’autant plus que pratiquement tous les rouages de la machine ont été graissés par les importantes et décisives mesures prises lors du dernier Conseil des ministres.
 Un objectif qui passe par une répartition juste et équitable de la richesse créée et une réhabilitation de la valeur travail. L’Etat a mis le paquet pour ainsi dire, les mesures réglementaires ainsi que les différentes aides financières directes et indirectes pour booster le secteur économique, ajouté au véritable arsenal juridique mis en place pour lutter contre le fléau de la corruption, la fraude et les pratiques parasitaires sont autant de gages qui traduisent la volonté des pouvoirs publics d’aller de l’avant vers un développement tous azimuts qui assurerait autant l’émergence de l’Algérie que la consolidation de sa souveraineté, de son indépendance sur tous les plans. En matière de satisfaction des besoins sociaux et de réponse aux préoccupations des populations, il est loisible de constater que partout, et en tout lieu, l’action de l’Etat est là, bien là, dans tous les secteurs de la vie sociale. Habitat rural, ensembles immobiliers, aides à la construction, écoles, collèges, lycées, universités et centres de formation professionnelle, des structures desservis autant par des réseaux routiers et autoroutiers que des réseaux d’alimentation en eau potable, des réseaux de transport d’électricité et de gaz ou encore, et là il faut en souligner la grande importance s’agissant tout simplement de santé publique, des réseaux d’assainissement. Il reste encore à faire, des citoyens sont encore dans l’attente d’un toit décent, des élèves d’une école plus proche et des populations qui ont besoin de soins spécialisés de proximité. De fait le Président de la République l’a souligné plusieurs fois et il l’a réitéré lors de son message adressé aux travailleurs à l’occasion du double anniversaire du 24 Février : « Une attention particulière sera accordée à l’amélioration des conditions de vie des citoyens ». Parallèlement, le cap est évidemment mis sur la consolidation du processus de croissance économique et là, la notion de réhabilitation de la valeur travail requiert une attention particulière et surtout une adhésion quasi générale s’agissant en fait de tout un programme destiné en premier lieu à réconcilier l’Algérien avec le travail et à récompenser l’effort, l’effort utile et complémentaire, l’effort créateur de richesses profitables à tous. Rendre au travail ses lettres de noblesse, une valeur, il est vrai, mise à mal par autant des pratiques que de comportements qui se sont érigés en véritable mode de vie. En combattant la corruption et les fraudes en tous genres, l’Etat va déblayer le terrain qui se doit d’être repris par le travail honnête, en accordant des aides et en décidant de mesures, sans précédent, aussi bien en Algérie que dans les pays en développement pour lutter contre le chômage et créer des emplois. L’Etat va tout autant créer les conditions d’épanouissement de l’effort véritable à même de réhabiliter le travail que d’effacer graduellement des esprits cette notion de gain facile et corriger cette échelle des valeurs, grandement déséquilibrée, un déséquilibre qui aura fait des ravages parmi les jeunes et annihilé leurs efforts, un déséquilibre qui a fait que un Bac+5 touche moins, beaucoup moins que celui qui garde des voitures dans un parking improvisé ou vende des cigarettes…
A. M. A.

Modernisation économique, sociale et politique en faveur des jeunes
Les réformes économiques, aujourd’hui en cours adossées aux programmes de développement, visent à conférer à l’économie nationale, une flexibilité lui permettant de se développer, de s’adapter aux changements et donc de mobiliser l’investissement sous toutes les formes ainsi que les capacités techniques, humaines, matérielles et managériales.
La modernisation économique  et sociale s’incarne ainsi dans un effort de refondation, de rénovation. Les autorités politiques souhaitent arrimer davantage encore que par le passé, les jeunes à cet effort en faveur du développement, et leur assurer une intégration réelle au marché du travail. Le récent Conseil des ministres a élargi l’assiette des dispositions pouvant profiter aux jeunes et notamment chez les jeunes en quête d’intégration. 
L’enseignement et l’éducation, la formation constituent l’étape décisive bien sûr. On sait que de ce côté-là, l’Etat, et c’est une tradition qui remonte aux premières années de l’indépendance et aux premières allocations de ressources budgétaires, a inscrit au titre de la priorité des priorités ces secteurs. Il s’agit d’une stratégie résolue en faveur d’une politique de ressources humaines qui servent autant l’affranchissement social que la croissance économique. L’Algérie reste ainsi un des pays au monde en termes d’investissements consentis en faveur du secteur de l’Education et de la formation. Peut-être est-il venu le temps de revoir, en fonction des nouvelles réalités économiques, l’affectation des moyens disponibles, présents tout récemment au Centre de presse d’El Moudjahid dans le cadre d’une table ronde consacrée au management lié aux ressources humaines, des spécialistes et professionnels ont rappelé les efforts qui s’accomplissent dans notre pays en faveur d’une réadaptation des ressources humaines adaptées aux exigences de la mondialisation.
C’est une nouvelle race de managers qui est promise pour la prise en mains des entreprises et pour la gestion du futur. Cela impose une reconfiguration de l’appareil de formation, opération déjà en cours qui préfigure l’émergence d’entreprises innovantes. Dans ce processus, les choix effectués par les décideurs sont cruciaux. Ils vont vers les choix pour une entreprise nationale entraînant le développement des compétences professionnelles et l’implication de nouveaux entrepreneurs qui assureront dynamisme et flexibilité, modernisation au tissu économique national. La politique engagée en faveur de l’éducation et la formation trouve aujourd’hui son prolongement dans l’intégration des jeunes dans le marché du travail. Des dispositions législatives autant que réglementaires se sont traduites sur le terrain par le passé favorisant la création d’emplois et la promotion de jeunes entrepreneurs. Cette opération a nécessité l’implication de toutes les structures mises en ordre de bataille au service de cet objectif. Bien  des résistances ont été vaincues, notamment celle venant du secteur bancaire, levier essentiel pour la réussite des opérations envisagées. L’expérience n’a pas été sans résultats. 
Elle a contribué à réduire les tensions sur le front du chômage des jeunes, bien que les besoins restent énormes encore. Tout récemment, à l’issue d’un Conseil des ministres, le gouvernement pour répondre à de grosses attentes de la part des jeunes a décidé d’amplifier la politique d’aide à la promotion, à l’emploi et au développement de la micro-entreprise. Les nouvelles dispositions devraient entrer incessamment en vigueur. Par leur ampleur et par les moyens déployés, ce sont de plus larges couches de populations parmi les jeunes, qui pourront être les bénéficiaires. Cette stratégie trouve sa source dans le programme quinquennal à horizon 2014, et l’annonce faite, de la création à cette échéance, de trois millions d’emplois qui viendront animer les grands projets inscrits dans le programme, sur le plan des infrastructures, les chantiers de travaux publics, dans l’habitat, l’industrie, les secteurs socio-économiques d’une façon globale qui restent forts pourvoyeurs d’emplois. Un cachet particulier est réservé au secteur de la sous-traitance, aujourd’hui réhabilité et qui peut profiter au vivier des micro-entreprises qui naîtront à la faveur de la politique dynamique inspirée par le gouvernement et qui a donné naissance aux dispositifs d’insertion professionnelle en faveur des jeunes et des élargissements de ces dispositifs, décidés lors du récent Conseil des ministres tenu à ce propos.
Tahar Mohamed Al Anouar

Une feuille de route pour l’investissement productif
Quelles que soient les éventuelles carences et faiblesses constatées dans l’exécution d’un programme d’investissement qui a pour le moins jeté les fondements d’une infrastructure de base moderne, on ne peut naturellement occulter tout cet effort national d’équipement consenti durant la dernière décennie et sanctionné par la réalisation d’imposants ouvrages ayant reconfiguré le territoire et mis en relief les capacités réelles du pays. Des capacités à exploiter et à rentabiliser bien evidemment. L’Algerie est devenue par la force des choses et de l’avis même du commun des observateurs un grand chantier au point d’éprouver parfois le manque de matériaux pour répondre aux besoins d’un plan de charge d’une si singulière consistance.
Bâtiment, hydraulique, énergie et autres, tous les secteurs d’activité se sont taillé des parts conséquentes des fonds mobilisés pour le renouveau national à l’effet de se remettre à niveau, de valoriser les potentialités existantes et de favoriser notamment l’investissement productif. Des projets structurants à l’image de l’autoroute Est/Ouest, de l’extension des lignes de chemin de fer, de construction de barrages et de création d’énergie ont vu le jour pour réunir les conditions d’un développement durable reposant sur la promotion d’une PME, créneau générateur de richesses et d’emplois dans la perspective également de promouvoir des richesses autres que les hydrocarbures. Et c’est sans doute tout l’enjeu du contexte pour exiger une véritable implication des acteurs et des partenaires et nécessiter  un assainissement d’un environnement.
En clair, si toute une phase fut consacrée à l’équipement national pour permettre au pays de renouer avec une activité socio-économique après une période d’incertitude et d’appréhension d’une conjoncture et d’améliorer un cadre de vie du citoyen pour sa promotion et son épanouissement, l’urgence aujourd’hui est de capitaliser cette opération de reconstruction nationale et de valoriser les capacités existantes grâce à une relance de l’investissement productif. Un investissement dans tous les secteurs notamment agricole pour relever aussi le défi de la sécurité alimentaire.
D’énormes possibilités et opportunités sont offertes et encouragées même par un dispositif d’aide et de soutien pour être saisies et exploitées annonçant par là, un  décollage économique et systématiquement le développement réel et durable aux répercussions certaines sur la vie des populations.
Immanquablement, les dernières mesures du Conseil des ministres constituent une nouvelle étape pour la relance économique après notamment le règlement du foncier industriel, l’engagement de réaménager les zones d’activité et de construire 30 nouvelles zones industrielles et la disponibilité d’accompagner financièrement  les jeunes opérateurs dans la réalisation de leurs projets d’investissement… Ceci sans compter d’autres dispositions prises en direction du secteur de l’agriculture, jugé comme étant la ressource éternelle du pays pour une rentabilité et une efficacité ou tout bonnement une sécurité alimentaire au vu de la variété des créneaux existants, de la richesse et de la fertilité d’un sol dont le rendement est aujourd’hui en deçà des capacités que renferme le secteur.
De surcroit, après toute une action de mobilisation massive de l’eau grâce à la construction d’imposants ouvrages de stockage…
A l’orée du lancement d’un nouveau quinquennat aux perspectives davantage ambitieuses et à la faveur également de ces dispositions et mesures incitatives et brisant tous obstacles, il est sans doute impératif de donner un coup d’accélérateur à ce thème de l’investissement productif et d’approfondir son concept de manière à instaurer une culture en la matière et de se conformer à l’esprit de la démarche du chef de l’Etat.
Une démarche qui a fait de la devise d’une Algérie forte par son économie et sa croissance, une obsession.
Une démarche enfin reposant fondamentalement sur la promotion d’une jeunesse désormais au cœur des priorités dans l’action du Chef de l’Etat, sa motivation autour des enjeux du contexte et son implication pour relever le défi.
La voie est balisée à travers l’élaboration presque d’une feuille de route portée à la connaissance de la jeunesse, mise à la disposition des gestionnaires et élus locaux et suivie par un gouvernement soucieux de son exécution.
A. Bellaha

Mesures de facilitation à l’investissement : Des mécanismes d’allégement
Les nouvelles mesures adoptées par le Conseil des ministres en faveur de l’économie nationale et relatives au financement de l’investissement public visent à favoriser la création de petites et moyennes entreprises et faciliter l’accès au crédit. Le trésor public a été chargé dans cette optique, de mettre à la disposition des banques une ligne de crédit à long terme de 100 milliards de Dinars renouvelable afin de permettre à ces institutions de financer des projets dont la maturité est assez longue. Le Conseil des ministres a également décidé la mobilisation des  sociétés  d’investissements dont la création par les banques est achevée afin de gérer les fonds d’investissement des wilayas et promouvoir leur participation pendant une période initiale au capital des PME. Des sociétés publiques de leasing destinées à alléger le coût de la location vente des équipements pour des nouvelles PME seront également créées à partir du mois prochain . L’autre mesure annoncée par le Conseil des ministres est la dynamisation des mécanismes déjà en place pour la garantie des crédits aux PME et l’allégement des procédures y afférentes avec le concours de l’autorité monétaire, ainsi que le soutien du fonds national d’investissement aux investisseurs nationaux qui le souhaitent avec des prises de participation à hauteur de 34% dans le capital et pour dynamiser la création d’entreprises. Le Conseil a,  par ailleurs, décidé une augmentation  de l’abattement des charges patronales de cotisation à la sécurité sociale prises en charge par l’Etat afin d’encourager le recrutement des jeunes demandeurs d’emplois. Cet abattement passera ainsi de 56% à 80 % dans les wilayas du Nord du pays et de 72% à 90% pour les wilayas du sud. Par ailleurs, la facilitation de l’accès au foncier pour l’investissement a été prise en charge par ces nouvelles mesures, et ce à travers la concession des terrains aux investisseurs sur la base d’un cahier des charges par la voie du gré à gré avec une redevance locative déterminée par les services des domaines. Les réductions sur le prix de cette redevance locative se situent à hauteur de 90% pendant la période de réalisation de l’investissement à savoir 3 années au maximum et de 50% pendant la période de démarrage de l’exploitation de l’investissement qui s’étale également sur 3 années maximum. Dans les wilayas du Sud la redevance locative est d’un dinar symbolique par mètre carré pendant dix années , au-delà elle sera de 50% de sa valeur domaniale.
Farida Larbi

De nouvelles conquêtes
En une décennie d’efforts pour l’édification de l’Etat de droit, la consolidation de la démocratie et la promotion des droits de l’homme et des libertés, le peuple algérien s’est forgé des certitudes. Il sait d’où nous venons, où nous en sommes, et le chemin, encore long, qui reste à parcourir pour voir se concrétiser ses aspirations quant à l’émergence d’un Etat de droit fort et juste garant d’une vie sociale stable et équilibrée. Tout n’est pas parfait dans le fonctionnement de nos institutions, dans l’accomplissement par chacun des acteurs de leur rôle, par rapport à ce que dictent l’éthique et la déontologie.
Avant de jeter la pierre, il faut situer les choses dans leur contexte, connaître dans quelles conditions le peuple algérien a lutté contre un terrorisme barbare, combat dont il est sorti victorieux puisque la paix et la sécurité ont été rétablies. Un lourd tribut a été payé pour cela mais les sacrifices n’ont pas été vains. Autre vérité, s’il n’y a pas de génération spontanée, la démocratie aussi ne se décrète pas. Un long apprentissage est nécessaire, les valeurs démocratiques de tolérance, d’ouverture, de respect de l’autre, le droit à la différence, l’acceptation de la confrontation des idées et le rejet de la violence, doivent être intériorisées pour que le dialogue, la communication s’établissent entre les citoyens et les organisations pour donner lieu à un débat fructueux au bénéfice de la société. Tout observateur de la réalité nationale, un tant soit peu objectif, ne peut que constater que les avancées en matière de démocratie, d’ancrage de l’Etat de droit, de justice, de liberté d’expression sont indéniables. Ce sont là des choix irréversibles et les bases solides de l’édifice ont été jetées depuis une décennie, même si l’œuvre nécessite encore d’être consolidée par le génie propre de ce peuple, et non par la tentation du mimétisme, car, faut-il le rappeler, on ne peut compter sur autrui pour construire une démocratie authentique enracinée dans la société. En une décennie d’expérience démocratique, les Algériens qui ont lutté pour que l’Algérie reste debout, ont pu également réaliser l’importance de participer à la vie politique, économique et sociale de leur pays. A chaque rendez-vous qui compte pour leur présent et leur avenir, ils ont répondu en masse, comme on se rappelle lors des élections législatives, présidentielles et locales. L’adhésion et le soutien à la réconciliation nationale ont été un moment marquant dans notre histoire, le peuple algérien ayant décidé alors de prendre son destin en mains. L’orientation suivie par l’Algérie du renouveau se décline évidemment à travers tout un programme avec des objectifs au plan de l’accélération du développement, l’accès au progrès et la modernité. C’est par là, en effet, que la démocratie aura véritablement une signification, car ignorer les défis de la lutte contre la pauvreté, l’ignorance, la maladie, c’est aller droit au mur. Les efforts entrepris dans le cadre de la lutte contre le chômage, la résorption de la crise du logement, l’éducation, la santé et l’amélioration des conditions de vie des citoyens sont éloquents avec des résultats encourageants, comme le confirment les rapports onusiens sur le développement humain.
Les récentes mesures décidées en Conseil des ministres visant une meilleure satisfaction de la demande sociale en matière d’emploi, de logement, de préservation du pouvoir d’achat traduisent parfaitement le souci des plus hautes autorités du pays de prendre en charge les préoccupations des citoyens et partant de consolider la stabilité et la cohésion sociale.
Une évolution qui renforcera la détermination du corps social à aller vers de nouvelles conquêtes. Une évolution qui quelque part, dérange.
M. Brahim

La paix et la stabilité consolidées
Les décisions politiques sociales et économiques prises par le Président de la République sont d’autant plus opportunes que l’Algérie nous a habitués à faire la lecture  idoine des événements pour anticiper des stratégies de nature à actualiser l’action de l’Etat et être au rendez-vous de ses engagements. L’exemple formidable de cette gouvernance prévoyante reste la politique du désendettement appliquée, opportunément, par le Chef de l’Etat et dont l’impact positif s’est ressenti sur le pays et son économie au moment où la quasi-majorité des pays ont pâti des répercussions de la crise financière et économique. Ce rappel fait, il faut aussi dire que ces mesures s’inscrivent dans le sillage de la dynamique visant à booster la relance de l’économie à l’ombre d’un programme d’investissements publics consistant de 286 milliards de dollars. Le Chef de l’Etat ne s’était-il pas engagé à œuvrer à mettre tous les moyens de l’Etat pour stimuler et soutenir le tissu économique national et relancer l'investissement dans le  secteur public viable ?
L’initiative du Président vient à point accompagner les mesures qu’il a déjà arrêtées dans la perspective d’ éliminer les blocages persistants et entravant l’investissement et l’entrepreneuriat. Dans le programme du Président de la République, l’effort de l’Etat sera orienté vers la concrétisation de tous les objectifs de la politique économique et industrielle sur laquelle les pouvoirs publics misent beaucoup pour que le pays renoue avec la croissance continue et partant l’emploi. Faut-il rappeler que le programme quinquennal 2010/2014 cible la création de 3 millions d’emplois et c’est dans cette perspective que les pouvoirs publics encouragent fiscalement les activités à forte valeur ajoutée et orientent le système bancaire vers le financement des activités de production et des services à contenu technologique. L’Algérie, il faut le dire aussi, s’ouvre à l'investissement étranger pour autant qu'il soit porteur de richesse et vecteur de développement technologique.  Au-delà donc de la réponse aux attentes exprimées les pouvoirs publics s’évertuent à appliquer les grand objectifs du plan quinquennal pour construire   une économie solide à l’ombre de la promotion de l’investissement privé et d’un partenariat gagnant-gagnant. Les partenaires économiques de l’Algérie et les investisseurs potentiels sont confortés dans leur conviction. Le Chef de l’Etat œuvre toujours à  conférer  plus de visibilité  à la politique nationale de développement par de nouvelles mesures et orientations. L’Algérie a, faut-il le rappeler, consenti des efforts conséquents pour adapter ses lois à la nouvelle donne imposée par son option irréversible d’ouverture, mais aussi par un effort colossal de modernisation et d’équipements. A l’ombre du programme du Président de la République, le pays maintient le cap sur le développement pérenne garant de la stabilité et de la paix sociale ayant requis les sacrifices multiples des citoyens. 
S. Lamari

Une société moderne et démocratique
L'état d'urgence a été officiellement levé  jeudi 24 février. Il aura duré 19 ans. Hasard du calendrier ? Le 24 fevrier est une date phare dans l’histoire du pays : Ce jour-là en 1956, en plein feu du combat libérateur, l’UGTA  était constitué. Sa mission : regrouper, encadrer et organiser les travailleurs algériens, en butte alors à toutes les formes de discrimination et d’exploitation erigées en système par le pouvoir colonial et accompagner le mouvement de libération nationale. L’indépendance acquise, l’Algerie aura aussi un autre rendez-vous historique : ce même jour anniversaire en 1971 quand feu Houari Boumediène annonça la récupération de la rente énergétique dont une grande  partie était détournée par les compagnies pétrolieres étrangères dans le cadre «d’accords» et de contrats inéquitables. L’histoire donc retiendra, comme elle l’a fait pour le passé, ce 24 fevrier 2011  la mise en ligne du Journal officiel algérien du décret dont la mesure avait été adoptée en Conseil des ministres mardi et publié le lendemain : "Le Président de la République […] promulgue l'ordonnance dont la teneur est comme suit : Article 1. – Est abrogé le décret législatif n° 93-02 du 6 février 1993 portant prorogation de la durée de l'état d'urgence instauré par décret présidentiel no 92-44 du 9 février 1992.»
En 19 ans le pays a évolué .Si les conditions sociales et sécuritaires avaient à l’époque imposé cette mesure. Souvenons nous de ces années où le peuple a payé dans sa chair l’aveuglement et la furie barbare. Aujourd’hui et, heureusement (!) la donne a complètement changé. Les massacres, les exécutions et attentats qui ciblaient de façon permanente les personnes et les biens relèvent aujourd’hui de la «décennie noire». Le pays est engagé dans un autre combat , celui-là, porteur de sens collectif confirmant le classement  du pays dans le groupe des pays émergents, des pays qui arrivent dans un environnement économique et social mondial des plus déteriorés à réaliser des taux de croissance et des volumes d’investissements publics remarquables.
Il ne s’agit pas de se tromper ni de cible, ni d’ennemi, encore moins de se  voiler la face aux priorités. Certaines sont permanentes, d’autres conjoncturelles mais elles ont ce point commun : servir comme indicateur dans l’évaluation des efforts fournis en matière de construction et de consolidation des institutions et des structures qui balisent la forme republicaine du pouvoir et l’Etat de droit.
La société évolue en permanence, ses avatars et formes infantiles aussi. II ne s’agit pas d’être naïf.le terrorisme vaincu, annihilé réduit à se muer en brigandage et banditisme est un phénix qui peut renaître à tout instant de ses cendres pour peu que les maux sociaux tels que corruption, passe droit, hogra et autres dérives viennent à court-circuiter les efforts de re- construction qu’ils soient moraux, sociaux ou économiques. L’Etat dans sa forme moderne est garant des grands équilibres.Il est devenu, au fil de l’histoire, le seul agent capable d’intervenir partout dans le tissu social quand des groupes seuls, ou isolés ne peuvent se manifester que là où leur interêt immédiat est en jeu. De ce point de vue toutes les théories, toutes les expériences humaines ont délégué a une « entité » sociale le monopole de l’exercice de la violence, un usage qui, s’il venait à être partagé entre plusieurs  groupes rivaux précipiterait la collectivité dans le chaos et la guerre civile.
Une société moderne ne se construit pas sur le modèle du «combat de coq» où chaque action, réalisation serait le fruit d’une lutte permanente  avec , à chaque fois,  un  vainqueur et  un vaincu. A la fois moderne et démocratique une société est une subtile construction dynamique avec des pouvoirs et des contre pouvoirs engagés ENSEMBLE pour l’épanouissement de la collectivité. Qui serait assez  inconscient  pour mettre fatalement et en permanence sur un champ de bataille , face-à-face, la société civile et l’Etat ? Un pays, à fortiori, le nôtre, (le seul  qu’on a)  n’est pas un champ, encore moins un champ destiné à être en ruines.
Mohamed Koursi

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