lundi 24 mars 2014

Trisomiques : L’intégration sociale passe par l’insertion scolaire et professionnelle

“Les trisomiques ont d’énormes capacités d’apprentissage et d’intégration lorsque les conditions de socialisation et d’accompagnement sont fournies. Les autorités publiques doivent prévoir des classes spécialisées pour ces enfants dans tous les établissements scolaires et leur donner également la possibilité de se former à des métiers manuels”, a plaidé le président de l’Anit, Youcef Chibani, à l’occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21. Le président de l’Anit a estimé que la trisomie 21 n’est pas un handicap et que les enfants trisomiques peuvent être scolarisés et inscrits à des formations professionnelles au même titre que les autres enfants. Les enfants trisomiques ont seulement besoin de plus d’attention et de temps pour apprendre et intégrer des données, a ajouté M. Chibani, précisant que le programme scolaire suivi par les trisomiques est le même que les autres enfants.
M. Chibani a rappelé que l’Anit est la seule association à l’échelle nationale qui prend en charge les enfants trisomiques, indiquant que ses capacités d’accueil sont “saturées”. Il a relevé que 160 enfants trisomiques sont inscrits sur la liste d’attente et attendent qu’une place se libère pour rejoindre un établissement scolaire.
Le même responsable a indiqué qu’uniquement 400 à 500 enfants atteints de cette maladie
génétique sont scolarisés, estimant que ce n’est pas suffisant comparativement au nombre de trisomiques à l’échelle nationale.
La vice-présidente de la formation professionnelle de l’Anit, Naziha Djebri, a souligné que les parents devraient prendre en charge les enfants précocement, pour leur permettre une meilleure adaptation sociale. Elle a précisé, à ce sujet, que les enfants trisomiques souffrent d’insuffisance d’assimilation et non de retard mental, et qu’ils ont donc la possibilité d’apprendre de nombreuses professions. La vice-présidente a noté qu’un accord de principe a été signé entre l’Anit et la formation professionnelle de la wilaya d’Alger, afin que les jeunes trisomiques puissent intégrer le centre de formation professionnelle. Des diplômes agréés par l’État seront remis en fin de cycle aux trisomiques pour leur permettre d’accéder à un emploi. Une expérience d’apprentissage a été tentée “avec brio” chez un groupe de jeunes trisomiques dans les domaines de l’horticulture et du recyclage de papier, selon Mme Djebri. La trisomie 21 est une anomalie génétique due à la présence dans une paire chromosomique d’un chromosome surnuméraire (21). En Algérie, 80 000 à 100 000 trisomiques sont recensés et 2 enfants naissent quotidiennement avec une trisomie 21.

Liberté

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire