samedi 13 octobre 2012

FMI : L’Algérie participe avec cinq milliards de dollars

L’Algérie a décidé de participer à l’emprunt lancé par le Fonds monétaire international (FMI) avec un montant de cinq milliards de dollars, a indiqué hier un communiqué commun du ministère des Finances et de la Banque d’Algérie.

La participation algérienne s’effectuera sous forme d’accord d’achat  de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS), précise la même source. Les pays membres du FMI souhaitant souscrire à cet emprunt peuvent le faire soit sous forme d’accord de prêt bilatéral ou d’accord d’achat de tires. L’Algérie a donc choisi d’opter pour la seconde formule, avec une participation pour un montant de cinq milliards de dollars, «un niveau intermédiaire» par rapport  aux souscriptions annoncées par les autres pays. Techniquement, la participation à cet emprunt constitue une opération  qui «s’inscrit dans le cadre de la gestion rationnelle des réserves de change», souligne le communiqué. Selon les caractéristiques arrêtées par le FMI, les  montants souscrits dans le cadre de cet emprunt font partie intégrante des réserves  du pays participant. Cette opération constitue «une bonne opportunité pour l’Algérie de diversifier  ses placements sous deux angles». D’abord, sous l’angle qualité de l’emprunteur,  et donc qualité de l’instrument financier, le FMI étant une institution financière  multilatérale et de premier ordre, ce qui permet «un niveau de sécurité élevé  des placements». Ensuite, sous l’angle monnaie de dénomination, puisque les titres dans  le cadre de cet emprunt seront libellés en DTS (unité de compte du FMI déterminée  sur la base d’un panier de devises largement utilisées dans les marchés financiers),  ce qui élargira la composition par devises des réserves de change, «atténuant  davantage les risques de change sous-jacents», note la même source. Les titres sont porteurs d’intérêts au taux DTS tel que déterminé  sur la base des taux de marché des taux de monnaies composant le DTS, à savoir  le dollar, l’euro, le yen et la livre sterling. «Cette caractéristique atténue  les risques de fluctuation des taux d’intérêt et constitue donc un élément positif  qui contribue à la stabilité des taux d’intérêt du DTS et lui confère un rendement  équivalent, voire supérieur  à celui d’un titre souverain de premier rang», note  le communiqué.          
Outre ces avantages financiers et le fait qu’elle place l’Algérie parmi  les pays créanciers du FMI, l’acquisition de titres du Fonds «constitue une  contribution aux actions de la communauté internationale, y compris du  FMI, visant à endiguer l’impact de la crise économique et financière globale sur l’ensemble des pays, y compris l’Algérie». L’acquisition des titres DTS participe positivement à l’image du pays  au sein de la communauté internationale et contribue au renforcement des relations  institutionnelles avec le FMI, souligne la même source. A noter que le FMI a lancé, dans le cadre du renforcement de ses ressources, un emprunt auprès des pays membres disposant d’une viabilité financière externe solide, dont l’Algérie, viabilité qui s’apprécie dans le contexte d’une gestion macroéconomique saine. 
EL MOUDJAHID

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