La 50e finale de la coupe d'Algérie n'a certainement pas atteint des sommets. Cependant, elle a vécu des moments très poignants.
La coupe d'Algérie a finalement choisi le Mouloudia d'Alger, jeudi dernier, au stade Tchaker de Blida, au terme d'une finale au cours de laquelle les Canaris de la JS Kabylie ont une fois de plus joué de véritable malchance face au Doyen. Une finale inédite qui avait débuté sur les chapeaux de roues pour le MCA, au bout de trois minutes de jeu, suite à un corner rentrant bien exécuté dans la surface kabyle par l'excellent latéral gauche mouloudéen Zeghdab, et malencontreusement dévié dans sa cage par Ali Rial, l'emblématique capitaine d'équipe de la JSK.Ce même Rial qui allait finalement attendre les trois ultimes minutes du temps réglementaire, pour remettre les pendules à l'heure sur penalty. Le défenseur international des Canaris du Djurdjura venait ainsi de se racheter d'une monumentale erreur qui a longtemps marqué ce 92ème clasico JSK-Mouloudia durant 90 minutes. A un partout, tout était à refaire des deux côtés, en présence d'un public record qui n'a pas cessé de retenir son souffle, et qui était surtout loin d'imaginer quel type de scénario allait encore prévoir par la suite Dame coupe.
Une finale longtemps dominée par les protégés de l'entraîneur Aït Djoudi, face à une équipe du Mouloudia d'Alger très bien organisée en défense, et qui avait surtout pris le soin de fermer tous les couloirs. Sur le plan tactique, le plan de bataille mis en place par le coach mouloudéen Fouad Bouali, notamment en basant l'essentiel de son jeu sur le contre, et aussi des joueurs très rapides, a énormément gêné, et surtout souvent contrarié les desseins des coéquipiers de Kamel Yesli.
Les Canaris malheureux
A l'affut de la moindre bévue commise par les défenseurs de la JS Kabylie, à l'image d'un Djamel Belamri qui s'est souvent mélangé les pinceaux en défense, et un Remache qui a eu fort à faire sur le flanc droit de l'arrière-garde Kabyle, Hadj Bouguèche, Yahia Chérif, et notamment Mustapha Djallit, semblaient être bien partis pour enfoncer rapidement le clou. Cueillis à froid d'entrée, les coéquipiers du portier Malik Asselah, allaient par la suite trouver en face d'eux un gardien de but Mouloudéen Djemili, presque souvent en état de grâce, et qui avait dès la 5ème minute, claqué de fort belle manière au-dessus de sa cage, et belle reprise de la tête de Beziouen. En plaçant sur le côté gauche de l'attaque kabyle Mekkaoui, Azzedine Aït Djoudi voulait à tout prix empêcher l'arrière international Hachoud de monter aux avant-postes. Mais le but du Mouloudia inscrit très tôt dans la rencontre, allait certainement s'avérer le premier important tournant de cette finale, très bien dirigée de bout en bout par l'arbitre Bichari.
Avec à la pointe de l'attaque un Ebossé souvent isolé, et souvent pris dans la tenaille de la très coriace défense du MCA, au sein de laquelle la paire centrale Aksas-Djeghbala a souvent eu le dessus, notamment devant les nombreuses balles balancées par un milieu de terrain kabyle mal à l'aise, et qui a perdu beaucoup de ballons, les Canaris ont finalement fait le jeu du Mouloudia. C'est au cours de la seconde période de jeu, surtout après l'entrée de Aouedj et du jeune Reyah, et à un degré moindre, celle de l'attaquant libyen Zabiaâ, que la stratégie de jeu choisie par Aït Djoudi, a pu être enfin matérialisée au tableau d'affichage, grâce à une égalisation fort méritée, contre un Mouloudia qui avait de son côté trop reculé, au lieu de prendre le risque d'aller jusqu'au bout dans ses contres. Au cours des 30 minutes supplémentaires, les camarades de Sedkaoui semblaient être plus en jambes que leur vis-à-vis, et surtout plus menaçants en attaque. Mais une fois de plus, ils ont trouvé sur leur chemin un portier Djemili, réellement dans son jour, pour le plus grand dépit et terrible malheur des Rial, et autre attaquant camerounais Albert Ebossé qui s'était procuré le but de la victoire au cours de l'ultime minute des prolongations. Dame Coupe en avait décidé autrement, et allait obliger les Kabyles et les Algérois à recourir à la terrible épreuve de la fatidique série des tirs aux but.
Rial au plus bas
Un ultime acte qui allait finalement s'avérer une fois de plus un véritable scénario-catastrophe pour Ali Rial, dont le premier essai allait trouver le keeper Houari Djemili à la parade. Un autre terrible coup du sort qui allait finalement offrir au Mouloudia d'Alger son trophée populaire, au terme de cinq essais tous réussis, pour le plus grand bonheur de Bab El Oued, l'ancestral fief attitré du Doyen des clubs algériens. La 50ème finale de la coupe d'Algérie n'a certainement pas atteint des sommets. Cependant, elle a vécu des moments très poignants, et surtout été marquée par des renversements de situations dignes d'une véritable finale de coupe d'Algérie. La coupe séjournera une année de plus du côté de la capitale, même si les prestigieux Canaris du Djurdjura y ont cru, et surtout joué le jeu jusqu'au bout.
L'expression
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