dimanche 7 octobre 2012

Le gouvernement répond aux doléances du patronat De nouvelles mesures pour booster l’investissement


Le gouvernement compte décharger le Conseil national de l’investissement (CNI) des projets d’investissement dont le montant est inférieur à 1,5 milliard de dinars, au lieu de 500 millions de dinars actuellement.

“L’appel du patronat privé est entendu.” C’est en ces termes que le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, a conclu sa rencontre avec, il y a quelque jours, les organisations patronales. À l’issue de cette réunion, le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, tout en soulignant l’impératif de la continuité de l’action gouvernementale, a admis la nécessité de relancer le processus des réformes économiques afin d’enrayer le déclin industriel de notre pays. Il a insisté, à cet égard, sur l’importance qu’il accorde au principe de la liberté d’investir, consacré par les textes fondamentaux du pays. Selon des sources patronales, des mesures auraient été prises par le gouvernement pour relancer l’investissement.
Dans le but de lui permettre une meilleure gestion des investissements, le gouvernement compte décharger le Conseil national de l’investissement (CNI) des projets d’investissement dont le montant est inférieur à 1,5 milliard de dinars, au lieu de 500 millions de dinars actuellement. En d’autres termes, seuls les projets qui dépassent 1,5 milliard de dinars passeront par le CNI. “Le passage devant le CNI des projets d'investissement national de plus de 500 millions de DA a provoqué” un certain encombrement “de dossiers qui attendent le feu vert”, affirme-t-on. L’interdiction d’importation du matériel rénové contestée par les chefs d’entreprise, estimant que la conjoncture actuelle et la crise que vivent les entreprises en Europe notamment, offrent d’importantes opportunités a, également, été relevée. Le ministre de l’Industrie, nous dit-on, a instruit, sur-le-champ, ses collaborateurs à l’effet de répondre favorablement et dans un délai n’excédant pas une semaine, aux demandes d’importation du matériel rénové. Le couloir vert, une des revendications des entreprises de production, est opérationnel.
On parle de 30 entreprises qui en ont déjà bénéficié. Des mesures de facilitation d’accès au foncier industriel ont été, aussi, décidées. Le ministre de l’Industrie aurait récupéré la gestion du foncier industriel. On évoque la mise en place de lien entre le guichet unique et le Calpiref. Le ministre de l’Intérieur a indiqué, samedi lors d'une rencontre régionale avec les walis des wilayas du Centre, du Sud et des Hauts-Plateaux du Centre, que le nombre de dossiers déposés au niveau des Commissions d'assistance locale pour la promotion de l'investissement et de la régulation du foncier (Calpiref) a atteint les 13 813 dossiers au mois d'août 2012. Le ministre de l'Industrie, Chérif Rahmani, a relevé que le taux d'acceptation des dossiers soumis aux Calpiref est “en moyenne de 50%”. Ils relèvent pour 30% de la branche industrie agricole et agroalimentaire et pour 30% de l'activité de production des matériaux de construction.
Chérif Rahmani a mis l'accent sur la nécessité de “traduire dans les faits la volonté politique d'aller vers l'industrialisation du pays” en insistant sur le rôle stratégique des walis dans la concrétisation de l'objectif assigné au secteur.
Il a souligné l'importance de s'inscrire dans une démarche de redéploiement spatial, d'aller vers l'industrie productive et de rétrécir les délais de finalisation d'agréments des nouveaux projets d'investissement. Par ailleurs, une gestion paritaire, publique et privée, des zones industrielles est envisagée.
On évoque 7 à 8 zones industrielles témoins. Mais notre interlocuteur souhaite que le gouvernement fasse l’évaluation des mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, citant entre autres, le crédit documentaire (Crédoc) et la règle des 49/51. “Il faut les examiner objectivement et avec lucidité”, estime notre source, pour qui l’environnement des affaires demeure excessivement pénalisant.
 Meziane Rabhi
Liberté

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