lundi 26 novembre 2012

Visite de Jean-Pierre Raffarin en Algérie : des dossiers lourds au menu




L’usine de vapocraquage du groupe Total, d’un coût de 5 milliards de dollars, nécessite l’établissement des conditions physiques et géologiques de la ressource en éthane.

Jean-Pierre Raffarin, vice-président du Sénat français, est depuis hier à Alger pour une visite de trois jours. Cette visite vient dans «le prolongement des visites récentes à Alger de la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, et du ministre du Redressement productif,
Arnaud Montebourg», souligne un communiqué de presse de l’ambassade de France en Algérie. Il devra baliser le terrain avant la visite attendue du président socialiste français, François Hollande, prévue à la mi-décembre. Durant son déplacement à Alger où il s’est rendu à de nombreuses reprises, Jean-Pierre

Raffarin rencontrera différents représentants du gouvernement algérien ainsi que des milieux d’affaires, ajoute la même source.
M. Raffarin aura ainsi des entretiens avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le ministre de l’Industrie, Cherif Rahmani. Parmi les dossiers qui pourraient être évoqués avec les autorités algériennes figure la relance des projets de partenariat économiques en suspens. Le dossier de l’implantation d’une usine du constructeur Renault sera au cœur des entretiens entre les deux parties. Il est attendu probablement la signature de l’acte d’actionnaires. Renault, qui négocie depuis plus de deux ans l’implantation d’une usine en Algérie, a signé le 25 mai un protocole d’accord avec les autorités algériennes.

Il compte produire 25 000 véhicules par an dans un premier temps, et 75 000 unités trois années après le début de la production. L’Algérie – via la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et le Fonds national d’investissement – détiendra 51% du capital de cette société et le groupe français les 49% restants. Dans un entretien accordé vendredi dernier à El Watan Week-end, l’ancien Premier ministre français estimait, pour expliquer le retard, que l’usine Renault est un projet «complexe techniquement et économiquement». Il s’est toutefois montré confiant quant à sa concrétisation, rappelant que «la volonté d’aboutir existe de part et d’autre».
Outre ce dossier dit stratégique, les deux parties évoqueront les projets d’implantation de sociétés françaises, à savoir ceux de Lafarge et Total, comme il sera question de la conclusion d’un partenariat pour la mise en place d’un réseau de PME-PME françaises et algériennes. Dans le cas l’usine de vapocraquage du groupe Total, M. Raffarin a relevé aussi la «complexité» du projet. Selon lui, la réalisation de cette usine, d’un coût de 5 milliards de dollars, nécessite l’établissement des conditions physiques et géologiques de la ressource en éthane. Le volet des «paramètres économiques» de l’usine «exige des études, des discussions», a fait savoir l’émissaire français, pour qui les études technique et économique pour la réalisation de l’usine Total «ont bien avancé».
Le sénateur de la Vienne, dont la mission, dit-il, est de «dégager des solutions qui soient profitables à tous», a rappelé, dans ce sens, le déblocage de certains dossiers bilatéraux, citant, entre autres, la verrerie d’Oran reprise par Saint-Gobain, la création par Alstom d’une usine d’assemblage et de maintenance de tramways à Annaba, le lancement d’une seconde unité de production pharmaceutique avec Sanofi et l’achèvement de la première ligne du métro d’Alger. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a été reconduit en août dernier dans ses fonctions de «Monsieur Algérie» par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères.                   

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