mardi 3 mai 2011

Ressources fiscales, dettes des communes, gouvernance …

Le développement local, l’autre défi


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youcef Salami 
Dans sa déclaration hier devant le Conseil des ministres, le président de la République a demandé au Conseil national économique et social (Cnes) d’organiser une «concertation» à l’effet de définir les objectifs d’un «meilleur développement local» et d’adapter les réformes aux «attentes de la population». Dans ce processus de concertation seront impliqués également le gouvernement, les collectivités locales, les compétences représentatives de la population, les élus locaux et les représentants de l’administration locale. Cela se fera selon une approche évoquée dans la déclaration du chef de l’Etat. En effet, cette concertation, dont les modalités seront précisées à travers une «feuille de route» destinée à ceux qui auront la responsabilité de la conduire, sera entamée bientôt à partir des communes pour aboutir à des assises nationales. Elle devra dégager les recommandations appropriées à même de concourir à l’amélioration de la gouvernance des collectivités locales ainsi que celle des relations entre l’Administration et les citoyens. Il est clair que ces réformes ne pourraient aboutir, se matérialiser dans de bonnes conditions, que s’il y a une réelle gouvernance, un aspect fondamental que le Cnes a eu à traiter, ces dernières années. Au titre de la modernisation de la gouvernance et de la poursuite de la réforme de l’Etat, le président de la République a chargé le gouvernement d’œuvrer à la promotion du rôle et de la place des assemblées élues locales dans la gestion du développement et des affaires publiques. Ce processus vient de franchir une étape importante avec la révision du code communal qui sera suivie de celle du code de la wilaya, rappelle le chef de l’Etat. Est-ce suffisant ? Il est impératif que conforter ces améliorations notamment au niveau des communes, en mettant à la disposition de leurs assemblées élues les compétences administratives et techniques requises, y compris en faisant appel, transitoirement, aux dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle des diplômés et, le cas échéant, en augmentant le concours du budget de l’Etat aux ressources des communes démunies. Ce qui est sûr cependant, c’est que les communes ne vont pas aborder, mener ces réformes au même rythme, parce qu’il est des communes fortement endettées et que d’autres le sont moins.  Reste à savoir également si les assemblées élues arriveront à changer d’approche de travail et tirer profit des prérogatives que leur confèrera le code communal fraîchement voté par l’APN.

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