vendredi 11 mars 2011


Formation professionnelle : Les établissements privés cherchent à être reconnus




Les établissements de la formation professionnelle privés, 500 recensés sur le territoire national, ne sont pas habilités à délivrer des diplômes. Ce qui pose problème  aux compétences qualifiées qui cherchent à être reconnues. Pourtant, ces établissements sont concernés par le programme national de mise à niveau de la PME-PMI pour la création, en 5 ans, de 20 000 jeunes entreprises.
«Certes, ces établissements sont agréés par l’Etat mais ne sont pas permis de délivrer des diplômes. Ailleurs, ce problème est résolu grâce à un système de validation. Chez nous, ce n’est pas encore le cas», a assuré hier à Alger lors d’un séminaire sur l’Assurance Qualité dans la formation professionnelle, Saleh Helali Salah, représentant de l’Association nationale des établissements de formation agréés (ANEFA). Au passage, ce dernier fait savoir que l’Association va signer une convention avec l’Agence national du développement des PME pour l’application du programme de mise à niveau. 
Pour revenir à la formation professionnelle, Keith Kilpatrick, expert britannique dans ce domaine, qui a visité des centres de formation privés à Alger, a souligné la nécessité de faire des établissements de la formation professionnelle privés en Algérie de véritables partenaires pour la réalisation de projets économiques et pour mieux répondre aux besoins du marché.
D’autant plus, estime-t-il, que ces établissements proposent des gammes de programmes impressionnantes et introduisent de nouveaux modules d’une façon régulière, dictées par les exigences de l’économie nationale. «Il y a de la flexibilité dans les programmes et les qualifications sont pertinentes. Il y a aussi de l’expertise chez le personnel qui se soucie d’améliorer le contenu des services et est ouvert aux échanges internationaux dans ce domaine. 
En somme, le secteur privé est très actifs et contribue à relever les défis économiques et industriels, constate-t-il. Cependant, poursuit-il, la démarche Assurance Qualité n’est pas dotée d’un cadre de contrôle de qualité bien défini. «Les indicateurs de la qualité ne sont pas clairs et puis, le personnel, même s’il est qualifié, travaille à mi-temps.
Ce qui est déconseillé. En outre, si nous comparons avec ce que nous avons en Grande- Bretagne, les établissements de formation en Algérie n’emploient pas assez de formateurs et ne peuvent pas accueillir beaucoup de stagiaires. Chez nous par exemple, un établissement moyen emploie entre 800 et 10 000 formateurs et accueille entre 20 000 et 30 000 stagiaires», estime-t-il. 
Ce séminaire a été une occasion pour les experts algériens et britanniques d’échanger leurs expériences en matière de démarche Assurance Qualité, effectif en Algérie depuis 3 ans, du côté des établissements privés du moins. «Cette démarche consiste à former, doter le corps d’auditeur d’outils méthodologiques spécifiques et surtout soumettre les établissements aux exigences du référentiel de professionnalisation», révèle M. Helai. L’expert britannique explique, pour sa part, que l’inspection rigoureuse et régulière est l’un des maillons forts de la démarche Assurance Qualité en Grande-Bretagne. 

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