mercredi 8 juin 2011

Trois centres pilotes pour l’innovation technologique


LA CRÉATION, DÈS LA PROCHAINE RENTRÉE UNIVERSITAIRE, DE TROIS CENTRES PILOTES POUR L’INNOVATION SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE, DONT LE PREMIER À ANNABA, LA MISE EN PLACE DE PLATEFORMES TECHNOLOGIQUES ET DE STRUCTURES D’APPUI À PROXIMITÉ DES ÉCOLES PRÉPARATOIRES AUX GRANDES ÉTUDES, ET DE CLUBS D’ÉTUDIANTS POUR LES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES AINSI QUE LE LANCEMENT D’OPÉRATIONS DE DÉTECTION DES COMPÉTENCES TECHNOLOGIQUES DANS LE MILIEU ESTUDIANTIN, ONT ÉTÉ ANNONCÉES HIER PAR M. AOUARAG HAFID, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA RECHERCHE ET DU DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUES.
C’était à l’occasion de la conférence que cette sommité mondiale a animée au siège de l’Ecole préparatoire aux études scientifiques et technologiques d’Annaba (Epesta). La personnalité de l’intervenant, sa qualité de 1er responsable de la recherche et du développement technologiques en Algérie et le thème «La physique est-elle explicative ou descriptive ?», qu’il a exposé durant plus de 2 heures, lui ont valu l’intéressement de plusieurs dizaines d’étudiants. Ils étaient venus de 18 universités des régions de l’est du pays. La certitude des uns et des autres quant à une année universitaire 2011/2012 charnière pour la maitrise de la connaissance et le développement de la pensée technologique dans les Epest d’Algérie était de mise. Les prémices ont été déjà données depuis la création de ces structures universitaires il y a deux années. Elles ont déjà vu éclore bon nombre d’esprits novateurs, aussi bien dans les domaines des sciences que de la technologie. Hier, au siège de l’Ecole préparatoire des sciences et des technologies de Annaba, M. Aouarag a pratiquement subjugué ses jeunes disciples. Son questionnement sur la physique explicative ou descriptive a eu un réel retentissement et a eu le mérite d’élargir le champ de l’exercice de l’intelligence et de la pensée technologiques. C’est d’ailleurs le résultat auquel il avait aspiré. Il n’y a pas eu d’échanges de repliques et de ripostes du côté des étudiants véritablement impressionnés par la stature du maître. Cependant, il y a tout de même une amorce d’échange d’idées dans le jeune public restreint certes, mais à l’esprit élevé. A Annaba, M. Aouarag a appelé à un bouillonnement des idées scientifiques et technologiques à développer dans le cadre des clubs : «Le développement économique de plusieurs pays à l’image de la Chine, Malaisie, Indonésie… a réussi à partir de clubs du genre. Nous engagerons les moyens qu’il faut pour que des expériences pratiques puissent être réalisées par les étudiants de nos écoles afin de leur permettre de mieux maîtriser la technologie», a-t-il souligné. Il ne s’agit apparemment pas de promesses en l’air mais d’un engagement formel pris par ce responsable dont les compétences sont constamment sollicitées non seulement en Algérie, mais aussi dans de nombreux pays du monde. Sa propre théorie sur la physique l’a placé au premier rang des sommités mondiales de la discipline et lui a valu d’être nominé pour le prix Nobel de physique. L’intérêt de cette théorie est toujours d’actualité, le mérite de l’auteur également, lui qui, face aux étudiants de Annaba hier, a démontré avec une grande précision que la physique est descriptive. En interpellant les étudiants sur la nécessité d’être plus agressifs dans leurs recherches du développement technologique, Hafid Aouarag a démontré qu’il est l’un des plus ardents supporteurs d’une implication plus poussée des universitaires algériens dans le monde de la technologie. Sa décision de mettre en place 3 centres pour l’innovation scientifique et technologique avec des structures d’appui en est une preuve. Les déplacements qu’il effectue à travers les écoles préparatoires implantées dans les différentes régions du pays et ses prises de contact avec les principaux acteurs de l’innovation attestent de sa volonté de faire de ces écoles de véritables centres de rayonnement pour l’innovation scientifique et technologique en Algérie. Il faut dire que contrairement à d’autres manifestations du genre où le bla-bla est constamment de mise et la réalité du terrain occultée, cette conférence animée par M. Aouarag a, au-delà du thème retenu et débattu, mis en relief un aspect constamment ignoré. Il s’agit de la maîtrise des technologies qui, à partir d’écoles préparatoires, a permis à plusieurs pays de mieux maîtriser le savoir-faire technologique pour développer leurs industries.

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