jeudi 27 mars 2014

IL SERA À ALGER LES 2 ET 3 AVRIL : Le département d'Etat confirme la visite de John Kerry

Cette fois, ce sera la bonne
Le chef de la diplomatie américaine sera à Alger à la tête d'une importante délégation, à l'invitation du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
C'est confirmé, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, effectuera les 2 et 3 avril une visite officielle en Algérie.
Le chef de la diplomatie américaine sera à la tête d'une importante délégation, à l'invitation du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a indiqué hier le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Cette visite qui s'inscrit dans le cadre de la concertation et des échanges réguliers, permettra aux deux parties de passer en revue leurs relations d'ensemble et favorisera l'exploration des voies et la mobilisation des moyens susceptibles de porter la coopération bilatérale au niveau souhaité par les deux pays, a ajouté le communiqué.
Le séjour à Alger de la délégation américaine offrira également l'opportunité aux deux parties, de tenir la deuxième session du dialogue stratégique algéro-américain, sous la coprésidence de Ramtane Lamamra et de son homologue américain, John Kerry. Le dialogue stratégique algéro-américain, désormais institutionnalisé à l'initiative des dirigeants des deux pays, traduit la volonté commune de poursuivre et d'approfondir la réflexion sur les questions ayant fait l'objet d'un examen, lors de la première session qui a eu lieu à Washington, en octobre 2012, a rappelé le ministère. Outre le volet bilatéral, les consultations algéro-américaines porteront sur un large éventail de questions de politique régionale et internationale revêtant un intérêt pour l'Algérie comme pour les Etats-Unis d'Amérique, selon le communiqué qui indique que M.Kerry s'entretiendra, à l'occasion de sa visite, également avec des hauts responsables de l'Etat, sur divers sujets liés au développement et à la promotion des relations bilatérales. Le chef de la diplomatie américaine qui viendra de Bruxelles se rendra d'abord à Alger, avant d'aller à Rabat, a précisé la porte-parole Jen Psaki à Amman, où elle accompagne M.Kerry. Il doit y coprésider le Dialogue stratégique avec son homologue algérien Ramtane Lamamra, a précisé Mme Psaki dans un communiqué. Ce dialogue, lancé en 2012, «couvre un large éventail de questions bilatérales et régionales, y compris les développements politiques et en matière de sécurité, le développement des liens économiques et le renforcement de la société civile», a-t-elle expliqué. Son séjour interviendra avant les débats sur le Sahara occidental, au Conseil de sécurité de l'ONU qui doit se pencher sur la reconduction de la Minurso, la mission chargée de surveiller le cessez-le-feu. Des propos confirmés par la porte-parole adjointe chargée du Moyen-Orient auprès du département d'Etat,
Mme Dina Badawy qui a déclaré que les Etats-Unis «coordonnent étroitement» avec l'Algérie sur un éventail de questions notamment politique, sécuritaire et de lutte contre le terrorisme ainsi que de l'économie et de la promotion de la société civile, avait-elle ainsi affirmé. Elle avait expliqué, de surcroît, que le Dialogue stratégique avec l'Algérie était important pour les Etats-Unis du fait qu'il «renforce les relations bilatérales» entre les deux pays à travers plusieurs domaines «incluant l'engagement politique et la coopération sécuritaire, économique et commerciale». Aussi, outre l'objectif d'élargir et d'approfondir leurs relations économiques et commerciales avec l'Algérie, les Etats-Unis «continueront à partager leur expertise technique et humaine dans le développement du secteur de l'énergie en Algérie, y compris les technologies d'énergies renouvelables», avait encore avancé la porte-parole. Plus encore, selon elle, il s'agit également de renforcer la coopération et les échanges dans le domaine de l'éducation et d'encourager les étudiants algériens à étudier aux Etats-Unis. Interrogée, par ailleurs, sur le rôle de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme, la porte-parole avait affirmé qu'outre sa qualité de pays membre du programme Partenariat pour la lutte contre le terrorisme transsaharien (Tsctp), «l'Algérie est un partenaire solide dans la lutte contre les menaces terroristes». L'autre point relevé par la porte-parole à ce sujet est que l'Algérie «a joué un rôle-clé au sein du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (Gctf, lancé en 2011 à New York) pour unir les pays aux vues similaires dans l'élaboration de stratégies efficaces contre les enlèvements contre rançon laquelle constitue une source de financement considérable pour les groupes extrémistes en Afrique du Nord». A la question relative au Sahara occidental occupé, Mme Badawy avait indiqué que les Etats-Unis continuaient non seulement à appuyer les efforts visant à trouver une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable mais aussi «à soutenir les négociations sous la conduite de l'ONU».
La visite de Kerry en Algérie aura lieu après des visites en Arabie Saoudite et en Europe, où il prendra part mardi prochain à Bruxelles à une réunion de l'Otan, sur la crise en Ukraine. La visite de M.Kerry à Alger était prévue initialement fin 2013, mais elle a été reportée en raison de son emploi du temps chargé, car le diplomate américain avait dû se rendre d'urgence à Genève pour des discussions sur le nucléaire iranien. Mais ce qu'il faut retenir aussi c'est que cette visite intervient en pleine campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril. M.Kerry, qui aura sûrement des questions à poser sur l'avenir des relations entre Washington et Alger pourra ainsi prendre la température de la scène politique algérienne, en rencontrant sûrement les représentants de certains partis et candidats à la présidentielle, dont la plus attendue demeure celle du candidat favori de cette élection: Abdelaziz Bouteflika.

L'expression

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