mardi 3 avril 2012

Le Maghreb en tête des «très diplômés» immigrés en France

L’étude est appelée à faire des vagues. Les «très diplômés» ne sont pas là où Les attend

Selon une étude du Secrétariat général de l’immigration, la France compte 6,24 millions de «très diplômés» (masters, grandes écoles et doctorat), dont 710 000 «immigrés». Au total, ce sont 780 000 «très diplômés» qui ne sont pas nés français, la différence avec les 710 000 personnes citées dans l’étude représentant ceux qui ont acquis la nationalité française. Cette étude bat en brèche de nombreuses idées reçues.

Qui sont les nouveaux français ?

Les pays d’origine les plus représentés sont l’Algérie et le Maroc (66 000 chacun) et la Tunisie (26 000). Entre ces trois pays du Maghreb, s’intercalent le Royaume-Uni (40 000) et l’Allemagne (30 000). Certains pays bien représentés dans la population immigrée le sont moins parmi les très diplômés : c’est le cas de l’Italie, l’Espagne, le Portugal ou encore la Pologne (78 000 pour les 4 pays).
La langue est le vecteur essentiel. Ces chiffres montrent l’influence de la langue natale, du passé colonial «commun», quand ce n’est pas la proximité (Royaume-Uni ou Allemagne).

En France, 41,3% des doctorants sont étrangers, une «proportion très élevée, caractéristique des pays très attractifs qui offrent un système d’enseignement supérieur de qualité et tissé un réseau grâce aux liens historiques et linguistiques», note l’étude.
Sur l’ensemble des étudiants entrés en France en 2002, un tiers y est toujours présent. L’étude ne prend pas en compte les personnes nées françaises mais de parents étrangers, en raison de l’interdiction des statistiques ethniques.
Les effets de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers  n’ont pas été pris en compte par cette étude.    

Rémi Yacine
El watan

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