jeudi 12 juillet 2012

L’Algérie n’aidera pas le FMI à renforcer ses capacités financières


L’Algérie a décidé de ne pas répondre favorablement à la demande du Fonds monétaire international (FMI) qui l’a sollicitée pour renforcer ses capacités financières, a indiqué à TSA une source bien informée. En avril dernier, Karim Djoudi, ministre des Finances, avait indiqué que le FMI avait sollicité le concours de l’Algérie. « La demande a été faite par le FMI à l'Algérie en tant que pays doté d'excédents financiers pour accroître les ressources de l'institution de  Bretton Woods afin de lui permettre d'accorder des prêts aux pays qui en ont  besoin », avait expliqué M. Djoudi. L’Algérie dispose en effet de plus de 180 milliards de dollars de réserves de change.
Notre source n’a pas précisé si le refus algérien a été officiellement transmis au FMI. La demande du FMI avait suscité un débat au sommet de l’État. En Algérie, le FMI ne jouit pas d’une réputation favorable. Au milieu des années 1990, le Fonds avait soumis le pays à des conditions particulièrement rudes après la décision algérienne de rééchelonner sa dette extérieure. Mais la décision serait aussi motivée par des considérations plus techniques : la baisse des prix du baril limite la marge de manœuvre de l’État algérien et l’Algérie redoute que l’argent prêté au FMI soit prêté à des pays qui pourraient faire défaut sur leur dette. Autrement dit, l’argent pourrait ne pas être remboursé.
 
« La gestion prudente des réserves de change du pays (182,2 milliards de  dollars en 2011) se fonde sur trois critères qui sont la préservation de la  valeur du capital, la couverture contre les risques de change – notamment par le maintien d'un portefeuille diversifié – et leurs liquidités, c'est‑à‑dire qu'elles peuvent être retirées à tout moment », avait rappelé Karim Djoudi en avril dernier.  
TSA 

 

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