samedi 16 novembre 2013

Paris chouchoute les créateurs de start-up

La Ville de Paris chouchoute les start-up! Après le lancement du chantier «1000 start-up» à la Halle Freyssinet, le plus grand incubateur du monde annoncé pour 2016, c'est au tour de «Numa», une autre pépinière de jeunes entreprises, d'ouvrir vendredi ses portes dans le IIe arrondissement, au cœur du «Silicon Sentier», dans un bâtiment de 1500 m2.
Numa, qui regroupe désormais les sites de La Cantine (premier espace de coworking en France, créé en 2008) et du Camping (premier accélérateur de start-up créé en 2011), bien connus des créateurs d'entreprise, peut accueillir 600 personnes, soit 200 start-up. «Nous faisons déjà le plein», indique Marie Vorgan Le Barzic, déléguée générale de Silicon Sentier.
Une grande fête d'inauguration, jeudi soir, devait réunir quelque 7000 participants autour de plusieurs concerts, avec l'implication des commerçants du quartier, et le passage d'élus en guest stars. Dans la matinée, Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon étaient déjà passés visiter les lieux, alors que la ville et la région sont les principaux financeurs du projet à côté de quelques grandes entreprises privées comme Orange, Google ou la BNP.
Depuis deux ans, la Ville a investi environ 1,3 million d'euros et la région 2,5 millions, tandis que les industriels se sont engagés sur un ticket de 300.000 euros annuels pendant trois ans.
Pour les élus, l'objectif est clair: faire de Numa le grand lieu de l'innovation et du numérique à Paris, soutenir l'emploi et la création d'entreprise. Pour les industriels, l'intérêt est de développer tout un écosystème. «La proximité avec des start-up et des développeurs nous permettra d'identifier au sein de cette vitrine technologique des projets qui pourraient servir aux produits et services innovants de demain», a déclaré Stéphane Richard, PDG d'Orange.
«Le supermarché de l'entreprise»
Quant aux jeunes créateurs d'entreprise, que vont-ils y trouver? Chez Numa, chaque étage correspond à l'une des étapes de développement par lesquelles passe toute start-up: le rez-de-chaussée avec son bar est dédié à la convivialité ; au premier, l'étage jaune dédié au «coworking» (ou collaboration) permet à tous les concepteurs de projets d'accéder gratuitement à un environnement de travail ; au second, l'étage bleu cherche à créer un cadre de collaboration entre grandes entreprises, comme la SNCF, par exemple, et des porteurs de projets innovants. Un «Schoolab» vise également à créer des liens entre les start-up et les écoles (Centrale Paris, l'Essec et Strate College font partie du premier programme). Au troisième, l'étage rouge abrite l'accélérateur de start-up ; au quatrième, l'étage blanc entièrement modulable permet de faire de larges conférences ou des ateliers en petits groupes. Dominant Paris, le dernier étage, «noir», est dédié à la «disruption et créativité»…
«Avec Numa, vous êtes dans le supermarché de l'entreprise», résume Cyrille Vincey, fondateur de qunb.com. «En un seul lieu, vous retrouvez tout ce dont vous avez besoin, des mentors qui vous empêchent de faire des erreurs, des investisseurs, des experts, des journalistes.» Pour le jeune entrepreneur, ce genre de structure change tout: «Grâce au Camping (désormais intégré à Numa, NDLR), on a réussi en six mois à avoir une société, un produit et des clients.» «Avec ce type de structure, on bénéficie d'un effet boule de neige, confirme Sylvain Zimmer, fondateur de pricingassistant.com. Grâce aux conseils de coaching, on a réussi à gagner le concours Le Web, et du coup à lever des fonds.»

Le Figaro

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