mardi 6 novembre 2012

Le CDER lance un projet pilote ; Valorisation du méthane à partir des décharges


Un projet pilote pour la valorisation du méthane est envisagé à partir des Centres d’enfouissement technique (CET) en Algérie. C’est ce qu’a indiqué, jeudi, à Oran une directrice de recherche au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) d’Alger, Majda Amina Aziza, lors d’une conférence sur l’énergie renouvelable issue de la biomasse. Ce projet consiste en l’élaboration d’une installation destinée à l’épuration et l’extraction du biogaz, en l’occurrence du méthane pur que renferment les décharges, expurgé du dioxyde de carbone et de sulfure d’hydrogène, a-t-elle précisé. Dans un premier temps, le CDER collaborera avec différents ministères pour lancer des projets pilotes, a-t-elle signalé. Par ailleurs, des chercheurs du CDER travaillent sur le développement de la bioénergie dans le cadre des programmes nationaux de recherche (PNR) tout en menant une action visant l’élaboration d’un inventaire de la biomasse algérienne, a déclaré la spécialiste. La biomasse est une des matières les plus abondantes sur la planète, sous ses différentes formes, pouvant produire de l’énergie, sous forme de chaleur, d’électricité ou de carburant. Ce domaine de recherche, au stade expérimental en Algérie, constitue une nouvelle filière au niveau mondial où les enjeux se trouvent dans de nouvelles générations de biocarburants. La bioénergie a pour vocation de valoriser les déchets, étant extraite à partir de matières premières qui ne sont pas coûteuses, avec l’avantage de résorber leur effet polluant pour la protection de l’environnement et d’en faire une énergie qui pourrait être une alternative partielle à l’épuisement des énergies fossiles. Plusieurs niches ont été expérimentées en Algérie dont les dattes déclassées pour produire du bioéthanol après extraction et fermentation de leur jus, les résidus agricoles et forestiers (pailles, grignons d’olives, taillis), les rejets de l’industrie agroalimentaire (laiteries, conserveries), les micro-algues et les macro-algues (laitues de mer).
R. N./APS

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