lundi 30 mai 2011

Elles sont nombreuses à se lancer grâce à la formule
Microcrédits : une bouffée d’oxygène pour les femmes
Par Mina Adel 
Détermination n Courage et volonté, deux maître-mots qui permettent de surmonter même la difficulté de l’âge.
Selon les estimations de l’Angem, les femmes représentent pas moins de 52% du nombre total des bénéficiaires en micro-crédit. Ainsi sont-elles 73 046 sur les 142 105 personnes bénéficiaires entre 2005 et 2009. Beaucoup de femmes trouvent dans le micro-crédit une opportunité de s’affirmer économiquement et socialement. Pour les unes, c’est une occupation, et, pour les autres, une réponse à un besoin financier. Elles sont d’ailleurs nombreuses à figurer sur la liste des bénéficiaires de micro-crédits. Rencontrées lors du deuxième salon de la micro-activité, des femmes chefs de micro-entreprises ont affirmé à l’unanimité avoir par le biais de leur entreprise changé leur vie.
L’âge ne les dérange en rien puisqu’elles ont la pleine volonté de travailler et d’imposer leur produit sur le marché. Du haut de ses 56 ans, Mme Bris Tassadith nous parle de son activité mais surtout de sa détermination à s’imposer et à parfaire son produit. Venue de la wilaya de Tizi-Ouzou, notre interlocutrice gère depuis 2008 un atelier de fabrication de pâtes traditionnelles. Un travail qui lui a valu la médaille d’argent lors de la Journée mondiale de l’alimentation. Cette reconnaissance a pu redonner à Mme Driss une force qui commençait à s’atténuer sous le poids des entraves. Cela dit, maintenir une entreprise sur pied n’est pas une tâche anodine.
Du courage et de la volonté sont les deux ingrédients indispensables à la recette du succès, affirment les personnes rencontrées au niveau de tous les stands d’exposition. «Il faut dire que ce n’est pas facile de se faire une place sur le marché de nos jours. Mais quand on s’accroche, cela finit par marcher», estime Mme Dris.
Cependant, la tendance pour les femmes bénéficiaires du crédit Angem focalise sur les travaux manuels et traditionnels : couture, broderie, préparation de gâteaux et autres mets. Des travaux réalisables à domicile et sans contrainte de temps, c’est cela justement ce que recherchent surtout les mères de famille.
D’autres bénéficiaires, par contre, comptent se lancer dans des domaines jusqu’ici inexplorés en Algérie. C’est le cas de Mme Hamoudi. Photographe de formation, elle va se lancer dans la promotion de ce qui est appelé les visites virtuelles. Ainsi son labo photo, soutenu partiellement grâce à un crédit attribué par l’Angem, est en train d’activer depuis quelques mois dans la promotion des sites touristiques sauvegardés par la wilaya de Béjaïa. «Notre labo est le premier en Algérie à se lancer dans la création de visites virtuelles. C’est un domaine nouveau que nous investissons», dit-elle. Notre interlocutrice mettra l’accent sur l’importance de trouver une idée originale et de novatrice pour espérer de voir son projet réussir. En somme, la volonté féminine à se lancer dans le monde de la production et de la commercialisation est nettement affichée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire