lundi 13 juin 2011


Un moyen efficace pour consolider l’économie et l’enseignement



LE RÉSEAU MONDIAL DE L’INTERNET JOUE UN RÔLE IMPORTANT DANS L’ÉCONOMIE D’UN PAYS ET POUR ÉVALUER CELUI-CI, PLUSIEURS ANALYSES VIENNENT D’ÊTRE PUBLIÉES. LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT SEMBLENT DE PLUS EN PLUS EN RETARD, ALORS QUE L’ASIE PROGRESSE. LES PERSPECTIVES ANNONCÉES DE CROISSANCE DES USAGES INTERNET VERS 2015 SURPRENNENT. ET LE SYSTÈME D’ENSEIGNEMENT AMÉRICAIN RÉCLAME ENCORE PLUS D’ARGENT POUR PLUS DE CONNEXIONS À INTERNET.
La Maison-Blanche américaine vient de publier un court document intitulé «International Strategy for Cyberspace», qui vise à la mise en place d’un Internet «ouvert, interopérable, sécurisé et fiable». La présidence souhaite des normes positives et voudrait associer diplomatie, défense et développement pour favoriser la prospérité, la sécurité et l’ouverture. Le document cité fournit un discours attendu sur la protection de la vie privée, la propriété intellectuelle, la liberté d’expression et le droit à la défense. La garantie de la confidentialité et de la sécurité de l’Internet dépendent d’une adoption conjointe de cette politique par consensus. Faut-il en déduire qu’il y aura un consensus par groupe de pays, ceux qui adopteront les vues des Etats-Unis et d’autres liés à la philosophie des autres cyberspaces. La FCC (Federal Communications Commission) demande à ce que les écoles et les médiathèques américaines puissent disposer de débits de connexion plus élevés pour l’accès à Internet. L’enquête, conduite en 2010 par la FCC, a montré que la plupart des institutions du monde de l’enseignement disposent de connexions terrestres à Internet (95 %), par satellite (2 %) et par réseau téléphonique commuté (3 %). Le programme E-Rate, qui gère ces facilités à l’intention des écoles et des bibliothèques, est financé par les ressources du Service Universel, via l’USAC (Universal Service Administrative Company) et la FCC. La plupart des utilisateurs se plaignent de ce que ces connexions, trop lentes et trop coûteuses, ne soient pas adaptées à leurs besoins. Dix pour cent de ces sites disposent de connexions à 100 Mbit/s et 55 % d’entre eux atteignent les 3 Mbit/s. Plus de la moitié des écoles (60 %) sont raccordées à Internet en fibre optique et 66 % d’entre elles à un réseau radioélectrique. Sur un plan économique, plusieurs études de l’impact d’Internet sur l’économie ont été publiées en lien ou de façon concomitante avec le Forum international e-G8. Le cabinet d’études McKinsey estime qu’Internet a contribué à 11 % de la croissance du PIB sur les cinq dernières années dans plusieurs pays du monde. Une corrélation paraît s’établir entre le taux de développement d’Internet dans un pays (couverture des réseaux, taux de pénétration et usages) et sa contribution au PIB, les valeurs allant de 0,8 % (Russie) à 6,3 % (Suède) pour treize pays étudiés. Le Centre d’observation économique et de recherche pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises (Coe-Rexecode) estime que le numérique a contribué, au cours de la dernière décennie, à la moitié de la croissance aux Etats-Unis. Selon le rapport «The Global Information Technology Report 2010-2011», rédigé par le Forum économique mondial et l’INSEAD, Singapour est le second pays du monde, derrière la Suède, dans l’utilisation efficace du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) afin de pérenniser son économie. La notation s’effectue sur la base de 71 indicateurs découpés en trois secteurs (environnement réglementaire des TIC, réactivité de la clientèle et technologies disponibles sur le marché). L’Asie, la Finlande, la Suisse et les Etats-Unis se positionnent bien dans le classement. Du côté de l’Internet mobile, le rapport Visual Networking Index (VNI), présenté par Cisco, dresse, à partir de l’état des usages de données en 2010, des perspectives de développement pour 2015. En 2010, 94 millions d’ordinateurs étaient reliés aux réseaux mobiles dans le monde. Le trafic de données mobiles en 2010 représente le triple du trafic Internet de l’année 2000. En 2015, il devrait atteindre 6,3 exaoctets par mois, soit un trafic multiplié par 26. Les experts prévoient, en effet, pour 2015 environ 7,2 milliards de connexions mobiles (une par habitant) et 5,6 milliards de terminaux connectés sur les réseaux mobiles. La vidéo sur mobile devrait représenter les deux tiers des transferts de données (soit un volume 35 fois plus élevé qu’en 2010). En 2010, un terminal mobile Smartphone génère 79 Mo par mois, à comparer aux 3,3 Mo d’un téléphone cellulaire et aux 16 Mo d’un terminal de type tablette.

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