samedi 9 juillet 2011

Les travaux auront lieu du 11 au 14 juillet au Kiffan Club (Bordj El Kiffan)

L’Algérie abrite la 2e Conférence régionale des radiocommunications



Younès Djama 
Alger abrite, du 11 au 14 juillet courant,  la 2e Conférence africaine des radiocommunications, a annoncé, hier à Alger, M. Zohir Meziane, directeur de la communication au ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la Communication (MPTIC) lors d’une conférence de presse. Cet évènement qui revêt un caractère stratégique aura lieu au Kiffan Club de Bordj El Kiffan, et verra la participation (confirmée) de 135 personnes venues de 34 pays sur les 53 invités initialement. Cela n’empêche pas que la rencontre d’Alger draine plus de monde que la première édition qu’a abritée, il y a 3 ans, la capitale nigériane Abuja. En effet, lors de la réunion d’Abuja, seuls 14 pays ont pris part aux travaux, l’Algérie étant l’unique pays arabe à y avoir assisté. Les pays qui ont confirmé leur participation sont, entre autres, La Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Djibouti et le Burkina Faso. Cette réunion se veut un cadre de concertation entre les pays africains appelés à dégager une position commune en prévision de la réunion internationale qui aura lieu du 25 janvier au 17 février 2012 à Genève (Suisse), affirme d’emblée le conférencier. Selon M. Meziane, l’objectif de cette rencontre est de dégager un cadre de concertation tant en termes de «visions» entre pays africains que de «positions». Ce n’est pas une mince affaire, reconnaît M. Mahieddine Ouhadj, conseiller de Moussa Benhamadi, mais l’enjeu en vaut la chandelle. En effet, comment faire fédérer 53 pays africains autour d’un projet commun ? Tel sera le challenge que doit relever l’Algérie. C’est en cela, soulignent les deux responsables, que la rencontre d’Alger revêt une importance capitale. Car le continent africain, avec ses 54 pays, représente un réservoir de l’ordre de 27% en termes de voix au sein de l’Union internationale des télécommunications (OIT). «C’est un cas qu’on ne risque pas de trouver dans les autres institutions mondiales, à l’instar de l’ONU». Ces voix auront leur pesant d’or dans les recommandations qui sanctionneront la rencontre de Genève. Pour souligner davantage l’importance de cette rencontre régionale, les responsables du MPTIC indiquent que des pays extra-africains dont les Etats-Unis ainsi que des ONG (Organisations non gouvernementales, etc.) y prennent part en leur qualité d’observateurs. Le mot d’ordre de cette réunion se résume, donc, à la nécessité de créer une «symbiose» entre les différents pays africains en vue de sortir avec une position commune qui pèsera de son poids sur les résolutions de la Conférence mondiale des télécommunications, d’autant plus que l’effet de ses résolutions dure jusqu’à 4 années. «Les effets des résolutions vont en réalité au-delà des 4 ans, jusqu’à 10 ans !», précise M. Ouhadj. Aujourd’hui, les bandes de fréquences radiocommunication sont d’une extrême  importance économique qu’elles suscitent beaucoup de rivalités. Elles sont, aussi, au centre de nombreux enjeux politiques et économiques dont l’exemple le plus frappant est celui de l’expansion de la TNT (Télévision numérique terrestre). L’Algérie doit identifier, d’ici 15 ans, ses besoins tout en se battant pour les faire valoir, recommandent les conférenciers.   
Y. D.
Brouillage des fréquences radio
L’Algérie va porter plainte contre l’Espagne 
Le phénomène du brouillage des fréquences radio sera l’un des thèmes retenus par la conférence régionale de radiodiffusion qui se tient à Alger.  L’Algérie qui «subit» depuis plusieurs années l’invasion des ondes radio espagnoles, a enfin décidé de réagir. En effet, un dépôt de plainte se fera incessamment auprès de l’Organisation internationale des télécommunications (OIT), selon M. Cherif Djediai, directeur de l’Agence nationale des fréquences (ANF). Il y aura également saisine par voie écrite des autorités espagnoles. «Il faut préciser que ce brouillage n’est souvent pas fait de façon volontaire ; il est arrivé même que l’Algérie brouille involontairement  des fréquences des bateaux et des aéronefs.  Cela étant dit, grâce aux moyens acquis par l’ANF, l’Algérie, qui n’a pu signaler de tels brouillages par le passé auprès de l’OIT faute de moyens, peut aujourd’hui accompagner sa plainte avec des précisions exactes sur l’origine des brouillages (notamment sur les ondes radiophoniques, ndlr)». Le responsable a insisté sur le caractère «ordinaire» d’une telle mesure.  

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