dimanche 17 juillet 2011

Première de ce type au niveau mondial : La centrale électrique hybride de Hassi R’mel inaugurée


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La centrale électrique hybride (gaz-solaire) de Hassi R’mel a été inaugurée jeudi par le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, en présence du ministre espagnol de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce, M. Miguel Sebastiàn.
Cette centrale est d’une capacité de 150 mégawatts (MW) dont 120 mégawatts produits à partir du gaz et 30 mégawatts par l’énergie solaire. Elle est connectée au réseau électrique national. Elle a été réalisée pour un investissement de 350 millions d’euros (bien euros) dans le cadre d’un accord de partenariat conclu en 2006 entre la société algérienne NEAL (New Energy Algeria) et la société espagnole Abener, à travers une joint-venture de droit algérien dénommée Solar Power Plant One (SPP1). Implantée dans la région de Tilghemt, à 25 km au nord de Hassi R’mel, plus grand gisement gazier en Afrique, cette structure, appelée à constituer une source énergétique alternative et propre, couvre une surface de 64 hectares où sont implantés 224 collecteurs solaires d’une longueur de 150 m chacun. Le contrat de construction a été signé en janvier 2007 entre les deux parties. NEAL est une coentreprise entre Sonatrach, Sonelgaz et le groupe industriel privé d’agroalimentaire SIM créée dans le but de développer des projets en énergies renouvelables. Le montage du projet porte sur un contrat de vente et d’achat d’électricité entre «SPP1» et Sonatrach, alors que son financement est assuré à hauteur de 80% par un syndicat de banques publiques constitué de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), du Crédit populaire (CPA) et de la Banque nationale (BNA). «SPP1» qui est la société de projet chargée de la réalisation et de l’exploitation de la centrale hybride, est détenue par NEAL, Abener, Cofides et SVH. L’électricité produite par cette centrale sera achetée par Sonatrach pour un prix de 3,13 DA le KW/heure. Conçue pour être la première de son type dans le monde, cette centrale combinera une matrice de miroirs paraboliques concentrant la puissance solaire de 25 MW, sur une aire de 180.000 m², en conjonction avec une centrale à turbines à gaz de 130 MW, réduisant ainsi les émissions de CO2, comparé à des centrales électriques traditionnelles. Ainsi, les émissions en CO2 devraient être réduites de quelque 33.000 tonnes par an à la faveur de cette centrale, alors que plus de 7 millions de mètres cubes seront économisés annuellement pour être exportés ou utilisés dans d’autres applications.
«UN EXEMPLE ÉLOQUENT»
Sur ce projet, M. Sebastiàn a estimé qu’il s’agit «d’un exemple éloquent de coopération, d’une expérience pilote dans toute la région de la Méditerranée et un modèle viable de production d’électricité pour les zones rurales et montagneuses éloignées des réseaux électriques traditionnels»  Le ministre espagnol a, en outre, exprimé la volonté de son pays de voir l’Algérie «adhérer au Plan solaire méditerranéen (PSM)» qui permettra à toute la région de tirer un plus grand bénéfice de l’énergie solaire pour la production d’électricité et répondre aux besoins internes et même exporter les capacités excédentaires. Il a, à cet effet, mis l’accent sur la nécessité d’interconnecter les réseaux électriques des pays du bassin méditerranéen afin de permettre aux pays de la rive sud d’exporter leur production électrique issue de l’énergie solaire vers le nord, appelant à la réalisation de nouveaux projets similaires à celui de Hassi R’mel dans le cadre du PSM.Pour sa part  M. Yousfi a souligné que la réalisation de cette centrale est le résultat d’une «coopération algéro-espagnole fructueuse». «J’espère que cette coopération se poursuivra, à travers d’autres projets dans le domaine des énergies renouvelables que nous comptons réaliser dans le cadre de la mise en oeuvre du programme national  pour le développement de ces énergies, adopté récemment par le gouvernement, ajoute le ministre.

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