mardi 26 novembre 2013

Une équipe de chercheurs collabore aux travaux de la Station spatiale internationale : Les scientifiques algériens se tournent vers l’espace

Des chercheurs algériens vont participer au projet JEM-EUSO. Il s’agit de fabriquer un télescope géant qui sera arrimé à la Station spatiale internationale.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait parlé lors de sa visite de travail, samedi dernier, à Relizane, “d’importantes annonces à venir, s’agissant de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique”. C’est désormais chose faite. Le ministre en charge du secteur, Mohamed Mebarki, a officiellement annoncé que l’Algérie est le quinzième pays à rejoindre le programme de la Station spatiale internationale (SSI). “Notre drapeau figurera sur la SSI aux côtés des couleurs des autres pays participants”, a annoncé le ministre lors d’un point de presse tenu, hier, au Centre de développement des technologies avancées (CDTA). “L’Algérie sera le premier pays arabe, musulman et africain à avoir été admis dans ce cercle de recherche”, a ajouté le Dr Mebarki.
Après deux années d’évaluation des potentialités scientifiques et technologiques algériennes, une équipe de 31 chercheurs a été sélectionnée pour participer au projet JEM-EUSO (Extreme Universe Space Observatory onboard of the Japanese Experiment Module). Il s’agit de concevoir et de réaliser un télescope géant, qui sera ensuite arrimé à la SSI.
Ce programme est coordonné par le Japon qui participe avec 24 de ses instituts, parmi lesquels, la prestigieuse agence spatiale japonaise, Jaxa. Au total, le projet regroupe 300 chercheurs de renom affiliés à 80 instituts et agences de grande envergure, tels que la Nasa. M. Aouragh, directeur général de la recherche scientifique, a assuré que “la participation des chercheurs algériens à ce programme peut leur valoir un prix Nobel d’astrophysique”.
Cette équipe algérienne, qui compte trois femmes, est composée de chercheurs venant de 5 universités et de deux centres de recherche. Il s’agit des universités de Annaba, de Constantine, de Tlemcen, de M’Sila et de Jijel, ainsi que du CDTA et du Craag. Ces chercheurs seront au Japon, le 5 décembre prochain, pour “la mise en œuvre des huit tâches qui leur ont été confiées dans la fabrication de ce télescope”, a précisé le ministre. “Les éléments du télescope seront conçus au CDTA pour être ensuite assemblés au Japon”, a indiqué M. Aouragh.
La participation financière de l’Algérie s’élève à un million de dollars. “Cette somme est destinée aux déplacements des chercheurs et à la conception de certaines parties du télescope géant”, a fait savoir le Dr Mebarki. Contrairement aux autres télescopes, tels que Hubble, qui sont destinés à observer les astres, Euso est tourné en direction de la Terre. Il va servir à examiner les particules extrêmement énergétiques du rayonnement cosmique au moment où elles entrent en contact avec l'atmosphère. Ce télescope est très rapide et offre un grand champ d'observation (une surface au sol d'environ 250 km de rayon) avec une grande fréquence, puisqu'il peut faire le tour de la Terre en 90 minutes.
Deux autres projets dans le domaine de la recherche spatiale sont également en cours de réalisation, cette fois-ci, en Algérie. Il s’agit de la réalisation d’un observatoire astronomique, piloté par le Craag, avec le concours des universités de Constantine et de Batna.
Toujours en collaboration avec les Japonais qui ont participé à l’étude préliminaire, il a été décidé de l’implanter sur le mont Chelia. Cet observatoire sera ouvert au public pour “des initiations à l’observation du ciel”, a précisé le ministre, mais aussi aux scientifiques du monde entier. Le troisième projet concerne l’étude des objets stellaires ou, plus généralement, les météorites. “Il vient en complément des deux premiers projets”, a indiqué le ministre, qui y voit l’occasion de “développer la connaissance sur l’univers et, plus particulièrement, sur le système solaire”.

Liberté

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