samedi 14 juillet 2012

Refrain Estival - L’impact socio-économique des festivals Quand la culture fait le bonheur du commerce


Les festivals culturels sont avant tout une promotion pour la culture locale et nationale. C’est aussi un moyen de briser la torpeur et le ronronnement du quotidien des populations locales qui vont à la découverte d’autres cultures, d’autres gens et surtout pour se divertir. Mais les festivals ont aussi un impact sur la vie socio-économique des cités qui les accueillent et les abritent.
a Tizi Ouzou tous les festivals organisés jusque-là par la Direction de la culture, l’APW ou les communes permettent aux opérateurs économiques de la région d’en tirer un certain profit. Ainsi, à titre illustratif le festival arabo-africain de danse folklorique a fait que tous les hôtels de la région ont fait le plein de nuitées. Avec pas moins de 400 participants, sans compter toute cette fourmilière d’organisateurs, les infrastructures hôtelières de la ville de Tizi Ouzou et celles des cités balnéaires ont affiché complet durant la semaine du festival avec des formules en pension complète. Outre les hôteliers et leurs fournisseurs habituels en denrées alimentaires, les cafés, les magasins à souvenirs, les taxiphones et autres commerçants en alimentation générale, les marchands ambulants ou à la sauvette ont eux aussi profité des retombées financières de la présence de cette clientèle nombreuse venues des quatre coins du pays, du fin fond de l’Afrique et du Moyen-Orient. L’impact sur l’emploi a été tout aussi palpable. Ainsi, certaines infrastructures ont dû faire appel à des saisonniers pour faire face à cette forte demande. Nombreux ont été aussi les jeunes étudiants, lycéens et chômeurs qui ont reçu un petit pécule pour leur implication dans l’organisation de ce festival en étant guides des troupes, encadreurs des ateliers ou organisateurs. Mais il n’y a pas que le côté commercial qui fait le succès de ce type de manifestations. Car outre l’aspect financier, les jeunes de la région ont eu la possibilité de faire la connaissance d’hommes et de femmes et d’échanger leurs expériences et leur vécu au quotidien dans leurs régions respectives. C’est dire que les festivals ne sont pas que des moments de divertissements et de distractions, mais aussi un apport socio-économique pour les régions où ils se tiennent. Et Tizi Ouzou fait partie de ces wilayas qui abritent le plus de festivals durant l’année, notamment en cette période estivale avec ce festival arabo-africain des danses folkloriques mais aussi ceux de la poterie de Maatkas, du Tapis de Ait Hichem et des bijoux de Béni-Yenni qui reçoivent chacun une moyenne de 150 participants.
Rachid Hammoutène

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